❖ Journalistes courageux Vs. journalistes lâches qui permettent à de sales gouvernements de nous mener au bord du gouffre
Jeremy Loffredo, journaliste US de The Grayzone a été arrêté, détenu & accusé d'avoir aidé l'ennemi. La vie du caméraman d'Al Jazeera Fadi Al-Wahid, blessé par balle au cou par un sniper est en danger
Alors que je m'apprêtais à boucler cette publication, on apprend, via Twitter X Via Kit Klarenberg et The Dissenter, que le tribunal de district en Israël a ordonné la libération du journaliste américain Jeremy Loffredo, mais lui a interdit de quitter le pays pendant un certain temps - a priori jusqu'au 20 octobre - et a autorisé la police à conserver son téléphone ainsi que son passeport.
Quant au caméraman journaliste d'Al Jazeera Fadi Al-Wahidi, blessé par balle au cou par un sniper israélien alors qu'il couvrait professionnellement les événements effectuant un reportage à Jabalia, dans le nord de la bande de Gazaet et portait un gilet de presse l'identifiant clairement comme journaliste, son état de santé s’est considérablement dégradé.
Il se trouve actuellement dans le nord de Gaza, assiégé par les forces israéliennes et s'il ne reçoit pas de soins médicaux urgents à l'étranger, sa vie est gravement menacée ; il risque notamment la paraplégie.
Un appel sur les réseaux sociaux a été lancé : Toutes les organisations de défense des droits de l'homme, les associations de presse et les organismes internationaux à contribuer à faciliter son transfert immédiat hors de Gaza pour y être soigné. Tout soutien pourrait lui sauver la vie.
Dans une courte vidéo postée sur Twitter, il dit qu'aucune balle ne l'arrêtera dans sa mission de journaliste au service de la vérité.
Lien du tweet : https://x.com/SuppressedNws/status/1844755243008970800
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SOMMAIRE :
1 - Le reportage qui a conduit Israël à arrêter, détenir et poursuivre un journaliste américain - The Dissenter
2 - Israël accuse un journaliste américain d'"aide à l'ennemi" pour avoir rendu compte des tirs de missiles iraniens - Kevin Gostzola
3 - La lâcheté des journalistes permet à de terribles gouvernements de nous mener au bord du gouffre - Anti-Imperial Nexus
4 - Israël emprisonne un journaliste américain, tire sur les forces de maintien de la paix de l'ONU, bombarde Beyrouth, tue d'autres enfants, et ainsi de suite - Caitlin Johnstone
Pour finir, deux articles délicieux de la toujours excellente Laura K & d'Emmanuel Goldstein et leur humour vitriolique …
5 - Israël espère condamner à mort un Américain pour avoir exercé son métier de journaliste - Laura K
6- Pourquoi la plupart des "Juifs" ne s'expriment-ils pas au nom de Jeremy Loffredo ? - Emmanuel Goldstein
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1- Le reportage qui a conduit Israël à arrêter, détenir et poursuivre un journaliste américain
Ce qui suit est une transcription du reportage de Jeremy Loffredo, collaborateur de Grayzone, en Israël. Il a été arrêté, détenu et accusé d'avoir "aidé l'ennemi" et "fourni des informations à l'ennemi". Plus d'informations dans l'article suivant.
Vidéo de 6 minutes (traduction ci-dessous)
Par The Dissenter, le 10 octobre 2024
Je suis Jeremy Loffredo pour The Grayzone en Israël, où la nuit dernière l'Iran a tiré plus de 200 missiles balistiques en représailles à l'assassinat de dirigeants politiques et militaires libanais et iraniens. Depuis les frappes de missiles, les autorités israéliennes ont tenté de minimiser l'importance des attaques, de censurer les lieux d'impact des missiles dans les publications des médias et de prétendre que l'Iran visait des civils israéliens.
Ce que j'ai vu aujourd'hui ici en Israël prouve clairement que l'Iran visait les mêmes installations militaires et de renseignement israéliennes ayant été utilisées au cours de l'année écoulée pour perpétrer des assassinats et des attaques brutales.
Le matin suivant les frappes de missiles, les médias ont indiqué que l'une des principales cibles était la base aérienne de Nevatim. Cette base, située au cœur du désert du Néguev, est la plus grande et la plus importante base aérienne d'Israël.
Elle abrite trois escadrons de chasseurs furtifs Lockheed Martin, fournis par les États-Unis, qui ont joué un rôle essentiel dans l'assaut aérien mené par Israël depuis un an contre la bande de Gaza assiégée. Depuis deux semaines, ces F-35 sont également le fer de lance de frappes implacables et dévastatrices dans le sud du Liban, qui ont déjà causé la mort de 2 000 civils.
La base abrite également Wings of Zion, l'équivalent israélien de l'Air Force One. Des vidéos prises par des Israéliens et des Bédouins israéliens vivant dans le désert du Néguev montrent que la base aérienne de Nevatim a été touchée par au moins 10 missiles balistiques. [vidéo présentée]
J'ai roulé 70 miles vers le sud jusqu'à l'installation très sensible de l'armée de l'air, dans le but de documenter la destruction sous-médiatisée et potentiellement embarrassante. Alors que j'approchais de la base militaire, des avions de chasse F-35 atterrissaient verticalement sur la base, selon toute vraisemblance en revenant de massacres perpétrés à 30 miles de là, dans la bande de Gaza, ou à 100 miles de là, au Liban. La route était séparée de la base par plus d'un kilomètre de désert et des kilomètres de clôtures d'acier, de sorte qu'il était impossible de constater la moindre destruction.
Le désert du Néguev compte 46 villages bédouins palestiniens. Quatre-vingt-sept pour cent de ces villages ne sont pas reconnus par Israël et font l'objet d'ordres de démolition constants pour toute structure permanente ou semi-permanente, ce qui explique que la plupart de leurs maisons et bâtiments soient construits avec des matériaux légers tels que du contreplaqué ou de la tôle.
Je me suis rendu de village en village pour poser des questions sur les frappes de missiles. La plupart des Bédouins se montraient méfiants à mon égard, mais deux jeunes hommes, qui m'ont dit que les explosions avaient effrayé leurs femmes et leurs enfants, ont affirmé qu'ils savaient où un missile était tombé. Ils m'y ont conduit, mais n'ont pas voulu apparaître devant la caméra, craignant pour leur sécurité.
