❖ Quelqu'un se souvient-il de la dernière fois où Israël a dit la vérité ?
Citez-moi un crime de guerre qu'Israël ne commet pas... Le pays est à court de crimes de guerre à tenter, Lee Camp - Les morts du 7/10 ont fourni une base parfaite pour le plus grand projet la hasbara
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NDR : Je vous invite à consulter ou reconsulter et partager aussi ces publications essentielles postées sur ce blog :
Sous forme d'abécédaire : Comment font tous ces citoyens pour continuer à vivre quasi normalement ? Palestine - Israël : Mon abécédaire (début avril 2024)
L'accélération inouïe de la guerre de longue haleine menée par Israël contre les Palestiniens
Gaza est notre heure de vérité, sans doute notre ultime chance de sauver l'humanité (aticle n°1)
En finir avec le sionisme immédiatement - Comprendre le discours actuel d'Israël selon lequel le judaïsme est le sionisme, et que s'y opposer serait donc antisémite. De là découle absolument tout le reste.
Maccarthysme à tout-va envers quiconque défend les Palestiniens
Le sionisme mène-t-il au génocide ? Max Blumenthal
Gaza : tout sauf une guerre par Joseph Andras
La méthode Gaza : Nous former à accepter l'inacceptable comme une nouvelle normalité
Petite histoire du judaïsme antisioniste - Judaïsme et sionisme, même combat ? C’est ce que voudraient faire croire les dirigeants israéliens et leurs partisans pour justifier leurs crimes coloniaux et criminaliser leur critique (Décembre 2023)
Israël & son laboratoire humain à Gaza - La classe dirigeante mondiale s'emploiera à contrer toute force déstabilisatrice liée aux problèmes qu'elle a causés. Et ce nouvel ordre mondial initié à Gaza s'achèvera chez nous.
Les crimes de guerre et la propagande israéliens suivent le modèle américain
Croire que les USA lâcheront un jour Israël est totalement illusoire
Comment mener à bien des crimes de guerre (sans effort particulier), 1er article du post intitulé La fabrique du consentement : La guerre c'est la paix ...
Quand les occidentaux et leurs médias vassaux perdent tout éthique et toute humanité
Et Je rêvais d'un autre monde - Palestine & Israël, en 6 parties, que vous pouvez retrouver aisement en copiant/collant ce titre dans la petite loupe de recherche quand vous êtes sur la page archive de ce blog
Déjà mi-janvier 2024, publié sur ce blog Comment les forces israéliennes ont piégé et abattu des raveurs lors du festival Nova
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Israël pris au piège non pas d'un, ni de deux, mais de trois énormes mensonges
Quelqu'un se souvient-il de la dernière fois où Israël a dit la vérité ?
Par Joe Brunoli, le 10 septembre 2024, EuroYankee
Vous allez devoir vous asseoir pour lire celui-là : Israël a encore été pris en flagrant délit de mensonge ...
Un journal israélien, le Yedioth Ahronoth, a révélé qu'Israël avait manipulé un document du Hamas et en avait falsifié un autre, avant de les transmettre aux médias afin de manipuler l'opinion publique. Ces pièces indiquaient à tort que le Hamas prévoyait de faire sortir clandestinement des otages de la bande de Gaza par les tunnels du corridor de Philadelphie, dans le but de les envoyer en Iran.
C'était un prétexte pour Israël de se retirer des pourparlers de paix et garder le contrôle du côté gazaoui de la frontière égyptienne. Cela permettait de faire croire que le Hamas n'était pas intéressé par un cessez-le-feu et qu'Israël n'avait donc pas d'autre choix que de continuer à se battre. Ce mensonge était visiblement destiné à alléger la pression exercée sur le gouvernement par les familles des otages et à créer la confusion à l'étranger, en sapant l'idée qu'Israël était l'obstacle à la paix.
Le contrôle permanent du corridor Philadelphie par Israël ne ferait pas que renforcer le blocus de Gaza, il constituerait également une menace pour la sécurité de l'Égypte. Les accords de Camp David interdisent une présence israélienne permanente et si Tsahal ne se retire pas, cela constituera une violation du traité de paix égypto-israélien de 1979.
