❖ La French Connection ou comment la CIA recrute ses assassins
Si la France de Vichy nous donne un bon aperçu du fonctionnement de la CIA, la Bible nous apporte également un éclairage précieux. Tâchons d'en retenir les leçons !
La French Connection ou comment la CIA recrute ses assassins
Bien que la France de Vichy nous donne un excellent aperçu de la manière dont la CIA opère, la Bible s'avère tout aussi révélatrice.
Par Declan Hayes, le 20 juillet 2024, Strategic Culture
Après avoir regardé les vidéos d'information ici, ici, ici, ici, ici, ici et ici sur la récente tentative d'assassinat de l'ancien président Trump, je suis un tantinet surpris qu'aucune d'entre elles n'ait fait référence à la tentative d'assassinat du président français Charles de Gaulle dans le film hollywoodien Chacal (film franco-britannique réalisé par Fred Zinnemann, sorti en 1973, tiré du roman éponyme de Frederick Forsyth), où le tueur à gages rate son coup parce que de Gaulle, comme Trump, a tourné la tête à la dernière seconde.
Ce n'est pas la seule pertinence de ce clip ; le mode de préparation du Chacal dans la fiction est beaucoup plus professionnel que celui de l'assassin potentiel de Trump qui a aligné son tir pour l'atteindre en pleine tête. Il ne s'agit pas de spéculer, comme le fait Wikipedia, sur les motivations qui ont poussé Thomas Crooks et ses complices à imiter Lee Harvey Oswald, John Wilkes Booth, John Hinckley Junior ni, d'ailleurs, Timothy McVeigh, l'auteur de l'attentat d'Oklahoma City, à faire ce qu'ils ont fait, mais de commencer à examiner les forces institutionnelles et autres qui permettent à la CIA, au MI6, à la Gestapo et à d'autres groupes du même acabit de recruter leurs hommes de main en France, en Ukraine, en Asie du Sud-Est, en Afrique du Nord et en Amérique latine.
Comme dans Chacal, notre histoire commence à Paris avec l'OAS, la famille de Gaulle et la défaite de la France, qui laisse à la Gestapo la tâche peu enviable de tenir en respect 41 millions de citoyens français à une époque où Hitler consacre l'essentiel de ses ressources à découper l'Ukraine, les pays baltes et la Russie en tranches et en rondelles. Alors que la Gestapo de Paris se creuse la tête, elle a la chance de recevoir la visite du criminel de carrière Henri Chamberlin, alias Henri Lafont, l'un des premiers Français à offrir ses services au Reich. Lafont est rapidement promu chef du célèbre commissariat de police situé au 93, rue Lauriston, où il s'entoure d'une équipe de criminels professionnels, bientôt complétée par des policiers corrompus et la racaille de la Légion ou Brigade nord-africaine, la lie de la Corse, que la France avait auparavant utilisée pour tenir l'Algérie française à carreau.
Lafont, avec le flic corrompu Pierre Bonny et l'ancien capitaine de l'équipe de France de football Alexandre Vilaplane, met en place la Carlingue, constituée de suppôts français de la Gestapo, qui sont de véritables sauvages. En effet, la Carlingue (Gestapo française de la rue Lauriston) est uniquement motivée par l'argent et une soif insatiable de viol, de pillage et de saccage. La Gestapo, qui avait d'autres chats à fouetter, n'hésitait pas à leur donner carte blanche pour voler et violer à leur guise, du moment qu'ils arrêtaient, torturaient et assassinaient également des résistants français, des Juifs et d'autres personnes du même acabit.
L'une des principales prises du groupe Bonny Lafont a été la résistante française Geneviève de Gaulle, la nièce du général de Gaulle, détenue par la Gestapo comme monnaie d'échange jusqu'au jour de la Victoire en Europe. Bonny, Lafont et Vilaplane, les trois mousquetaires perfides, étaient alors morts depuis longtemps, ayant été bêtement (ou commodément) fusillés par un peloton d'exécution français le 27 décembre 1944, leur permettant ainsi d'emporter avec eux dans la tombe de nombreux secrets de la trahison française.
L'un de ces secrets concernait le rôle de la mafia corse et de la légion nord-africaine dans leur collaboration et la façon dont ces deux groupes se sont ensuite implantés en Amérique latine et en Asie du Sud-Est, où Hollywood les a immortalisés plus tard dans The French Connection, un thriller fictif basé sur les activités réelles de ces collabos français liés à la CIA.
Bien que les maquis français de métropole méritent leur propre article, le maquis Mèo d'Indochine est particulièrement intéressant parce que dirigé par le général Vang Pao, un des principaux Hmong laotiens (les Hmong étaient autrefois connus sous l'exonyme de Mèo).
