❖ Et oui Mister Musk, on peut être à la fois sioniste & nazi
"Je serais donc à la fois sioniste ET nazi ?". Musk entend tourner cela en ridicule, mais les affinités historiques et idéologiques entre le sionisme et la suprématie blanche sont profondes.
3 articles
1- Oui Elon Musk, on peut être à la fois sioniste & nazi - Kate McMahon
2- Seuls les milliardaires bénéficient du bénéfice du doute - Talia Mullin
3- L'Institut Lemkin lance une "alerte rouge de génocide" après les saluts nazis de Musk - Jake Johnson
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1- Oui Elon Musk, on peut être à la fois sioniste & nazi
Après avoir suscité l'indignation pour avoir fait le salut nazi lors d'une cérémonie d'investiture de Trump, Elon Musk a tweeté : "Je suis donc à la fois sioniste ET nazi ?". Il voulait tourner cela en ridicule, mais les affinités historiques et idéologiques entre le sionisme et la suprématie blanche sont profondes.
Par Kate McMahon, le 28 janvier 2025, Mondoweiss
Lors de l'inauguration de Donald Trump, Elon Musk a fait un geste qui a été très largement perçu comme un salut nazi. Une grande partie du monde s'est déclarée choquée et indignée. En réponse aux critiques, Musk a tweeté sur un ton narquois : "Je suis donc à la fois un sioniste ET un nazi ?".

Il entendait tourner cela en dérision, mais la proposition n'est en aucun cas farfelue. Musk a exprimé son soutien à la fois à Israël et au parti d'extrême droite allemand AfD, qui a été largement condamné pour ses tentatives de redorer le blason du nazisme. S'exprimant lors d'un rassemblement de campagne de l'AfD ce week-end, encore sous le coup de la controverse suscitée par son salut, Musk a réaffirmé son soutien au parti et a exhorté les Allemands à dépasser "leur sentiment de culpabilité". Il a également affirmé que l'AfD était l'unique chance de préserver la culture allemande. Manifestement, Musk pense que son soutien à l'État israélien l'absout de tout lien avec le mouvement néo-nazi en plein essor. Mais on peut en fait tout aussi bien être un nationaliste blanc qu'un fervent défenseur d'Israël.
Comment cela se fait-il ? Eh bien, l'idéologie du sionisme - et subséquemment celle de l'État d'Israël - s'est construite sur les bases de l'antisémitisme et de la purification ethnique. Le sionisme repose sur l'idée que le peuple juif n'a pas sa place dans le reste du monde et qu'il doit émigrer vers une patrie nationale en Israël, tout en déplaçant la population palestinienne autochtone qui y vit déjà. Le fondateur du sionisme, Théodore Herzl, a même écrit en 1895 : "Les antisémites deviendront nos amis les plus fiables, les pays antisémites nos alliés". Herzl et les antisémites de l'époque avaient le même objectif : une migration massive de la population juive hors d'Europe.
Tant les sionistes que les antisémites étaient violemment opposés à l'assimilation des Juifs dans leur pays d'origine. Dans les premiers temps d'Israël, les sionistes ont assassiné leurs propres concitoyens pour encourager l'exode des Juifs du Moyen-Orient vers Israël. En 1951, deux juifs sionistes ont mené une série d'attentats à la bombe contre des sites juifs à Bagdad. Ils entendaient attribuer faussement ces attentats à la terreur antisémite et accréditer l'idée que les Juifs vivant en dehors d'Israël n'étaient pas en sécurité et qu'Israël devait exister pour les protéger. Et pour faire valoir ce point de vue, ils étaient prêts à tuer des Juifs irakiens.
Que les sionistes aient toujours été prêts à coopérer avec des individus peu recommandables pour justifier l'existence d'Israël sur la terre palestinienne n'est donc pas surprenant. Aujourd'hui, ils ont trouvé de nombreux alliés au sein du parti républicain et des partis d'extrême droite en Europe comme en Amérique latine. Ainsi, les chrétiens sionistes américains répètent souvent des théories de conspiration racistes et antisémites tout en proclamant haut et fort leur flamme pour l'État juif. Prenons l'exemple de la représentante Marjorie Taylor Green, qui a tweeté des conspirations antisémites farfelues à propos de "lasers spatiaux juifs" tout en exprimant son soutien à Israël et en votant en faveur du financement du Dôme de fer.