L'une des principales préoccupations de l'Égypte est qu'Israël pourrait profiter de l'occasion pour repousser les Palestiniens dans le désert du Sinaï, laissant l'Égypte responsable des réfugiés et des éventuelles attaques du Hamas. Cela pourrait théoriquement conduire à une guerre entre Israël et l'Égypte, et étant donné que le passe-temps favori d'Israël est de bombarder ses voisins, une guerre est loin d'être impensable. On craint même qu'Israël n'envisage de construire un canal à travers Israël et Gaza [ndr : connue sous le nom de projet du canal Ben Gourion, proposition israélienne des années 1960 visant à relier la mer Rouge à la mer Méditerranée par l'extrémité sud du golfe d'Aqaba], qui rivaliserait avec le canal de Suez et menacerait l'économie égyptienne. Ce serait évidemment un grand pas en avant.
Du point de vue palestinien, le corridor Philadelphie est une route commerciale essentielle qui permet d'acheminer de l'aide à Gaza et de soigner les blessés. Tout cela serait rendu encore plus ardu par le contrôle israélien de la frontière.
Compte tenu de ce qui précède, on pourrait penser que tout document soutenant les objectifs d'Israël serait traité avec scepticisme par tout journaliste qui se respecte, mais deux journaux occidentaux ont été assez stupides pour publier les documents, l'un étant le journal allemand Bild, l'autre le Jewish Chronicle, basé au Royaume-Uni.
Le Jewish Chronicle est un torchon de propagande au service de l'État israélien, dont les mensonges avoisinent ceux de l'État d'Israël. Un groupe de 15 personnes qui ont obtenu gain de cause dans des plaintes déposées auprès de l'IPSO ou dans des affaires de diffamation contre le journal ont demandé à l'autorité de régulation d'enquêter sur sa conduite éditoriale, mais alors que notre pays perd la tête à cause de la "désinformation russe", la désinformation israélienne, elle, n'a rien à craindre.
Le Yedioth Ahronoth rapporte que la direction du renseignement militaire israélien a confirmé ne pas avoir connaissance de l'un des documents et que l'autre est réel, mais que le Bild a publié une citation fabriquée à partir du document. Le journal israélien explique :
"Un examen de toutes les bases de données des documents saisis depuis le début des manœuvres terrestres à Gaza a révélé que personne dans l'unité de renseignement militaire à laquelle ces documents sont destinés, et dans la communauté du renseignement en général, n'a la moindre idée de leur existence ou de leur auteur".
En d'autres termes, de la propagande pro-génocide a été publiée dans un journal allemand et un journal britannique, mais si vous évoquez le mensonge d'Israël, il s'agit probablement d'antisémitisme ou quelque chose du genre.
Vous ne serez pas surpris d'apprendre que la fuite de documents n'est pas le seul mensonge pour lequel Israël a été pris en flagrant délit au cours des dernières 24 heures. Israël a justifié le massacre d'Al Mawasi en affirmant avoir attaqué des dirigeants du Hamas dans un "centre de commandement", en utilisant des armements de précision pour "protéger la vie des civils" et en affirmant que le Hamas avait menti sur le nombre de victimes. Ceci n'était bien sûr que pure foutaise.
Israël a de nouveau bombardé des tentes dans un camp de réfugiés, cinq explosions laissant des cratères de 30 pieds (environ 10 mètres) de profondeur et projetant du sable qui a enseveli des personnes vivantes. Israël a utilisé des bombes MK-84 fabriquées aux États-Unis, mais rassurez-vous, ces bombes ont été lancées par le "moindre des deux maux" et Kamala a versé des larmes sur les personnes qu'elle a aidé à tuer, donc tout va bien.