L'armée a récupéré la plus grande partie du missile, mais il en restait encore une partie. Le missile est tombé à un quart de mile à l'ouest de la base aérienne de Nevatim et à environ un quart de mile du village bédouin, qui n'est pas reconnu par Israël et n'est donc pas équipé d'abris anti-bombes ultramodernes comme c'est le cas pour les communautés juives.
Jeremy Loffredo :
Où les habitants des communautés se cachaient-ils hier pendant les tirs ?
Un villageois :
Certains de nos concitoyens ont couru vers l'école. Beaucoup d'entre nous se sont réfugiés dans le passage souterrain du pont. Nous ne sommes pas en sécurité parce que notre peuple ne bénéficie pas d'abris ou d'endroits sûrs pour se réfugier.
Le chauffeur de taxi palestinien :
[caméra pointée sur le passage souterrain du pont] Beaucoup de gens se sont abrités ici la nuit dernière. Avec le bruit des roquettes, nous sommes venus nous cacher ici.
À la tombée de la nuit, je me suis rendu au cœur des opérations militaires et de renseignement d'Israël : Tel Aviv.
Cette ville abrite le noyau de l'appareil de défense de l'État et, selon la logique même d'Israël, les civils qui s'y trouvent pourraient être considérés comme des boucliers humains. Au centre de cette zone urbaine à forte densité se trouve le siège du Mossad, l'agence de renseignement israélienne, où des opérations secrètes, des assassinats, des complots d'espionnage et de chantage sont élaborés contre les ennemis de l'État.
Ce n'est pas seulement parce que des écoles ou des hôpitaux se trouvent à proximité. Le siège du Mossad est stratégiquement niché parmi eux, avec des complexes d'appartements, des centres touristiques et des équipements publics tout autour. Des rumeurs ont circulé en ligne, avec des vidéos non vérifiées, suggérant que le tir de missile iranien visait précisément ce quartier général. Cependant, il a été difficile de trouver le site exact de l'impact. La censure militaire israélienne avait interdit de communiquer les emplacements des tirs de missiles.
À l'aide d'indices visuels tirés d'images circulant en ligne, j'ai cherché à localiser l'endroit où le missile avait pu tomber. En conduisant dans une rue que j'ai cru correspondre à l'une des vidéos du missile, j'ai vu un SUV très endommagé, dont le pare-brise avait volé en éclats et dans lequel des débris et du béton s'étaient incrustés. Plus loin, la scène s'est déroulée : des véhicules détruits, de l'asphalte déchiré et un énorme cratère d'environ 30 pieds de large récemment comblé par de la terre.
Le chauffeur du taxi :
C'est le quartier général du Mossad.
Le missile a frappé à moins de 1 000 pieds du siège du Mossad. Cette information est absente de tous les rapports israéliens car elle a été officiellement censurée. Voici les coordonnées censurées. Compte tenu de la proximité de ce qui est considéré comme l'un des services de renseignement les plus performants au monde, il semblait évident qu'Israël prenait des précautions supplémentaires pour dissimuler le lieu exact de l'impact.
Jeremy Loffredo :
Alors que nous quittions la zone, un incident troublant s'est produit. Nos téléphones portables ont perdu leur fonction GPS. Les cartes ont disparu, puis les deux appareils, celui de mon chauffeur de taxi et le mien, ont soudain indiqué que je me trouvais à l'aéroport d'Amman, en Jordanie, à plus de 120 miles à l'ouest.
Pour The Grayzone, en Israël, Jeremy Loffredo.
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2- Israël accuse un journaliste américain d'"aide à l'ennemi" pour avoir rendu compte des tirs de missiles iraniens
Le reportage de Loffredo n'a pas aaidé" l'Iran, pas plus que CNN, le Telegraph, le Washington Post ou tout autre média ne l'a fait lorsqu'il a rendu compte des frappes iraniennes.
Par Kevin Gostzola, le 10 octobre 2024, The Dissenter
Le gouvernement israélien a arrêté, placé en détention et inculpé le journaliste américain Jeremy Loffredo pour "aide à l'ennemi en temps de guerre et fourniture d'informations à l'ennemi".
Selon le site d'information israélien Ynet, Jeremy Loffredo a été arrêté par les forces de sécurité pour "suspicion de mise en danger de la sécurité nationale après avoir rapporté les endroits où les missiles ont atterri lors de l'attaque lancée par l'Iran au début du mois, y compris dans la base aérienne [militaire israélienne] de Nevatim et dans une base de renseignement dans le centre d'Israël".
Loffredo a comparu devant un tribunal israélien le 10 octobre après avoir été détenu pendant près d'un jour et demi. Il a été emmené dans une base militaire israélienne avec au moins quatre autres journalistes, lesquels ont été relâchés par la suite.
L'avocate Leah Tsemel, qui représente Loffredo, a déclaré à Ynet :
"Il a publié les informations ouvertement et intégralement, sans essayer de cacher quoi que ce soit. Si ces informations constituent une aide à l'ennemi, de nombreux autres journalistes en Israël, y compris des reporters israéliens, devraient également être arrêtés."
Ajoutant,
"Aucun espion n'aurait agi de manière aussi publique et transparente".
Le Seventh Eye, qui se décrit comme "le seul magazine israélien indépendant et d'investigation entièrement consacré au journalisme, aux médias, à la liberté d'expression et à la transparence", a rapporté que les autorités israéliennes ont informé le tribunal que Loffredo avait été arrêté pour avoir rendu publique la localisation du point de chute de missiles. Il aurait eu l'intention de porter ces informations à l'attention de "l'ennemi" (l'Iran) pour l'aider dans ses futures attaques.
Le juge Zion Sahrai a déclaré que Loffredo avait publié des "informations confidentielles", interdites par la censure militaire israélienne. Cependant, le tribunal a reçu la preuve qu'un article du journaliste du Ynet Liran Tamari avait été publié sur la détention de Loffredo avec le rapport de The Grayzone de Loffredo incorporé.
Le censeur militaire israélien aurait approuvé la publication d'un rapport d'Ynet contenant des détails sur l'arrestation de Loffredo et les publications ayant abouti à sa détention. Cela a conduit Saharai à accorder la liberté sous caution à Loffredo jusqu'à ce que la police fasse appel et affirme que le Ynet avait publié l'article avant d'avoir obtenu l'approbation de la censure.
La preuve que Nick Schifrin, correspondant pour les affaires étrangères et militaires de PBS "NewsHour", s'était rendu à proximité du quartier général du Mossad, comme Loffredo, a également été présentée.
