♟ Comment font tous ces citoyens pour continuer à vivre quasi normalement ? Palestine - Israël : Mon abécédaire
Honnêtement je ne parviens plus à comprendre ce monde qui se laisse berner, bercer, embobiner, façonner, effacer toute conscience, réflexion, lucidité, humanité. Allons-nous enfin agir, vraiment agir?
Voilà des semaines que je peine à publier. Comment pourrait-il en être autrement si on est un tant soit peu empreint d'humanité et de conscience ? Et pourtant, alors que je réduis au minimum mes sorties (qui se résument aux promenades de mon fauve et à quelques courses alimentaires), j'observe ceux que je croise et ce que je vois me choque et me terrifie. Rien ne transparaît dans leur regard, sur leur visage. Les manifestations en faveur de la Palestine et le nombre de participants ne cesse de s'amenuiser (et les vacances estivales sont encore lointaines). Les migrants que l'on regarde se noyer ou dont on sabote l'embarcation. Des politiques capitalistes détruisant les acquis sociaux durement gagnés par nos aïeux. Des pauvres toujours plus pauvres - des riches toujours plus riches - et chaque jour plus nombreux sur les trottoirs ou dans leur vieux véhicule leur servant désormais de toit. La menace d'une 3ème guerre mondiale s'intensifiant chaque jour davantage. Le dérèglement climatique qui s'accélère. … En un mot, l'horloge de l'apocalypse est en passe de sonner minuit.
Mais presque tout le monde continue son petit train-train, prétextant un loyer à payer ou un prêt à rembourser, un boulot à préserver pour payer les factures, le frigo à remplir, le manque de temps, … Pourtant, si tout se passe comme le laissent présager les événements, plus rien de tout cela n'aura d'importance. Mais on fait semblant de ne rien voir, on occulte l'histoire, on feint l'optimisme, on veut encore croire en l'être humain, on prie 'son' Dieu, on prétend que ça ira mieux demain, que ça ne peut être pire ou que sais-je encore.
Honnêtement, je ne parviens plus à comprendre ce monde qui se laisse berner, bercer, embobiner, façonner, effacer toute conscience, toute réflexion, toute lucidité, tout sens de l'humanité. Nous allons droit dans le mur. Certes c'était déjà le chemin directeur mais depuis les gilets jaunes, la pandémie, l'Ukraine, Macron et son broyage social, ses 49.3, Mileï en Argentine et j'en passe tant il y aurait à dire puis Gaza. Tout est vraiment allé crescendo, on aurait pu penser que la coupe était pleine et que le réveil et la révolte commune des peuples avait sonné. Quelle horreur supplémentaire faut-il ?
Allons-nous rester sans rien faire et subir jusqu'à l'heure fatidique ?
Nous sommes le nombre, ils sont peu. Fort heureusement une ribambelle de "bébés" WikiLeaks, professionnels ou citoyens conscients et engagés, qui, malgré une censure draconienne, nous livrent courageusement et de façon sourcée informations et débunkage de mensonges, sans jamais fléchir, et qui, personnellement m'encouragent à poursuivre et ne pas sombrer.
Chaque jour son scandale, son atrocité, son cas de corruption, son pas vers l'impensable. Hier c'était l'attaque à Moscou, et demain ?
Je ne parviens même plus à décider quel article je dois privilégier, tant nombre d'entre eux sont pertinents, éloquents et terrifiants. Alors, concernant la Palestine, plutôt que de tergiverser devant une page blanche, m'est venue l'idée de l'abécédaire (qui pourrait d'ailleurs être exploité pour divers autres sujets brûlants), une publication qu'il me faudra compléter tant il y a à dire et ajouter des liens actifs. Je suis bien sûr preneuse de chaque proposition dans cette vaste entreprise, à plusieurs la force est décuplée …
Comme l'écrit si bien Caitlin Johnstone,
"Nous ne regardons pas Gaza. Nous regardons tout sauf Gaza. Arpenter les rues de cette ville fantôme, regarder ce peuple fantôme rire, se divertir et prendre du plaisir comme si Gaza ne brûlait pas, comme si les enfants ne mouraient pas de faim, comme si les gens ne mouraient pas lentement prisonniers des décombres à côté des cadavres de leurs proches, comme si les troupes de Tsahal n'éliminaient pas allègrement les civils au moyen de drones et de tireurs d'élite tandis que les enfants se font amputer d'un membre sans anesthésie, avec le soutien total de cette civilisation fantôme et de ses dirigeants fantômes. Cette ville fantôme qui regorge de voitures, bus, trains, pubs, concerts, parcs d'attractions, cinémas, festivals, rires, festins, shopping, tous aussi fantômes et où tout se passe comme avant que toute cette ignominie ne commence".
Ou encore Chris Hedges,
"Gaza, un génocide annoncé, l'étape finale d'un processus enclenché par Israël il y a plusieurs décennies. Quiconque ne l'a pas vu venir a fait preuve d'aveuglement quant à la nature et aux objectifs ultimes de l'État d'apartheid. Il n'y a aucune surprise à Gaza. Chaque acte effroyable du génocide israélien a été annoncé à l'avance. C'est le cas depuis des décennies. La dépossession des Palestiniens de leurs terres est le cœur battant du projet colonial israélien.
[…]
Toutes ces mesures - le meurtre de civils, la dépossession de terres, la détention arbitraire, la torture, les disparitions, les bouclages imposés aux villes et villages palestiniens, les démolitions de maisons, la révocation des permis de séjour, la déportation, la destruction de l'infrastructure qui maintient la société civile, l'occupation militaire, le langage déshumanisant, le vol des ressources naturelles, en particulier des aquifères - définissent depuis longtemps la campagne d'éradication du peuple palestiniens menée par Israël. … Le génocide à Gaza est l'aboutissement d'un processus, ce n'est pas un acte isolél mais le dénouement prévisible du projet colonial israélien. Il est codé dans l'ADN de l'État d'apartheid israélien. Voilà où Israël devait aboutir. Et décideurs sionistes ne cachent nullement leurs objectifs, leur message est sans équivoque : anéantir les Palestiniens.
Nous ne saurions nous dérober et plaider l'ignorance. Nous savons pertinemment ce qui est arrivé et ce qui arrive aux Palestiniens comme nous savons ce qu'il adviendra de ce peuple.
Mais il est bien plus commode de feindre. Prétendre qu'Israël autorisera l'aide humanitaire. Prétendre qu'il y aura un cessez-le-feu, que les Palestiniens retourneront dans leurs maisons détruites à Gaza, que Gaza sera reconstruite, que l'Autorité palestinienne administrera Gaza, qu'il y aura une solution à deux États, qu'il n'y a pas de génocide.
Ce génocide, que les États-Unis financent et soutiennent par des livraisons d'armes, dit quelque chose non seulement sur Israël, mais aussi sur nous-mêmes, sur la civilisation occidentale, sur ce que nous sommes en tant que peuple, sur nos origines et sur ce qui nous définit. Il révèle que la moralité et le respect des droits de l'homme dont nous nous prévalons ne sont que mensonges. Il dit que les personnes de couleur, surtout lorsqu'elles sont pauvres et vulnérables, ne comptent pas, que leurs espoirs, leurs rêves, leur dignité et leurs aspirations à la liberté ne valent rien, que nous nous efforcerons d'assurer notre domination du monde par la violence raciale.
Ce génocide, que les États-Unis financent et soutiennent par des livraisons d'armes, dit quelque chose non seulement sur Israël, mais aussi sur nous-mêmes, sur la civilisation occidentale, sur ce que nous sommes en tant que peuple, sur nos origines et sur ce qui nous définit. Il révèle que la moralité et le respect des droits de l'homme dont nous nous prévalons ne sont que mensonges. Il dit que les personnes de couleur, surtout lorsqu'elles sont pauvres et vulnérables, ne comptent pas, que leurs espoirs, leurs rêves, leur dignité et leurs aspirations à la liberté ne valent rien, que nous nous efforcerons d'assurer notre domination du monde par la violence raciale.
Ce mensonge, selon lequel la civilisation occidentale repose sur des "valeurs" telles que le respect des droits de l'homme et de l'État de droit, les Palestiniens et tous les habitants du Sud, ainsi que les Amérindiens et les Américains noirs et basanés, le connaissent depuis des siècles. Mais avec le génocide de Gaza diffusé en direct, ce mensonge est devenu impossible à soutenir.
Nous ne mettons pas fin au génocide israélien parce que nous sommes Israël, gangrené par la suprématie blanche et enivré par notre mainmise sur les richesses du monde et notre pouvoir d'anéantir les autres avec nos armes technologiques de destruction. Souvenez-vous de l'éditorialiste du New York Times, Thomas Friedman, qui déclarait à Charlie Rose, à la veille de la guerre en Irak, que les soldats américains devraient aller de maison en maison, de Bassorah à Bagdad, et dire aux Irakiens "suce ça". Tel est le véritable credo de l'empire américain.
Le monde, ailleurs que dans les forteresses industrialisées du Nord, est parfaitement conscient du fait que le destin des Palestiniens est le leur. Alors que le changement climatique met en péril la survie, que les ressources se raréfient, que la migration devient un impératif pour des millions de personnes, que les rendements agricoles déclinent, que les zones côtières sont inondées, que les sécheresses et les incendies se multiplient, que les États sont en faillite, que des mouvements de résistance armés se lèvent pour combattre leurs oppresseurs et leurs mandataires, le génocide ne sera pas une anomalie. Il sera la norme. Les vulnérables et les pauvres de la planète, ceux que Frantz Fanon appelait "les damnés de la terre", seront les prochains Palestiniens."
Dans un post de passage à cette nouvelle année que j'avais titré Joyeux réveillons-nous, quelques voeux avaient ét formulé, apparemment vainement : "Que cette année soit enfin celle de l'éveil des consciences & du soulèvement des peuples - Que 2024 soit l’année de nos rêves les plus beaux, les plus doux & les plus audacieux pour l’humanité" …
Abécédaire
Ndr : Nombreuses sont les remarques ou sources qui mériteraient de trouver leur place dans les mots clés proposés, ce que j'ai choisi de ne pas faire afin d'alléger cet abécédaire. Cette publication sera évolutives et régulièrement enrichie.
➤ A comme …
◾️ Aaron Bushnell
Aaron Bushnell a consenti au sacrifice ultime face à des atrocités sans précédent et à la laideur extrême des dirigeants occidentaux qui les autorisent. Prêt à mourir pour faire valoir que d'autres ont le droit de vivre.
Hollywood a ses Oscars, alors pourquoi la communauté militante ne peut-elle pas avoir ses Aaron, les premiers Human With A Conscience Awards ? Je vous encourage à lire l'article de CA Andrews.
◾️ Apartheid
Définition : Discrimination, voire exclusion, d’une partie de la population, qui ne dispose pas des mêmes droits, lieux d’habitation ou emplois que le reste de la collectivité.
Jean Francheteau est engagé dans la solidarité avec le Peuple palestinien depuis plus de 20 ans. Membre de l'AFPS, il est vice-président du Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR-PO).
D’abord engagé au PSU, parti autogestionnaire et anticolonialiste qui avait très tôt apporté son soutien à l'indépendance de l’Algérie, à celle du Viêt Nam puis à Yasser Arafat et ses fedayin de l’OLP pour le droit à un État palestinien, il est toujours membre des anciens de ce parti regroupés au sein de l’ATS (Ami.e.s de Tribune Socialiste) qui organise de nombreux débats et cycles d’information.
Il organisa en 2019 un colloque au Sénat sur le thème "Israéliens et Palestiniens, Ensemble contre l'apartheid", avec le concours de cinq intervenants israéliens et de cinq intervenants palestiniens, qui est l'expression de sa démarche fondamentale.
◾️ Atrocités
Définition Larousse :
1. Caractère de ce qui est atroce : Des massacres d'une atrocité bouleversante.
Synonymes : barbarie - cruauté - férocité - inhumanité - sauvagerie
2. Action cruelle, qui fait horreur : Commettre des atrocités.
Synonymes : crime - monstruosité
3. Imputation déshonorante, calomnie : On a répandu des atrocités sur mon compte.
Synonymes : abomination - horreur - infamie - vilenie
- Ce seul exemple suffit à illustrer de quelles atrocités Israël est capable : 3 sionistes ont kidnappé un enfant de 11 ans puis l'ont forcé à boire de l'essence avant de le brûler vif, entraînant bien évidemment sa mort dans d'atroces souffrances. Source témoignage ici.
- Le Dr Nick Maynard, chirurgien cancérologue d'Oxford, qui a travaillé et fait du bénévolat à Gaza au cours de ces 15 dernières années, a dit ne pas être du tout préparé à ce qu'il a vu.
"J'ai vu atrocités les plus choquantes que je ne me serais jamais attendu à voir dans un établissement de soins de santé. À l'hôpital Al-Aqsa, j'ai vu des choses qui me hantent et réveillent encore la nuit en y pensant. Des blessures effroyables, en particulier chez les femmes et les enfants. Les brûlures les plus dévastatrices chez les jeunes enfants. Un enfant que je n'oublierai jamais présentait des brûlures si graves que l'on pouvait voir les os de son visage".
- Jamila Al-Hisi, Palestinienne assiégée au sein du complexe médical de l'hôpital Al-Shifa a rapporté à Al-Jazeera :
"Les forces d'occupation ont violé des femmes et les ont ensuite tuées, brûlé et tué des familles entières, ont brûlé le bâtiment dans lequel nous étions barricadés.
Nous n'avons trouvé ni nourriture ni eau depuis 6 jours.
Nous demandons à la Croix-Rouge de fournir de l'eau aux enfants et aux malades.
L'occupation a forcé 65 familles à quitter la zone autour du complexe.
Nous n'avons même pas d'eau pour rompre le jeûne et nous ne savons pas où aller."
- Mohammed Zaher al-Nono, qui travaille à l'hôpital Shifa à Gaza, a refusé de quitter l'hôpital et a insisté pour continuer à soigner les blessés. Il a été exécuté par les forces de l'armée israélienne devant ses patients. Source, Ramy Abdu, assistant, professeur de droit et de finance, président de EuroMedHR
- Parcourez ce site extrêmement détaillé et documenté : Documenter les atrocités israéliennes à l'encontre des palestiniens - Octobre 2023 à ?
◾️ Afrique du Sud
Ce pays sait ce qu'est l'apatheid, s'est élevé contre Israël et a saisi la CIJ (retrouvez les nombreuses références sur le sujet publiées sur ce blog notamment ici, ici ou ici)
◾️ Amputations
Plus d’un millier d'enfants blessés pendant la guerre sont aujourd'hui amputés. Que leur réserve l'avenir ? Voir l'article d'Eliza Grizwold.
Elles sont pratiquées désormais et depuis dèjà plusieurs mois sans anesthésie ni analgésiques en raison de la pénurie de médicaments essentiels due au blocus israélien, parfois à même la table de cuisine du domicile avec une simple scie faute de pouvoir se rendre à l'hôpital.
Dans une interview accordée à Middle East Eye, le docteur Sittah, chirurgien anglo-palestinien parti à Gaza mais exerçant au Royaume-Uni, a confié que pratiquer ces opérations sans anesthésie était "l'une des choses les plus difficiles qu’il ait eues à faire dans sa carrière".
Autre témoignage d'un médecin français parti en mission humanitaire, "dans les hôpitaux de Gaza, c'est le chaos et les amputations se font à la chaîne". Source L'Orient-Le Jour.
Quant à Jean-François Corty, le vice-président de Médecins du monde, ONG présente sur place, il avait déjà poussé un cri d'alarme fin octobre 2023 sur RTL.
Des patients qui devaient bataillé et débourser une fortune pour pouvoir se faire poser une prothèse et qui devront désormais abandonner cet espoir.
◾️ Albanese (Francesca Albanese)
La courageuse rapporteure de l'ONU continue de dénoncer tout ce qui se passe à Gaza, malgré de nombreuses menaces, y compris sur sa vie. Son rapport de 25 page est accessible à tous, intitulé "Anatomie d'un génocide".
"Le nombre effroyable de morts, le préjudice irréparable causé à ceux qui survivent, la destruction systématique de tous les aspects nécessaires à la vie à Gaza – des hôpitaux aux écoles, des maisons aux terres arables – et le préjudice particulier causé à des centaines de milliers d’enfants. , ainsi qu’aux femmes enceintes et aux jeunes mères – cela ne peut être interprété que comme constituant une preuve prima facie d’une intention de détruire systématiquement les Palestiniens en tant que groupe.
Les générations à venir subiront un traumatisme collectif incalculable. Les appels à l'anéantissement violent lancés par de hauts fonctionnaires israéliens ayant autorité de commandement et s'adressant à des soldats en service sur le terrain constituent des preuves irréfutables d'un encouragement explicite et public à commettre un génocide.
En redéfinissant délibérément les catégories de boucliers humains, d'ordres d'évacuation, de zones de sécurité, de dommages collatéraux et de protection médicale, Israël a utilisé leurs fonctions de protection comme "camouflage humanitaire" pour dissimuler sa campagne génocidaire.
Le génocide des Palestiniens de Gaza par Israël est une étape d'escalade dans un processus d'effacement colonial de longue date. Depuis plus de 70 ans, ce processus étouffe les Palestiniens en tant que peuple - démographiquement, culturellement, économiquement et politiquement - écrasant leur droit inaliénable à l'autodétermination dans le but de les déplacer et d'exproprier et de contrôler leurs terres. Cette autre Nakba en cours doit être arrêtée et réparée une fois pour toutes. C'est un impératif que l'on doit aux victimes de cette tragédie qui aurait pu être évitée, ainsi qu'aux générations futures de la Palestine."
Écoutez la réponse de Francesca Albanese à la question posée par un journaliste allemand, révélant clairement le niveau de journalisme en occident :
"avez-vous un document écrit par le gouvernement avec une intention claire de commettre un génocide ?".
Francesca Albanese n'en est pas à son premier rapport accablant dénonçant la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967.
Depuis le premier rapport du Sud-Africain John Dugard en 2007, lui et son successeur depuis 2014, l'Américain Richard Falk, ont présenté plusieurs études sur la situation des droits de l'homme dans les territoires occupés en tant que rapporteurs spéciaux. Tous s'accordaient sur une chose, la condamnation sévère et sans équivoque de la violence, de l'oppression et des graves crimes contre les droits de l'homme perpétrés par l'occupation. À l'époque déjà, ils la qualifiaient de système d'apartheid. Et ils partageaient également un autre constat commun : aucun ne parvenaient à provoquer un changement de la situation en Israël et en Palestine. Les deux auteurs, des professeurs de droit international juifs respectés, ont plutôt été attaqués depuis Jérusalem et ont perdu leur mission après quelques années. Lorsque Richard Falk et sa collègue Virginia Tilley ont rédigé un nouveau rapport en 2017 pour le compte de la Commission économique et sociale de l'ONU (CEDEAO), l'indignation suscitée par les accusations d'apartheid et de racisme a pris une telle ampleur que le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a ordonné le retrait du rapport du site Internet de l'ONU peu après sa parution.