Après les attaques, on s'est empressé d'extraire les gens du sable avant qu'ils ne suffoquent et, par miracle, certains ont pu être récupérés vivants. Le nombre de morts n'est pas clair, mais des membres arrachés ont été retrouvés éparpillés un peu partout. Dix-neuf morts ont jusqu'à présent été confirmés, et le bilan initial du Hamas, qui faisait état de 40 morts et de 60 blessés, semble sous-estimé. La plupart des victimes sont des femmes et des enfants.
On pourrait penser que les mensonges israéliens suffisent pour aujourd'hui, mais non, Israël a également été pris en flagrant délit de mensonge à propos du meurtre d'Aysenur Ezgi Eygi.
L'armée israélienne a affirmé que son soldat avait accidentellement tiré sur Aysenur alors qu'il visait l'instigateur d'une "émeute". Outre le fait qu'une balle n'est pas une réponse raisonnable à une pierre et qu'il est insensé de tirer dans une foule en espérant toucher la bonne cible, il s'avère que l'affirmation d'Israël est une vaste foutaise.
Trois témoins oculaires ont déclaré à Haaretz que les tireurs d'élite israéliens étaient tellement éloignés de la manifestation qu'ils n'auraient pu être touchés par des pierres. Ils ont également confirmé qu'il n'y avait eu aucun jet de pierre et que tout était calme lorsque le tireur d'élite a tiré. Pourtant, Israël a miraculeusement enquêté sur l'affaire en un temps record et disculpé son tireur d'élite.
Une enquête israélienne express a conclu "qu'il est très probable qu'elle [Eygi] ait été touchée indirectement et involontairement par des tirs qui ne la visaient pas elle, mais l'instigateur principal de l'émeute".
Cela vous semble-t-il être le résultat d'une enquête crédible ?
Le fait est que le pays qui a acheté nos politiciens et qui est si dépravé qu'il viole ses prisonniers à mort, ne devrait avoir la confiance de personne. Nous en sommes au point où toute personne qui prend Israël au pied de la lettre est tellement ignorante qu'elle devrait être ignorée ou tellement mauvaise qu'elle devrait être combattue aussi fermement que l'entité sioniste. Ces mensonges incessants ne peuvent être tolérés.
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📰 Lien de l'article original :
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La sale habitude d'Israël (troisième partie) : "Hannibal de masse" et faux drapeau
Une vidéo divulguée et des articles de presse grand public prouvent enfin ce que je répète depuis janvier : les forces de défense israéliennes ont massacré des civils israéliens le 7 octobre.
Par Joe Brunoli, le 10 septembre 2024, Euro Yankee
L'attaque du Hamas à Gaza le 7 octobre a fait des centaines de morts parmi le personnel militaire israélien et les civils. Selon les registres de la sécurité civile israélienne, le bilan définitif de l'opération s'élèverait aujourd'hui à 695 civils israéliens, dont 36 enfants, 373 membres des forces de sécurité et 71 étrangers, soit un total de 1 139 morts.
Tous ces décès ont été initialement imputés au Hamas, bien qu'au moins six autres factions armées palestiniennes y aient participé ce jour-là.
Ce qui n'a pas été largement reconnu - jusqu'à présent - c'est le rôle joué par les forces de défense israéliennes dans la tuerie du 7 octobre.
Le 6 septembre 2024, ABC News (Australie) a publié un article exposant les faits relatifs aux actions des FDI le 7 octobre. L'article confirme ce qui avait déjà été rapporté par le journal israélien Haaretz : le commandement des FDI avait émis une "directive Hannibal" le 7 octobre, ordonnant aux chars et aux hélicoptères de combat israéliens de tirer sur toutes les personnes et tous les véhicules dans la zone, et spécifiquement d'empêcher quiconque et quoi que ce soit de "s'échapper" vers Gaza.
J'explique les origines et la nature de la directive Hannibal dans mon article original du 25 janvier 2024, "Israel Has a Nasty Habit of Killing Its Own" (Israël a la sale habitude de tuer les siens traduit ici sur ce blog). Cette directive, élaborée dans les années 1980, ordonne aux forces de défense israéliennes de tuer tout soldat israélien risquant d'être capturé par l'ennemi.