"C'est le site d'impact d'un de ces missiles balistiques iraniens, et si vous voyez la taille de ce cratère, il fait environ 30 pieds (environ 9 mètres) de profondeur et peut-être 50 pieds (15 mètres) de largeur. Vous pouvez voir tous les débris autour d'ici, et pour vous donner une idée de la cible de ces frappes, ce bâtiment blanc à environ 1 500 pieds (460 mètres) derrière moi est le siège de l'agence d'espionnage, le Mossad".
Eran Cicurel, présentateur d'informations à la radio israélienne, a répondu à Schifrin après la publication de son reportage.
"Je pense que vous enfreignez les règles de censure israéliennes".
Le 5 octobre, The Grayzone a mis en ligne un reportage vidéo de Loffredo sur les frappes iraniennes (ndr : vidéo de l'article précédent). Il s'est rendu dans les environs de la base aérienne de Nevatim et a interviewé des habitants d'un village bédouin voisin. Il est ensuite allé dans les environs du quartier général du Mossad. Son objectif était de voir par lui-même où les missiles iraniens étaient tombés.
"L'arrestation de Jeremy Loffredo est profondément troublante. Israël, avec ses assassinats et ses arrestations de journalistes, sa censure militaire antidémocratique et ses fermetures d'organes de presse, s'est imposé comme la plus grave menace gouvernementale pour la liberté de la presse", a déclaré Chip Gibbons, directeur politique de l'organisation Defending Rights and Dissent.
Gibbons a affirmé que le département d'État américain devait "user de son influence unique sur Israël" pour obtenir la libération de Loffredo.
Soulignant que le gouvernement israélien est "l'un des principaux geôliers de journalistes au monde", la Fondation pour la liberté de la presse a condamné la détention de Loffredo. Elle a également déclaré que l'administration du président Joe Biden devait exiger des responsables israéliens qu'ils expliquent pourquoi Loffredo a été détenu et inculpé.
Ajoutant,
"Si la théorie veut que les journalistes fournissent illégalement des informations à leurs ennemis lorsque ces derniers lisent les nouvelles, cela pourrait criminaliser une grande partie du journalisme".
Le 1er octobre, l'armée iranienne a lancé 200 missiles balistiques visant des sites militaires et de renseignement israéliens. Plusieurs de ces missiles ont touché la base aérienne de Nevatim, dans le désert du Néguev, ainsi qu'une zone proche du siège du Mossad, l'agence d'espionnage israélienne.
Il ne fait aucun doute que l'ampleur des dégâts causés par les missiles iraniens a fait la une des journaux. L'armée israélienne a immédiatement affirmé qu'aucun avion ou infrastructure critique n'avait été endommagé.

Le Telegraph, basé au Royaume-Uni, a publié un article le 3 octobre sous le titre "En image : La base aérienne israélienne touchée par un tir de missile iranien".
"Nevatim abriterait les avions les plus avancés de l'armée de l'air israélienne, y compris des chasseurs furtifs F-35 Lightning II produits aux États-Unis", a rapporté Paul Nuki, rédacteur en chef de la sécurité sanitaire mondiale du média à Tel-Aviv.
Il a ajouté :
"L'image montre de sérieux dégâts sur le toit d'un hangar d'aviation, avec un trou qui l'a traversé. Un autre impact semble avoir touché une route de la base".

CNN, réputée pour permettre aux forces militaires israéliennes de censurer leur couverture, a publié le 1er octobre une mise à jour en direct sous le titre "Zones visées par l'attaque de missiles iraniens sur Israël".
Cette mise à jour présentait une "analyse par CNN de vidéos géolocalisées de l'attaque" qui indiquait clairement que l'armée iranienne avait ciblé "le siège du Mossad, la base aérienne de Nevatim et la base aérienne de Tel Nof". Le rapport mentionne des vidéos montrant "au moins deux missiles tombant près du QG du Mossad dans le quartier de Glilot à Tel Aviv, une zone densément peuplée avec un certain nombre de bâtiments résidentiels et commerciaux".
"Dans le désert du Néguev, au sud d'Israël, des vidéos montrent un nombre important de roquettes iraniennes frappant la base de Nevatim", ajoute la mise à jour.
Un autre article du Washington Post, intitulé "Des missiles iraniens frappent des sites militaires israéliens, comme le montrent des images", présente des images satellite montrant "ce qui semble être au moins un bâtiment détruit à Nevatim", ainsi qu'"un large orifice dans le toit d'un hangar d'aviation et plusieurs cratères d'impact".
Le journalisme de Loffredo n'a pas plus "aidé" l'Iran que ne l'ont fait CNN, le Telegraph, le Washington Post ou tout autre média lorsqu'ils ont analysé des images satellites et des séquences vidéo pour confirmer l'endroit où les missiles iraniens ont atterri. (Ou encore Schifrin qui s'est rendu sur un site d'impact proche du Mossad pour l'émission "NewsHour" de la chaîne PBS).
Mais la raison pour laquelle les autorités israéliennes ont arrêté et inculpé Loffredo au lieu de Schifrin - ou tout autre journaliste américain ayant publié des informations sensibles sur les frappes iraniennes - est peut-être liée à une campagne de désinformation ou de diffamation qui avait déjà été tentée en juin contre The Grayzone.
Un réseau de fonctionnaires et de journalistes, anciens et actuels, aux États-Unis et en Israël, a prétendu à tort - dans un article ensuite rétracté par le Washington Post - que The Grayzone avait reçu des paiements de la part de médias d'État iraniens.
En 2023, le Service fédéral de sécurité du gouvernement russe a accusé le journaliste du Wall Street Journal Evan Gershkovich de recueillir des "secrets d'État" sur le "complexe militaro-industriel russe" pour servir les objectifs du gouvernement américain dans la guerre en Ukraine. Il aurait enquêté sur le groupe paramilitaire Wagner et la Russie l'a accusé d'espionnage.
L'inculpation de Loffredo par les autorités israéliennes n'est pas différente, pourtant, dans le cas de Gershkovich, des pressions mondiales ont été exercées sur le gouvernement russe pour qu'il le libère immédiatement.
Comme l'a déclaré Gibbons,
"la liberté de la presse ne peut être fondée sur une solidarité sélective. Tous les journalistes attaqués par tous les gouvernements méritent notre soutien inconditionnel".