◾️ Al Jazeera
Au terme de mois d'acharnement contre les journalistes, la chaine Al Jazeera a été plus particulièrement ciblée du fait de sa couverture exceptionnellle sur le terrain. Trois de ses journalistes l'ont payé de leur vie (Hamza al-Dahdouh, fils de Wael al-Dahdouh, chef du bureau d’Al Jazeera à Gaza, son confrère Moustafa Thuraya et Carmen Joukhadar). Désormais qualifiée de chaine terroriste et d'organe de propagande du Hamas accusé d'avoir participé au 7-Octobre, Netanyahou, a fait son annonce, peu après le vote le 1er avril à la Knesset – le Parlement israélien – d'une loi permettant d’interdire la diffusion en Israël de médias étrangers portant atteinte à la sécurité de l'État, un texte visant la chaîne qatarie. Ce texte approuvé selon une procédure accélérée et à une très large majorité par les députés (70 pour, 10 contre) donne au Premier ministre la possibilité d'interdire la diffusion de contenus de la chaîne visée mais aussi de fermer ses bureaux en Israël.
Le journaliste d'Al-Jazeera Ismail Al-Ghoul a arrêté à l'intérieur de l'hôpital Al-Shifa par l'armée israélienne mi-mars, la chaine a déclaré avoir été informée qu'il avait été battu hier avant son arrestation. Source Twitter X Sulaiman Ahmed, journaliste d'investigation.
Une censure sans précédent, dénoncée par RSF.
◾️ Antisémite
Adjectif désormais réservé à quiconque ose émettre un avis sur les atrocités perpétrées par l'État hébreux.
Les derniers en date à en avoir fait les frais sont les Polonais. Tweet de Yacov Livne, ambassadeur israélien en Pologne :
"L'extrême droite et la gauche polonaises accusent Israël de meurtre prémédité dans l'attentat d'hier qui a tué des membres d'une organisation humanitaire, dont un citoyen polonais. Le vice-président du Sejm et dirigeant de la Confédération, Krzysztof Bosak, affirme qu'Israël commet des "crimes de guerre" et terrorise les organisations humanitaires pour affamer les Palestiniens. C'est ce même Bosak qui, à ce jour, refuse de condamner le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre et dont le collègue de parti, un extrémiste de droite, a éteint avec un extincteur la ménorah de Hanoukka que nous avions allumée au parlement à Varsovie. Conclusion : les antisémites resteront toujours des antisémites et Israël restera un État juif démocratique qui lutte pour son droit à l'existence. Et ce, dans l'intérêt de l'ensemble du monde occidental."
Andrew Korybko a écrit un article à ce sujet.
➤ B comme …
◾️ Barbarie
Définition Larousse :
1. Caractère de quelqu'un ou de quelque chose qui est barbare, cruel, féroce : La barbarie d'une répression.
Synonymes : brutalité - inhumanité - sauvagerie - vandalisme
2. État d'une société qui manque de civilisation : L'abandon de ces principes nous ferait retomber dans la barbarie.
Contraire : civilisation
3. Action barbare, cruelle
◾️ Bombes
Plus de 65 000 tonnes d'explosifs avaient déjà été larguées sur Gaza au 144ème jour (aujourd'hui 171ème jour).
Poème L'aube des lendemains de bombardements en Palestine
La lumière du soleil a percé l'obscurité. Les horizons se sont effondrés en fragments. Les petits pieds de nos enfants se sont tournés vers le ciel, tandis que le temps se figeait et que les lieux fermaient les yeux, comme un enfant fermant les paupières sur des mots inexprimés. Les plafonds se sont effondrés dans une avalanche de pierres, et sous les décombres, une dernière scène demeure : un dernier portrait gravé sur nos visages. Ce soir, nous vieillissons seuls, filant les heures comme on file la laine, avalant l'effroi ruisselant de la bouche de nos enfants. Qui se rassasiera de nos lèvres abîmées par le temps ? L'aube a brisé notre illusion de sécurité. Les fins de phrases ont été fauchées en plein milieu. Ce soir, nous vieillissons seuls, tressant les minutes comme on tresse des chevelures.
➤ C comme …
◾️ Carnage
Définition Larousse
(de l'ancien français char, chair) Massacre violent et sanglant de nombreuses personnes ; tuerie de nombreux animaux ; boucherie : Le responsable du carnage est en fuite. Synonymes : boucherie - hécatombe - tuerie
◾️ Complicité
Complicité de TOUS les gouvernements occidentaux et autres qui ne condamnent en rien ou presque, soutiennent Israël, continuent de financer la colonisation (voir ci-après) et de livrer des armes ou pièces d'armement, empêchent les manifestations ou les citoyens de s'exprimer et traitent quiconque - y compris des personnalités - et critiquent quiconque dénonce ces atrocités d'antisémite.
Je vous encourage à lire cet article des Amis de la Terre, intitulé "Les grandes banques françaises derrière la colonisation illégale d’Israël dans les territoires palestiniens", paru ce 29 mars. D'après une recherche publiée fin 2023, la coalition Don’t Buy Into Occupation expose que les institutions financières françaises et européennes continuent de soutenir à hauteur de milliards les entreprises liées à la colonisation d'Israël dans les territoires palestiniens occupés, colonisation illégale au regard du droit international.
Alfred de Zayas, ancien expert indépendant des Nations unies sur la promotion d'un ordre international démocratique et équitable, sur Twitter X :
"Le nouveau paquet d'armes américain destiné à Israël se chiffre en milliards de dollars et compte plus de 1 800 bombes MK84 de 2 000 livres et 500 bombes MK82 de 500 livres. La preuve irréfutable que les États-Unis sont complices du génocide, conformément à l'article III e de la Convention."
Complicité des médias occidentaux : Article de Jonathan Cook intitulé Comment les médias occidentaux ont contribué à construire le dossier du génocide à Gaza :
De l'occultation du rôle de l'Occident dans l'affamement des Gazaouis aux récits sensationnels de viols massifs commis par le Hamas, les journalistes jouent le rôle de propagandistes, et non de reporters.
◾️ Chaos
◾️ Charnier & Cimetière
Voir l'article 4 intitulé Découverte d'un charnier de Palestiniens ligotés et tués froidement "façon exécution"
◾️ Colonialisme
Politique d’occupation et d’exploitation économique, politique ou sociale d'un territoire par un État étranger (Définition alloprof)
◾️ Communauté internationale
Euphémisme, contrevérité. Qualifiée par Lénine de "caverne de brigands".
Expression politique et médiatique apparue au 19ème siècle avec le développement du droit international, et qui désigne l’ensemble des États qui jouent un rôle important dans les affaires du monde. On l'emploie aussi pour qualifier les membres de l’ONU. Il semblerait finalement que trois pays constituent ladite communauté : les États-Unis, le Royaume-Uni et la France.
Nous avançons et touchons presque au but.
La politique extérieure de ces trois pays, et donc leur politique à l'ONU, relevant du domaine régalien, n'est incarnée que par un seul homme, qui décide donc pour tous les autres. Il s'agit actuellement et respectivement du président américain, du 1er ministre britannique et du chefde l'État français.
La "communauté internationale" est enfin dévoilée : elle se résume uniquement à ces trois hommes-là, alors respirons, car ils incarnent évidemment la bienveillance, l'humanité et la quête de la concorde. Juste une petite question : existe-t-il un ou des pays que ces trois puissances n'aient pas bombardé à un moment ou à un autre ?
◾️ Corrie (Rachel Corrie)
- Il y a 21 ans, le 16 mars 2003, la militante pacifiste américaine Rachel Corrie s'est rendue à Gaza pour empêcher la démolition des maisons de Rafah par les forces israéliennes.
"Je n'arrivais même pas à croire qu'un endroit comme celui-ci existait. Aucune lecture, aucune conférence, aucun documentaire, aucun bouche-à-oreille n'aurait pu me préparer à la réalité de la situation ici. On ne peut tout simplement pas l'imaginer tant qu'on n'en a pas été témoin... Je veux juste écrire à ma mère pour lui dire que je suis témoin de ce génocide chronique et insidieux, que j'ai vraiment peur et que je remets en question ma croyance fondamentale en la valeur de la nature humaine. Il faut que cela cesse. Je pense que c'est une excellente idée pour nous tous de tout laisser tomber et de consacrer notre vie à faire en sorte que cela cesse", a-t-elle écrit dans son journal.
Quelques semaines après avoir écrit ces lignes, Corrie, 23 ans, mourait écrasée par un soldat israélien conduisant un bulldozer de fabrication américaine. Personne n'a jamais été tenu responsable de sa mort.
- Tom Dale, un volontaire du Mouvement de solidarité internationale (ISM), organisation dirigée par des Palestiniens qui soutient la résistance non violente à l'occupation a écrit un article en sa mémoire publié par Jacobin.
Extraits :
Le 16 mars 2003, peu après 17 heures, j'ai vu un énorme bulldozer israélien de fabrication américaine se diriger vers la maison du Dr Samir Nasrallah et de sa jeune famille. Rachel, une amie du Dr Samir, s'est interposée entre le bulldozer et la maison. Alors que l'engin se dirigeait vers elle, sa lame s'est mise à soulever un monticule de terre. Lorsque ce monticule a atteint Rachel, elle a commencé à l'escalader, luttant pour garder pied sur la terre meuble, se stabilisant avec ses mains, jusqu'à ce que sa tête se retrouve pratiquement au-dessus de la lame. Le conducteur aurait pu la regarder dans les yeux. Mais il a continué à avancer, et Rachel a commencé à perdre pied.
Quelques semaines avant ce jour, Rachel avait fait un rêve dans lequel elle tombait, qu'elle avait consigné dans son journal :
"... tomber vers la mort du haut de quelque chose de poussiéreux, lisse et friable comme les falaises de l'Utah, mais je continuais à résister, et quand chaque nouveau point d'appui ou prise de rocher cédait, je tendais la main tandis que je tombais pour en saisir un nouveau. Je n'ai eu le temps de penser à rien, je n'ai fait que réagir.... Et j'ai entendu cette voix résonner dans ma tête, encore et encore : "Je ne peux pas mourir, je ne peux pas mourir".
Au fil des ans, comme la plupart des écrits de Rachel, le cauchemar semble avoir la qualité d'une prémonition.
Malgré tous ses efforts, Rachel n'a pu résister ; le bulldozer a poursuivi sa route, l'entraînant sous terre, l'enfouissant dans le sol, lui broyant les entrailles. Elle est morte alors que je lui tenais les mains dans l'ambulance, sur le chemin de l'hôpital. Dans mon premier compte rendu de l'événement, écrit deux jours plus tard, j'ai souligné que dix Palestiniens avaient été tués dans la bande de Gaza depuis la mort de Rachel, sans que personne ne le relève en dehors de l'enclave elle-même.
Chaque fois que l'on me demande de parler de Rachel, je le fais, non seulement pour honorer une amie, mais aussi parce que son histoire est peut-être un moyen de faire comprendre à certaines personnes, loin de la Palestine, des vérités plus larges sur la violence de l'occupation et la politique rendant cette violence possible. Et que ces vérités nous ramènent en fin de compte aux Palestiniens et à Rafah. Je crois qu'elles mènent aussi à d'autres lieux.
L'armée israélienne fonctionne sur la base de l'impunité. Ainsi, lorsqu'un événement exceptionnel, tel que l'assassinat d'un non-Palestinien, soulève la question de la responsabilité, le système est mal préparé pour y répondre. Le résultat est souvent une série de mensonges grotesques. Dans le cas de Rachel, les autorités auraient pu se contenter de contester les détails de nos témoignages. Au lieu de cela, elles ont également inventé l'affirmation selon laquelle Rachel s'était "cachée derrière un talus" et avait été victime de la chute d'une dalle de béton. Nos photographies de la scène, avant et après que Rachel ait été tuée, ont montré qu'elle se tenait sur un terrain dégagé.
Selon un schéma familier, la réponse officielle a été, grosso modo, la suivante : nous n'avons rien fait, nous avons fait quelque chose mais ce n'était pas notre faute, même si c'était notre faute, nous ne sommes pas responsables, et de toute façon, c'était des terroristes. Le commandant des FDI pour le sud de la bande de Gaza à l'époque de l'assassinat a déclaré à un tribunal de Haïfa, sans doute le visage impassible, qu'"une organisation terroriste avait envoyé Rachel Corrie pour faire obstruction aux soldats des FDI. Je dis cela en toute connaissance de cause". Les observateurs de la guerre actuelle se souviendront d'une série de déclarations "catégoriques" similaires.
- Lowkey, rappeur, journaliste et activiste britannique, a posté un message accompagné d'une vidéo explicative de 8’ :
"Il y a 21 ans aujourd'hui, nous apprenions le nom de Rachel Corrie après qu'un bulldozer de l'armée israélienne l'a broyée à Gaza. Cependant, rares sont ceux qui savent comment Caterpillar et l'État britannique ont ensuite espionné sa famille et ses amis en deuil pour protéger Israël."
Rachel incarnait la conscience de l'humanité, tout comme Aaron Bushnell, dit Lowkey.
◾️ Camp de concentration
Prenez 7’ de votre temps.
◾️ Cisjordanie
La Cisjordanie subit également la barbarie d'Israël, voyez ce rapport sur les crimes israéliens et les violations des droits des Palestiniens en Cisjordanie en janvier et février 2024.
Un exemple : Au mépris total des principes du droit international, une unité spéciale des FOI, déguisée en civils en tenue médicale et en femmes ou malades, a fait irruption dans l'hôpital Ibn Sina à Jénine, en Cisjordanie occupée, le 30 janvier 2024, et a tué trois Palestiniens presque à bout portant, dont un blessé qui était sous traitement.
◾️ Cadavres
Des cadavres partout, nourissons, enfants, femmes, vieillards, hommes de tous âges, assassinés, en décompositions, des fragments de corps sur le bords des routes, dans les rues ou sous les décombres, certains à moitié nus, d'autres ligotés, écrasés ou encore déchiquetés et restés accrochés à un pan de bâtiments … La mort partout, le monde le sait, le monde le voit et pourtant, le carnage se poursuit en toute impunité !
◾️ CIJ
Alors que plusieurs pays ont rejoint l'Afrique du Sud dans leur plainte contre Israël (Le dernier en date étant la Colombie), le verdict de la CIJ aura-t-il vraiment un poids ?
De nombreux rapports ont été publiés sur ce blog dont un intitulé Israël craint la CIJ et mène une méga campagne de pression pour empêcher une injonction lui ordonnant de suspendre son assaut sur Gaza.
Israël et son principal protecteur, les États-Unis, sont conscients de l'ampleur de la requête de l'Afrique du Sud devant la CIJ et sont livides. Israël a coutume de faire un pied de nez aux institutions internationales, mais il prend la requête de l'Afrique du Sud très au sérieux. En 2021, lorsque la Cour pénale internationale a ouvert une enquête sur les crimes de guerre israéliens présumés à Gaza, Israël a fermement rejeté la légitimité de l'enquête.
"En général, Israël ne participe pas à de telles procédures. Mais il ne s'agit pas d'une commission d'enquête des Nations unies ni de la Cour pénale internationale de La Haye, dont Israël rejette l'autorité. Il s'agit de la Cour internationale de justice, dont les pouvoirs découlent d'un traité auquel Israël a adhéré, de sorte qu'il ne peut la rejeter pour les motifs habituels de manque d'autorité. Il s'agit en outre d'un organe jouissant d'un prestige international", a déclaré à Haaretz Eliav Lieblich, expert en droit international à l'université de Tel-Aviv.
Un câble du ministère israélien des affaires étrangères daté du 4 janvier indique que "l'objectif stratégique" d'Israël est que la CIJ rejette la demande d'injonction de l'Afrique du Sud visant à suspendre l'action militaire d'Israël à Gaza, qu'elle refuse de conclure qu'Israël se livre à un génocide à Gaza et qu'elle statue qu'Israël se conforme au droit international.
"Une décision de la Cour pourrait avoir des implications potentielles significatives, non seulement sur le plan juridique, mais aussi sur le plan pratique, bilatéral, multilatéral, économique et sécuritaire. Nous demandons une déclaration publique immédiate et sans équivoque dans le sens suivant : Déclarer publiquement et clairement que VOTRE PAYS rejette les allégations les plus scandaleuses [sic], absurdes et sans fondement faites à l'encontre d'Israël", indique le câble.
Le câble demande aux ambassades israéliennes d'exhorter les diplomates et les politiciens au plus haut niveau "à reconnaître publiquement qu'Israël travaille [avec les acteurs internationaux] pour accroître l'aide humanitaire à Gaza, ainsi que pour minimiser les dommages causés aux civils, tout en agissant en légitime défense après la terrible attaque du 7 octobre menée par une organisation terroriste génocidaire".
"L'État d'Israël se présentera devant la CIJ de La Haye pour dissiper l'absurde libelle diffamatoire de l'Afrique du Sud", a déclaré le porte-parole du Premier ministre Benjamin Netanyahou, Eylon Levy.
Et de continuer :
"La requête de l'Afrique du Sud est "sans fondement juridique et constitue une exploitation grossière et un outrage au tribunal".
Israël met tout en œuvre, y compris des accusations fallacieuses de "diffamation du sang", un trope antisémite qui accuse à tort les Juifs de sacrifier rituellement des enfants chrétiens.
"Il est tragique que la nation arc-en-ciel qui s'enorgueillit de lutter contre le racisme se batte pro-bono pour des racistes anti-juifs", a-t-il ajouté avec ironie.
En attendant, voilà 6 mois (+ 75 ans) que les Palestiniens "vivent" un enfer indicible, impensable et ignobles et sont sauvagement massacrés. Combien de temps doivent-ils encore endurer ce génocide et ces souffrances avant que de très, très sérieuses résolutions, sanctions et comdamnations internationales soient entérinées et mises à exécution ?
➤ D comme …
◾️ Destruction
Capture d'écran des dommages sur les bâtiments et infrastructures suite aux bombardements israéliens à Gaza depuis le 7 octobre. Les premières évaluations des Nations unies ont conclu qu'il faudrait des années pour déblayer les 23 millions de tonnes de décombres et d'armes non explosées disséminées dans la bande de Gaza …
Les Palestiniens tentent de sauver des victimes prisonnières des décombres à mains nus malgré la menace des bombes ou tirs israéliens et faute de matériel adéquat. Regardez cette courte vidéo montrant le sauvetage d'un enfant resté 9 jours sous les blocs de béton. Le nombre de disparus est estimé à 8 000.
Mais la destruction n'est pas que marérielle, elle est profondément psychologique. Uun rapport de Save the Children publié le 15 mars 2024, intitulé Piégé et marqué : le préjudice mental aggravé infligé aux enfants palestiniens à Gaza, examine comment "cinq mois de violence, de déplacement, de famine et de maladie, qui s'ajoutent à près de 17 ans de blocus, ont causé des dommages mentaux incessants aux enfants de Gaza".
Dans un communiqué, Jason Lee, directeur de Save the Children pour le territoire palestinien occupé, a déclaré :
"Il est absolument inacceptable qu'un enfant soit confronté aux horreurs vécues par les Gazaouis. Tout en évitant les bombes et les balles, en fuyant dans des rues jonchées de débris et de cadavres, en étant forcés de dormir dehors et en étant privés de nourriture de base et d'eau potable dont ils ont besoin pour survivre, les enfants de Gaza subissent aujourd'hui une période de choc et de chagrin à grande échelle".
L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme, basé à Genève, a documenté de nombreux cas de troupes israéliennes exécutant sommairement des civils, notamment des femmes et des enfants. Le groupe accuse également les envahisseurs israéliens d’avoir kidnappé des enfants palestiniens et de les avoir transférés de force depuis Gaza.
Le rapport de Save the Children souligne également le traumatisme enduré par les parents et les tuteurs des orphelins.
◾️ Déshumanisation
Oser traiter le peuple palestinien d'animaux tout en se comportant pire que des bêtes sauvages assoiffées de sang.