Autre exemple des contradictions absurdes du soutien antisémite à Israël, le pasteur américain John Hagee - qui dirige l'organisation Christians United for Israel - a dit un jour dans un sermon : "Dieu a envoyé Adolf Hitler pour aider les Juifs à atteindre la Terre promise". Les sionistes chrétiens pensent que la population juive mondiale doit être concentrée en Israël pour accomplir une prophétie biblique. Le sionisme chrétien s'accompagne souvent d'un antisémitisme forcené, mais il est rare que le gouvernement israélien ou ses partisans prennent leurs distances par rapport à ce groupe, qui fait chaque année des dons de plusieurs millions à Israël. Dans le sillage du 7 octobre, Hagee a même été invité par la Fédération juive à prendre la parole lors de la Marche pour Israël.
Outre sa collaboration avec des fanatiques religieux antisémites, le gouvernement israélien soutient ouvertement des groupes nationalistes blancs liés aux nazis. En 2023, l'ambassadeur d'Israël en Roumanie a été largement critiqué après avoir rencontré le chef du parti d'extrême droite roumain AUR. Ce parti descend directement de la Garde de fer fasciste de la Seconde Guerre mondiale, qui a raflé et exécuté des Juifs à Bucarest. La réunion s'inscrivait dans le cadre d'un objectif plus large visant à promouvoir la coopération entre Israël et les partis européens d'extrême droite afin d'obtenir un soutien pour les colonies illégales en Cisjordanie.
Ces faits s'inscrivent dans un contexte plus large où les sionistes et l'extrême droite ne se contentent pas de s'aligner, mais collaborent activement. Tant que des groupes soutiennent Israël dans son occupation des territoires palestiniens, l'antisémitisme qu'ils prônent est pardonné puisqu'il sert le sionisme. C'est ce que démontre clairement l'Anti-Defamation League (ADL), dont la mission est prétendument de surveiller et de dénoncer l'antisémitisme, mais qui a passé le plus clair de son temps, depuis le 7 octobre, à harceler les étudiants protestataires pro-palestiniens. L'ADL a déjà comparé un keffieh - un foulard palestinien - à une croix gammée.
Mais en réponse au geste de Musk, l'organisation a appelé le public à lui accorder le bénéfice du doute. De toute évidence, un keffieh est antisémite, mais un Seig Heil est ambigu. Il est clair que l'ADL existe pour obtenir le soutien d'Israël, défendre ses partisans et faire taire ses détracteurs ; elle n'a aucun intérêt à lutter contre l'antisémitisme légitime parce que celui-ci provient en grande partie de ses alliés. Si un politicien ou un milliardaire de la technologie qui prône le soutien à Israël commet un acte manifestement antisémite, l'ADL minimise l'incident. Si un étudiant se contente de murmurer "Palestine libre", l'ADL le désigne comme un antisémite enragé.
Alors qu'Israël est lui-même submergé par sa propre extrême droite, il n'est pas surprenant de constater à quel point il est prêt à collaborer avec les nationalistes blancs. Si le soutien de l'extrême droite à Israël est en grande partie motivé par le désir de voir la population juive mondiale concentrée en Israël - que ce soit en raison de prophéties bibliques ou de croyances racistes anti-assimilationnistes - il y a aussi le simple fait que l'extrême droite se serre les coudes. Le vaste système d'apartheid israélien, l'asservissement de la population indigène et la conviction d'une suprématie ethnique suscitent l'admiration des nationalistes blancs.
Ce sentiment n'est pas nouveau. Au début de la première administration Trump, le célèbre leader de l'alt-right et néo-nazi Richard Spencer a fait les gros titres pour s'être qualifié de "sioniste blanc" alors qu'il plaidait pour un ethno-état blanc et un retour à l'esclavage. Dans une interview accordée en 2017 à la chaîne israélienne Channel 2 à la suite de la marche des suprémacistes blancs à Charlottesville, en Virginie, Spencer a clairement exposé ces liens :
"En tant que citoyen israélien, en tant que personne qui a le sens de la nation et du peuple, vous devriez respecter quelqu'un comme moi ayant des sentiments analogues à l'égard des Blancs. On pourrait dire que je suis un sioniste blanc - dans le sens où je me soucie de mon peuple, je veux que nous ayons une patrie sûre, tout comme vous voulez une patrie en Israël".