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3- La lâcheté des journalistes permet à de terribles gouvernements de nous mener au bord du gouffre
Nous avons grand besoin de vrais & honnêtes journalistes pour leur demander des comptes.
Par Anti-Imperial Nexus, le 10 octobre 2024, Blog
Si tous les journalistes agissaient comme Liam Cosgrove, il n'y aurait pas de génocide à Gaza et nous ne parlerions pas du Liban ou de l'Iran. C'est précisément parce que la plupart des professionnels de la presse ne font pas leur travail que nos dirigeants pensent pouvoir s'en tirer en violant le droit international.
Liam Cosgrove est le journaliste de Grayzone qui a dit à Matthew Miller (porte-parole du Département d'État des États-Unis depuis le 24 avril 2023) ce que toute personne décente attendait qu'un journaliste dise. Alors que les journalistes d'entreprise ont agi comme si le soutien au génocide était une position respectable pour ne pas perdre leur accès, Cosgrove a eu le courage de faire son putain de travail. C'était comme une bouffée d'air frais dans les ténèbres de la politique américaine.
Cosgrove a posé cette question épique à Miller et a été autorisé à terminer sans être traîné par la sécurité :
"Israël envisage toujours de frapper l'Iran, et en juillet, Blinken a déclaré que l'Iran était à une ou deux semaines de développer une arme nucléaire, donc je suppose qu'ils pourraient en avoir une maintenant. Pendant ce temps, l'Ukraine a frappé plusieurs fois à l'intérieur du territoire russe, jusqu'à 300 miles de la frontière... et nous savons que la Russie possède le plus grand arsenal nucléaire de la planète, avec pas moins de 6 000 ogives, et par conséquent, l'un des risques d'armer des armées qui frappent sur le territoire de puissances nucléaires est que l'une de ces [ogives] soit déployée, et que les choses s'enveniment rapidement à partir de là.
On en parle rarement, mais il est important de le faire, le risque nucléaire est réel et il pourrait très brutalement signifier la fin de ce à quoi les humains ont travaillé pendant des milliers d'années pour y parvenir collectivement. Nous avons aujourd'hui la chance de vivre avec les fruits de ces efforts et j'ai l'impression que nous traitons le risque de manière un peu effrontée.
Nous entendons souvent en réponse à ces préoccupations : "Poutine, Khameni, sont des criminels de guerre, des terroristes", comme s'ils étaient trop intrinsèquement mauvais ou immoraux pour que nous puissions négocier avec eux, mais pendant ce temps, cette administration finance un génocide à Gaza depuis un an, et chaque jour vous êtes là à refuser d'en rendre compte, alors qu'est-ce qui vous donne le droit de donner des leçons de morale à d'autres pays ?"
N'est-ce pas un vrai soulagement d'entendre un journaliste dire que nos actions augmentent considérablement le risque de guerre nucléaire ? Il n'y a rien de plus essentiel à discuter, et pourtant, si un journaliste mentionne le risque, c'est uniquement pour nous dire à quel point l'autre camp est timbré. Il n'y a jamais de tentative sérieuse de rendre nos dirigeants responsables de leur rôle. Imaginez la différence que cela ferait si chaque journaliste posait les bonnes questions. Mais ils ne le font pas et c'est pourquoi Miller s'est senti tout à fait à l'aise pour rejeter Cosgrove en disant :
"Si vous avez une question politique à me poser, j'y répondrai volontiers. Si vous voulez faire un discours, sachez qu'il y a suffisamment d'endroits à Washington où vous pouvez le faire".
Miller n'était peut-être pas d'humeur à être défié, mais Cosgrove n'était pas non plus d'humeur à être éconduit et a déclaré :
"Les gens en ont assez de ces conneries. Je veux dire qu'il s'agit d'un génocide, vous le soutenez, vous en êtes les complices et vous prenez le risque d'une guerre nucléaire..."
Il est intéressant de noter que Cosgrove a suggéré que les autres journalistes en avaient assez de ces conneries. Cela fait plaisir à entendre, mais dans ce cas, les journalistes doivent trouver le courage de s'exprimer. Les lâches bien intentionnés ne sont pas plus utiles que les vendus des entreprises.
Remarquez que les journalistes de publications comme The Grayzone sont traités comme des extrémistes, alors que ce sont eux qui tiennent les propos qui doivent impérativement l'être. Arrêtez-vous un instant et demandez-vous qui est vraiment de notre côté. The Grayzone est pris pour cible pour son excellent travail, et si vous en doutez, regardez leur documentaire : Atrocity Inc : Comment Israël vend la destruction de Gaza et ne me dites plus jamais que c'est "trop compliqué".
Si vous voulez un aperçu de ce qui nous attend et de ce que des gens comme Miller aimeraient faire aux journalistes de The Grayzone, ne cherchez pas plus loin qu'un autre journaliste de Grayzone, Jeremy Loffredo, arrêté hier par Israël. Nous n'avons pour l'instant que peu de détails, si ce n'est que son téléphone a été confisqué et qu'il aurait été battu. Un certain nombre d'autres journalistes ont été arrêtés avec lui, mais ils ont été relâchés depuis. Je crois savoir que Loffredo est le seul à être encore détenu.
Un journaliste du nom d'Andrey X a posté un message sur Twitter :
Aujourd'hui, j'ai été battu, kidnappé, j'ai eu les yeux bandés et j'ai été emmené dans une base militaire par les forces d'occupation israéliennes, avec quatre autres journalistes. Deux d'entre nous ont été détenus pendant 11 heures sans inculpation, mon téléphone a été confisqué (volé) et l'un d'entre nous se trouve toujours en détention. L'histoire complète sera bientôt disponible.
Qui peut bien bander les yeux et battre quelqu'un qu'il vient d'arrêter pour avoir pratiqué le journalisme ? Pourquoi diable Israël est-il toujours autorisé à s'en tirer avec de telles saloperies ? Loffredo est certes un citoyen américain, mais il semble malheureusement que ce ne soit pas le bon profil de citoyen américain. L'administration Biden se soucie probablement autant de lui que d'Aysenur Ezgi Eygi. Vous pouvez être sûr que si Loffredo est torturé et emprisonné pour avoir fait du journalisme, son gouvernement l'abandonnera comme on abandonne les gens dans les zones d'ouragans.