◾️ Droits
Valeur cardinale résevée à certains, enfreinte et violée impunément par qui vous savez; voir droits de l’Homme, droit international, droit international humanitaire.
La derniére violation du droit international en date par Israël ? Le bombardement de l'ambassade iranienne à Damas, accompagné d'une violation de la souveraineté iranienne et syrienne ainsi que de la Convention de Vienne. Article de Vanessa Beeley ici.
Lisez ou relisez L'effondrement du droit international.
Droit de se défendre :
"Est-ce que vous avez entendu un dirigeant européen rappeler que les Palestiniens avaient le droit de se défendre ?", demandait Rony Brauman au mois d’octobre 2023.
Pour Joseph Andras, il n’existe pas. Entendons ici celui de la puissance étatique occupante – Israël. Israël n’a pas à se défendre puisqu’il n’a jamais cessé d’attaquer. Il attaque les Palestiniens depuis que leur territoire a été dépiécé sans leur consentement par une institution alors dominée par le Nord impérial. Il attaque chaque jour depuis ce jour, de tant de façons : l’occupation est une attaque ; l’exil est une attaque ; les camps de réfugiés sont une attaque ; les checkpoints sont une attaque ; la construction de nouvelles colonies est une attaque ; le mur de séparation est une attaque ; les détentions administratives sont une attaque.
◾️ Diplomatie
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◾️ Démocratie(s)
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Pour mémoire : démocratie, du grec ancien δημοκρατία / dēmokratía, combinaison de δῆμος / dêmos, "peuple" (de δαίομαι / daíomai, "distribuer, répartir"), et kratos, "le pouvoir", dérivé du verbe kratein, "commander", désigne à l'origine un régime politique dans lequel tous les citoyens participent aux décisions publiques et à la vie politique de la cité.
Lisez par exemple cet article intitulé Quelques prétendues démocraties exemplaires & leur complicité dans le génocide à l'encontre des Palestiniens, dont la Suisse !
Ou encore celui-ci : Coup d'État silencieux : Comment les entreprises ont renversé la démocratie.
◾️ Drones
Armes de guerre favorite d'Israël pour s'en prendre aux Palestiniens …
Khan Younès, en plein jour, alors qu'ils marchaient dans leur quartier détruit, un drone israélien abat 5 civils manifestement non armés - un exemple parmi tant d'autres.
Source Muhammad Shehada, directeur de la communication chez Euro Med Monitor, chroniqueur pour différents médias, écrivain et analyste gazaoui.
➤ E comme …
◾️ Enfants
Les enfants sont les cibles "privilégiées", près de 14 000 ont déjà été tués, sans compter les amputés, les disparus sous les décombres et tous ceux qui mourront de faim, de maladies, de manques de soins indispensables suite aux destructions des hôpitaux.
Mais cela ne date pas d'hier. Lisez par exemple cet article de 2013 intitulé Mauvais traitements systématiques pour les enfants palestiniens détenus en Israël.
James Elder, porte-parole de l'UNICEF, révolté et au bord des larmes, a posté le 5 avril une vidéo où il évoque le sort des enfants à Rafah.
"À ceux pour qui un enfant est un enfant, je vous prie, faites en sorte que cela cesse".
◾️ Éradication
En une image : Évolution de la Palestine de 1946 à 2023
◾️ États-Unis
Mécène historique et durable de l'occupant. Maître et "justicier" autoproclamé du Monde ad vitam eternam. Synonyme : Empire.
Tout comme ses prédécesseurs, Biden, le virtuose de la bombe, ne cherche pas à faire la paix, à sauver les civils ou à écouter les défenseurs américains qui luttent contre les crimes de guerre, titre Ralph Nader.
En voici un extrait :
Joe Biden a depuis toujours un problème avec la PAIX, c'est-à-dire les "cessez-le-feu", les "négociations de paix sérieuses" et le conditionnement du transfert ou de la vente de systèmes d'armes majeurs, comme l'exigent cinq lois pénales américaines. Du bout des lèvres, Joe Biden exhorte vainement Israël à se conformer au droit international, tandis que de l'autre, il soutient pleinemet l'envoi quotidien d'armes de destruction massive au gouvernement israélien, armes utilisées actuellement dans le massacre génocidaire des Palestiniens de Gaza.
La majorité du Congrès se montre encore plus belliciste et laisse Biden agir à sa guise pour mener des guerres à l'étranger. La pierre angulaire de notre Constitution - la séparation des pouvoirs - a été anéantie dans bien des domaines.
◾️ Espoir
L'espoir, parce qu'il en faut, parce que de nombreuses voix conscientes, éthiques et humaines (vrais journalistes, personnalités, certaines nations, artistes, poètes, écrivains, intellectuels, citoyens lamba … et Palestiniens) donnent tout pour mettre fin à l'horreur, à la monstruosité, au génocide, à la propagande …
- Ainsi, cet exemple d'espoir certainement inattendu venant de 200 entreprises israéliennes qui autorisent leurs employés soit à s'absenter, soit à uitter leur travail plus tôt pour participer aux manifestations antigouvernementales pour protester contre Netanyahou.
- Ou encore celui apporté à travers de vétérans américains comme Matthew Hoh, membre des comités consultatifs d'Expose Facts, Veterans For Peace et World Beyond War, qui a démissionné de son poste au Département d’État en Afghanistan en 2009 pour protester contre l’escalade de la guerre en Afghanistan par l’administration Obama. Il avait déjà participé à des missions en Irak avec une équipe du Département d'État et des Marines américains. Il est chercheur principal au Center for International Policy. Matthew Hoh s'adressé au Conseil de sécurité des Nations unies le 22 mars dernier dans une allocution de 9’ intitulée Un point de non-retour apocalyptique (sous titres disponibles).
"Madame la Présidente, je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de m'exprimer ici aujourd'hui.
En guise d'introduction, je me présente, je suis un ancien combattant du corps des Marines des États-Unis qui a participé à la guerre d'Irak. En 2009, j'étais responsable politique au sein du département d'État américain en Afghanistan. J'ai démissionné de mon poste en raison de l'escalade de cette guerre. J'ai participé directement à la violence de la guerre. Je connais sa méchanceté morale, je connais sa malhonnêteté intellectuelle et c'est pourquoi je suis assis ici aujourd'hui avec un coquelicot blanc à la boutonnière pour me souvenir et reconnaître toutes les victimes de guerre. J'espère qu'en siégeant ici aujourd'hui, je peux représenter ceux qui n'ont pas souvent une voix à cette table.
La dernière fois que je suis venu dans ce bâtiment, c'était en tant que louveteau, à l'âge de dix ans. C'était en 1983, la même année que la quasi-guerre nucléaire entre les États-Unis et l'Union soviétique, aujourd'hui bien documentée. Sans les actions d'un homme en septembre, je n'aurais peut-être pas eu la possibilité de grandir et de vivre ma vie. Aucun d'entre vous ne l'aurait eu non plus. Que Dieu bénisse la mémoire de Stanislav Petrov.
Huit ans plus tard, en 1991, l'année même où j'ai obtenu mon diplôme de fin d'études secondaires, le drapeau soviétique est tombé au Kremlin et la guerre froide a pris fin. Collectivement, nous nous sommes vus offrir le potentiel d'un monde qui n'était plus divisé en deux camps opposés dotés d'armes nucléaires. La réalité de ce potentiel s'est avérée éphémère, et nous voici aujourd'hui, pas plus en sécurité et sans doute plus exposés au risque de guerre nucléaire qu'en 1983.
Avec le recul, ce potentiel perdu d'un monde qui aurait pu être suscite une amertume, mêlée de colère et d'abattement, jetant une ombre grave et douloureuse sur cette institution.
Au cours des 30 dernières années, le nombre de nations dotées de l'arme nucléaire n'a cessé d'augmenter. Des traités d'armement ont été rompus, y compris unilatéralement et sans mérite par mon propre pays. La modernisation des forces nucléaires par toutes les parties a considérablement augmenté la capacité destructrice des flottes de missiles et de bombardiers, de sorte que même si le nombre et la puissance des armes nucléaires ont diminué, l'amélioration de la précision a accru la puissance destructrice de ces flottes. Il existe des ogives désignées comme des armes nucléaires "utilisables". Il est préoccupant de constater que des généraux, des diplomates et des hommes politiques croient en l'existence de telles choses.
La dissolution des négociations sur le contrôle des armements à la suite de l'abrogation des traités nous laisse avec des puissances dotées d'armes nucléaires qui non seulement n'ont pas les mécanismes nécessaires pour reprendre les négociations, mais n'ont pas non plus les moyens de dialoguer, même en cas de crise. Cela témoigne de l'absence de volonté politique et de l'immense méfiance régnant entre les puissances nucléaires.
J'ai parlé des armes nucléaires au sommet de l'échelle de l'escalade. Aujourd'hui, ce sont les armes utilisées en Ukraine qui nous conduisent à cet échelon supérieur, un point de non-retour apocalyptique.
La stratégie des États-Unis et de l'OTAN pour la guerre en Ukraine a été double : économique et militaire. Aucune n'a fonctionné et aucune ne fonctionnera. Comme la stratégie a échoué, elle n'a pas été revue, remplacée ou mise au rebut, mais renforcée. C'est ainsi que nous assistons à une vague d'escalade constante depuis deux ans.
Les États-Unis et leurs alliés n'ont jamais envisagé la diplomatie, un troisième volet nécessaire, qui aurait dû être l'effort principal et dominant. La diplomatie a été ouvertement dénigrée et répudiée. Il s'agit d'une faute professionnelle diplomatique épouvantable. Et en conséquence, nous sommes assis ici aujourd'hui alors que le massacre, la destruction et la souffrance entrent dans leur 26ème mois.
La réalité de la guerre est que, quelle que soit la nouvelle technologie ou la nouvelle tactique que vous introduisez, votre ennemi la contrera et, le plus souvent, le fera par l’escalade, ce à quoi vous répondrez en nature. Il s'agit d'un processus circulaire par nature, mais aussi linéaire, d'où la fameuse échelle d'escalade. Vous escaladez ou désescaladez. Il n'y a pas d'option neutre ou parallèle.
L'Ukraine ne fait pas exception à la règle. Si vous attaquez le pont de Kertch ou faites exploser le gazoduc Nord Stream, la Russie s'en prend aux infrastructures énergétiques et aux installations portuaires ukrainiennes. Envoyez des roquettes HIMARS et des missiles Storm Shadow à l'Ukraine, et la Russie introduit des bombes planantes et des armes hypersoniques.
Lundi, le président Poutine a annoncé que la Russie avait pour objectif de créer des zones tampons en Ukraine, vraisemblablement des territoires situés à l'ouest des oblasts annexés, en réponse aux munitions à longue portée et aux chasseurs F16 qui seront fournis à l'Ukraine. Ces dernières semaines, de nombreux chefs d'État de l'OTAN et leurs généraux, en particulier les Français, ont ouvertement appelé au déploiement d'unités de combat de l'OTAN en Ukraine. La Russie a réagi en nous rappelant ses capacités nucléaires.
Il s'agit d'un jeu d'escalade pour les imbéciles et les inconscients. Nous avons de la chance d'être arrivés jusqu'ici. Les arguments en faveur de la poursuite de cette guerre relèvent du domaine de ceux que le politologue américain C. Wright Mills a qualifiés de réalistes farfelus au cours de la première décennie de la guerre froide. Pourtant, ces réalistes fêlés avaient le bon sens de ne pas s'engager dans une guerre comme celle de l'Ukraine, et les deux camps avaient des dirigeants tels que Jack Kennedy et Nikita Khrouchtchev, Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev, des hommes qui avaient le courage et l'intégrité de négocier.
Je n'approuve ni ne soutiens l'invasion de la Russie. Bien que provoquée, il s'agit d'une guerre préventive qui viole le droit international et constitue une erreur stratégique. Toutefois, il convient de noter que la Russie a tenté de négocier en 2021, 2022 et 2023, efforts qui auraient pu prévenir, conclure ou geler cette guerre si ces offres diplomatiques avaient reçu une réponse en nature.
Cette guerre est un hachoir à viande brutal et impossible à gagner. Le bilan est choquant et écoeurant. C'est une horreur morale. Des centaines de milliers de victimes et dix millions de réfugiés. Les dommages causés à l'environnement et aux infrastructures sont incalculables. L'Est de l'Ukraine est une terre dépeuplée, dévastée et détruite. Ses champs et ses villes sont saturés de mines et de munitions non explosées, et les résidus toxiques de la guerre moderne empoisonnent l'air, la terre et l'eau. Des générations d'Ukrainiens qui ne sont pas encore nés paieront pour cette guerre, soit par des terres rendues inhabitables, soit par des mères qui donneront naissance à des bébés morts, difformes ou handicapés. Demandez aux représentants de l'Irak, du Cambodge, du Laos, du Viêt Nam et d'autres pays si vous pensez que la guerre a une fin. Je pense que le représentant de l'Algérie peut vous dire ce que les mines terrestres font à un peuple et à une terre.
La trajectoire d'escalade de cette guerre indique un risque plus grand que quiconque ne devrait être prêt à accepter. Cette institution doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher toute nouvelle escalade de cette guerre et tout ce qui est possible pour imposer un cessez-le-feu et engager un processus politique en vue d'une paix durable. Si l'interdiction du transfert d'armes et de munitions dans cette guerre est nécessaire pour imposer un cessez-le-feu et des négociations, elle doit l'être.
Le Conseil de sécurité doit accepter la responsabilité de ce moment et agir pour mettre fin au péril existentiel auquel nous sommes confrontés.
Enfin, je souhaite plaider en faveur de l'abolition du droit de veto du Conseil de sécurité des Nations unies. Quelles que soient les justifications du veto, souvent spécieuses et intéressées, le génocide en cours à Gaza a à jamais réduit ces arguments à néant. Les affirmations faites à cette table selon lesquelles, pour protéger la vie des civils, les résolutions de cessez-le-feu doivent faire l'objet d'un veto sont aussi orwelliennes que les affirmations faites à Washington DC et Tel Aviv selon lesquelles le génocide est un acte d'autodéfense.
Alors que le peuple palestinien est souillé et anéanti, les États-Unis défient le monde depuis plus de cinq mois en fournissant une couverture diplomatique et une assistance militaire illimitée à Israël dans l'accomplissement de son génocide impie en Palestine. Pour que cette institution honore ses engagements et principes fondateurs, le droit de veto des membres permanents doit être aboli. Plus jamais une nation ne devrait pouvoir protéger l'occupation, l'oppression, l'apartheid et le génocide.
Madame la Présidente, je vous remercie à nouveau de m'avoir donné l'occasion de m'adresser à cet organe."
Source CounterPunch.
- La démission d'Annelle Sheline, une fonctionnaire du département d'État, qui met en lumière les divergences de vues sur la politique américaine à l'égard de Gaza. Elle a déclaré que
"l'administration Biden bafoue la législation américaine en continuant d'armer Israël et qu'elle étouffe les preuves que les États-Unis ont vues sur les violations des droits de l'homme par Israël".
Annelle Sheline a dit avoir espéré avoir une influence sur la politique en restant à son poste dans la section du Proche-Orient du bureau de la démocratie, des droits de l'homme et du travail, en prenant part aux discussions, en signant des câbles de désaccord et en faisant part de ses préoccupations à son supérieur. Mais elle a perdu confiance en sa capacité à faire quoi que ce soit qui puisse affecter le flux d'armes américaines à destination d'Israël.
"J'ai une petite fille qui n'a pas encore deux ans, mais si un jour, dans le futur, elle apprend tout cela, sait que je travaillais au département d'État et qu'elle me pose des questions, je veux pouvoir lui dire que j'ai fait tout ce que j'ai pu".
Selon elle, la politique de l'administration est guidée par des considérations de politique intérieure, mais elle a fait valoir que la politique intérieure évoluait sur cette question, en soulignant l'importance du vote de protestation "non engagé" lors de l'élection primaire présidentielle démocrate, et a suggéré que l'administration Biden avait mal évalué l'état d'esprit.
[…]
Mercredi, Gallup a publié un nouveau sondage montrant une baisse significative du soutien de l'opinion publique américaine à la conduite de la guerre par Israël, passant de 50 % en novembre à 36 % aujourd'hui, 55 % des Américains désapprouvant les actions d'Israël.
Selon Mme Sheline, cette évolution a contribué à l'abstention des États-Unis sur une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU lundi, ce qui a permis son adoption après que Washington a opposé son veto à trois projets de textes antérieurs au cours des six mois qui se sont écoulés depuis le début de la guerre.
"Je suis heureuse de voir ce léger changement, mais cela n'a pas encore fait de différence pour les habitants de Gaza. C'est donc trop peu, trop tard.
Non seulement ces politiques sont dévastatrices pour la population de Gaza, mais je pense qu'elles sont également dévastatrices pour l'image des États-Unis dans le monde. Cette administration est arrivée en promettant de reconstruire la diplomatie américaine et le leadership moral de l'Amérique après l'administration Trump, mais tant de ces questions que l'administration disait si importantes - y compris les droits de l'homme - semblent être moins importantes pour cette administration que la relation États-Unis-Israël."
Source The Guardian.
Voir également l'explication complète de sa démission ici.
- L'espoir avec ce médecin d'un hôpital de campagne israélien situé dans un centre de détention tristement célèbre où des centaines de prisonniers palestiniens sont temporairement détenus tire la sonnette d'alarme au sujet de la torture et des conditions horribles qui règnent dans ce que certains défenseurs des droits de l'homme - y compris des Israéliens - appellent le "Guantánamo d'Israël" et même un "camp de concentration".
Dans une lettre adressée au procureur général d'Israël et aux ministres de la défense et de la santé, consultée par Haaretz, le médecin anonyme décrit les crimes de guerre probablement commis à la base Sde Teiman des Forces de défense israéliennes, près de Beersheva. Les militants palestiniens capturés par les troupes des FDI, ainsi que de nombreux otages civils, de l'adolescent au septuagénaire, y sont détenus dans des cages (70 à 100 par cage) jusqu'à ce qu'ils soient transférés dans des prisons israéliennes ordinaires ou libérés.
"Depuis les premiers jours de fonctionnement du centre médical jusqu'à aujourd'hui, j'ai été confronté à de graves dilemmes éthiques. Plus encore, je vous écris pour vous avertir que le fonctionnement de l'établissement n'est pas conforme à une seule section parmi celles qui traitent de la santé dans la loi sur l'internement des combattants illégaux", écrit le médecin.
- L'espoir encore de savoir que de jeunes israéliens, refusent l'appel sous les drapeaux et acceptent d'être emprisonnés.
Ben Arad, 18 ans, est le troisième objecteur de conscience emprisonné depuis le 7 octobre. Il explique à +972 pourquoi l'assaut d'Israël sur Gaza l'a poussé à agir.
"Depuis le début de la guerre, j’ai compris que j’avais l’obligation de faire entendre ma voix et d’appeler à mettre fin au cycle de violence. Je suis prêt à payer le prix pour mes principes".
Il a été jugé et condamné à une peine initiale de 20 jours de prison militaire. Il suit Tal Mitnick , qui a purgé 105 jours de prison sur trois peines, et Sofia Orr , qui en a purgé 40 en deux condamnations - aucun d'entre eux n'a encore été exempté du service militaire, ce qui signifie qu'ils peuvent encore être condamnés à de nouvelles peines de prison.
◾️ Exécutions
Les Palestiniens exécutés ne sont pas exception.
Deux témoins ont rapporté à Al Jazeera que les forces israéliennes ont procédé à des exécutions à bout portant de femmes, d'enfants et de bébés qui s'abritaient à l'intérieur de l'école Shadia Abu Ghazala, dans la région d'al-Faluja, à l'ouest du camp de réfugiés de Jabalia.
