❖ Le nom du "jeu" - Définir ce qu'est le terrorisme
Des personnes capables d'un tel terrorisme à l'encontre des autochtones du pays qu'elles ont colonisé atteint un des degrés de dépravation les plus diaboliques de toute l'histoire de l'humanité.
Le nom du "jeu"
ou comment le Hamas nous a amené à le faire.
Par Roslyn Ross, le 12 avril 2025, Blog Personnel
Les menaces sont du terrorisme.
ter-ror-isme
[tɛrorɪsm]
Terrorisme (nom masculin)
Le terrorisme est le recours illégal à la violence et à l'intimidation, en particulier contre des civils, dans la poursuite d'objectifs politiques.
Cette seule définition signifie que le Hamas n'est pas et ne peut être qualifié de groupe terroriste, car la résistance d'un peuple occupé est légale. Si le Hamas est un groupe terroriste, les Résistances française et polonaise l'étaient également, de même que tous ceux qui ont pris les armes contre un occupant, y compris les Juifs du ghetto de Varsovie pendant la Seconde Guerre mondiale.
En vertu du droit international, un peuple sous occupation est en droit de prendre les armes contre ses occupants dans le cadre d'une lutte légitime pour la liberté. Étant donné qu'Israël ignore toute règle de droit, les droits de l'homme et les lois internationales, un tel droit doit être écarté sans ménagement et quel meilleur moyen d'y parvenir que de pousser et propager la propagande selon laquelle le Hamas et, par extension, les Palestiniens, sont des terroristes.
Selon les Israéliens, et confirmé par les États-Unis et leurs alliés laquais, le Hamas est un groupe terroriste. Le Hamas a été fondé en 1987, avec le concours des Israéliens qui jouaient le vieux stratagème colonial du "diviser pour mieux régner" et voulaient un groupe de résistance islamique pour contrer l'OLP laïque, dirigée par Yasser Arafat. La laïcité rendait trop ardue la tâche de dépeindre les Palestiniens comme des fanatiques islamiques enragés, déterminés à assassiner tous les juifs de la planète et à s'emparer du monde.
Le Hamas avait des racines dans l'islam fondamentaliste et cochait donc toutes les cases du cahier des charges du Mossad. Et au fil des décennies, Israël a continué à financer le Hamas parce qu'il est indispensable de brandir constamment le drapeau du pauvre petit Israël, confronté à une menace islamique s'acharnant à dominer le monde. Il n'est pas nécessaire d'appliquer la logique ou la raison lorsque les individus sont des fanatiques fantasques comme les Israéliens.
En 1997, les Juifs sionistes israéliens ont réussi à faire enregistrer le Hamas comme groupe terroriste. Une liesse immense s'est répandue dans tout le pays pour accueillir cette réussite. En tout cas, elle s'est répandue dans le faux État de haine appelé Israël.
Le Hamas est l'une des douze factions de la Résistance palestinienne, la plus organisée, la moins corrompue et celle qui a remporté les élections législatives en Palestine en 2006, face au Fatah. Mais les dirigeants militaires coloniaux israéliens n'ont évidemment pas apprécié ce résultat et ont donc renversé l'élection, et le Hamas n'a été élu à rien.
Mais, au pays des Juifs sionistes israéliens, la victoire d'un parti politique aux élections, bien que sommairement annulée par les maîtres coloniaux, fait miraculeusement du Hamas le gouvernement d'un camp de concentration, à savoir celui de Gaza. Voilà ! Voilà, le Hamas est un gouvernement terroriste devant être détruit. Un sujet qui fait réfléchir à moins d'être un Israélien ou l'un de ses partisans qui ont subi un lavage de cerveau.
Mais tout cela est la faute des Palestiniens qui ont élu une organisation terroriste comme gouvernement. Mais Gaza est un camp de concentration et les camps de concentration n'ont pas de gouvernement autonome. Si c'était le cas, ils partiraient à chaque fois qu'Israël bombarde les lieux, n'est-ce pas ?
Nous avons appris au cours des 18 derniers mois que toute accusation israélienne est un aveu israélien et que le terrorisme est la politique des sionistes depuis 1897, comme en témoignent les gangs terroristes juifs, appelés terroristes à l'époque, qui se sont livrés à des saccages sanglants en Palestine à partir des années 1920, ouvrant la voie à l'invasion des forces sionistes/juives terroristes en 1947 avec une politique d'extermination et d'expulsion par le terrorisme des Palestiniens autochtones.
Intimider et maltraiter des enfants, c'est du terrorisme.
Le terroriste est l'État d'Israël et il existe des preuves documentées de 76 ans de terrorisme constant contre les peuples indigènes de la terre que les Israéliens ont volée.
L'invasion est du terrorisme.
L'occupation est du terrorisme.
La colonisation est du terrorisme.