Le 7 octobre, cependant, la directive Hannibal a été appliquée, pour la première fois, également à des civils israéliens.
"Il s'agissait d'un Hannibal de masse", a déclaré un ancien officier israélien, le colonel de l'armée de l'air Nof Erez, dans un podcast du Haaretz. J'avais cité Erez dans mon propre article, l'idée d'un "Hannibal de masse" n'était donc pas nouvelle.
Un massacre lors d'un festival de musique - mais perpétré par qui ?
Ce que l'article d'ABC News a révélé, en revanche, c'est l'ampleur réelle de ce massacre "de masse" perpétré par les forces de défense israéliennes. Citant la source d'information israélienne Yedioth Ahronot, nous apprenons des pilotes de l'armée de l'air israélienne qui volaient ce jour-là que des dizaines d'hélicoptères d'attaque Apache ont été déployés sur le seul site du festival de musique "Supernova Sukkot Gathering" :
"Vingt-huit hélicoptères de combat ont tiré au cours de la journée toutes les munitions qu'ils avaient dans le ventre, en faisant des allers-retours pour se réarmer. Il s'agit de centaines de mortiers à canon de 30 millimètres et de missiles Hellfire", a déclaré le journaliste Yoav Zeitoun.
L'hélicoptère d'attaque Apache est une merveille d'ingénierie militaire, un engin de mort capable de délivrer des salves de munitions mortelles avec des tirs rapides et incessants.
Chaque hélicoptère d'attaque Apache est équipé d'un canon à chaîne M230 qui transporte 1 200 obus de 30 mm, dont chacun a l'effet d'une "grenade pulvérisante", une rafale perforante conçue pour être utilisée contre les véhicules, mais pouvant également être utilisée contre le personnel au sol (c'est le M230 que l'on entend et que l'on voit dans la célèbre vidéo de WikiLeaks intitulée Collateral Murder).
Les hélicoptères Apache israéliens transportent également jusqu'à 16 missiles Hellfire, capables de détruire des chars et des bunkers (ces missiles sont également utilisés dans le cadre de frappes ciblées de drones).
Le fait que 28 Apaches aient vidé leur arsenal au festival de musique Supernova - et l'aient ensuite rechargé - est presque inimaginable. D'autant plus que seuls 50 militants palestiniens étaient présents là-bas ce jour-là. En effet, les combattants du Hamas n'étaient même pas au courant de l'existence du festival ; il ne figurait pas sur leur liste de cibles, et seul un petit contingent s'est donc détaché pour attaquer la manifestation en tant que "cible d'opportunité".
3 000 personnes étaient présentes au festival Supernova. Un petit groupe de militants palestiniens, qui avaient été formés pour se fondre dans la population civile afin de ne pas devenir des cibles pour les hélicoptères de combat, a dû être pratiquement impossible à identifier.
Comme l'explique Yoav Zeitoun :
"Il s'avère que l'armée du Hamas a délibérément compliqué la tâche des pilotes d'hélicoptères et des opérateurs de drones : l'enquête a révélé que les forces d'invasion avaient été invitées, lors des derniers briefings, à marcher lentement vers les colonies et les avant-postes ou en leur sein, et à ne courir en aucun cas, afin de faire croire aux pilotes qu'il s'agissait d'Israéliens."
Il ajoute de manière inquiétante :
"Cette tromperie a fonctionné pendant un temps considérable, jusqu'à ce que les pilotes d'Apache se rendent compte qu'ils devaient ignorer toutes les restrictions."
La directive Hannibal s'est imposée - il s'agissait d'un massacre de masse, avec une sorte de devise, "tuez-les tous et laissez Dieu s'occuper d'eux".
Selon Ynet, l'armée de l'air a admis qu'"il était très difficile de distinguer les terroristes des soldats ou des civils [israéliens]", mais que le commandant avait demandé à ses pilotes de "tirer sur tout ce qu'ils verraient dans la zone délimitée par la clôture" avec Gaza.