D'autres témoignages choquants ont révélé à Euro Med Monitor, l'exécution de dizaines de personnes âgées par l'armée israélienne dans la bande de Gaza.
Les derières exécutions en date ont été perpétrées au sein de l'hôpital El Shifa, où des médecins et des soignants ont été froidement abattus ou encore celles de 13 enfants, abattus alors qu'ils évacuaient les lieux en empruntant des itinéraires prédéterminés par l'armée israélienne, rapportées par Euro Med Monitor le 5 avril.
➤ F comme …
◾️ Famine
Une des histoires de victimes dues à la famine délibérément orchestrée par Israël est celle de Yazan Kafarneh, le garçon mort de faim à Gaza qui, de surcroit, nécessitait un régime alimentaire spécial pour rester en bonne santé. Des histoires qui ne vont cesser de se multiplier, les bourreaux bloquant les camions d'aide humanitaire, les États-Unis complices stoppant leur subvention à l'UNRWA, principale organisation de secours pour le peuple palestinien. (cf U comme UNRWA)
Yazan Kafarneh, 9 ans, atteint d'une maladie congénitale rendue mortelle par une malnutrition sévère sous le siège génocidaire d'Israël. "Il ne fallait pas de miracle pour le sauver. Tout ce dont il avait besoin, c'était de la nourriture que nous avions toujours été en mesure de lui assurer", a clamé sa mère effondrée de douleur.
Progressivement, son corps fragile a dépéri jour après jour jusqu'à ce qu'il ne reste plus de Yazan que la peau et les os. Source Mondoweiss, le 25 mars 2024.
Mais une famine qui était déjà en cours, voyez l'article n°18 rédigé par Jean Sahoul en 2007, intitulé Palestine : Nos sanctions, leur famine.
◾️ Fascisme
Chris Hedges, décembre 2012 : Israël et le fascisme juif en pleine ascension, article 7.
➤ G comme …
◾️ Génocide
Définition du Larousse : Crime contre l'humanité tendant à la destruction totale ou partielle d'un groupe national, ethnique, racial ou religieux ; sont qualifiés de génocide les atteintes volontaires à la vie, à l'intégrité physique ou psychique, la soumission à des conditions d'existence mettant en péril la vie du groupe, les entraves aux naissances et les transferts forcés d'enfants qui visent à un tel but.
Lectures recommandées
Publication avec un article (n°1) satire de CA Matthews intitulé Comment mener à bien des crimes de guerre (sans effort particulier) voir notamment l'extrait du chapitre Comment réussir un génocide... suivi de l'article (n°2) de Kit Klarenberg La fabrication du consentement au génocide de Gaza par les médias.
Celle de Chris Hedges intitulée Mesdames et Messieurs, en route pour le génocide, article 8.
◾️ Guerres
Depuis 1948, Israël a mené quinze guerres contre la bande de Gaza, trouve-t-on en faisant des recherches.
Mais ce qui est mené par Israël à Gaza n'est pas une guerre. Si ce n'est déjà fait, lisez cet article magistral de Joseph Andras.
Une type de guerre menée par Israël est idéologique et médiatique, mettant en place une industrie élaborée de relations publiques gérée par l'État afin de commercialiser une image acceptable pour les publics occidentaux. Lisez ou relisez cet article de Reza Behnam intitulé Découvrir la propagande israélienne : Des guerres menées avec des mots qui embobinent (article n°1).
Mais il y a aussi la 'guerre biologique'. Voyez cet article de Kit Klarenberg intitulé La guerre biologique secrète et illégale d'Israël contre les Arabes (octobre 2022).
Quoiqu'il en soit, il est clair qu'Israël fait tout ce qu'il peut pour déclencher une guerre régionale au Moyen-Orient impliquant les États-Unis - juste au cas où l’administration Biden ne parviendrait pas à déclencher une Troisième Guerre mondiale en Ukraine ou à Taiwan - et il pourrait bien réussir !
◾️ Gaza
➤ H comme …
◾️ Histoire
L'histoire palestinienne, comme de très nombreuses autres, est oubliée (souvent délibérément), la plupart du temps effacée pour des récits (puisqu'il ne s'agit plus d'histoire), soumise à l’actualité et réécrite au profit des puissants qui mène le monde à l'apocalypse.
Vous trouverez une time line très détaillée intitulé Israël - Palestine : les grandes dates de l’histoire 1947-2023 (1er article numéroté 39 de Je rêvais d'un autre monde - Palestine & Israël - partie 6)
Faire table rase sur l'histoire, la réécrire et fabriquer le consentement, tel est la finalité. Je recommande cet article de Patrick Lawrence traduit ici (n°18 de la série Je rêvais d'un autre monde - Palestine & Israël - Partie 3)
Le conflit israélo-palestinien a en fait commencé le 2 novembre 1917 avec la déclaration Balfour. Dans ce texte, daté du 2 novembre 1917, en pleine Première Guerre mondiale, le gouvernement britannique approuvait pour la première fois la création d'un "foyer national pour le peuple juif" en Palestine.À l'époque, la région de Palestine était contrôlée par le Royaume-Uni, ce qui explique que l'administration du territoire était entre les mains du gouvernement britannique. Alors que les Israéliens considèrent ce document comme la pierre angulaire de l'Israël moderne, de nombreux Arabes le considèrent comme un acte de trahison, car ils avaient collaboré avec les Britanniques dans leur lutte contre l'Empire ottoman.
Prenez moins de 6 minutes de votre temps pour comprendre plus de 70 ans de colonisation en regardant cette courte vidéo en français.
◾️ Holocauste
L'holocauste resurgit. Gaza ressemble aujourd'hui à Berlin à la fin de la seconde guerre mondiale. Une ruine bombardée, jonchée de corps en décomposition de civils innocents, ensevelis dans les décombres de leurs foyers. La voie est désormais libre pour qu'Israël prenne possession de toute la bande de Gaza. Pour bannir à jamais les Palestiniens de leur patrie traditionnelle. Et le monde observe la situation avec un intérêt quasi indifférent. Israël, fondé par des victimes de l'holocauste, s'est mué en diable, en quête de la "solution finale". Les enfants juifs d’Israël entonnent des chants appelant à la mort de tous les Palestiniens. Et les médias complices ignorent tout simplement le fait que la botte israélienne est sur la gorge du peuple palestinien depuis des décennies, le monde occidental voyou et complice reste silencieux, continuant à fournir des armes à Israël (c'est si bon pour les affaires).
Retrouvez aussi cet article n°47b de John Wight intitulé Israël est-il capable de faire subir un holocauste aux Palestiniens ?
Ou encore celui de Philip Weiss pour Mondoweiss intitulé Le contexte du 7 octobre est l'apartheid, pas l'Holocauste.
Le lobby israélien tente d'endoctriner les Américains en leur faisant croire que le contexte de l'attentat du 7 octobre est l'Holocauste. Il s'agit là d'une présentation erronée. Les Palestiniens n'ont rien à voir avec l'Holocauste.
◾️ Hamas
Fruits des conditions crées (et soutenu) par Israël qui ont donné lieu au déclenchement de la vengeance, échec tragique et inévitable de la conquête, de la colonisation, de la dépossession, de l'humiliation, de la violence, des crimes, des assassinats "gratuits" et de la rétention volontaires de certaines victimes, de l'exploitation, du désespoir crée délibérément, du racisme, de la stigmatisation, de l'"encagement", de la domination, etc… et d'Israël lui-même, devenant ainsi une arme israélienne commode.
Attention, ne comprenez pas par ceci que je soutiens l'acte terroriste du 7 octobre !
◾️ Hôpitaux
Établissements publics ou privés censés accueillir tout blessé et être protégés par le droit international…
Avant le 7 octobre, Gaza comptait 36 hôpitaux. Aujourd'hui, selon les Nations unies, seuls deux d'entre eux fonctionnent à peine et dix partiellement. Les autres ont complètement fermé leurs portes après avoir été bombardés, assiégés et attaqués par les troupes israéliennes, ou à court de carburant et de médicaments. L'assaut israélien a tué plus de 32 500 Palestiniens, dont plus de 14 000 enfants, et en a blessé près de 75 000, sans compter les nombreux corps prisonniers des décombres.
Dimanche 24 mars, les troupes israéliennes ont lancé un assaut soudain sur les hôpitaux Al-Amal et Al-Nasser de Khan Younès, les assiégeant, tandis que le siège meurtrier de l'hôpital Al-Shifa se poursuit depuis une semaine.
La situation à l'hôpital est qualifiée d'effroyable. L'armée israélienne a publié jeudi un collage de photos répertoriant plusieurs "terroristes" appartenant au Hamas, qui, selon elle, ont été arrêtés lors de la deuxième incursion israélienne dans l'hôpital Al-Shifa qui a débuté le 18 mars. Tsahal a par la suite reconnu une "erreur humaine", affirmant que plusieurs des photos étaient celles de personnes n’ayant pas encore été capturées. Les médias hébreux ont également confirmé que certains clichés "avaient été ajoutés par erreur".
La première attaque contre l'hôpital Al-Shifa lundi a abouti à l'assassinat du général de brigade Fayeq al-Mabhouh, chef de la police de Gaza chargé de la distribution de l'aide dans le nord de la bande.
Source The Cradle.
1er avril, Sarah, Commentatrice libanaise indépendante spécialisée en géopolitique :
Israël a évacué l'hôpital El Shifa de Gaza ce matin, laissant derrière lui 400 corps, certains écrasés par des chars, d'autres enterrés vivants dans des sacs mortuaires ou clairement exécutés par les troupes israéliennes avec les jambes liées, des bâtiments brûlés et des enfants de moins de 13 ans exécutés.
Ce n'est nullement une guerre. C'est un génocide.
Répétez-le. Répandez-le. Faites-le savoir au monde.
Lisez aussi l'article de Seraj Assi pour Jacobin intitulé L'innommable et impensable massacre perpétré par Israël dans le plus grand hôpital de Gaza.
◾️ Humanité
Erreur 404, pour une réponse, tapez "Le pire de l'humanité".
La pédiatre Dr Tanya Haj-Hassan parle de ce qu’elle a vu à Gaza : "Le pire de ce dont l’humanité est capable".
Près de six mois après le début des opérations meurtrières israéliennes, le secteur de la santé de Gaza a été complètement décimé.
Le Dr Tanya Haj-Hassan, médecin en soins intensifs pédiatriques vient de passer deux semaines à l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Gaza et parle de ce qu'elle a vu et des conditions de soins de santé dans ce territoire assiégé et dévasté.
"Il ne s'agit pas d'une crise humanitaire. C'est le pire de ce dont l'humanité est capable, et c'est entièrement le fait de l'homme. C'est une faillite totale et complète de l'humanité et, pour être franche, j'ai honte d'être une citoyenne américaine. J'ai honte de faire partie d'une société qui a permis que cela se produise et se poursuive.
Il est vraiment difficile de décrire avec des mots les horreurs que nous avons vues au cours de nos deux semaines là-bas. C'est une injustice insupportable.
L'épuisement du personnel soignant est total et pourtant leur détermination demeure. Les travailleurs de la santé en général sont visés depuis le premier jour, tout comme les établissements de santé. Ils décrivent avoir dû enlever leur tenue de travail ou se faire dire par des civils de s'en défaire lors de leur fuite.
Ils sont soumis à une pression énorme. Évacués, ils parcourent un très long chemin, puis, finalement reviennent dans leur établissement hospitalier, travaillent extrêmement dur, font tout leur possible pour maintenir les patients en vie. Nous ne sommes restés que deux semaines et sommes épuisés, alors imaginez leur épuisement.
Je me souviens d'un jeune garçon dont le côté du visage avait été soufflé et que nous soignions en même temps que sa sœur sur le lit voisin. Elle était brûlée à 96 %. Leurs parents et tous leurs autres frères et sœurs avaient été tués dans la même attaque. Il n'arrêtait pas de demander des nouvelles de sa famille, et un cousin éloigné qui se trouvait à son chevet n'arrêtait pas de lui dire : "Ils vont bien. Ils vont bien. Ils sont blessés. Ils vont s'en sortir." Et il ne cessait de demander : "Où est ma soeur ?" Il pouvait voir la patiente à côté de lui. Il ne pouvait pas la reconnaître, tant les brûlures étaient terribles. Mais c'était bien sa sœur. Elle est malheureusement décédée malgré tous nos efforts. Une brûlure à 96 % de la surface corporelle est une condamnation à mort, en particulier dans ces circonstances. Elle est décédée quelques jours plus tard dans l'unité de soins intensifs. Quant à lui, il est toujours à l'hôpital pour subir une opération de chirurgie réparatrice au niveau du cou et du visage. Mais au moment où je suis partie, ses parents éloignés n'avaient pas eu le courage de lui dire qu'ils étaient tous morts. Il s'en doutait. Ainsi, lorsque je passais prendre de ses nouvelles, il disait : "J'ai l'impression que ma famille est morte en martyr. J'aurais aimé mourir en martyr, moi aussi." Je pense donc qu'il le sait. Mais c'est absolument insupportable.
Je m'y étais rendu au cours des dix dernières années pour enseigner. Cette région est assiégée depuis 16 ans. Et vous avez des prestataires de soins de santé qui travaillent dans des circonstances inimaginables avant octobre 2023. Et je pense qu'en étant témoin de ce qui se passait à distance, en étant témoin de l'injustice, en étant témoin de l'immense pression sous laquelle nos collègues travaillaient, j'ai trouvé insupportable de ne pas être là avec eux. En fait, je me suis probablement senti le plus à l'aise au cours des derniers mois - depuis octobre, lorsque je suis arrivé à Gaza et que j'ai su que je pouvais désormais me joindre à eux par solidarité, pour soigner leurs patients, parce qu'ils font exactement - exactement - ce que nous nous sommes engagés à faire dans notre serment d'Hippocrate. Et ils le font avec un niveau d'engagement et de détermination absolument incroyable. C'est tellement impressionnant. Et pourtant, ils sont attaqués et directement visés.".
◾️ Hannibal
À la suite de l'incident de 1986, les commandants de l'armée israélienne ont élaboré la directive Hannibal, qui décrète qu'aucun soldat israélien ne doit être capturé vivant et que toutes les mesures possibles doivent être prises pour tuer les ravisseurs ennemis, même si cela implique de tuer le soldat capturé.
Je vous encourage à lire cet article Israël a la sale habitude de tuer les siens
◾️ Hurndall (Tom Hurndall)
13 janvier 2024, 20 ans que Tom Hurndall, un militant britannique de l’ISM et photographe reporter talentueux, a été tué par l’armée israélienne d’occupation. Tom a reçu une balle en pleine tête, tirée par un sniper à Gaza le 11 avril 2003. Il est entré dans le coma et est décédé neuf mois plus tard, le 13 janvier 2004. Il avait 22 ans. Tom est mort pour la paix.
L’armée israélienne envahissait la ville de Rafah, dans la bande de Gaza, lorsque Tom et d’autres militants de l’ISM ont aperçu un groupe d’enfants dans une rue où tiraient des tireurs d’élite. Des témoins racontent que les balles fusaient autour des enfants, paralysés par la peur et incapables de bouger. Tom a réussi à mettre un enfant en sécurité, mais lorsqu’il est revenu en chercher un autre, il a reçu une balle dans la tête par un tireur d’élite.
Il a fallu attendre deux heures à la frontière de la bande de Gaza avant qu’une ambulance puisse l’emmener à l’hôpital de Beer Sheva. Dans le coma, il a été transféré dans un hôpital au Royaume-Uni, où il est décédé l’année suivante.
Le soldat israélien qui a assassiné Tom, Taysir Hayb, est le seul soldat de l’histoire d’Israël à avoir passé plus d’un an en prison pour meurtre, en grande partie à cause de la condamnation et des pressions fortes du gouvernement britannique. Condamné à seulement 8 ans de prison, il a été libéré au bout de 5 ans.
Alors que Tom était dans le coma, sa soeur Sophie a pris la parole dans un rassemblement pour la Palestine à Trafalgar Square (Londres) le 17 mai 03.
"On m’a demandé de prendre la parole parce que je suis la sœur de Tom Hurndall. Comme un certain nombre d’entre vous le savent, Tom a été abattu en essayant de sauver des enfants des tirs de l’armée israélienne. Bien que je veuille insister sur le fait que ma famille n’a pas d’appartenance politique, ce que Tom et nous avons découvert durant nos visites distinctes en Israël et à Gaza nous a profondément préoccupés. Je suis ici aujourd’hui pour décrire nos expériences.
Mon frère Tom était un photographe motivé et plein de talent. Il était aussi un être humain chaleureux. Il est parti pour Gaza parce qu’il avait entendu parler de violation des droits de l’homme dans les territoires occupés, et qu’il voulait voir par lui-même dans quelles conditions vivaient les Palestiniens, photographier et décrire ce qu’il voyait.Tom est désormais plongé dans un coma profond dans un hôpital israélien Son cerveau a souffert de lésions sévères et les médecins ont dit qu’il y a peu de chances qu’il reprenne conscience.
Dans les jours qui ont précédé les blessures de Tom, il a envoyé des mails à la maison, relevant tous les accrochages qu’il avait observés et au cours desquels des civils avaient été tué par des soldats israéliens et aussi une attaqué par hélicoptère au cours de laquelle 46 civils avaient été blessés dont certains devaient mourir un peu plus tard. Tom nous avait aussi envoyé des photos dont celle d’un garçon de 7 ou 8 ans qui ne représentait aucun danger, tué depuis un tank israélien.
Tom lui-même a été tué en essayant d’aider un groupe d’enfants. En attendant dans un bout de rue à Rafa, il a vu une mitrailleuse dirigée vers un monticule de terre sur lequel quelques vingt enfants étaient en train de jouer. La plupart des enfants se sont sauvés mais trois jeunes enfants étaient trop effrayés pour bouger, deux filles et un garçon d’environ 5 ou 6 ans. Tom s’est avancé, a pris le petit garçon qui s’appelait Salem Baroum. Et ayant mis Salem à l’abri, il est retourné une seconde fois chercher le second enfant. Tom a été visé à la tête par une seule balle de sniper au moment où il se penchait pour prendre la petite fille.L’IDF a rendu public un rapport selon lequel Tom était armé, habillé en tenue militaire de camouflage et qu’il tirait sur les soldats .Ils ont aussi publié un rapport disant qu’il était impliqué dans un échange de coups de feu. Ces rapports ont été reproduits dans tous les médias mondiaux et surtout en Israël. Ces rapports ne sont pas vrais. Beaucoup parmi vous auront vu les photos de Tom dans sa veste fluorescente orange. Nous avons des photos de Tom juste avant et après le tir – photos provenant de plusieurs sources indépendantes. Il y a eu plus de dix témoignages de témoins visuels du moment où Tom a été tué y compris le témoignage de journalistes – et tous affirment que Tom a été tué sans aucune raison. Mais ce qui est extraordinaire c’est qu’à ce jour aucun de ces témoins n’a été questionné par l’IDF ou par les autorités israéliennes. Comment une enquête pourrait être crédible si on ne questionne pas ces témoins ?
Evidemment certains de ces témoins ont depuis été arrêtés, détenus et illégalement expulsés.