Si les journalistes d'entreprise n'étaient pas tous des impérialistes ou des lâches, ils se montreraient solidaires de leurs confrères arrêtés et demanderaient des comptes aux fauteurs de guerre. Heureusement, une poignée de journalistes en dehors de la zone grise continuent de mener le bon combat et il convient de les apprécier à leur juste valeur.
Ainsi, Ryan Grim, de Drop Site News, a interpellé Matthew Miller sur la menace insensée de Netanyahou de détruire le Liban, à moins que la population libanaise ne détruise le Hezbollah d'une manière ou d'une autre.
Les FDI étant incapables de vaincre le Hezbollah dans une guerre terrestre, Netanyahou a demandé à la population civile de le faire à sa place. Il sait que c'est impossible et il ne s'agissait donc pas d'un ultimatum sérieux, mais d'une déclaration d'intention. Il diffusait simplement ses excuses pour le prochain génocide.
Ryan Grim a déclaré à Miller :
"Vous avez dit tout à l'heure qu'Israël avait le droit d'attaquer le Hezbollah en tant qu'organisation terroriste. Je voulais vous demander si vous aviez vu la vidéo que le Premier ministre israélien a diffusée en anglais hier soir à l'intention du peuple libanais.
Il a déclaré : "Vous avez l'occasion de sauver le Liban avant qu'il ne tombe dans l'abîme d'une longue guerre qui mènera à la destruction et à la souffrance comme nous le voyons à Gaza. Je vous le dis, peuple du Liban, libérez votre pays du Hezbollah afin que cette guerre puisse prendre fin". Cela ressemble à une menace explicite à l'encontre d'une population civile. N'est-ce pas du terrorisme ?"
La réponse est bien sûr qu'il s'agit de terrorisme ou assurément d'une menace de terrorisme. Le terrorisme est un usage de la violence contre des civils pour atteindre des objectifs politiques et c'est exactement ce dont Netanyahou menace, mais Israël est autorisé à pratiquer le terrorisme. Le terrorisme israélien a même un nom spécifique : la doctrine Dahiya.
Je m'attendais à ce que Miller nous ressorte la rengaine "Israël a le droit de se défendre", mais sa réponse a été un peu meilleure que prévu, suggérant qu'il pourrait ressentir la pression, même si peu de gens lui demandent des comptes.
"Tout d'abord, permettez-moi de dire que nous ne pouvons pas et ne devons pas voir la situation au Liban se transformer en quelque chose de semblable à la situation à Gaza. Ce serait bien sûr inacceptable.
Pour répondre à votre autre question, aucun pays de la région ne doit dicter la conduite aux dirigeants libanais, ni Israël, ni les États-Unis, ni aucun autre pays de la région...
Et je dis clairement qu'il ne devrait pas y avoir d'action militaire au Liban qui ressemble à Gaza..."
Ma question est la suivante : pourquoi donc ? Avant que vous ne pensiez que j'ai perdu la tête, laissez-moi vous expliquer....
S'il n'est pas nécessaire de bombarder le Liban pour éliminer le Hezbollah, pourquoi était-il nécessaire de bombarder Gaza pour (ne pas) éliminer le Hamas ? Cela revient à admettre que les actions d'Israël au cours de l'année écoulée ont été disproportionnées et que les États-Unis les ont tout de même soutenues.
N'oubliez pas les paroles de Miller, car si Israël détruit le Liban, il se contentera de dire qu'"Israël a le droit de se défendre" et oubliera qu'il s'y est opposé. Il n'y a pas si longtemps, Biden disait que Rafah serait une ligne rouge et nous savons ce qu'il est advenu.
De manière surprenante, Miller s'est vu poser une autre bonne question, cette fois par un journaliste de Reuters... Je sais, c'est un triple coup de massue de journalisme de qualité aujourd'hui, alors peut-être que ces derniers finissent par trouver le courage de s'exprimer. Peut-être sont-ils en train de réaliser que la troisième guerre mondiale les affecterait également. Je ne demande qu'à ce qu'ils me prouvent le contraire.
Interrogé par le journaliste de Reuters Simon Lewis sur la question de savoir si Israël bloque l'aide, Miller a répondu :
"Nous n'avons pas fait cette évaluation pour l'instant, mais il est urgent qu'ils corrigent la situation et permettent à l'aide humanitaire d'entrer".
Pourquoi serait-il urgent qu'Israël permette l'entrée de l'aide, à moins qu'il ne permette pas l'entrée de l'aide ? Il s'agit d'un aveu par inadvertance qui souligne l'importance pour les journalistes de poser les bonnes questions. Un mauvais journaliste laissera Miller s'en tirer à bon compte, un bon lui laissera suffisamment de corde pour qu'il se pende.
Trois journalistes ont posé de bonnes questions à Miller et, à la fin, son sourire permanent de façade avait disparu. Imaginez maintenant la différence que cela ferait si les têtes parlantes à la télévision commençaient à dénoncer les conneries. Imaginez que les électeurs refusent de prêter leurs voix aux hommes politiques s'ils ne changent pas de cap. Dans mon titre, j'aurais pu rejeter la faute sur des journalistes lâches, mais il s'agit ici de tous ceux qui votent inconditionnellement en faveur d'un génocide. Pour l'amour de Dieu, utilisez votre influence.
L'aveu de Miller confirme que les États-Unis ne sont pas autorisés à armer Israël conformément à leurs propres textes de loi, sans parler du droit international. Bonne chance pour attendre que les tribunaux demandent des comptes au gouvernement américain. Le seul moyen de mettre fin à cette situation est que le public refuse de voter pour cela, mais les électeurs rouges comme bleus montrent qu'ils n'ont pas de ligne rouge et traitent ceux qui en ont une comme l'ennemi.
C'est tellement plus que grotesque à ce stade. Tout ce que nous demandons, c'est que nos dirigeants respectent la loi, mais ils préfèrent nous inscrire sur une liste de surveillance terroriste parce que nous sommes soucieux des droits de l'homme. Ils préfèrent nous faire ce qu'Israël fait à Jeremy Loffredo. Et vu la façon dont le MI5 nous avertit d'une attaque imminente, il y a plus de chances que la moyenne qu'il s'agisse d'un faux drapeau destiné à nous entraîner dans une guerre. Si cela se produit, vous pouvez être sûrs que tous ceux qui s'y opposeront seront traités comme des Loffredo. Personnellement, j'ai hâte de recevoir ma bastonnade délivrée par le gouvernement.