Voilà ce qui se passe lorsque l'on construit un ethno-état, dans lequel la citoyenneté, le pouvoir et l'influence sont déterminés en fonction de critères raciaux. Les nationalistes blancs écoutent, et pour eux, Israël est source d'inspiration.
La façon dont Israël a assujetti les Palestiniens au service de la suprématie ethnique et de la "sécurisation de la patrie" offre un schéma clair de la voie à suivre. Les sionistes comprennent également que leur coopération avec l'extrême droite conduit à sa légitimation, mais ils détournent le regard pour servir le nationalisme. Le rêve de Théodore Herzl est en train de se réaliser : Israël accueille les groupes qui cherchent à détruire son peuple, mais renforcent son État.
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2- Seuls les milliardaires bénéficient du bénéfice du doute
Par Talia Mullin le 23 janvier 2025,Original to ScheerPost
Des milliardaires tels que Jeff Bezos, fondateur d'Amazon, Mark Zuckerberg, PDG de Meta, Sundar Pinchai, PDG de Google, et Elon Musk, PDG de Tesla, étaient assis devant les membres du cabinet de Trump lors de la cérémonie d'investiture de ce dernier. Selon le Guardian, ce placement n'était pas prévu à l'avance et résulte du déplacement de la cérémonie en intérieur, alors que les magnats devaient également se trouver sur l'estrade à l'extérieur. Pour beaucoup, cela a corroboré les soupçons d'une oligarchie américaine et, bien sûr, le résultat visuel était là.

Quelle que soit l'intention de ces géants de la technologie d'apparaître si près du nouveau président, un moment de la célébration qui a suivi l'investiture a suscité un débat houleux. En tant que chef du nouveau département de l'efficacité gouvernementale (DOGE), Elon Musk a prononcé un bref discours dépourvu de contenu - si ce n'est des cris de victoire et des fantasmes sur la possibilité de planter le drapeau américain sur Mars - au cours duquel il a fait un geste qui ressemblait à s'y méprendre à un salut nazi. Pas une fois, mais deux.
Les gestes controversés dans les 10 premières secondes du clip du Telegraph ont été coupés de cette vidéo de Fox où la totalité du discours peut être visionnée.
Kate Connolly du Guardian rapporte que Michel Friedman, ancien vice-président du Conseil central des Juifs d'Allemagne et descendant d'une famille de Juifs polonais ayant survécu de justesse à l'Holocauste, a été troublé par l'utilisation par Musk du "Heil Hitler" nazi.
Connolly écrit :
Charlotte Knobloch, présidente de la communauté juive de Munich et de Haute-Bavière, a qualifié ce geste de « hautement déconcertant » mais a ajouté qu'il n'était pas aussi important que les récentes tentatives de Musk de s'immiscer dans la politique allemande, où il a soutenu le parti d'extrême droite Alternative für Deutschland avant les élections fédérales du mois prochain. »
Plusieurs membres du parti AfD ont été condamnés à des amendes ou réprimandés pour avoir utilisé des slogans nazis et banalisé l'Holocauste.
Les défenseurs des réseaux sociaux ont cité son commentaire "My heart goes out to you" (Mon cœur bat pour vous), ajouté après les deux gestes, comme moyen de prouver que telle était son intention, bien que l'on offre généralement quelque chose avec la paume de la paume de la main vers le haut.
Musk a déclaré avoir été diagnostiqué autiste. Nombre de commentateurs en ligne prenant la défense de Musk affirment que son autisme et les neurodivergences qui accompagnent peuvent provoquer des mouvements étranges et que la façon dont il a offert son cœur au public était accidentelle. D'autres ne sont pas d'accord et affirment que ce n'est pas une excuse valable. Certains disent que ce geste était un salut romain.