La colonisation sous la menace d'une arme à feu est du terrorisme.
Le nettoyage ethnique est du terrorisme.
Tuer, violer, torturer les Palestiniens qui résistent, y compris les enfants, c'est du terrorisme.
S'introduire dans les maisons au milieu de la nuit, kidnapper des enfants et les emprisonner, c'est du terrorisme.
Refuser l'aide médicale, c'est du terrorisme.
Refuser la liberté, c'est du terrorisme.
Refuser la nourriture et l'eau, c'est du terrorisme.
Démolir des maisons, c'est du terrorisme.
Défoncer les routes et démolir les installations électriques, c'est du terrorisme.
Assassiner et torturer des médecins, c'est du terrorisme.
Détruire des hôpitaux, c'est du terrorisme.
Détruire les universités et les écoles, c'est du terrorisme.
Punir collectivement, c'est du terrorisme.
Cibler les civils, c'est du terrorisme.
Déterrer des cimetières, c'est du terrorisme.
Déféquer dans les marmites et les baignoires des maisons palestiniennes, c'est du terrorisme.
Porter la lingerie des femmes que vous avez assassinées, c'est du terrorisme.
Attacher à son char d'assaut les jouets des enfants qu'on a assassinés est une forme particulièrement diabolique de terrorisme.
Emprisonner sans inculpation, c'est du terrorisme.
Laisser mourir les malades dans des cages aux points de contrôle, c'est du terrorisme.
Forcer les femmes à accoucher dans des cages aux postes de contrôle, c'est du terrorisme.
Construire le mur de l'apartheid traversant maisons, villages, terres et vies palestiniennes, c'est du terrorisme.
Assurer une surveillance constante des maisons palestiniennes, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, c'est du terrorisme.
Laisser des cadavres pour que les chiens les dévorent en guise d'avertissement aux vivants est une forme particulièrement diabolique de terrorisme.
Et le pire terrorisme a été le ciblage des enfants palestiniens, avant et surtout après le 7 octobre, ce qui fait d'Israël le plus grand assassin d'enfants de l'histoire. Quel parent ne perdrait pas courage, espoir et volonté en sachant que ses enfants seront assassinés délibérément pour oser résister à leurs suzerains militaires coloniaux ?
De quelles preuves évidentes du terrorisme de l'État israélien les gens ont-ils encore besoin ? Israël EST un État terroriste, il l'a TOUJOURS été et désormais, depuis le 7 octobre, des milliards de personnes dans le monde le savent. Les Israéliens jubilent et se félicitent de leur terrorisme.
"Et j'ai découvert que nous ne les tuons pas seulement - nous les tuons, nous tuons leurs femmes, leurs enfants, leurs chats, leurs chiens", ont-ils ajouté. "Nous détruisons leurs maisons et nous pissons sur leurs tombes".
Un autre officier réserviste des forces armées d'occupation israéliennes a déclaré à BTS qu'il avait été informé qu'il n'y avait "pas de population civile" dans la zone, que les Palestiniens étaient "tous des terroristes". Lorsqu'on lui a demandé à quoi ressemblait la zone après l'opération de nettoyage menée par Tsahal, l'officier a répondu : "Hiroshima".
Un capitaine d'une division blindée de l'armée de réserve de Tsahal a déclaré : "La ligne de démarcation est une zone de mort", où "il n'y a pas de règles d'engagement claires", ni de "procédure de combat appropriée".
"Quiconque franchit une certaine ligne, ligne que nous avons définie, est considéré comme une menace et est condamné à mort", a-t-il ajouté.
Le rapport du BTS fait suite à une enquête publiée en décembre dernier par Haaretz, le plus ancien journal israélien, dans laquelle des soldats et des vétérans des forces (ndr : d'occupation) armées israéliennes décrivaient une "zone de mort" dans le corridor de Netzarim, au cœur de Gaza, où les troupes avaient reçu l'ordre d'abattre "quiconque y pénètre".
"Les forces sur le terrain l'appellent "la ligne des cadavres"", a déclaré un commandant. "Après les fusillades, les corps ne sont pas ramassés, attirant des meutes de chiens qui viennent les manger. À Gaza, les habitants savent que partout où l'on voit ces chiens, c'est là qu'il ne faut pas aller".
Source : Article de Brett Wilkins pour Common Dreams (31 mars dernier).
Quelle espèce de dépravation existe-t-il chez des personnes capables de recourir à un tel terrorisme à l'encontre des autochtones du pays qu'elles ont colonisé ? Assurément une dépravation qui compte parmi les plus diaboliques de toute l'histoire de l'humanité.
Et pourtant, s'écrient les Juifs sionistes israéliens, le Hamas est le terroriste. Dans les tristes sphères complètement malades, c'est toujours la faute du Hamas. En effet, si Israël n'avait pas le Hamas, il devrait l'inventer. Oh, ils l'ont fait.