Après avoir combattu pour la France libre contre les Japonais lors de la première guerre d'Indochine, Vang a dirigé les Hmongs contre le Viêt Minh lors de la deuxième guerre d'Indochine, puis contre le Viêt Cong et le Pathet Lao lors de la troisième guerre d'Indochine. Comme la plupart des combats se sont déroulés sur le territoire des Hmong, les hauts plateaux du centre, stratégiquement vitaux, les Hmong ont été des mandataires extrêmement efficaces de la CIA qui, fidèle à elle-même, les a par la suite tous trahis. Lorsque, après la capitulation japonaise, les Yankees ont permis aux Français de revenir à Saigon, la mafia corse avait déjà pavé la voie à une plus grande implication de la CIA, en particulier depuis Diên Biên Phu. Pour notre propos, il est toutefois important de noter que cette collaboration vitale n'aurait pu avoir lieu sans la contribution de la mafia corse, laquelle a également été très précieuse pour la CIA dans ses opérations de trafic de drogue en Afghanistan et en Amérique latine, qui ont spectaculairement fait la une des journaux lorsque l'argent de la drogue de la CIA a directement financé les Contras nicaraguayens de la CIA.
Klaus Barbie, alias le Boucher de Lyon, qui a "servi" avec les SS dans la France de Vichy pendant la guerre et avec la CIA en Amérique latine après celle-ci, serait d'accord avec Ollie North, ancien gros bonnet de l'USMC (Corps des Marines US) et trafiquant de drogue notoire parrainé par la CIA, pour dire que les agents de renseignement dans leur genre doivent recruter la racaille (la mafia corse), même si des âmes plus tendres comme la nôtre peuvent penser que les recruteurs actuels dans leur genre appartiennent eux aussi à la lie de l'humanité.
Mais Barbie n'est pas le seul officier SS ou de la Gestapo digne d'être cité. Passons sur des personnages comme le héros national letton et collaborateur nazi notoire Herberts Cukurs, que le Mossad a assassiné pour son rôle dans le meurtre de plus de 60 000 Juifs lettons, et concentrons-nous sur le général d'Hitler Reinhard Gehlen, qui a développé un redoutable réseau de renseignements dans toute l'Europe de l'Est occupée par les nazis, qu'il a volontairement remis à la fin de la guerre à la CIA, qui en a le contrôle depuis lors.
Bien que l'Ukraine, comme la France avant elle, ait de bonnes raisons d'oublier ses liens avec les nazis, nous devons, quant à nous, nous prémunir contre la contagion nazie. Prenez, par exemple, la reddition d'Azovs à Mariupol et demandez-vous pourquoi toutes ces têtes de boucher étaient couvertes de tatouages nazis de la tête aux pieds. Quel culte étrange pousse des centaines d'Ukrainiens et d'Ukrainiennes à se marquer de tatouages nazis sur tout le corps ? Quoi que l'on pense des tatouages, arborer des tatouages d'Hitler et de Bandera de la tête aux pieds est source de problèmes inutiles dès lors que l'on s'éloigne de son cantonnement nazi.
La réponse à la question de savoir pourquoi ces barbouzes se parent ainsi nous ramène à la French Connection et à l'attentat fictif contre de Gaulle. Non seulement les services de renseignement français ont été les premiers à recruter ces ordures pour servir en Ukraine, en Syrie et ailleurs, mais ils ont aussi énormément appris de leurs maîtres de la Gestapo et de ceux qui les ont précédés.
La première leçon à retenir est qu'il faut des personnages comme Bonny, Lafont et Vang, capables de recruter la lie semi-analphabète de l'humanité pour constituer une armée amorale. La deuxième est que ces Contras doivent être financés de façon clandestine, le plus souvent par le biais de la drogue, mais aussi, comme on l'a vu dans la France de Vichy et plus récemment à Marioupol avec Azov, par toutes les combines possibles et imaginables, des laboratoires biologiques aux laboratoires de méthamphétamine, en passant par le démarchage téléphonique et le simple racket des Juifs, des Russes ou de quiconque est considéré comme une cible légitime pour une opération d'extorsion Enfin, il faut embobiner ces voyous malléables avec des sornettes sur Bandera, Hitler et un califat sans Assad si l'on veut les convaincre de jouer efficacement leur rôle.
Et si la France de Vichy nous donne un bon aperçu du fonctionnement de la CIA, la Bible nous apporte également un éclairage précieux. Oublions Judas Iscariote et revenons au deuxième livre de Josué, où Rahab, une prostituée, profite d'une parenthèse pour vendre son pays aux Juifs en échange d'un pactole d'or et d'un sauf-conduit pour elle et sa clique de proxénètes exotiques. Bien que la récompense de Rahab, tout comme celle de La Cousine Bette de Balzac, se traduise par un meilleur statut social sous le Reich juif, on doit aujourd'hui se demander si les proxénètes, les prostituées et les trafiquants de drogue de la France de Vichy, de la mafia corse ou de celle d'Azov, sont les meilleurs garants de notre société. Bien que peu d'entre nous en soient convaincus, force est d'admettre que les nazis, la CIA et leurs diverses ramifications continuent d'utiliser ce filon aussi efficacement que les Juifs d'autrefois utilisaient Rahab et les autres oiseaux de bas étages de Jéricho au détriment de ceux qui, comme Charles et Geneviève de Gaulle, ont défendu l'honneur et l'intégrité de la France envers eux-mêmes, leurs compatriotes, le monde entier, nous et la postérité.
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