Tirant au moins 33 000 obus de mortier de 30 mm et 500 missiles Hellfire (avant d'être réarmés), les hélicoptères Apache ont dû ravager tout ce qui bougeait sur le site du festival, ainsi que toutes les routes permettant d'en sortir.
Voici à quoi ressemblait une partie des dégâts :
Des militants légèrement armés portant des AK-47 n'auraient jamais pu provoquer l'incinération de véhicules de la sorte.
Les autorités israéliennes affirment que 360 Israéliens sont morts lors de l'événement Supernova. Avec toute la puissance de feu déployée par les FDI, on peut se demander combien de ces Israéliens sont morts tandis que les pilotes d'Apache "vidaient la panse" des munitions de leur appareil "sans restrictions".
La directive Hannibal dans les kibboutzim
L'article d'ABC News a confirmé ce que j'avais documenté dans mon article précédent, à savoir que la directive Hannibal était également appliquée dans les kibboutzim, les petites communautés de peuplement de la partie du sud d'Israël entourant la bande de Gaza.
"Dans le kibboutz Be'eri, où 101 civils israéliens ont trouvé la mort, un char d'assaut a reçu l'ordre de tirer sur au moins une maison, après un échange de tirs prolongé avec une quarantaine d'hommes armés du Hamas qui retenaient 15 otages à l'intérieur et à l'extérieur."
Selon l'article, cet incident est devenu tristement célèbre en Israël. Ce sont deux survivants israéliens qui ont révélé les tirs de l'armée israélienne sur les maisons.
Le colonel Erez a également confirmé dans le podcast de Haaretz que les FDI avaient utilisé des drones et des missiles pour "faire exploser les maisons" dans les communautés.
Dans une autre colonie, le kibboutz Nir Oz, l'armée de l'air israélienne a tiré sur des véhicules, tuant les militants et leurs otages israéliens.
Le philosophe israélien Asa Kasher, qui a rédigé le code d'éthique des FDI, a également été interviewé dans le cadre du reportage d'ABC. Il a condamné le recours à la directive Hannibal et s'est dit "consterné" par les actions des FDI :
"Elles ont agi selon des normes professionnelles très basses", a-t-il déclaré.
Sacrifier des vies israéliennes - pourquoi ?
L'article d'ABC rapporte que le commandement des FDI a massivemnt émis des directives Hannibal dans au moins trois zones le 7 octobre. Les FDI savaient également que les centaines et les milliers de civils israéliens servaient de couverture aux combattants du Hamas, qui avaient été entraînés à se "fondre" dans la population locale pour se cacher des yeux attentifs des hélicoptères de combat des FDI qui planaient au-dessus d'eux. La solution trouvée par les FDI a été de "tirer sur tout ce qui bouge".
En appliquant la politique Hannibal, le commandement israélien savait qu'il condamnait à mort des centaines de ses propres citoyens.
Pourquoi ont-ils agi de la sorte ?
La réponse se trouve peut-être dans ce qui s'est passé après le 7 octobre.
L'élaboration d'un récit alarmant
Les nombreux morts du 7 octobre ont fourni une base parfaite pour le plus grand projet de hasbara lancé par Israël depuis de nombreuses années. La hasbara, bien sûr, est la forme de propagande typiquement israélienne qui est conçue spécifiquement pour "façonner le récit" et influencer la perception d'Israël dans d'autres pays.
Des histoires atroces qui n'étaient que des mensonges
Rétrospectivement, il est vraiment impressionnant de constater à quel point la machine de la hasbara israélienne s'est mise en branle rapidement et complètement le 8 octobre. Les premiers intervenants, les policiers, les responsables de l'armée israélienne et les "témoins oculaires" douteux ont tous sauté devant les caméras des médias occidentaux qu'ils pouvaient trouver pour raconter les histoires les plus farfelues, les plus horribles et les plus choquantes que l'on puisse imaginer. Ils ont raconté à tous les journalistes qui voulaient bien les écouter des histoires de bébés décapités, brûlés, pendus à des cordes à linge, brûlés dans des fours, arrachés du ventre de leur mère, de femmes violées en groupe, poignardées et massacrées.