Il était clair pour tous que Tom n’était pas une menace pour l’armée israélienne ou quiconque. Il était avec une organisation humanitaire qui était engagée dans une manifestation pour la paix et dont l’armée connaissait la présence dans la zone proche à l’époque. Il a agit de la manière que n’importe quel être humain digne de ce nom aurait vue comme naturelle et nécessaire en se portant à l’aide d’un groupe d’enfants sans défense et désespérément vulnérable. Beaucoup d’entre nous n’auraient pas eu le courage de faire ce que Tom a fait. En échange de son courage et de son engagement personnel il a probablement du payer le prix suprême. Tom a été victime d’un tir dans la tête ciblé et délibéré Ce que démontrera le documentaire que Channel 4 diffusera demain soir à 9h.
Notre requête pour que soit expliquée ce tir n’est pas déraisonnable. Mes parents, mes deux autres frères et moi-même avons passé la plupart de ces cinq dernières semaines au chevet de Tom en Israël et aussi à Gaza pour essayer de trouver des réponses. En dépit d’un nombre répété de demandes faites pendant ce temps, via l’ambassade d’Angleterre à Tel Aviv et les medias on nous a clairement refusé une explication de ou aucune communication avec, les forces israéliennes. On a même tiré sur mes parents qui voyageaient avec agents de l’ambassade anglaise à Gaza. On leur a refusé d’entrer tant qu’ils ne signeront pas une décharge exonérant l’armée israélienne de toute responsabilité si l’armée leur tire dessus.Est-ce cela la liberté et la démocratie en Israël ?
Ma famille fait campagne pour quela mort de Tom donne lieu à une enquête indépendant et publique. Non seulement pour Tom, mais parce que tout les jours des civils palestiniens sont mutilés et tués par l’armée israélienne. Tom nous l’indiquait dans les mails qu’il envoyait à la maison. Tout acte de violence – fut-il palestinien ou israélien – devrait faire l’objet de poursuite et d’un juste procès. Et ce n’est vraiment pas ce qui est en train de se faire. Il est absolument inacceptable que des gens innocents continuent à être tués ou blessés qu’ils soient journalistes, militants de la paix ou autres civils. Mais il y a peu de chances qu’un soldat israélien soit seulement réprimandé pour des méthodes aussi scandaleusement brutales.
Nous ne pouvons rester silencieux et permettre que des gens comme Tom et Rachel, Brian Avery, Lain Hook et James Miller deviennent de si tragiques victimes. Si nous ne nous dressons pas pour que le gouvernement israélien rende compte de ses actions, alors il n’y aura pas de fin à ces terribles pertes de vie en Palestine
Aidez-nous à faire pression pour une claire responsabilité et pour en finir avec ces pertes de vie sans discernement. Contactez le secrétaire aux affaires étrangères Jack Straw pour soutenir n notre demande pour une enquête indépendante et publique. Et s’il vous plait consultez notre site – www.TomHurndall.co.uk
Aidez-nous à faire changer les choses.
Merci à vous."
Sa maman, Jocelyn, a écrit un livre en mémoire de son fils intitulé Défier les étoiles. Aujourd’hui, elle considère Salem, le petit garçon de 9 ans que Tom a sauvé en perdant sa propre vie comme un membre de sa famille.
Asharq Al Awsat a rencontré la mère de Tom, Jocelyn, dans une rue tranquille du nord-ouest de Londres deux jours après la publication de son nouveau livre, publié pour le quatrième anniversaire de l’accident de son fils. À l’intérieur de la maison, arrangée avec élégance et soin, il y a beaucoup de photos de Tom à toutes les étapes de sa vie : petit garçon et jeune homme, étudiant en journalisme et photographie à l’Université métropolitaine de Manchester, et comme jeune militant et membre de l’International Solidarity Movement (ISM), engagé pour la cause palestinienne. Les images et les souvenirs sont étalés dans toutes les pièces ; sa mère dit que beaucoup des photos ont été prises par son amie, Michelle.
Jocelyne parle des moments difficiles qu’elle a traversés après que Tom soit blessé et se rappelle clairement le moment où Sophie, sa fille, lui a téléphoné à l’école où elle travaille pour lui dire que Tom était gravement blessé par balle après avoir servi de bouclier humain pour protéger des enfants à Rafah.
Elle estime que le vrai responsable du meurtre de son fils est la machine militaire israélienne, ou le général en charge de l’entraînement des soldats des FID stationnées dans le sud. Ce même général a été entendu au procès et a loué le soldat qui a tué son fils, soulignant sa moralité et son excellente conduite. On a appris plus tard que ce même soldat avait été emprisonné auparavant pour usage de drogue. Elle reste insatisfaite parce que le soldat a été jugé pour le tir alors que les officiers n’ont fait l’objet d’aucune accusation.
"Ce sont les politiciens israéliens et les responsables militaires qui ont entraîné l’assassin de mon fils qui devraient être en prison", dit-elle.
Madame Hurndall explique que l’affaire est toujours en cours chez le procureur général britannique Lord Goldsmith, en attente de détails provenant de rapports médico-légaux israéliens qui permettraient d’autres arrestations et rendraient la justice tant attendue.
"Jusqu’à ce jour, j’attends toujours que le Premier Ministre britannique, Tony Blair, condamne l’administration militaire israélienne, mais en dépit de mon impatience, ce n’est pas encore arrivé. J’ai une fois l’occasion de lui demander personnellement et avec colère de condamner l’accident mais c’est devenu clair qu’il avait ses propres intérêts à protéger, en plus d’être préoccupé par le puissant "lobby juif" en Grande-Bretagne".
Au niveau officiel, le gouvernement n’a pas fait grand-chose. En dépit de nombreuses déclarations officielles selon lesquelles le gouvernement britannique exerçait des pressions sur le gouvernement israélien pour que les investigations sur la mort de son fils soient menées avec la transparence et l’impartialité requises, elle maintient que leurs promesses n’étaient pas sincères. Toutefois, elle ajoute qu’un groupe de parlementaires britanniques de la Chambre des Communes l’a soutenue.
Après des tentatives et des échecs répétés de rencontre avec un officiel israélien, c’est la veille de leur départ d’Israël que la famille Hurndall a été reçue au ministère israélien des affaires étrangères. On l’a assuré que les soldats israéliens n’avaient pas vu Tom parce que leur champ de vision était réduit par des bâtiments. Anthony, le père de Tom, a protesté disant qu’il y avait une tour de contrôle et des caméras et a demandé à voir les enregistrements vidéo, mais on lui a dit qu’il n’y en avait pas.
Jocelyn continue de raconter qu’au ministère, on leur a remis un chèque sans provision d’une valeur de 8.370£ (12.300€). Et bien que la somme soit destinée à couvrir les frais de transfert de son fils vers la Grande-Bretagne et ne représentent qu’une fraction de la dépense réelle, ils n’ont toujours rien touché.
➤ I comme …
◾️ Inhumanité
Lisez par exemple cet aricle : Les survivants de l'invasion terrestre israélienne dans le nord de Gaza racontent des histoires effrayantes d'enlèvements, de torture et d'utilisation généralisée de civils comme appâts et boucliers humains. Le monde n’a toujours aucune idée à quel point la guerre génocidaire menée par Israël a été inhumaine.
➤ J comme …
◾️ Journalistes
Pour nuire à l'histoire, pour que les faits ne soient pas portés à la connaissance du public et bloquer l'information, les journalistes sont les cibles à abattre. Depuis le 7 octobre, plus de cent reporters palestiniens ont été assassinés, dont certains avec de nombreux membres de leur famille.
De nombreuses publications de ce blog leur ont été dédiées, en voici les liens :
Journalistes courageux en danger extrême vs. "journalistes" chiens de poche - Publié le 12 novembre 2023
Environ 90 "vrais" journalistes assassinés à Gaza : où est l'indignation ? - Publié le 18 décembre 2023
Gaza. L’escorte médiatique d’un génocide - Publié le 11 janvier 2024
On achève bien les journalistes, de véritables "crimes de guerre" aux yeux de plusieurs ONG - Publié le 30 janvier 2024
◾️ Jénine
Pendant deux jours, l’armée israélienne a réduit en cendres le camp de réfugiés de Jénine et ses quartiers adjacents. Douze jeunes Palestiniens ont été tués, dont quatre avaient moins de 18 ans, des adolescents, la moitié des enfants. Plus de 140 personnes ont été blessées, dont au moins 20 grièvement sont dans un état critique. Les faits : Aux premières heures du matin, l’attaque de l’armée israélienne contre le camp de réfugiés de Jénine a commencé. Pendant deux jours, l’enfer s’y est déchaîné pour les près de 20 000 personnes qui ont dû y vivre après qu’Israël les ait expulsées de leur patrie dans ce qui est aujourd’hui l’État d’Israël en 1948. L’armée a attaqué depuis les airs avec des drones armés (des drones tueurs) et est entrée dans le camp avec plus de 150 véhicules blindés de l’armée.
➤ K comme …
◾️ Keffieh
Également orthographié kuffiya, le keffieh est un foulard en coton de forme carrée au motif à damiers caractéristiques, porté dans de nombreuses régions du monde arabe.
La variante noire et blanche, portée par les hommes et les femmes palestiniens, symbolise la lutte des Palestiniens pour l'autodétermination, la justice et la liberté.
Le motif des feuilles d'olivier représente la persévérance, la force et la résistance.
Le motif en résille représente les pêcheurs palestiniens et le lien du peuple avec la Méditerranée.
Le motif marqué représente les routes commerciales avec les marchands voisins de la Palestine.
Adopté dans le monde entier par des citoyens, des militants et des organisations il est devenu le symbole du soutien de la cause palestinienne.
Retrouvez tous les symboles de la Palestine, art, culture & politique
◾️ Kawaakibi Foundation
La Fondation Kawaakibi est un accélérateur de penseurs et d’acteurs, axé sur l’avenir de la liberté dans les communautés musulmanes et dans le monde arabe. Lisez en article 13 ici ce que İyad el-Baghdadi, son fondateur et président a twitté le 19 octobre 2023 et dont Craig Murray dira "Ce fil de discussion est l'une des plus belles lectures qu'il m'ait été donné de lire et, compte tenu des circonstances, il s'agit d'une prestation d'humanité extraordinaire".
➤ L comme …
◾️ Ligue arabe
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Lire Les régimes arabes et leur connivence dans le génocide et le nettoyage ethnique perpétrés par Israël à Gaza de Jean Shaoul, article n°12 de ce post.
◾️ Lobby
Israël est le roi du lobby. Voir par exemple cette publication de 2 articles intitulés : L'argent du sang : Les dix politiciens américains les mieux rétribués par le lobby israélien & L’argent du sang: découvrez les 20 plus grandes entreprises qui profitent des guerres perpétuelles
Ou encore : Le lobby israélien offre 20 millions de dollars à un homme politique américain pour renverser Rashida Tlaib
◾️ Laboratoire
- Rapportez-vous à l'excellent article du tout aussi excellent Chris Hedges et illustré par Mr Fish, qui, lui aussi, excelle dans son art : Israël & son laboratoire humain à Gaza. La classe dirigeante mondiale s'emploiera à contrer toute force déstabilisatrice liée aux problèmes qu'elle a causés. Et ce nouvel ordre mondial initié à Gaza s'achèvera chez nous.
- Ou encore à celui de Matt Kennard du 27 décembre 2016, intitulé Les expériences cruelles de l’industrie d’armement israélienne, des armes que les Gilets jaunes subiront dès 2018 lors des manifestations contre le gouvernement Macron.
- Ou avec Antony Loewenstein via le podcast The Big Picture qui explique comment, pendant des décennies, Israël a utilisé son occupation des Palestiniens comme terrain d'essai pour de nouveaux armements, qu'il conditionne et vend ensuite à des gouvernements du monde entier. Il affirme que, depuis sa création, Israël a bâti son économie sur les technologies militaires et de surveillance, qu'il exporte vers certains des régimes les plus répressifs du monde, dont le Myanmar, le Chili de Pinochet et l'Afrique du Sud de l'apartheid.
Alors que la guerre dévastatrice à Gaza se poursuit, les entreprises de défense israéliennes ont déjà commencé à faire de la publicité pour des drones, des armes à feu de haute technologie et des chiens robots testés sur le terrain et prêts à être envoyés à l'étranger.
➤ M comme …
◾️ Massacre
Dernier massacre en date : Le complexe médical de Shifa témoin de l'un des plus grands massacres de l'histoire palestinienne, article de Euro Med Human Rights Monitor.
Lisez aussi l'article de Seraj Assi pour Jacobin intitulé L'innommable et impensable massacre perpétré par Israël dans le plus grand hôpital de Gaza.
Tweet de Sarah, commentatrice libanaise indépendante, spécialisée en géopolitique :
"Israël a évacué l'hôpital El Shifa de Gaza ce matin, laissant derrière lui 400 corps, certains écrasés par des chars, d'autres enterrés vivants dans des sacs mortuaires, des bâtiments brûlés et des enfants de moins de 13 ans exécutés. Ceci n'est pas une guerre. C'est un génocide. Répétez-le. Répandez-le. Faites-le savoir au monde."
Massacre de Jénine, lisez cet article.
Massacre d'Hébron le 25 février 1994, voyez cet article de Mondoweiss.
Ce qui est en cours depuis plus de 5 mois à Gaza est bien au-delà du massacre, c'est sans le moindre doute un génocide.
◾️ Mensonges
La liste serait bien trop fastidieuse à dresser ! En voici quelques uns :
- Un simple petit exemple en rapport avec les 3 véhicules de World Center Kitchen qui auraient été "accidentellement" frappés par un drone par ce tweet de Dan Cohen, journaliste et cinéaste, auteur de Killing Gaza.
"Il y a plusieurs années, alors que je couvrais une exposition commerciale militaire israélienne, un représentant d'une société de drones m'a vanté la capacité de ses caméras à identifier le symbole Nike sur une paire de baskets.
Aujourd'hui, le régime terroriste israélien veut nous faire croire que l'impact du drone sur ces véhicules clairement identifiés était un "accident"."
Lire l'article sarcastique de Laura K intitulé : Israël dit avoir bombardé sans le vouloir trois véhicules du WCK avec des bombes de précision
Depuis le 7 octobre, Israël a assassiné accidentellement 196 travailleurs humanitaires.
- Ou l'article du 28 mars de Jonathan Cook intitulé On nous a menti sur le génocide. Al Jazeera nous a montré comment.
- L'avocate à l'origine des accusations de "viol par le Hamas" démasquée
Des employés de ministères israéliens affirment que Cochav Elkayam-Levy a propagé des fausses nouvelles et a cherché à gagner des millions grâce à ses fausses affirmations sur les viols massifs commis par le Hamas le 7 octobre.
Extrait :
Bébés décapités, femme enceinte dont l'utérus a été ouvert et le fœtus poignardé, enfants enfournés, centaines de personnes brûlées vives, cadavres mutilés, campagne systématique de viols d'une sauvagerie indescriptible et actes de nécrophilie.
Les hommes politiques et les médias occidentaux se sont emparés du sujet, répétant ces allégations sans esprit critique, tout en ignorant la rhétorique génocidaire d'Israël et les opérations militaires de plus en plus génocidaires que ces allégations soutenaient.
La volonté des médias occidentaux de permettre aux porte-parole israéliens, aux partisans d'Israël et aux hommes politiques occidentaux de continuer à diffuser sans contestation l'affirmation selon laquelle le Hamas avait commis des atrocités sadiques et indicibles, allant de la décapitation et de l'incinération de bébés à une campagne de viols, a renforcé l'impression d'une dépravation sans précédent de la part du Hamas.
Le seul journaliste des grands médias britanniques à avoir exprimé son désaccord a été Owen Jones. Reconnaissant que la vidéo d'Israël montrait des crimes terribles commis contre des civils, il a fait remarquer qu'aucun des actes barbares énumérés ci-dessus n'y figurait.
Ce qui était montré à la place, c'était le genre de crimes terribles commis contre des civils, trop familiers dans les guerres et les soulèvements.
Jones a dû faire face à une avalanche d'attaques de la part de ses confrères l'accusant de faire l'apologie des atrocités. Son propre journal, le Guardian, semble l'avoir empêché d'écrire sur Gaza dans ses pages en conséquence.
Aujourd'hui, après près de six mois, la mainmise exclusive d'Israël et de ses acolytes des médias sur ces événements a enfin été brisée.
La semaine dernière, Al Jazeera a diffusé un documentaire d'une heure, intitulé simplement "7 octobre", qui permet au public occidental de se rendre compte par lui-même de ce qui s'est passé. Il semble que le récit de Jones soit le plus proche de la vérité.
Cependant, le film d'Al Jazeera va encore plus loin, divulguant pour la première fois à un public plus large des faits qui ont fait le tour des médias israéliens pendant des mois, mais qui ont été soigneusement exclus de la couverture occidentale. La raison en est claire : ces faits impliqueraient Israël dans certaines des atrocités qu'il attribue au Hamas depuis des mois.
Dès le mois de décembre, Middle East Eye a mis en lumière ces failles flagrantes dans le récit médiatique occidental. Rien n'a été fait depuis pour rectifier le tir.
Reportage Al Jazeera de 59’ avec sous titres disponibles
Les médias de l'establishment ont prouvé qu'ils n'étaient pas dignes de confiance. Pendant des mois, ils ont récité avec crédulité la propagande israélienne en faveur d'un génocide.
Mais ce n'est qu'une partie de l'acte d'accusation qui pèse sur eux. Leur refus persistant de rapporter les preuves de plus en plus nombreuses des crimes perpétrés par Israël contre ses propres civils et soldats le 7 octobre suggère qu'ils ont intentionnellement blanchi le massacre d'Israël à Gaza.
L'unité d'investigation d'Al Jazeera a rassemblé plusieurs centaines d'heures de films provenant de caméras corporelles portées par des combattants du Hamas et des soldats israéliens, de caméras de surveillance et de vidéosurveillance afin de réaliser un documentaire qui brise les mythes.
Ce documentaire démontre cinq éléments qui bouleversent le récit dominant imposé par Israël et les médias occidentaux.
◾️ Mythe
En une phrase nominale, attention, n'allez pas vous étouffer … "L'armée la plus morale" (voir article n°6)
◾️ Monstruosités
- Hossam Shabat, journaliste, sur ce qu'il a vu à Al-Shifa, via ce tweet de Sarah Wilkinson :
"Corps dans des conditions effroyables ; mains et jambes attachées derrière le dos, écrasés par les bulldozers israéliens".
"Des équipes médicales recueillent les restes d'un enfant tué par l'armée israélienne, dont le corps s'est décomposé parce que l'armée israélienne a empêché l'accès du personnel médical pour sauver des vies pendant les deux semaines d'assaut contre l'hôpital Al Shifa".
- Ou encore la vidéo de ce tweet d'Anjell Bejanian.
➤ N comme …
◾️ Nakba
La Nakba ou le massacre de cinq villes palestiniennes il y a 75 ans - comment Israël s'est bâti sur les ruines de centaines de villages palestiniens. Lire ou relire cette publication sur cette Nakba.
Pour la 1ère fois, la Journée commémorative de la Nakba a été officiellement célébrée par l'Assemblée générale des Nations unies le 15 mai 2023
◾️ Nucléaire
Israël est loin d'être en reste concernant l'arme atomique, généreusement aidé notamment par feu mon pays, la France.
Dans un monde d'armes nucléaires, espérons que quelqu'un, quelque part, choisira de se retenir.
Sun Ra : "Nous avons essayé tout ce qui était possible et rien n'a fonctionné. Nous devons maintenant tenter l'impossible"
➤ O comme …
◾️ Opérations
- Opération Al-Aqsa Flood : depuis le 7 octobre
- Opération House and Garden : Jénine
- Opération Rempart : Sabra & Chatila Je vous encourage à lire l'article du Monde diplomatique intitulé Sabra et Chatila, retour sur un massacre.