George Wright, de BBC News, écrit :
Andrea Stroppa, un confident de Musk qui l'a mis en relation avec la Première ministre italienne d'extrême droite Giorgia Meloni, aurait, selon les médias italiens, posté le clip de Musk avec la légende suivante : "L'Empire romain est de retour, à commencer par le salut romain".
Le parti fasciste de Benito Mussolini a largement utilisé le salut romain en Italie, avant qu'Adolf Hitler ne l'adopte en Allemagne.
Selon les médias italiens, Stroppa a ensuite supprimé son message. Il a ensuite indiqué que "ce geste, que certains ont pris pour un salut nazi, est simplement celui d'Elon, qui est autiste, et qui a exprimé ses sentiments en disant : “Je veux vous offrir mon cœur”".
L'une des défenses les plus choquantes est venue de l'Anti-Defamation League - le même groupe qui a créé le recueil d'infractions antisémites du parti AfD que Musk a soutenu. L'organisation a publié un message :
Nous vivons un moment délicat. C'est un jour nouveau et pourtant tant de gens sont à bout de nerfs. Nos politiques s'enflamment et les réseaux sociaux ne font qu'ajouter à l'anxiété.
Il semble que @elonmusk a fait un geste maladroit dans un moment d'enthousiasme, pas un salut nazi, mais encore une fois, nous comprenons que les gens soient sur les nerfs.
Dans ce moment, toutes les parties devraient faire preuve d'un peu de tolérance, voire s'accorder le bénéfice du doute, et prendre le temps de respirer. C'est un nouveau départ. Espérons une guérison et travaillons à l'unité dans les mois et les années à venir.
En réponse, le podcasteur et activiste, Matt Bernstein, a écrit dans un post sur sa story Instagram :
"Il est assez incroyable que des groupes comme @adl_national aient passé 15 mois à me traiter (moi, un juif ) d' “antisémite ” pour avoir simplement murmuré qu'Israël devrait cesser de bombarder des enfants, mais que lorsque leur seigneur milliardaire favori exhibe un signe nazi, il faille lui “accorder le bénéfice du doute”, quoi qu'il en soit."
Le commentaire de Bernstein a été repris par nombre d'autres utilisateurs de Twitter, Instagram et TikTok qui voient dans le rejet flagrant par l'ADL de l'action discutable de Musk non seulement une extrême déception, mais aussi une démonstration évidente de la manière arbitraire dont les accusations d'antisémitisme ont été lancées contre les manifestants pro-palestiniens.
D'autres organisations, dont Jewish Voice for Peace, se sont jointes à la conversation, mentionnant la querelle de Musk en 2023 avec l'ADL après avoir soulevé des préoccupations au sujet de l'antisémitisme sur la plateforme Txitter X. JVP souligne que la réticence de l'ADL à remettre en question les actes de Musk mais son empressement à condamner les manifestants appelant à la fin de ce qui a été qualifié de génocide plausible est représentatif de leur véritable intention, à savoir exonérer Israël de toute responsabilité sous couvert de préoccupation pour la sécurité des juifs.
Cependant, d'autres esprits sionistes, à l'instar de la journaliste Eve Barlow, considèrent que les accusations portées contre Musk sont dangereuses pour la sécurité des Juifs, et ce pour d'autres raisons.

Notre nouveau chef du département de l'efficacité gouvernementale, ou "premier copain", a-t-il fait intentionnellement un salut nazi lors de la célébration de l'investiture présidentielle ? Musk lui-même n'admettrait probablement jamais que c'était son intention, mais il n'a pas non plus déclaré que ce n'était absolument pas le cas. Au lieu de cela, il a répondu à l'ADL en disant "Merci les gars" et s'est adressé à X en disant que les accusations relatives à Hitler étaient "lassantes".
En outre, de nombreux groupes et individus néo-nazis d'extrême droite ont célébré ce "geste gauche". Selon France 24, Christopher Pohlhaus, chef du groupe néo-nazi Blood Tribe, a partagé un montage vidéo sur Telegram montrant des membres du groupe masqués portant des drapeaux à croix gammée faisant le geste aligné sur celui de Musk lors du rassemblement. Les internautes ont réagi avec enthousiasme et en faisant d'autres références au régime nazi.