AUCUNE de ces histoires n'était vraie.
La vérité est qu'aucune femme israélienne n'a été violée le 7 octobre.
ZAKA remporte la palme
L'organisation religieuse ultra-orthodoxe bénévole appelée ZAKA, version israélienne des "Casques blancs" syriens, qui prétend être une "organisation de première intervention" financée par des fonds privés pour aider les victimes de catastrophes et de guerres, a sans doute été le pourvoyeur le plus nocif et le plus éhonté de ces mensonges.
Yossi Landau, commandant de ZAKA dans le sud du pays, a été de loin le plus prolifique dans ses histoires de barbarie présumée du Hamas, fabriquées pour les médias étrangers.
Le site d'information d'investigation The GrayZone a résumé la situation de manière succincte :
"...certaines des fabrications les plus obscènes diffusées par le gouvernement israélien et répercutées à Washington proviennent d'un homme à l'imagination particulièrement active : Yossi Landau de ZAKA."
De plus, selon Landau, quiconque remet en question sa version des faits "devrait être tué".
Netanyahou affiche sa gratitude
Le Premier ministre Netanyahou a laissé entrevoir la véritable raison de ce tsunami de hasbara lorsqu'il a publiquement et officiellement remercié les membres de Zaka pour leur travail aux alentours du 7 octobre.
Les a-t-il remerciés pour leur travail de secours aux victimes ou d'identification des morts ? Non. Il les a remerciés pour leur "travail" de propagande hasbara :
Le premier ministre a déclaré que le travail de témoignage aide à lutter contre la guerre menée dans l'opinion publique, leur disant qu'ils "ont un rôle important à jouer pour influencer l'opinion publique, qui influence également les dirigeants".
Pourquoi le faux récit était si important
En effet, le "travail" de hasbara effectué par ZAKA et d'autres Israéliens s'est avéré incroyablement efficace. Ces récits ont provoqué la colère du monde entier, l'ont révulsé et ont permis de détourner l'attention nécessaire du massacre perpétré par Israël à Gaza.
Plus important encore, les fausses histoires sur la sauvagerie, la brutalité et la cruauté présumées du Hamas ont permis aux gouvernements étrangers - en particulier aux États-Unis - de se couvrir et de "détourner le regard" pendant qu'Israël intensifiait son génocide des Palestiniens.
L'article de The GrayZone relate un exemple d'utilisation des récits de ZAKA pour justifier l'agression israélienne - et l'inaction américaine :
Le 31 octobre, lors d'une audition au Sénat sur la guerre d'Israël à Gaza, le secrétaire d'État Antony Blinken a justifié son refus d'un cessez-le-feu. Faisant appel à toute l'émotion qu'un agent du Parti démocrate peut rassembler, Blinken a évoqué une scène effroyable destinée à illustrer la sauvagerie du Hamas et l'impossibilité de négocier avec une telle organisation : "Un jeune garçon et une jeune fille, âgés de 6 et 8 ans, et leurs parents autour de la table du petit-déjeuner", a entonné Blinken. "Le père s'est fait arracher un œil devant ses enfants. La mère s'est vu couper le sein, la fille a été amputée d'un pied, le garçon a eu les doigts coupés avant d'être exécuté".
Le secrétaire d'État a conclu : "C'est à cela que la société [israélienne] est confrontée".
Cette histoire, bien sûr, tout comme la mention par Biden des "40 bébés décapités", est totalement fausse. Un exemple de plus de la hasbara de Yossi Landau.
Le génocide a toujours été planifié
Il ne fait guère de doute que le génocide des Palestiniens, auquel nous assistons à Gaza depuis 11 mois et que nous voyons maintenant s'étendre à la Cisjordanie, fait partie du plan sioniste depuis le début. Il y a certainement une montagne de preuves qu'Israël - et en particulier Netanyahou - n'a jamais même envisagé une solution à deux États.