- Opération Guerre de six jours
- Opération Dani (9 juillet 1948)
- Operation Summer Rains (June 2006) ou Opération Pluies d'été
- Operation Autumn Clouds (October-November 2006) ou Opération Nuages d'automne
- Operation Hot Winter (February-March 2008) ou Opération Hiver chaud
- Operation Cast Lead (December 2008-January 2009) ou Opération Plomb durci
- Operation Running Echo (March 2012) ou Opération écho en marche
- Operation Pillar of Cloud (November 2012) ou Opération Colonne de nuages
- Operation Protective Edge (July-August 2014) ou Opération Bordure protectrice
- Operation Black Belt (November 2019) ou Opération Ceinture noire
- Operation Breaking Dawn (August 2022) ou Opération Aube naissante
- Operation Shield and Arrow (May 2023) ou Opération Bouclier et Flèche
◾️ Occupation
Israël a testé, conditionné et exporté son occupation. Dans un épisode du podcast The Big Picture, le journaliste d’investigation Antony Loewenstein explique comment, pendant des décennies, Israël a utilisé son occupation des Palestiniens comme terrain d’essai pour de nouvelles armes, qu’il conditionne et vend ensuite aux gouvernements du monde entier.
En fait, Loewenstein affirme que depuis sa création, Israël a construit son économie autour de la technologie militaire et de surveillance, l’exportant vers certains des régimes les plus répressifs du monde, notamment le Myanmar, le Chili de Pinochet et l’Afrique du Sud de l’apartheid.
Alors que la guerre dévastatrice à Gaza se poursuit, les entrepreneurs israéliens de la défense ont déjà commencé à faire de la publicité pour des drones, des armes à feu de haute technologie et des chiens robots testés sur le terrain et prêts à être envoyés à l’étranger. Lisez cette publication, article n°2 intitulé Gaza : le premier génocide robotisé au monde, publiée le 19 mars dernier.
◾️ ONU
Un écran de fumée.
L'ONU a adopté plus de 200 résolutions importantes relatives au conflit israélo-palestinien dont la plupart n'ont jamais été respectées par Israël.
En outre, Israël, qui n'a jamais rédigé de constitution, ne reconnaît légalement aucune frontière puisque de toute façon, son projet est de s'étendre.
Le 30 mars, une frappe de drone israélien a visé une patrouille de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) près de la ville frontalière de Rmeish, faisant plusieurs blessés.
Selon des sources sécuritaires interrogées par Reuters , le véhicule visé transportait trois observateurs techniques de l'ONU et un traducteur libanais. Le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a nié que Tel Aviv soit derrière l'attaque.
L'attaque contre la FINUL intervient moins d'un jour après que le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a annoncé qu’il avait ordonné aux troupes dans le nord "d'étendre la campagne" contre le Hezbollah au Liban.
Source The Cradle : Israël bombarde une patrouille de l'ONU au Liban alors que le chef de guerre menace d'"élargir" le front nord
◾️ Ordre mondial
… ou le deux poids deux mesures.
Nous devons exiger de toute urgence une réforme révolutionnaire des institutions internationales. Celles-ci doivent devenir véritablement démocratiques et égalitaires et refléter la voix du peuple. À lire Gaza sera le tombeau de l'ordre mondial dirigé par l'Occident.
◾️ Oslo
Les accords d'Oslo sont le résultat d'un ensemble de discussions secrètes tenues à Oslo, aboutissant en septembre 1993 à une reconnaissance mutuelle de l'OLP et d'Israël et marquant le début de négociations bilatérales ; ils se décomposent en trois phases : la Déclaration de principes le 13 septembre 1993, précise le cadre général des négociations et pose les bases d'un régime d'autonomie palestinienne en Cisjordanie et à Gaza. Elle sera complétée le 4 mai 1994 par l'accord de Jéricho-Gaza - dit accord du Caire ou accord Oslo I qui investit la nouvelle Autorité nationale palestinienne de pouvoirs limités. Puis, le 28 septembre 1995, par l'accord intérimaire sur la Cisjordanie et la bande de Gaza ou accord de Taba (Oslo II), qui implique un découpage négocié des territoires palestiniens en trois zones où les contrôles israélien et palestinien s'appliquent de façon différente.
L'esprit d'Oslo aurait supposé, durant les cinq ans d'autonomie, une évacuation militaire de l’immense majorité des territoires palestiniens occupés ; il n'en fut rien. En 2000, au moment des négociations sur le statut final, l'Autorité palestinienne administrait des confettis éparpillés sur 40% de la Cisjordanie seulement et sur les deux tiers de la bande de Gaza.
Ces accords, qui auraient dû déboucher sur l'indépendance et la prospérité, ont engendré pour les Palestiniens vexations et privations, sans même garantir la sécurité aux Israéliens. C'est avant tout la gangrène de la colonisation, dévorant inexorablement les terres, qui éroda l'espoir de paix chez les Palestiniens.
Un autre facteur important de l’échec fut l’attitude de fameuse "la communauté internationale" (en fait, les États-Unis et l’Union européenne), dont la ligne de conduite a été constante : faire pression sur la partie la plus faible, les Palestiniens, pour l'amener à plus de concessions. Ce penchant est déjà perceptible lors des négociations secrètes d’Oslo. La chercheuse norvégienne Hilde Henriksen Waage, qui a eu accès à tous les documents, l'a mise en évidence.
Autrement dit, des accords qui ne sont que la simple continuation de l'occupation par d'autres moyens, un rêve vendu, un piège désastreux pour les Palestiniens.
Johan Jørgen Holst, ministre des Affaires étrangères de la Norvège et l'un des piliers des négociations, a eu un AVC et est décédé en janvier 1994. Son travail acharné sur le processus de paix l'a, selon son épouse conduit à la mort.
Source : différents articles du Monde diplo & un de Middle East Eye.
◾️ ONG
Le livre Silent Coup, œuvre de deux journalistes d'investigation, met également en évidence une tendance inquiétante dans la manière dont les ONG sont cooptées par les grandes entreprises pour favoriser leurs activités lucratives sous le couvert de la poursuite d'objectifs sociaux et éthiques, et plus particulièrement d'objectifs de développement durable.
Alors que les forces israéliennes ont tué plus de travailleurs humanitaires en 6 mois que tous les autres pays du monde réunis au cours des 30 dernières années, on devrait voir un consensus de condamnation sévère envers l'État hébreux. Source, Rima Hassan, candidate aux élections européennes sur la liste de l’Union populaire avec la France insoumise.
➤ P comme …
◾️ Prisonniers
Deux articles pour illustrer le calvaire des prisonniers palestiniens :
- Derrière le génocide, l’enfer des prisons israéliennes, publié par Révolution Permanente. Depuis le 7 octobre, près de 3 900 Palestiniens ont été enfermés derrière les murs des prisons israéliennes. Une arme de guerre, utilisée à bon escient pour appuyer le pouvoir colonial israélien et terroriser la population palestinienne.
- Même après la mort, lisez cet article de Jaclynn Ashly intitulé La sinistre réalité de la politique israélienne du cadavre, traduit pour vous en n°3 de la publication. Une enquête de Jacobin explorant la pratique d'Israël consistant à utiliser les corps des Palestiniens tués comme monnaie d'échange, en refusant de les rendre à leurs familles, prélevant leurs organes. Les "cimetières des nombres" et les fosses communes… Niant le droit d'enterrer les êtres chers, cette politique inflige aux familles la douleur d'un deuil sans fin.
- Ce 4 avril, Taoufiq Tahani, président d'honneur de l'Association France Palestine Solidarité et enseignant chercheur en mathématiques, a tweeté :
"Deux prisonniers ont dû être amputés des jambes du fait de blessures causées par des menottes" Un médecin israélien décrit les atrocités et violations de l'éthique médicale dans une lettre aux ministres israélien et au procureur général : "Nous sommes tous complices de la violation de la loi"".
- Le 16 mars 2024, Jum'ah Abu Ghanima, 26 ans originaire du Néguev, un Bédouin israélien accusé d’avoir rejoint le Hamas, a été déclaré mort quelques jours après que des geôliers israéliens l'ont transféré dans un état critique de la prison d'Eshel vers un hôpital israélien, le cinquième prisonnier à mourir dans les prisons israéliennes depuis le début de l'année en cours et le onzième depuis octobre dernier.
- Le mois dernier, Haaretz a révélé que 27 détenus étaient morts en détention dans les camps de Sde Teiman et d'Anatot ou au cours d'interrogatoires en Israël depuis le 7 octobre. Si certains étaient des militants du Hamas ou d'autres militants capturés ou blessés alors qu'ils combattaient les troupes de Tsahal, d'autres étaient des civils, dont certains souffraient de problèmes de santé préexistants, comme l'ouvrier diabétique qui n'était soupçonné d'aucun délit lorsqu'il a été arrêté et envoyé à la mort à Anatot.
Un ancien détenu de Sde Teiman affirme avoir personnellement assisté à l'exécution par les troupes israéliennes de cinq prisonniers lors d'incidents distincts.
◾️ Propagande
La propagande israélienne la plus manifeste et s'appuie principalement sur l'holocauste et le droit d'Israël à se défendre.
Mais elle est appliquée au sein de l'armée pour assurer son endocrinement et son contrôle. Dans une longue enquête publiée par Haaretz, les journalistes Or Kashti et Gili Izikovich révèlent qu’Ofir Livius, directeur du Corps éducatif de Tsahal, un département censé former les soldats aux droits civiques et à l’éthique militaire, a décidé d’assurer le moral des troupes en commandant et en distribuant des recueils de poèmes hébreux datant de l’Antiquité, mais également des textes contemporains rédigés par des auteurs israéliens ultraorthodoxes ou ultranationalistes religieux.
Le quotidien israélien explique que ces recueils de poésie, "publiés sous l’intitulé Hinneni [‘Me voici’], sont l’œuvre de Mashiv Haruach [‘Revivifier l’âme’]", un groupe d’écrivains juifs israéliens dont les membres se sont donné pour mission d’établir "une continuité entre les textes hébreux d’exécration des Philistins et les conflits contemporains dans et autour de la bande de Gaza".
Compilés dans cinq volumes, de nombreux textes de Hinneni sont particulièrement édifiants, d’autant qu’ils bénéficient de l’imprimatur du chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzl Halevi. Et Haaretz de citer quelques exemples :
"Ô Gaza, nous mettrons le feu à tes murs et nous détruirons tes palais. […] Et si, dans le récit des souffrances de notre peuple, nous devions ajouter un nouveau paragraphe, tu éprouveras notre vengeance et paieras de chaque dent et de chaque cheveu. […] Nous briserons la nuque de chacun de tes enfants sur nos rochers. […] Nous noierons ton mal dans ton propre sang."
Asa Kasher, un philosophe auteur d’un code d’éthique de Tsahal, déclare au quotidien israélien :
"Je n’aurais jamais imaginé que Tsahal puisse un jour autoriser la diffusion de textes d’exécration mettant à ce point en danger les civils palestiniens, mais aussi, vu la question des otages, les Israéliens. Les bras m’en tombent."
Mais la propagande menée par Israël, de même que ses crimes, suivent le modèle américain.
Les États-Unis complices sont loin d'être en reste côté propagande, lisez l'article de Caitlin Johnstone intitulé L'Empire ne cache pas ses pires actions, il se contente de manipuler la perception qu'en a le grand public.
Les pires actions de votre gouvernement ne se produisent pas dans le secret, mais au grand jour, sous la couverture narrative de la propagande des médias de masse. L'empire occidental ne cache pas ses pires actions, il manipule simplement la façon dont le public les perçoit.
La structure du pouvoir mondial centralisé des États-Unis s'appuie fortement sur sa capacité, sans précédent dans l'histoire, à manipuler psychologiquement les populations mondiales lorsqu'elle commet de telles atrocités. L'empire a investi plus massivement dans le soft power que tout autre empire ou gouvernement dans l'histoire de l'humanité, et la science de la propagande moderne a progressé grâce à cet investissement au moins aussi rapidement que la technologie militaire.
C'est pourquoi les informations les plus accablantes que l'on puisse imaginer sur les personnes qui nous gouvernent peuvent être étalées au grand jour, sans que l'indignation et la réaction de l'opinion publique ne soient à la hauteur de ce qu'elles devraient être. Le gouvernement américain peut littéralement soutenir un génocide sans en cacher la moindre partie, et la classe politico-médiatique se contentera de manipuler la psychologie du public pour qu'il se perde dans un tas de balivernes sur l'autodéfense, les boucliers humains et les difficultés d'acheminement de vivres et de fournitures médicales, sans oublier que Biden s'efforce de faire ce qu'il faut, que tout cela est très compliqué et que tout ce qui se passe de mal à Gaza peut de toute façon être imputé au Hamas.
Les lanceurs d'alerte et les journalistes d'investigation rendent un service inestimable à l'humanité et nous devrions tous leur en être reconnaissants, mais ce dont cette civilisation a le plus besoin actuellement, ce n'est pas tant de nouvelles informations sur ce que font les puissants, mais plutôt de la capacité à percevoir lucidement les informations déjà rendues publiques. Nous avons besoin que chacun voie clairement ce qui se trouve déjà sous son nez, sans la lentille de distorsion et le voile que les puissants ont placé sur leurs yeux.
Tant que nous n'aurons pas trouvé le moyen de sortir la masse critique de la population de ce coma induit par la propagande dans lequel l'empire l'a plongée, il sera capable de s'en tirer avec tous les maux dont il a besoin pour garantir ses intérêts et faire avancer ses agendas. Nous devons travailler sur ce front en faisant tout notre possible pour que les gens regardent la réalité des actes de nos dirigeants à chaque occasion, de la manière la plus créative et la plus intéressante possible. Plus nombreuses seront les paires d'yeux ouvertes à la vérité, plus nombreux seront les percepteurs lucides qui contribueront à ouvrir les yeux d'autrui.
◾️ Pétrole
La Terre promise du Grand Israël, coïncidant avec le "Projet du Grand Moyen-Orient" des États-Unis, est le pétrole et le gaz naturel, en particulier les réserves de gaz offshore qui s’étendent de la frontière avec l’Égypte jusqu’au Liban et qui devraient être confisquées par Israël.
Jetez un oeil sur cet article de Michel Chossudovsky intitulé Guerre et gaz naturel : l’invasion israélienne et les champs de gaz offshore de Gaza rédigé en et mis à jour.
- Sulaiman Ahmed, journaliste d'investigation a tweeté ce message le 5 avril :
"12 licences d'exploration gazière ont été approuvées par Tel Aviv, attribuées à six entreprises nationales et étrangères, dans les territoires maritimes de la Palestine, Israël viole le droit international."
➤ Q comme …
◾️ Questions
Même si ma caboche a toujours été assaillie de "pourquoi" en voyant le monde dans lequel nous vivons, en ce qui concerne la Palestine, j'en ai à la pelle, les essentielles se trouvant dans le titre et l'introduction de cette publication. Des questions qui me mettent hors de moi, m'empêchent de dormir et me font pleinement comprendre l'acte d'Aaron Bushnell qui, désespé de constater tant d'horreurs tolérées par des "êtres humains" et si peu d'actions concrètes, s'est immolé pour faire valoir que d'autres ont le droit de vivre.
◾️ (Samih) al-Qasim
Le poème Je résisterai du Palestinien Samih al-Qasim de 1948 ( 1939-2014 ) a été envoyé par Georges Ibrahim Abdallah, pour ces vœux 2020. C’est ce poème et c’est la Palestine qui qui anime Georges.
Je résisterai
Je perdrai peut-être – si tu le désires – ma subsistance Je vendrai peut-être mes habits et mon matelas Je travaillerai peut-être à la carrière comme portefaix, balayeur des rues Je chercherai peut-être dans le crottin des grains Je resterai peut-être nu et affamé Mais je ne marchanderai pas O ennemi du soleil Et jusqu’à la dernière pulsation de mes veines
Je résisterai
Tu me dépouilleras peut-être du dernier pouce de ma terre Tu jetteras peut-être ma jeunesse en prison Tu pilleras peut-être l’héritage de mes ancêtres. Tu brûleras peut-être mes poèmes et mes livres Tu jetteras peut-être mon corps aux chiens Tu dresseras peut-être sur notre village l’épouvantail de la terreur Mais je ne marchanderai pas O ennemi du soleil Et jusqu’à la dernière pulsation de mes veines
Je résisterai
Tu éteindras peut-être toute lumière dans ma vie Tu me priveras peut-être de toute tendresse de ma mère Tu falsifieras peut-être mon histoire Tu mettras peut-être des masques pour tromper mes amis Tu élèveras peut-être autour de moi des murs et des murs Tu me crucifieras peut-être un jour devant des spectacles indignes O ennemi du soleil Je jure que je ne marchanderai pas Et jusqu’à la dernière pulsation de mes veines
Je résisterai.
➤ R comme …
◾️ Résilience (& Résistance)
La résilience est un phénomène psychologique qui consiste, pour un individu affecté par un traumatisme, à prendre acte de l'événement traumatique de manière à ne pas, ou plus, vivre dans le malheur et à se reconstruire d'une façon socialement acceptable. La résilience serait rendue possible grâce à la structuration précoce de la personnalité, par des expériences constructives de l'enfance (avant la confrontation avec des faits potentiellement traumatisants) et parfois par la réflexion, la parole, plus rarement par l'encadrement médical d'une thérapie.
L'éthymologie du mot résilience vient de l'anglais resilience, lui-même issu du verbe latin resilio, ire, littéralement "sauter en arrière", d'où "rebondir, résister" (au(x) choc(s), à la déformation).
Dans le domaine de la psychologie, Werner et Smith, deux psychologues scolaires américaines à Hawaï, débutent en 1954 une étude longitudinale avec des enfants à risque psychopathologique, condamnés à présenter des troubles. À l'occasion d'un suivi effectué pendant trente ans, elles notent qu'un certain nombre d'entre eux "s'en sortent" grâce à des qualités individuelles ou des opportunités de l’environnement.
La notion de résilience est apparentée à la notion de "coping" (en anglais to cope : se débrouiller, s'en sortir, faire face, s'ajuster. En français, on parle de stratégies d'adaptation). La résilience permet de dépasser son état actuel.
Les caractéristiques les plus communes de la résilience sont l'adaptabilité, le contrôle de soi, l'auto-suffisance, l'optimisme, la ténacité. Ce que les personnes résilientes ont en commun ? Ils sont joueurs, ont une curiosité enfantine, apprennent constamment par l'expérience, s'adaptent rapidement et positivement, ont une solide estime et confiance en eux-mêmes, de bonnes relations amicales, des rapports affectueux, expriment leurs sentiments honnêtement, lisent les autres avec empathie, utilisent l'intuition, les pressentiments créatifs, savent se défendre, ont un talent pour les découvertes fortuites, toutes ces aptitudes s'amplifiant au fil du temps. La confiance en soi est votre réputation avec vous-même : elle vous permet de prendre des risques sans attendre l'approbation ou sans être rassuré par les autres. L'optimisme profond est guidé par des valeurs et standards internes et d'une haute tolérance pour l'ambiguïté et l'incertitude.
En résumé, la résilience est la capacité d’un être humain ou d’une communauté à faire face à des expériences difficiles et à en sortir renforcé. Et ce, grâce à un processus lié à des facteurs internes et externes qui conduit à l’acquisition de nouveaux apprentissages. Des apprentissages qui amènent l’être humain ou la communauté à s’adapter positivement à la nouvelle réalité, à grandir. Ainsi, la cicatrice est toujours présente ; elle fait partie de cette nouvelle vie, mais moins profonde (S. Vanistendael, 2005).