Nous vivons à une époque où il n'est pas bon être une bonne personne. Se préoccuper des autres est mal vu. Peut-être que la troisième guerre mondiale serait une bonne chose après tout. Peut-être que nous ne méritons pas mieux que l'anéantissement nucléaire.
📰 Lien de l'article original :
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4- Israël emprisonne un journaliste américain, tire sur les forces de maintien de la paix de l'ONU, bombarde Beyrouth, tue d'autres enfants, et ainsi de suite
Par Caitlin Johnstone, le 11 octobre , Blog Personnel Substack
J'avais l'habitude d'écrire des articles individuels sur les différentes horreurs dans lesquelles l'empire américain est impliqué dans le monde. Aujourd'hui, je trouve de plus en plus nécessaire d'en regrouper plusieurs dans un seul et même article quotidien, afin d'en aborder le plus grand nombre possible, histoire de ne pas perdre le fil de l'actualité.
Israël a arrêté Jeremy Loffredo de The Grayzone, un journaliste américain qui avait récemment fait un reportage sur le terrain concernant les frappes de missiles iraniens en Israël la semaine dernière.
Le média israélien Ynet rapporte que les charges retenues contre Loffredo "incluent l'aide à l'ennemi en temps de guerre et la fourniture d'informations à l'ennemi", ce qui, comme le souligne son collègue journaliste de The Grayzone, Kit Klarenberg, peut être passible de la peine de mort en Israël. (ndr : Sous titres disponibles)
The Grayzone a précisé dans un communiqué que la police israélienne détenait officiellement le journaliste "soupçonné d'infractions graves à la sécurité pour avoir publié... les lieux de chute de missiles à proximité ou à l'intérieur d'installations de sécurité sensibles, dans le but de les porter à la connaissance de l'ennemi et de l'aider ainsi dans ses futures attaques".
Le reportage de Loffredo sur les frappes de missiles présente des images d'explosions sur la base aérienne de Nevatim des FDI, ainsi que des images de l'endroit où un missile a atterri près du siège du Mossad, l'agence de renseignement israélienne. Imaginez qu'un missile iranien ait atterri juste à côté du siège de la CIA et qu'il ait été interdit aux États-Unis, sous peine de mort, de rapporter quoi que ce soit sur ce fait divers majeur, même pour les journalistes étrangers.
Il est intéressant de noter que ces mêmes faits ont été rapportés par d'autres organes de presse étrangers sans qu'aucune arrestation n'ait eu lieu. Comme l'a noté le journaliste Dan Cohen sur Twitter, un reportage de Nick Schifrin de PBS News a également présenté des images du site de l'explosion près du quartier général du Mossad, mais Schifrin n'a pas été arrêté. Peut-être Loffredo est-il pointé du doigt davantage parce que The Grayzone a dénoncé les mensonges et la criminalité d'Israël qu'en raison de son travail dans ce cas précis.
À l'heure où nous écrivons ces lignes, Loffredo est toujours emprisonné.
Par ailleurs, Axios rapporte que les gouvernements américain et israélien se sont rapprochés d'un consensus sur la prochaine "attaque majeure" d'Israël contre l'Iran, l'administration Biden acceptant que cette énorme escalade se produise malgré les craintes qu'elle ne déclenche une guerre à grande échelle.
"L'administration Biden accepte qu'Israël lance bientôt une attaque majeure contre l'Iran, mais elle craint que des frappes sur certaines cibles n'entraînent une escalade dramatique de la guerre régionale", écrit Barak Ravid d'Axios.
Une enquête de l'ONU a accusé Israël d'"extermination" en raison de la destruction systématique du système de santé de Gaza par le biais d'"attaques incessantes et délibérées contre le personnel et les installations médicales".
"Le rapport constate que les forces de sécurité israéliennes ont délibérément tué, détenu et torturé le personnel médical et pris pour cible des véhicules médicaux tout en renforçant le siège de Gaza et en limitant les autorisations de quitter le territoire pour recevoir un traitement médical", peut-on lire dans un communiqué de presse de l'ONU. "Ces actions constituent des crimes de guerre, à savoir des meurtres et des mauvais traitements délibérés, la destruction de biens civils protégés et le crime contre l'humanité que constitue l'extermination."
Si l'on se réfère au passé, les États-Unis vont rejeter ces accusations et Israël va rapidement accuser les Nations unies d'antisémitisme.
Les forces israéliennes ont tiré à plusieurs reprises sur les forces de maintien de la paix de l'ONU dans le sud du Liban jeudi, blessant deux travailleurs de l'ONU en les faisant tomber d'une tour qui avait été touchée. Israël a tué des centaines de travailleurs humanitaires de l'ONU à Gaza au cours de l'année écoulée, mais l'extension de ces attaques à la Force intérimaire des Nations unies au Liban ajoute un nouvel épisode significatif à la liste des actes criminels israéliens.
Les frappes aériennes israéliennes dans un quartier résidentiel densément peuplé du centre de Beyrouth auraient tué au moins 22 personnes et en auraient blessé au moins 117.
Israël a tué au moins 28 personnes lors d'une frappe aérienne sur une école où des civils s'étaient réfugiés à Gaza, dont beaucoup de femmes et d'enfants, comme à l'accoutumée. Al Jazeera rapporte qu'il est difficile d'identifier et de compter les morts tant les corps sont déchiquetés et méconnaissables. Des dizaines d'autres personnes ont été tuées ailleurs dans la bande de Gaza au cours des dernières 24 heures.
Enfin, le rapport du New York Times, dont nous avons parlé hier, vient s'ajouter aux innombrables tonnes de preuves que les forces israéliennes tirent régulièrement et délibérément des balles dans la tête d'enfants palestiniens dans toute la bande de Gaza. Les preuves sont trop nombreuses pour que l'on puisse légitimement les nier à ce stade.
Aujourd'hui, le département d'État américain n'a pas tenu de conférence de presse, ce qui est compréhensible. Si j'étais chargé de justifier le comportement du gouvernement américain et de ses alliés, je ne serais pas non plus désireuse d'affronter la presse aujourd'hui.
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Pour finir, un article délicieux de la toujours excellente Laura K et son humour au vitriol …
5- Israël espère condamner à mort un Américain pour avoir exercé son métier de journaliste
Il doit être puni pour avoir dit la vérité sur Israël
Par Laura K, le 11 octobre 2024, Blog personnel Substack
Cette nouvelle va vous bouleverser, mais je dois vous informer qu'un certain nombre de terroristes ont tenté de faire du journalisme en Israël. Cela fait craindre que la vérité ne parvienne au public et qu'il ne soit informé de ce qui se passe réellement. Je sais, mieux vaut ne pas y penser...