Au contraire, comme l'a dit Netanyahou lui-même, les Israéliens veulent un État juif unique, ethniquement "pur", "de la rivière à la mer". Et Bibi nous a même montré à quoi cela ressemblait :
La destruction de Gaza a toujours été un impératif
Israël et Netanyahou ont profité des attentats du 7 octobre pour faire ce qu'ils ont toujours voulu : rendre Gaza invivable et chasser ou tuer les Palestiniens qui y vivent.
Ce plan a récemment été exposé dans le Times of Israel. Haim Rubinstein, ex-porte-parole du Forum des familles, une organisation représentant les familles des otages israéliens, a raconté au Times une réunion qu'il a eue avec des dirigeants israéliens :
"Nous avons quitté la réunion très déçus parce que Netanyahou a parlé du démantèlement du Hamas comme objectif de la guerre. Il n'a rien promis concernant la demande de restitution des otages. Il s'est contenté de dire qu'une opération militaire à Gaza était nécessaire pour servir de levier à la libération des otages."
"Nous avons appris par la suite que le Hamas avait proposé, le 9 ou le 10 octobre, de libérer tous les otages civils en échange de la non-entrée de Tsahal dans la bande de Gaza, mais que le gouvernement avait rejeté l'offre."
En d'autres termes, le génocide était la seule solution acceptable.
Israël était-il prêt à sacrifier ses propres citoyens ?
Il me semble que la réponse est oui. La zone entourant Gaza, appelée "enveloppe de Gaza", est peuplée de kibboutzim, des colonies israéliennes qui sont des communes socialistes :
"Le kibboutz puise ses racines dans les idées socialistes et marxistes sur la vie collective. Les premiers kibboutzim étaient des exercices de démocratie radicale, explique David Leach, auteur du livre Chasing Utopia : The Future of the Kibbutz in a Divided Israel (À la poursuite de l'utopie : L'avenir du kibboutz dans un Israël divisé)".
Ces colonies ont été fondées par le parti travailliste israélien dans les premiers temps de l'État sioniste, lorsque le sionisme était teinté de socialisme et même de marxisme plutôt que de nationalisme.
En fait, le sénateur américain Bernie Sanders, qui se définit lui-même comme un "socialiste démocratique", a passé du temps dans un kibboutz israélien, où il a "appris le socialisme".
Ce fort penchant pour la gauche rend les "kibboutzniks" intrinsèquement opposés au Likoud, le parti nationaliste d'extrême droite actuellement au pouvoir sous Netanyahou. En effet, comme l'a noté NPR : "Dans les kibboutzim, la politique est associée à la gauche et aux solutions de paix".
Je suppose donc qu'il faut se poser la question suivante : Netanyahou et Tsahal seraient-ils cyniques au point de sacrifier une bande de marxistes de gauche et d'opposants politiques qui veulent vivre en paix avec les Palestiniens ?
Là encore, il me semble que la réponse est un OUI catégorique.
Un faux drapeau ? Ou une bonne occasion ?
Qu'Israël ait planifié les attaques du 7 octobre ou qu'il ait délibérément ignoré tous les avertissements et laissé les attaques se produire n'est peut-être pas pertinent à ce stade, comme je l'ai expliqué dans mon article "9/11 and 10/7 Reveal Disturbing Truths About the US and Israel" (Le 11 septembre et le 7 octobre révèlent des vérités troublantes sur les États-Unis et Israël).
Le fait est que les attaques ont eu lieu et qu'Israël s'est emparé de ces événements et les a utilisés pour tisser un faux récit massif de la barbarie du Hamas afin de
(1) justifier leur génocide au monde extérieur
et (2) attiser l'indignation des Israéliens afin qu'ils soutiennent le génocide - ainsi que Netanyahou - sur le plan politique.
Et si Israël devait tuer des centaines de ses propres citoyens pour y parvenir, eh bien, qu'il en soit ainsi.
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Joe Brunoli est un expatrié possédant la double nationalité américaine et européenne qui offre des points de vue uniques sur l'actualité.
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