Je vous encourage à lire Les palestiniens, de la résistance politique à la résilience culturelle de Haggar, Nabil el, maître de conférences et vice-président de l'USTL, Université des sciences et technologies de Lille (en 1998) & à voir les magnifiques photos proposées par Zeppelin !
Hazem Suleiman continue de montrer au monde la vérité sur Gaza malgré les bombardements de l’occupation qui l’ont contraint à se faire amputer d'une jambe en 2018.
◾️ Résistance
La résistance du peuple palestinien est incroyable, multiple et variée, s'exprimant notamment à travers l'art et la culture : écrivains, poètes, réalisateurs, peintres, musiciens, danseurs de dabké …
Mais les Palestiniens résistent également par leur façon de continuer à vivre et survivre, avec leurs coutumes, leur identité, leur hospitalité, leur sourire, leur transmission à l'autre, leur solidarité, leur fraternité…
Je vous invite à vous rapporter à ces publications Art, culture & politique : Les symboles de la Palestine.
La résistance palestinienne booste celle de tous les peuples. Lire ou relire l'article de Luk Vervaet, "Changeons tout !" : l’appel de la résistance palestinienne. Ainsi que son dernier écrit en date (3 avril) intitulé La résistance palestinienne est légitime et l’Europe doit le reconnaître.
◾️ Refaat Alareer
Poète et professeur de littérature anglaise à l’université islamique de Gaza, Refaat Alareer, 44 ans, a été tué le 6 décembre 2023 par une frappe israélienne sur l’immeuble où il se trouvait avec sa famille dans la ville de Gaza. Il était l’un des cofondateurs du projet "We are not numbers" (Nous ne sommes pas des chiffres), jumelant des auteurs de Gaza et des étrangers.
Une publication intitulée Israël assassine la voix de Gaza lui avait été spécialement dédiée sur ce blog.
Si je dois mourir, tu dois vivre pour raconter mon histoire pour vendre mes effets pour acheter une étoffe et quelques ficelles, (fais qu'elle soit blanche avec une longue traîne) pour qu'un enfant, quelque part à Gaza en regardant le ciel dans les yeux guettant son papa parti dans un brasier - sans avoir fait ses adieux à personne pas même à sa chair pas même à lui-même - aperçoive le cerf-volant, mon cerf-volant que tu auras fabriqué, volant tout là-haut et pense un instant qu'un ange est là ramenant l'amour Si je dois mourir que ma mort soit porteuse d'espoir Que ce soit un conte.
◾️ Racisme
Question absente de l’analyse médiatique
◾️ Rafah
Rafah n'est pas une base militaire et n'a aucune importance géopolitique. Il s'agit toutefois de la dernière chance de survie politique de Netanyahou et de son exonération d'accusations criminelles. La seule importance symbolique de Rafah est d'être une porte d'entrée potentielle pour exiler de force les Palestiniens de Gaza. Ainsi, la vision de la "victoire totale" de Netanyahou implique l'occupation complète, puis le nettoyage ethnique systémique du plus grand nombre possible de Palestiniens par le seul point de passage international reliant Gaza à un pays arabe.
Au cours des cinq derniers mois, la population de la ville de Rafah a été multipliée par cinq. Tout comme la famine provoquée par les Israéliens à Gaza, l'augmentation de la population est également le fruit d'une volonté israélienne. Au début de la campagne génocidaire israélienne, Rafah, située à l'extrême sud de Gaza, le long de la frontière avec l'Égypte, a été désignée de manière douteuse comme "zone de sécurité". Sous des prétextes cyniques, Israël a contraint les civils à se déplacer vers le sud.
Rafah est sans doute aujourd'hui l'une des régions de 25 miles carrés les plus densément peuplées de la planète. Sa population avoisine les 1,4 million d'habitants, soit les 275 000 habitants d'origine avant le déplacement forcé par Israël de plus de 50 % de la population du nord de la bande de Gaza. Pour mettre les choses en perspective, la population actuelle de Rafah est comparable à celle de la ville de San Diego, bien qu'elle soit concentrée dans une zone représentant moins de 7 % de l'étendue de San Diego.
Au début de la campagne de génocide israélienne et lors d'une interview accordée à MSNBC en novembre dernier, Mark Regev, conseiller principal en désinformation du Premier ministre israélien, a déclaré à son interlocuteur : "Nous demandons aux gens de se déplacer... nous ne voulons pas que des civils soient pris entre deux feux". Il a également souligné sa confiance en déclarant qu'il était "presque sûr" qu'ils "n'auraient pas à se déplacer à nouveau".
Faisant preuve de la compassion qu'on lui connaît, Regev a expliqué qu'en déplaçant les gens vers la frontière égyptienne, près du poste frontière de Rafah, l'aide pourrait leur parvenir "le plus rapidement possible". Tout comme la fausse affirmation d'Israël concernant l'existence d'un centre de commandement pour justifier un raid militaire sur l'hôpital principal de Gaza, les remarques effrontées de Regev au cours de l'interview ont fait preuve d'une insolence éhontée, misant sur la réticence des médias grand public américains, en particulier de MSNBC, à remettre en question ses mensonges flagrants. Ceux qui ont osé le faire, comme Mehdi Hasan, ont vu leur émission sur MSNBC annulée.
Il a fallu à l'Occident 4 mois après les fausses assurances de Regev, plus de 100 000 Palestiniens tués ou blessés et la famine imminente de 2,4 millions d'entre eux pour se rendre compte qu'ils avaient été menés en bateau par la hasbara israélienne. C'est cette réalité qui pourrait expliquer l'appréhension soudaine des responsables américains et occidentaux quant aux intentions réelles d'Israël dans la ville de Rafah.
Le dimanche 24 mars, le président français Emmanuel Macron a averti Netanyahou que tout déplacement forcé de personnes de Rafah constituerait "un crime de guerre". Presque simultanément, et marquant une rupture importante avec les positions passées, les États-Unis se sont abstenus d'opposer leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU en faveur d'un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Cette décision a été suivie par des déclarations fermes du secrétaire à la défense, Lloyd Austin, le mardi 26 mars, qui a fait savoir à son homologue israélien que "... le nombre de victimes civiles est beaucoup trop élevé et l'aide humanitaire beaucoup trop faible... Gaza souffre d'une catastrophe humanitaire et la situation ne fait qu'empirer".
Bien qu'il y ait un changement de ton notable parmi les dirigeants qui se sont alignés pour bénir la guerre génocidaire de Netanyahou en réponse à la révolte du 7 octobre - tout comme la rébellion de Nat Turner contre l'injustice en 1831 - on ne peut s'empêcher de s'interroger sur la sincérité de leur changement d'avis. Où était Macron trois mois plus tôt lorsque 1,4 million de civils ont été déplacés de force de leurs maisons dans le nord de Gaza, pour ensuite voir leurs résidences détruites ? Croyait-il sérieusement à la grâce fallacieuse de Regev, qui voulait rapprocher les gens de l'aide (bloquée) ?
[…]
Source CounterPunch, article de Jamal Kanj est l'auteur de "Children of Catastrophe", "Journey from a Palestinian Refugee Camp to America", et d'autres ouvrages. Il écrit fréquemment sur les questions relatives au monde arabe pour divers commentaires nationaux et internationaux. Une version de l'article est publiée sur Al Mayadeen TV.
➤ S comme …
◾️ Sionisme
L'idéologie religieuse et politique née en Europe centrale et orientale au 19ème siècle soutenait que la création d'un État juif serait la seule solution viable à la persécution des Juifs. C'est Theodor Herzl, journaliste viennois et l'un des pionniers du sionisme, qui a le mieux exprimé cette idée dans son pamphlet Der Judenstaat (L'État juif), publié en 1896.
Les définitions du sionisme varient d'une personne à l'autre, et beaucoup le définissent de plusieurs façons à la fois. Les autorités israéliennes, par exemple, travaillent sans relâche pour faire passer le message que le sionisme est synonyme de judaïsme (bien que ce dernier ait précédé le sionisme de plusieurs milliers d'années) et font pression sur la législation pour que les sentiments anti-israéliens soient considérés comme antisémites. D'autres, dont de nombreux sionistes libéraux, affirment que le sionisme est un mouvement de libération, né de la persécution et rendu nécessaire par l'Holocauste - bien que les Palestiniens n'aient rien à voir avec l'Holocauste. Les sionistes religieux, quant à eux, affirment que le sionisme est le destin biblique, la réalisation de la promesse faite depuis longtemps par Dieu d'une terre promise - comme si Dieu était une sorte d'agent immobilier. Aux États-Unis, de fiers sionistes comme Joe Biden affirment qu'ils "inventeraient" un Israël s'il n'avait pas déjà été inventé - un régime satellite pour servir leurs intérêts stratégiques dans la région.
Le sionisme, tel qu'il est défini par ceux qui vivent sous son autorité depuis 75 ans, est une idéologie de dépossession, une entreprise coloniale expansionniste et raciste. À maintes reprises, les premiers pionniers du mouvement sioniste n'ont pas hésité à s'inscrire dans cette logique - qu'il s'agisse, pour ne citer que deux brefs exemples, de David Ben Gourion, qui a écrit que "nous devons expulser les Arabes et prendre leur place", ou de Ze'ev Jabotinsky, dont le célèbre essai sur le "mur de fer" était une méditation sans détour sur "la colonisation de la Palestine" et la réaction probable de "la population indigène" qui, écrit-il, "ressent au moins le même amour jaloux instinctif de la Palestine que les anciens Aztèques ressentaient pour l'ancien Mexique et les Sioux pour leurs prairies vallonnées".
Mais aucune de ces définitions ou témoignages n'a d'importance, car le sionisme se définit parfaitement par ses manifestations matérielles - et la Nakba, qui perdure, reste la cristallisation la plus limpide de l'idéologie sioniste.
(Extrait de l'article de Mohammed El-Kurd, publié sur ce blog intitulé Réflexions à l'occasion du 75ème anniversaire d'une Nakba qui n'a jamais pris fin).
◾️ Siège
◾️ Sécurité
Terme réservé exclusivement à l’occupant !
◾️ Solution finale
Tel est le but d'Israël, exterminer tout un peuple, avec le concours américain clairement affiché. Lisez l'article de Andre Damon pour le WSWS (15 mars 2024) intitulé Le discours de Charles Schumer au Sénat et la "solution finale" américano-israélienne à Gaza.
➤ T comme …
◾️ Témoignage
Il y a bien évidemment tous les témoignages tous plus bouleversants les uns que les autres qui nous parviennent directement des Palestiniens via les journalistes de terrain ou indépendants et les réseaux sociaux. Mais il y en a désormais nous parvenant du côt israélien comme celui de ce réserviste israélien témoignant des dérives au sein de Tsahal. Ce psychologue de 35 ans parle de sa mobilisation à Gaza et des graves dérives au sein de l’armée de l’État hébreu, entre les horreurs perpétrées contre les Palestiniens et le climat toxique.
"Ce n'est pas la première fois que cet homme est mobilisé, mais cette fois-ci, c'est différent. Dès le premier instant, il était clair pour moi que nous allions nous engager dans quelque chose sans retour possible et surtout, sans précédent dans l’histoire de notre pays. La vengeance est le principal moteur, relève le soldat. Elle animait et aveuglait la plupart des soldats qui m’entouraient, y compris ceux placés sous mes ordres", raconte-t-il.
Le psychologue refuse toutefois le terme de génocide. Les violences et les atrocités sont, selon lui motivées, par la panique des Israéliens.
"Ce qui est en jeu, ce sont plutôt ces jeunes Israéliens de 25 ans, terrorisés, assis sur un balcon ou planqués dans un grenier, et qui, même s’il y a un cessez-le-feu, tirent sur tout ce qui bouge, surtout si ça ressemble à une arme. En tirant, ils deviennent des héros. Voilà la règle du jeu aujourd’hui."
Si l'offensive à Gaza l'a chamboulé, elle a également transformé la société israélienne, dit-il.
"Cette guerre nous changera à tout jamais. Vous êtes à Gaza, un drone vole au-dessus de vous et largue une ogive RPG à deux pas de vous, tandis qu’autour de vous coulent des rivières de sang. Cela s’appelle un massacre. Avant de voir ce que j’ai vu, je n’aurais jamais cru que des êtres humains soient capables de telles choses. Et puis reviennent sans cesse les questions existentielles israéliennes. Par exemple: nous sera-t-il possible de vivre encore dans ce pays? Nos âmes absorbent la violence, une violence qui ne mène nulle part, sauf à notre perte."
Pourtant, cet homme estime que sa place est dans l’armée.
"Je crois que je dois me battre, même si cette guerre me paraît invraisemblable, à moi comme à de nombreux autres frères d’armes. Nous, Israéliens, sommes brisés."
◾️ Traumatisme
En un dessin d'enfant palestinien.
Enfant palestinienne amenée à l'hôpital. Petite vidéo postée par Ahmed Alnaouq, journaliste palestinien basé à Londres, co-fondateur de We Are Not Numbers. (6 avril 2024)
◾️ Torture
Outre les tortures infligées aux Palestiniens arrêtés et/ou emprisonnés, Tsahal s'en prend désormais aux médecins.
Regarder cet entretien intitulé Crimes de guerre sans précédent : La vérité des témoins oculaires dans les hôpitaux de Gaza. De retour de Gaza où il a soigné des blessés pendant près d'un mois, le Dr Thaer Ahmad, médecin urgentiste, s'entretient avec Abby Martin de l'enlèvement et de la torture des médecins et des hôpitaux soumis à un siège permanent. Coupant court à la propagande dominante, le Dr Ahmad plante également le décor de la crise de famine qui s'annonce. Il est directeur de la santé mondiale à l'Advocate Christ Medical Center de Chicago.
Mais la torture est quotidienne pour tous les Palestiniens, elle est psychologique et a toujours été depuis la création de l'État juif.
◾️ Terrorisme
Violence réservée à certains.
À moins que comme l'explique Joseph Andras, le terrorisme n’existe pas car il n’a aucun sens. Pour cause : "terrorisme" est un mot d’État. Une fabrication militaro-policière dont la fonction première a, toujours, partout, été de disqualifier la lutte contre la terreur exercée par le pouvoir central : les États-Unis avec le Viet Minh, l’Afrique du Sud avec l’ANC, le Maroc avec le Front Polisario, la France avec le FLN et le FLNKS, la Turquie avec l’Asala et le PKK, etc. Laissons ce mot à ses maîtres, Klaus Barbie, Thatcher et Erdoğan. Ne salissons pas deux fois Olga Bancic, Fernand Iveton et Nelson Mandela.
◾️ Tribunal
Nous avons besoin aujourd’hui d’un tribunal populaire !
Alors que le Conseil de sécurité des Nations unies surmonte enfin la protection calculée des États-Unis contre l'agression israélienne pour adopter une résolution sur le cessez-le-feu à Gaza, l'incapacité des Nations unies, des États-Unis et des médias occidentaux à nous donner l'histoire complète et véridique de la tragédie palestinienne est devenue évidente. Nous ne pouvons compter sur des organes compromis tels que la Cour pénale internationale et les médias pour demander des comptes aux responsables. Nous avons besoin d'un tribunal populaire capable d'enquêter sur d'éventuels crimes de guerre et génocides à Gaza.
Et un précédent existe pour un tel tribunal grâce à l'initiative du philosophe Bertrand Russell qui a convoqué un tribunal international pour les crimes de guerre au Viêt Nam en 1965-1966. Son objectif était d'enquêter sur les crimes commis par les États-Unis au Viêt Nam.
Nous avons besoin aujourd'hui d'un tribunal des peuples similaire pour enquêter sur d'éventuels crimes de guerre et génocides à Gaza.
Richard Falk, ancien rapporteur spécial de l'ONU sur les violations israéliennes des droits de l'homme, a proposé ce qui suit :
"Une initiative qui mérite d'être examinée attentivement serait la création en temps opportun d'un tribunal populaire sur la question du génocide, à l'initiative de personnes de conscience du monde entier. De tels tribunaux ont été créés pour de nombreuses questions que les structures officielles de gouvernance n'ont pas réussi à traiter de manière satisfaisante. Des exemples importants sont le Tribunal Russell convoqué en 1965-66 pour évaluer les responsabilités juridiques des États-Unis dans la guerre du Vietnam et le Tribunal de la guerre d'Irak de 2005 en réponse à l'attaque et à l'occupation de l'Irak par les États-Unis et le Royaume-Uni à partir de 2003.
Un tel tribunal sur Gaza pourrait clarifier et documenter ce qui s'est passé le 7 octobre et par la suite. En recueillant les témoignages, il pourrait permettre aux peuples du monde de s'exprimer et de se sentir représentés d'une manière que les gouvernements et les procédures internationales ne sont pas en mesure de faire étant donné leur enchevêtrement avec l'hégémonie géopolitique en relation avec le droit pénal international et les structures de la gouvernance mondiale".
Le Tribunal Russell , également connu sous le nom de Tribunal international pour les crimes de guerre, Tribunal Russell-Sartre ou Tribunal de Stockholm, organisé en 1966 par Bertrand Russell, philosophe britannique et lauréat du prix Nobel, fut animé par le philosophe et écrivain français Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Vladimir Dedijer, Ralph Schoenman, Isaac Deutscher, Günther Anders et plusieurs autres. Le tribunal a enquêté et évalué la politique étrangère américaine et l'intervention militaire au Vietnam .
Bertrand Russell a justifié la création de cet organisme comme suit :
Si certains actes et violations des traités sont des crimes, ils le sont, que les États-Unis les commettent ou que l’Allemagne les commette. Nous ne sommes pas disposés à imposer à autrui une règle de conduite criminelle que nous ne serions pas disposés à invoquer contre nous.
- Juge Robert H. Jackson , procureur en chef, procès pour crimes de guerre de Nuremberg
Plus de trois décennies plus tard, le modèle du Tribunal Russell a été suivi par plusieurs autres tribunaux, notamment sur la Palestine.
Que pouvons-nous faire alors que la plupart de nos gouvernements et une grande partie de nos médias détournent les yeux de la tragédie de Gaza, tout comme le monde a détourné les yeux de l’Holocauste infligé aux Juifs en Europe ?
Existe-t-il des personnes connues et respectées à l'échelle internationale qui pourraient créer un tel Tribunal des Peuples – ou, comme les appelait Richard Falk, des "personnes de conscience mondiales" ? Un Tutu Desmond moderne !
Source Pearls & Irritations.
[Ndr : C'est d'ailleurs du tribunal initié par Bertrand Russell que se sont inspirés de nombreux défenseurs de Julian Assange afin d'alerter sur ce que représente les dangers de cette affaire kafkaïenne. Plusieurs sessions se sont déjà tenues sur différents continents, sous le nom de Tribunal de Belmarsh, du nom du tristement célèbre Guantanamo britannique.]
Des sessions annuelles du Tribunal Russell sur la Palestine, réunissant des personnalités prestigieuses se sont déjà tenues, la première en mars 2010 à Barcelone s'intitulait : "Puisse ce tribunal prévenir le crime de silence" ! Il a été lancé à l’initiative de Leila Shahid, déléguée générale de Palestine auprès de l’Union européenne, Nurit Peled, prix Sakharov 2001 et militante de la paix, et Ken Coates, politicien britannique et président de la fondation Bertrand- Russell pour la paix. Il se réfère notamment à la décision rendue le 24 juillet 2004 par l’Assemblée générale des Nations unies, condamnant une nouvelle fois l’État hébreu pour l’occupation des territoires "demandant à Israël, la puissance occupante, de respecter ses obligations mentionnées dans le texte" et "appelant les États membres des Nations unies à se conformer à leurs obligations pareillement".