Nick Fuentes, commentateur politique de droite, a déclaré :
"C'était un véritable “Sieg Heil”, une sorte d'énergie hitlérienne... C'était un salut romain direct et intense".
Fuentes est connu de la gauche pour ses positions suprématistes blanches et antisémites. Il a même comparé le massacre et la crémation des victimes des camps de la mort de l'Holocauste à des biscuits cuits dans un four.
Le 23 janvier 2025, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a pris la défense de Musk sur X, affirmant qu'il était injustement dénigré. Netanyahou, qui fait actuellement l'objet de mandats d'arrêt émis par la Cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre, a remercié Musk pour son soutien indéfectible au droit d'Israël à se défendre.
"Elon est un grand ami d'Israël. Il s'y est rendu après le massacre du 7 octobre, au cours duquel des terroristes du Hamas ont commis la pire atrocité contre le peuple juif depuis l'Holocauste. Depuis, il a soutenu à plusieurs reprises et avec force le droit d'Israël à se défendre contre les terroristes et les régimes génocidaires qui cherchent à anéantir le seul et unique État juif. Je l'en remercie."
Après que Netanyahou a défendu le "grand ami" d'Israël, Musk a partagé ce qui suit sur X :
"Hess" en référence à Rudolf Hess, vice-caporal en chef d'Adolf Hitler. "Goebbles" en référence à Joseph Goebbles, le ministre nazi de la propagande. "Göring" pour Hermann Göring, le deuxième nazi officiel le plus puissant d'Allemagne. "Himmler" en référence au chef SS Heinrich Himmler, architecte de la "solution finale". La dernière référence de Musk au terme "nazi" ne nécessite quant à elle aucune explication supplémentaire.
Jonathan Greenblatt, directeur général de l'Anti-Defamation League, qui avait précédemment déclaré que le geste n'était pas un salut nazi, n'a pas apprécié que Musk joue sur les mots. Il a twitté :
"Nous l'avons déjà dit des centaines de fois et nous le répétons : l'Holocauste a été un événement singulièrement maléfique, et il est déplacé et offensant de le tourner en dérision.
@elonmusk, l'Holocauste n'est pas une plaisanterie".
Nous n'aurons peut-être jamais de réponse claire quant à l'intention d'Elon Musk derrière ce salut, mais les réactions tant à l'extrême gauche qu'à l'extrême droite de l'échiquier politique semblent se rejoindre dans leur compréhension de l'intention d'Elon Musk de faire le salut nazi. Ceux qui se trouvent quelque part au centre semblent englués dans un débat insoluble quant à la maladresse avec laquelle le premier copain a offert son cœur à la foule, ses convictions d'extrême droite étant passées à la trappe et sa neurodivergence occupant le devant de la scène.
Talia Mullin est rédactrice en chef adjointe et rédactrice pour ScheerPost. Elle est diplômée de l'Université de Californie du Sud (2024), où elle a obtenu une licence en communication et en espagnol, ainsi qu'une mineure en relations internationales. Elle est basée dans l'Idaho et à Los Angeles.
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3- L'Institut Lemkin lance une "alerte rouge de génocide" après les saluts nazis de Musk
"Les personnes transgenres, les réfugiés et les migrants ne sont pas les menaces", a déclaré le groupe. "Les milliardaires proches de notre nouveau président faisant le salut nazi et cherchant à remplacer les anciennes élites par une nouvelle caste, voilà la vraie menace pour l'Amérique".
Par Jake Johnson, le 21 janvier 2025, Common Dreams
Un groupe portant le nom de l'avocat d'origine polonaise et de descendance juive qui a inventé le terme de génocide a lancé une "alerte rouge" en direction des États-Unis lundi, après que le milliardaire Elon Musk - allié de premier plan du président Donald Trump - a fait deux fois ce qui a été largement perçu comme un salut nazi lors d'un événement organisé après l'investiture.
L'Institut Lemkin pour les études et la prévention du génocide a déclaré que "l'acte de Musk est un signal effrayant de ce qui est à venir" et a rejeté l'idée que les gestes du milliardaire n'étaient pas intentionnels.