À la suite de la récente attaque à la roquette menée par l'Iran, événement le plus terrifiant de l'histoire, mais aussi pathétique et d'un échec retentissant, Israël a judicieusement décidé que nul n'était autorisé à rapporter la vérité. Malheureusement, plusieurs personnes ont décidé qu'il était de leur droit de polluer votre esprit avec des faits et des preuves.
La version officiellement autorisée des événements est la suivante : presque toutes les roquettes iraniennes ont été interceptées par le dôme de fer, celles qui ont explosé n'ont causé aucun dommage, l'Iran s'est ridiculisé en essayant d'attaquer Israël, mais ce pays représente une telle menace qu'il faut l'anéantir à l'aide d'une bombe atomique. Seul un idiot pourrait y voir une contradiction.
Malheureusement, plusieurs soi-disant journalistes ont décidé de se rendre sur les sites d'impact des roquettes et de vous montrer ce qui s'est réellement passé. Ces individus ont eu l'audace de vous dire de croire vos propres yeux et oreilles, au lieu de laisser des personnes intelligentes telles que moi programmer votre cerveau.
Jeremy Loffredo et ses amis terroristes ont trouvé une roquette non explosée près du QG du Mossad et l'ont filmée sur la route. De manière scandaleuse, Loffredo a souligné que le Mossad avait installé son QG au sein d'infrastructures civiles, comme si cela avait une quelconque importance. Imaginez qu'une roquette tombe près du QG du MI5 et que les journalistes décident que vous avez le droit de savoir. Il est évident que nous devrions rétablir la peine de mort pour ce type de journalistes.
D'une manière ou d'une autre, Loffredo a réussi à aggraver la situation. Il a mentionné que le QG du Mossad était situé près d'un hôpital, laissant entendre que les victimes potentielles pourraient être considérées comme des boucliers humains. Quel genre de monstre utiliserait un tel langage ? Loffredo ne sait-il pas que les Israéliens sont des êtres humains ?
Heureusement, lui et ses complices ont été rattrapés par les forces de défense israéliennes et, naturellement, ils ont été battus et ont eu les yeux bandés avant d'être emmenés dans une base militaire. Sinon, comment la seule démocratie du Moyen-Orient pourrait-elle arrêter quelqu'un ? Alors que la plupart des terroristes ont été inexplicablement libérés sans inculpation, Loffredo est fort heureusement détenu. Je crois savoir qu'une campagne est menée en Israël pour l'envoyer dans ce lieu où l'on commet des viols au cœur du désert du Néguev.
Le pays qui a assassiné 128 journalistes au cours de l'année écoulée a démontré qu'il était meilleur que tous ces pays arabes en inculpant un homme de journalisme, lui faisant encourir une peine de prison à perpétuité, voire la peine de mort, pour le crime d'avoir rapporté la vérité.
Les reportages de Loffredo ont été repris par des chaînes comme PBS, mais seul Loffredo est puni parce que nous n'aimons pas The Grayzone et que nous avons enfin une excuse pour exécuter ses journalistes. J'attends avec impatience le jour où nous pourrons faire la même chose en Occident. Tant que nous ne nous serons pas occupés de Declassified UK, nous ne pourrons pas raisonnablement nous qualifier de démocratie, n'est-ce pas ?
Personnellement, je ne comprends pas pourquoi un journaliste se sentirait mal à l'aise à l'idée de répéter la version autorisée des événements par Israël. Il est tellement plus avantageux pour votre carrière de passer sous silence la préparation de la troisième guerre mondiale et la possible extinction de la race humaine. Tout ce que vous avez à dire, c'est "Oui, cette école a certainement été détruite par une roquette perdue du Hamas" ou "Bien sûr, Israël a tiré sur ce bambin, mais Israël a le droit de se défendre". Vous voyez comme c'est facile ? Quiconque n'est pas capable de mentir pour Israël n'obtient aucune sympathie de ma part.
Si Israël ne veut pas que les gens sachent que des roquettes atteignent Tel-Aviv, c'est parce que cette information n'est pas dans l'intérêt du public. Vous n'avez pas le droit de connaître la vérité sur Israël sous peine de donner une mauvaise image de ce pays.
Je suis sûr que vous conviendrez que les journalistes refusant de se plier aux exigences de la censure israélienne devraient être emprisonnés pour le reste de leur vie, à défaut d'être envoyés dans le couloir de la mort. Jeremy Loffredo doit être puni de la manière la plus sévère qui soit pour avoir dit la vérité sur Israël. Il est temps de faire de lui un exemple afin que personne ne commette plus jamais cette grave erreur.
Si vous êtes américain, n'appelez en aucun cas l'ambassade des États-Unis en Israël au +011-972-2-630-4000 ni n'envoyez d'e-mail à JersusalemACS@state.gov pour exiger la libération de Loffredo, car cela ferait de vous une personne décente qui se soucie de la liberté journalistique et des droits de l'homme, et ces choses-là, nous ne les faisons plus, n'est-ce pas ?
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Pourquoi la plupart des "Juifs" ne s'expriment-ils pas au nom de Jeremy Loffredo ?
Attention, spoilers évidents !
Par Emmanuel Goldstein, le 11 octobre 2024, Blog Personnel Substack
En tant qu'observateur de la Torah et craignant Jéhovah, qui observera (antitypiquement) Yom Kippour dans moins de 24 heures, il est indéniablement exaspérant de voir de soi-disant "Juifs" luttant contre l'antisémitisme (1) trahir leur propre ethnie avec un tel cœur de pierre, une telle réprobation, une telle impudeur sans Eloah, et ce avec un examen aussi minime. Voyez comment l'appareil de propagande judéo-goebbellien a rapporté la récente arrestation par le Quatrième Reich de Jeremy Loffredo, un pilier de la lutte antisioniste (2).
N'oublions jamais que la plus grande menace pour la "communauté juive" proviendra toujours des cinquièmes colonnes sionistes incarnées par rien de mieux que la Ligue de profanation anale (4), la Ligue de la mort antisémite (5) et, pardon [choc], la "Ligue anti-diffamation" [Je vomis] (6). L'ADL (Ligue anti-diffamation) est là pour défendre tous les Juifs contre l'antisémitisme... à moins que les auteurs des pogroms ne soient de l'hexagramme bleu, bien sûr - la Ligue antidiffamation du B'nai B'rith a-t-elle jamais condamné cela ?