L'Association France Palestine Solidarité titrait alors : "Un an après la guerre destructrice à Gaza, alors qu’il n’a jamais respecté les condamnations des Nations unies depuis soixante ans, Israël pourrait bien rapidement rendre des comptes grâce à cette instance dont la première session aura lieu en mars".
Le Tribunal Russell sur la Palestine a tenu sa deuxième session internationale du 20 au 22 novembre 2010 à Londres.
Extraits de cet article :
Avec un jury composé de juristes, de lauréats du prix Nobel de la paix et d'anciens fonctionnaires de l'ONU, il a examiné les preuves de la complicité des entreprises internationales dans les violations du droit international commises par Israël. Teodora Todorova, correspondante de Ceasefire, en parle.
[…] À l'issue des deux jours du tribunal populaire, le jury s'est retiré pour examiner et arbitrer les arguments lui ayant été présentés. Les conclusions du jury ont été rappotées lors d'une conférence de presse tenue au Centre d'action pour les droits de l'homme d'Amnesty International le lundi 21 novembre 2010.
Pour beaucoup, la deuxième session du Tribunal Russell de Palestine représente un événement historique et sans précédent dans l'histoire de l'implication de la société civile internationale dans la lutte des Palestiniens contre l'occupation, la dépossession et la répression. L'événement a permis à des activistes, des universitaires, des juristes et d'autres personnes qui ont fait campagne au nom des droits des Palestiniens pendant de nombreuses années de se réunir et d'apprendre des activités des uns et des autres.
En outre, compte tenu de l'incapacité persistante de nos gouvernements à rendre justice au peuple palestinien et, dans certains cas, de leur complicité pure et simple dans la poursuite des violations, les participants ont pu explorer la possibilité de poursuites de la part de la société civile et de particuliers contre les entreprises complices des violations des droits de l'homme commises par Israël.
En cherchant sur le web, je n'ai pu trouver que les sessions de Barcelone (1, 2 et 3 mars 2010), Londres (20 novembre 2010), Le Cap (du 5 au 7 novembre 2011), New York (les 6, 7 et 8 octobre 2012), Bruxelles session finale les 16 et 17 mars 2013 et session extraordinaire les 24 et 25 septembre 2014. Après la session au Cap, l'ancien vice-président à la Knesset, Otniel Schneller, a déposé une plainte auprès du comité d'éthique du Parlement israélien contre la députée arabe israélienne à la Knesset, Hanin Zoabi, qui a déclaré au Tribunal Russel : "Israël est un État d'apartheid". Qu'en est-il aujourd'hui ?
➤ U comme …
◾️ UNRWA
Qu'on ne s'y trompe pas, les États-Unis favorisent la famine des civils à Gaza. En supprimant le financement de l'UNRWA tout en continuant à fournir une aide militaire à Israël, le Congrès et le président Biden confirment sans ambages que les États-Unis sont complices d'atrocités de masse. (Valable pour tous les pays qui ont suspendu leur financement). Article de The Intercept.
Voir aussi article publié sur ce blog ici.
◾️ Union européenne
Suppléant emprunté et affable des États-Unis, laquais.
◾️ Urgence
L'urgence absolue de stopper le monstre, de juger (cf tribunal populaire) et condamner tant Israël que ses complices, de prendre soins des Palestiniens et de veiller aux réparations possibles tant matérielles qu'humaines. Des vies brisées à jamais. Urgence de faire rejaillir fraternité et humanité d'un monde et de sociétés complètement malades et gangrainées, animés par la haine, le profit, le soi, la compétition…
➤ V comme …
◾️ Veto
And the winner is …
➤ W comme …
◾️ WikiLeaks
- Les dossiers 'Israël' : les documents Wikileaks montrent que des producteurs hollywoodiens de premier plan collaborent avec Israël pour défendre ses crimes de guerre.
Une série de MintPress qui espère faire la lumière sur un grand nombre des révélations les plus importantes et les moins médiatisées de Wikileaks.
- WikiLeaks : "Israël a activement soutenu le Hamas". Vous pouvez retrouver cet article de 2014 n°49 C ici.
Lors de l'opération Protective Edge, le site de fuites d'informations WikiLeaks révèle des documents secrets échangés entre diplomates américains dans les années 1980. Ces documents montreraient qu'Israël souhaitait dès le début permettre l'activité du Hamas, dans l'intention d'affaiblir l'Organisation de libération de la Palestine et de mettre fin à la première Intifada.
◾️ Wadi
Ramona Wadi est une investigatrice indépendante, journaliste freelance, critique de livres et bloggeuse. Ses écrits couvrent un large éventail de thèmes liés à la Palestine, au Chili et à l'Amérique latine.
Je vous encourage à lire ses courts articles très pertinents, notamment celui intitulé Jeux diplomatiques et génocide.
➤ X comme …
◾️ X
Comme l'inconnu mathématique, parce que nous ne connaîtrons jamais le nombres de Palestiniens tués, massacrés, génocidés par Israël, les mensonges diffusés tant israéliens que des complices, le degré d'implication, de financement, des lobbies … Le sionisme est une pieuvre aux tentacules gigantesque !
Bilan à minima au 3 avril :
➤ Y comme …
◾️ Yémen
Fier Yémen, qui seul pays du monde, a défié une coalition impériale pour défendre le peuple palestinien, établissant un blocus maritime et ciblant tout navire en mer Rouge lié à des entreprises israéliennes ou approvisionnant Israël la navigation. Pepe Escobar écrit :
"Ce petit pays Yémen a fait plus en pratique pour défendre la cause palestinienne que la plupart des acteurs régionaux clés réunis.
Il est essentiel de garder à l'esprit qu'Ansarullah ne bloque que les navires à destination d'Israël. L'essentiel du trafic maritime en mer Rouge reste ouvert."
Dans un autre article, il explique comment le Yémen a complètement changé la donne.
Caitlin Johnstone souligne avec son verbe acerbe,
"quand le Yémen réagit, c'est du terrorisme, quand les États-Unis agissent, c'est 'l'ordre fondé sur des règles' (article n°2). Nous sommes gouvernés par des dictateurs sanguinaires. Des voyous dotés de l'arme nucléaire préférant affamer des civils et perpétuer un génocide actif plutôt que de favoriser une paix durable. Tant que ces maudits monstres resteront aux commandes, notre monde continuera à sombrer et souffrir".
À l'occasion de la Journée internationale de Qods*, au cours de laquelle des manifestations sont organisées dans le monde entier pour témoigner de la solidarité avec les Palestiniens, les Yéménites sont une fois de plus à l'avant-garde de la solidarité mondiale avec Gaza. Les Yéménites de tous bords sont descendus dans la rue en nombre sans précédent vendredi 5 avril 2024 pour manifester leur soutien à la Palestine et à l'opération menée par Ansar Allah (Houthis) en mer Rouge contre les navires israéliens, américains et britanniques jusqu'à ce que la guerre à Gaza cesse et que le blocus soit levé. Les manifestations de cette année ont eu lieu alors que l'administration Biden s'est lancée dans de nouvelles actions visant la banque centrale du Yémen afin de faire pression sur Ansar Allah pour qu'il cesse de s'en prendre aux navires israéliens. *La Journée mondiale d’Al-Quds (Rooz-e jahaany-e Qods en persan : روز جهانی قدس) est un événement annuel destiné à protester contre le contrôle israélien sur Jérusalem (dont le nom arabe est Al-Quds : القـُدْس) et à exprimer la solidarité avec le peuple palestinien. Elle a été instaurée en 1979 par l’Ayatollah Khomeini, fondateur de la République Islamique d’Iran, et se déroule le dernier vendredi du mois de ramadan.
Pour rappel, le Yémen est embourbé depuis 2014 dans des combats entre une coalition progouvernementale dirigée par l'Arabie saoudite et les rebelles houthis. Ce conflit a généré la "pire crise humanitaire et de développement au monde". La France est, après les États-Unis, le principal pays fournisseur d’armes à la coalition saoudo-émiratie engagée dans la guerre civile au Yémen depuis 2015. En sept ans, 110 000 personnes, dont près de 13 000 civils sont morts selon les données d’Armed Conflict Location and Event Data Project (Acled). Depuis le déclenchement, en mars 2015, de l’intervention de la coalition arabe emmenée par l’Arabie saoudite contre les rebelles houthistes, Paris n’a cessé de nier l’implication de la France.
➤ Z comme …
◾️ ZAKA
ou les "Casques blancs" d’Israël
ZAKA est une organisation religieuse israélienne bénévole qui s'est fait connaître grâce à son rôle de collecte des corps après les événements du 7 octobre.
Se faisant passer pour une organisation humanitaire, ZAKA, liée à l'armée, s'est révélée être un outil de propagande pour la guerre israélienne contre Gaza, à l'instar des Casques blancs en Syrie tenue par les "rebelles". ZAKA pourrait ne pas être une véritable organisation bénévole, mais plutôt une façade pour l'armée israélienne. Leur rôle dans la dissimulation de la vérité selon laquelle Israël a causé la mort de centaines de ses propres civils, conformément à la directive Hannibal semble fort probable.
Le reportage de Haaretz du 31 janvier commence par détailler comment les membres de ZAKA, qui prétendent se consacrer à la préservation de la dignité des morts, ont utilisé les cadavres comme accessoires de scène pour des vidéos et des appels à la collecte de fonds.
Comme The Grayzone l’a détaillé en décembre, Yossi Landau, commandant du ZAKA pour la région sud, a fabriqué les articles les plus salaces et les plus largement diffusés, affirmant que le Hamas avait commis des atrocités impensables le 7 octobre.
ZAKA est en proie depuis des années à des accusations de corruption et de fraude, tandis que son fondateur est connu depuis longtemps comme un violeur d'enfants en série.
En 2019, la Treizième chaîne israélienne a rapporté que ZAKA était soupçonné d'utiliser des organisations fantômes pour canaliser des millions de dollars de dons à usage privé, alors même que l'organisation était au bord de la faillite.
La réputation de l'organisation a encore été entachée en 2021, lorsqu'une autre enquête de Haaretz a révélé que le fondateur de ZAKA, Yehuda Meshi-Zahav, avait agressé sexuellement des femmes et violé des enfants pendant des décennies.
Yedioth Ahronoth a rapporté peu de temps après que les habitants du quartier de Meshi-Zahav n'étaient pas surpris d'apprendre les accusations et que"les dirigeants de la communauté avaient même envisagé de le castrer".
Un homme du quartier a déclaré au journal israélien populaire que ces accusations n’étaient que "la pointe de l’iceberg" et a qualifié Meshi-Zahav de "Haredi Jeffrey Epstein".
En 2022, une autre enquête de Haaretz a révélé que l’organisation affirmait compter plus de 3 000 bénévoles et recevait un financement de l’État sur cette base . En réalité, le groupe ne comptait pas plus de 1 000 bénévoles.
Malgré ce contexte, Pearce note que ZAKA a bénéficié du soutien de personnalités influentes de l'échelon politique israélien, notamment du Premier ministre Benjamin Netanyahu, du ministre de la Défense Yoav Gallant et du député Danny Dannon.
Yossi Landau, dirigeant de l'organisation religieuse juive d'intervention d'urgence Zaka, a joué un rôle central dans les mensonges du 7 octobre. Lui et son équipe ont concocté des histoires farfelues qui ont été facilement amplifiées non seulement par un corps de presse occidental crédule, mais aussi par de hauts fonctionnaires américains. (Source, article de Jonathan Cook)
◾️ Zéro
C'est à peu près le nombre de preuves apportées par Israël pour corroborer ses mensonges.
◾️ Zone
Zone de sécurité
Erreur 404
Zone d'extermination :
Source Haaretz : "Les FDI ont mis en place des "zones d'extermination" à Gaza, où tout Palestinien, homme, femme ou enfant, se trouvant dans ces zones est exécuté.
Les "zones d'extermination", illégales au regard du droit international mais légales au regard de l'"ordre fondé sur des règles" des États-Unis."
Zone d'intérêts, de mort, de pseudo-sécurité …
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Pour finir
Je vous invite à vous pencher ou repencher sur ces polypublications (en 6 parties) intitulées Je rêvais d'un autre monde - Palestine & Israël, dont je vous redonne les liens et le sommaire pour vos éventuelles recherches sur un sujet précis. Vous trouverez également de nombreuses autres publications sur la Palestine publiées sur ce blog, avant le 7 octobre et après ces 6 parties composées dans les premiers mois de ce "conflit".
SOMMAIRE 1ère partie
1 - Mahmoud Darwich : "En traversant les mots passants" - Vivre et résister
2 - Courte vidéo pour comprendre, reprendre à l'origine : 1917 ! & Extrait de l'article de l'historien français Jacques Bainville "Les effets du sionisme" paru le 20 décembre 1920
3 - Substituez dans votre tête cette carte à celle votre propre pays …
4 - Vocabulaire : Sioniste, Sionisme - Colonialisme - Génocide - Massacre - Apartheid - Crimes relevant de la compétence de la CPI - Nettoyage ethnique - Fascisme
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SOMMAIRE 2ème partie
5 - Presse mainstream occidentale : Fake news, langage et propagande, plusieurs articles
6 - Le mythe de "l'armée la plus morale" d'Israël. La manipulation du droit international permet à Israël d'échapper à la condamnation de ses crimes de guerre
7 - Chris Hedges, décembre 2012 : Israël et le fascisme juif en pleine ascension
8 - Chris Hedges, 14 octobre 2023 : Mesdames et Messieurs, en route pour le génocide
9 - Comprendre le quotidien en Cisjordanie par ce témoignage
10 - Vidéo : Gaza, camp de concentration
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SOMMAIRE 3ème partie
11 - Silence, on tue - Collectif juif décolonial
12 - La vie à Gaza 1999-2005 : témoignage d'une archéologue - Laure Courboulès
13 - Fil Twitter de İyad el-Baghdadi, fondateur et président de la Kawaakibi Foundation
14 - Hamas, Israël et le diable sur mon épaule - Charles Eisenstein
15 - Ceci est peut-être mon dernier reportage à Gaza - Tareq S. Hajjaj
16 - Lettre ouverte au président de la République française - Dominique Eddé
17 - Len et Jerry en Israël et Palestine - À la rencontre de ces deux peuples - Vidéos personnelles
18 - Quand la décence devient indécente - Patrick Lawrence
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SOMMAIRE 4ème partie
19 - Quelle trajectoire pour le projet politique palestinien ? - Isaac Chotiner, The New Yorker
20 - Le peuple palestinien est déjà libre - Vijay Prashad, The Tricontinental
21 - Qu'en est-il de la solution d'un seul État avec un vote paritaire pour chaque Palestinien et chaque Israélien ? - Robert Scheer interviewe Mnar Adley,The ScheerPost
22 - Discours de Chomsky à l'Assemblée générale de 2014 - Evolution du conflit palestinien - Albrecht Müller, NachDenkSeiten
23 - Comment fut inventé le peuple juif - Shlomo Sand, Le Monde diplomatique
24 - Brève histoire de l'alliance Netanyahou-Hamas - Adam Raz, Haaretz (journal israélien)
25 - Condamnez-vous le Hamas ? Un Palestinien répond - Abdel Fattah Abu Srour, blog Mediapart
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SOMMAIRE 5ème partie
26 - Alors que les États-Unis donnent leur feu vert à Israël pour un génocide, les Américains préparent leur guerre contre l'Iran - André Damon
27 - Les États-Unis attisent la guerre au Moyen-Orient - André Damon
28 - Le Pentagone va de l'avant avec une accumulation massive d'armes en Israël, en Jordanie et à Chypre - New Desk
29- Biden revient d'Israël les mains vides - Ralph Nader
30- Le Pentagone utilise Sigonella pour armer Israël - Antonio Mazzeo
31- Le soutien matériel du FBI à l'apartheid israélien contre les Palestiniens - Chip Gibbons
32 - Blinken affirme avoir demandé au Premier ministre qatari de mettre un frein à la couverture de la guerre par Al Jazeera, selon certaines sources - Barak Ravid
+ Dernière minute
33 - Le financement et le soutien de l'Union européenne aux entreprises d'armement israéliennes - Niamh Ni Bhriain
34 - Ventes d’armes : la France complice des crimes de guerre israéliens - Contre Attaque
35 - Le Royaume-Uni arme Israël alors que ce pays bombarde Gaza - Katie Fallone
36 - Anarchie à gaza : Pourquoi le Royaume-Uni et l’Occident soutiennent les crimes d’Israël - Jonathan Cook
37 - La tragédie palestinienne : Cui Bono ? [au vu de la situation, je dirais à qui profite le crime] - Pepe Escobar
38 - Les États-Unis sont confrontés à une défaite stratégique dans la guerre géopolitique à Gaza - M.K. Bhadrakumar
◾️ ◾️ ◾️
SOMMAIRE 6ème PARTIE
39 - Israël - Palestine : les grandes dates de l’histoire 1947-2023 - RFI
40 - Résolutions de l’ONU non respectées par Israël jusqu'en 2009 - Le Monde diplomatique
41 - Enfants tués dans le conflit israélo-palestinien de 2000 à il y a quelques jours - Uniquement visuel
42 - Liste des crimes de guerre et des crimes qualifiés de génocide perpétrés par Israël à Gaza entre le 7 et le 14 octobre 2023 - Par Yanis Varoufakis
ARMES DE GUERRE AUTRES QUE LES BOMBARDEMENTS, LES GAZ NEUROTOXIQUES, LES DRONES …
43 - Trafiquer les faits
➤ Que s'est-il réellement passé le 7 octobre ?
44 - Persécuter, harceler et étiqueter la population (avocats, enseignants, étudiants, ….)
➤ La police israélienne persécute et harcèle les citoyens palestiniens d’Israël au milieu de la guerre contre Gaza
45 - Couper vivres, carburant & électricité
➤ La famine comme arme de guerre contre les civils de Gaza
➤ Qu'ils mangent du ciment
➤ Pourquoi l'interdiction imposée par Israël sur le carburant à Gaza ne vise pas à arrêter le Hamas
➤ Israël laisse entrer l’aide humanitaire puis bombarde pour que Gaza meure de faim
46 - Couper les communications
➤ Israël coupe les communications avec Gaza : les meurtriers détestent les témoins
➤ Quand les journalistes disparaîtront, les histoires disparaîtront aussi
➤ Victimes de journalistes dans le conflit Israël-Gaza
➤ Le sanctuaire Shireen Abu Akleh profané en Cisjordanie
47 - La provocation & l'instrumentalisation de l'histoire
➤ Israël doit cesser d'instrumentaliser l'Holocauste
➤ Israël est-il capable de faire subir un holocauste aux Palestiniens ?
48 - Terroriser les populations & La politique comme arme
➤ La sauvagerie de la guerre menée contre le peuple palestinien
49- Le Hamas, une arme israélienne commode
➤ "Netanyahou était informé de l'attaque du Hamas en préparation"
➤ L'heure des comptes pour Benyamin Nétanyahou
➤ WikiLeaks : "Israël a activement soutenu le Hamas"
50 - Déshumaniser la guerre
➤ La déshumanisation de la guerre - Méditation pour la Journée des anciens combattants
51 - La Palestine est toujours l’agresseur
◾️ ◾️ ◾️