Le Hamas m'a forcé à faire cela, tel est leur slogan incessant.
Oui, j'ai tué ces secouristes, mais c'est le Hamas qui m'a poussé à le faire.
Oui, j'ai tué cet enfant de trois ans d'une balle dans la tête et dans le cœur, mais c'est le Hamas qui m'a poussé à le faire.
Oui, j'ai logé une balle dans l'estomac de cette femme enceinte, mais c'est le Hamas qui m'a poussé à le faire.
Oui, j'ai violé cette femme palestinienne, mais c'est le Hamas qui m'a poussé à le faire.
Oui, j'ai violé cet homme palestinien avec le canon de mon arme, mais c'est le Hamas qui m'a poussé à le faire.
Oui, j'ai torturé cet enfant palestinien, mais c'est le Hamas qui m'a poussé à le faire.
Oui, j'ai torturé ce médecin, mais c'est le Hamas qui m'a poussé à le faire.
Oui, j'ai torturé cette vieille femme, mais c'est le Hamas qui m'a poussé à le faire.
Oui, nous les utilisons comme boucliers humains, qu'ils soient vieux, jeunes ou en bas âge, mais c'est le Hamas qui m'a poussé à le faire.
Oui, j'ai assassiné 232 journalistes, mais c'est le Hamas qui m'a poussé à le faire.
Oui, j'ai assassiné des centaines de médecins, mais c'est le Hamas qui m'a poussé à le faire.
Oui, j'ai assassiné des centaines de milliers d'enfants, mais c'est le Hamas qui m'a poussé à le faire.
Oui, nous les affamons, même si près de la moitié d'entre eux sont des enfants, mais c'est le Hamas qui nous a poussés à le faire.
Oui, nous larguons quatre, cinq, six ou huit bombes de 5 000 livres (2,5 tonnes) sur des zones civiles, mais c'est le Hamas qui nous a poussés à le faire.
Oui, nous avons torturé et assassiné Hind Rajab, une fillette de presque six ans, et nous avons tiré 355 balles dans la voiture où elle se trouvait avant de l'achever, mais c'est le Hamas qui nous a poussés à le faire.
Oui, nous avons fait passer nos chars sur les corps des morts et des blessés, hommes, femmes et enfants, mais c'est le Hamas qui nous a obligés à le faire. Le Hamas ne nous a pas aidés à nettoyer la chair des mains et des pieds sur les chenilles de nos chars et nous avons donc dû arrêter de le faire. Mais tout cela était la faute du Hamas.
Oui, la Knesset israélienne a voté en faveur du viol des prisonniers palestiniens, y compris le viol anal au moyen de canons de fusils, de tiges métalliques et de manches à balai, garantissant une mort atroce, MAIS LE HAMAS NOUS A FAIT FAIRE CELA.
Et pourtant, c'est le Hamas et la Résistance palestinienne qui sont en droit de lutter pour la justice et la liberté et Israël qui n'a pas le droit d'essayer de les arrêter et, en tant qu'occupant, n'a pas le droit à l'autodéfense.
Les Palestiniens ont-ils "le droit de résister" selon les Nations unies ?
Oui, l'Assemblée générale des Nations unies (AGNU) a explicitement affirmé le droit des Palestiniens à résister à l'occupation militaire israélienne, y compris par la lutte armée. Ce droit a été affirmé dans le contexte du droit à l'autodétermination de tous les peuples sous domination étrangère et coloniale. Parmi les résolutions des Nations unies les plus pertinentes en la matière, on peut citer :
La résolution 3314 de l'AGNU (1974) affirme le droit à l'autodétermination, à la liberté et à l'indépendance de tous les "peuples soumis à des régimes coloniaux et racistes ou à d'autres formes de domination étrangère" et affirme "le droit de ces peuples à lutter à cette fin, ainsi qu'à rechercher et à recevoir un soutien" [1].
La résolution 37/43 (1982) de l'Assemblée générale des Nations unies a réaffirmé "le droit inaliénable" du peuple palestinien "et de tous les peuples sous domination étrangère et coloniale" à l'autodétermination. Elle a également réaffirmé la légitimité de "la lutte des peuples pour [...] se libérer de la domination coloniale et étrangère et de l'occupation étrangère par tous les moyens disponibles, y compris la lutte armée" (ndr : c'est moi qui souligne) [2].
Roslyn Ross est journaliste, écrivaine, auteure, poétesse, éprise de justice et d'esprit humain. Australienne, elle a vécu en Belgique, en Inde, au Royaume-Uni, en Afrique du Sud, au Malawi, en Angola, en Zambie, au Canada, avec de longs séjours en Russie, au Portugal, aux États-Unis et en Namibie.
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