Qu'en est-il du harcèlement collectif antisémite massif - comprenant des menaces de viol - à l'encontre de juifs rabbiniques (c'est bien réel !) ?
Dois-je continuer à citer ces innombrables exemples ?
Selon le chef raciste et réactionnaire de l'ADL, Jonathan Greenblatt, les Juifs antisionistes qui protestent contre l'Holocauste perpétré en leur nom sont l'équivalent des extrémistes de droite (7), sans oublier que l'ADL a elle-même financé des terroristes du KKK et des néo-nazis pendant des décennies, non, rien à voir ici (8). Ce n'est pas comme si les nazis hexagonaux avaient projeté psychologiquement leur culpabilité sur quelqu'un d'autre (9) [Nous avons toujours été en guerre contre l'Eurasie. Nous n'avons JAMAIS été en guerre contre l'Eurasie].
(Na)tional (Zi)on(isme) : la synagogue de Judas
Le programme anglo-subversif du sionisme n'a jamais eu l'intention, dès le départ, de protéger les Juifs de l'antisémitisme - il a plutôt considéré l'antisémitisme comme un vecteur utile pour galvaniser le soutien à l'émigration anti-assimilationniste en tant que synthèse hégélienne satisfaisante, pour le plus grand plaisir des antisémites réactionnaires. Dans tout mouvement sans scrupules qui prétend représenter faussement l'ensemble d'une "communauté", les dissidents "internes" subissent en premier lieu les foudres de l'opinion publique parce qu'ils constituent la nuisance ou l'obstacle le plus gênant à la soumission collective sans état d'âme.
Vous ne me croyez pas ? Regardez ce qu'ont dit les grands patrons du sionisme! 10, 11, 12, 13 et 14
"Les antisémites deviendront nos amis les plus fiables, les pays antisémites nos alliés."
- Théodor Herzl (12 juin 1895)
"La Palestine ne peut pas absorber les Juifs d'Europe. Nous voulons que seuls les meilleurs jeunes juifs viennent chez nous. Nous ne voulons que des gens instruits qui entrent en Palestine dans le but d'accroître sa culture. Les autres Juifs devront rester là où ils sont et faire face au destin qui les attend. Ces millions de Juifs sont de la poussière sur les rouages de l'histoire et il se peut qu'ils soient emportés par le vent. Nous ne voulons pas les voir affluer en Palestine. Nous ne voulons pas que notre Tel Aviv devienne un autre ghetto de bas étage."
- Chaim Weizmann (1937)
"Si je savais qu'il était possible de sauver tous les enfants d'Allemagne en les transportant en Angleterre, et seulement la moitié en les transférant en Terre d'Israël, je choisirais cette dernière solution, car nous avons devant nous non seulement le nombre de ces enfants, mais aussi l'histoire du peuple d'Israël."
- David Ben-Gurion (décembre 1938)
Puisque la plupart d'entre vous m'ont probablement déjà entendu citer l'Ecclésiaste 1:9b trop souvent, y a-t-il autre chose que je doive ajouter en dehors de l'observation spécifique que les "Juifs" nazis (alias "sionistes 'juifs'") sont des Judas gestapoïstes de la cinquième colonne de droite pour la communauté "ethno"(15) -religieuse même qu'ils prétendent représenter ?
Notes
1- ... non pas que ces vipères soient légitimement juives, bien sûr.
2- Liran Tamari (Oct. 10, 2024), "American journalist disclosed secrets during Iran attack, police says", Ynet News.
3- Shane Burley (Oct. 1, 2024), "U.S. Jewish Institutions Are Purging Their Staffs of Anti-Zionists", In These Times.
4- Alex MacDonald (Aug. 7, 2024), "Israeli media publishes video of soldiers allegedly raping Palestinian detainee", Middle East Eye.
5- ne pas manquer ! L'ADL judéo-azi est un groupe haineux d'extrême droite : 15 exemples.
6- [oui, désolé, je n'arrive pas à trouver une meilleure source en temps voulu, qui permette de faire passer le message dans le titre]. Yoni Kempinski (20 septembre 2024), "Deborah Lipstadt: ‘Antisemitism mutates, it comes from right, left, even from Jews’", Israel National News.
7- Ben Samuels (May 2, 2022), "ADL chief compares ‘radical left’ critics of Israel to right-wing extremists", Forward.
8- Sérieusement, voir la vignette/le lien en cit. V !
9- Oct. 11, 2005, "Israel-Gaza: IDF used Palestinians as human shields 1,200 occasions in last five years, say Israeli defence officials", Belfast Telegraph.
10- "Theodor Herzl", Wikiquote.
11- Joseph A. Massad (2006), "The Persistence of the Palestinian Question: Essays on Zionism and the Palestinians", ch. XI, p. 178.
12- Robert S. Wistrich, Gideon Shimoni (1999), "Theodor Herzl: Visionary of the Jewish State", p. 184.
13- Ben Hecht (1954), "A Child of the Century", p. 531.
14- "David Ben-Gurion", Wikiquote.
15- Non pas que les Juifs aient jamais été légitimement définis comme une "race". (see: Alfred M. Lilienthal (1953), "What Price Israel ?", ch. XII, pp. 213-14)
ndr : Emmanuel Goldstein est, dans le roman dystopique 1984 (publié en 1949) de George Orwell, le principal ennemi de l'État d' Océanie. La propagande politique du Parti présente Goldstein comme le chef de la Confrérie, une organisation secrète contre-révolutionnaire qui s'oppose violemment à la direction de Big Brother et au régime anglo-soc du Parti.
Sur sa plateforeme il definit son blog ainsi : "Diatribes incohérentes de l'ennemi juré de l'establishment fasciobolcheviste. Une question ?".
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Coquin de sort! Un réquisitoire inattaquable, remarquable quoique non exhaustif qui suffirait amplement à n’importe quel tribunal pour mettre définitivement au ban de la communauté mondiale n’importe quel pays, que dis-je? Qui aurait entraîné (s’il ne s’était pas agi d’Israel) une destruction en règle de la part d’une coalition mandatée par l’ONU!
Que de turpitudes! Que d’incohérence! N’est-il pas temps de mettre à plat, de manière définitive cet abcès, cette tumeur qui menace de gangrener le monde?…