"À la lumière de l'influence majeure de Musk sur la nouvelle administration, l'Institut Lemkin pour la prévention des génocides émet une alerte rouge de génocide aux États-Unis", a déclaré le groupe dans un communiqué.
L'Institut Lemkin a exhorté les Américains à "réagir avec un esprit critique" à toute suggestion selon laquelle les saluts de Musk n'étaient que l'expression d'un enthousiasme maladroit ou bizarroïde, mais somme toute bénin.
"Est-il possible qu'une personne - en particulier en Afrique du Sud (où le soutien au nazisme était très fort) ou aux États-Unis (où la chaîne Histoire a présenté le salut nazi à presque toutes les générations, si ce n'est aux plus jeunes) - ne connaisse pas ce salut ou ce qu'il signifie ?", interroge l'institut. "Il est quasiment impossible qu'il s'agisse d'une erreur malencontreuse. Enfin, peut-on vraiment croire que quelqu'un qui est si souvent sous les feux de la rampe publique prendrait le risque de faire un tel geste du bras - par deux fois - qui correspond presque exactement au salut nazi, alors qu'il est censé célébrer l'élection de Donald Trump à la présidence ? Nous croyons fermement que le geste d'Elon Musk était intentionnel. Nous serions ravis que l'on nous prouve que nous nous trompons".
Poursuivant,
"Le salut hitlérien de Musk ne peut et ne doit être balayé sous le tapis. On ne peut faire confiance à la presse américaine, lâche comme elle l'a été sous le président Biden, pour couvrir l'administration du nouveau président avec un minimum de rigueur et d'honnêteté. Il appartient au peuple américain de défendre la Constitution et les valeurs fondamentales de ce pays contre toutes les menaces. Les personnes transgenres, les réfugiés et les migrants ne sont pas des menaces. Les milliardaires proches de notre nouveau président faisant le salut nazi et cherchant à remplacer les anciennes élites par une nouvelle caste, voilà la vraie menace pour l'Amérique".
Les saluts de Musk ont suscité l'inquiétude générale, y compris de la part de responsables publics en Europe (ndr : de gauche), où Musk a cherché à soutenir des partis d'extrême droite.
"Un tel geste, compte tenu de la proximité déjà connue de Musk avec les populistes de droite dans la tradition fasciste, doit inquiéter tout démocrate", a réagi Karl Lauterbach, le ministre allemand de la santé sur Twitter X.
Les extrémistes de droite, pour leur part, ont célébré les gestes de Musk, qu'ils semblent n'avoir eu aucun mal à interpréter.
Comme l'a rapporté Rolling Stone, "le chapitre de l'Ohio des Proud Boys a publié un extrait de la vidéo de Musk sur sa chaîne Telegram avec comme texte “Heil Trump !”".
Jake Johnson est rédacteur en chef et chroniqueur pour Common Dreams.
📰 https://www.commondreams.org/news/lemkin-institute-musk-salute
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Excellent! Le Sieg Heil d’Elon Musk démontre tout simplement que Sionisme et Ultra-Nationalisme ne sont pas seulement compatibles mais qu’ils se complètent avantageusement, les deux mouvements représentant, au final, l’ennemi principal du Judaïsme, des Juifs d’une manière générale, en même temps qu’ils promeuvent les théories du suprémacisme racial et confirment les théories évoquées dans les 𝓅𝓇𝑜𝓉𝑜𝒸𝑜𝓁𝑒𝓈.
Cette alliance stratégique fait de ces personnages clés caricaturaux tels que Trump, Musk, Hagee, et bien d’autres, des sayanims indispensables à la 𝓒𝓪𝓾𝓼𝓮.
Peut-on voir, dans cet engagement de Musk, autre chose que des intérêts financiers? Il est permis d’en douter….mais....ℒ𝑒𝓈 𝓋𝑜𝒾𝑒𝓈 𝒹𝓊 𝒮𝑒𝒾𝑔𝓃𝑒𝓊𝓇 𝓈𝑜𝓃𝓉 𝒾𝓂𝓅𝑒́𝓃𝑒́𝓉𝓇𝒶𝒷𝓁𝑒𝓈...