❖ Enquête de "Haaretz" : Quand des sionistes eux-mêmes admettent le génocide
"J'avais l'impression d'être... un nazi... on aurait dit que nous étions les nazis et eux (les Palestiniens) les juifs" - "Quand vous entrez à Gaza vous avez l'impression d'être la loi, d'être Dieu."

"J'avais l'impression d'être un nazi" : Des sionistes admettent le génocide
Par Kit Klarenberg, le 16 janvier 2025, Blog Personnel
Le 23 décembre 2024, le journal israélien Haaretz a publié une enquête extraordinaire sur l'"impact" de la "brutalité" de la force d'occupation sioniste (ZOF) sur la "santé mentale" de ses propres partisans. Plus précisément, le "préjudice moral" subi par les soldats de Tel-Aviv lors de la perpétration d'un génocide éhonté à Gaza. Tout en déployant des efforts considérables pour dépeindre les Israéliens comme les victimes ultimes de l'holocauste du 21ème siècle qu'ils sont en train de commettre, le reportage peu remarqué de l'organe de presse a offert un aperçu approfondi et sans précédent des atrocités routinières infligées aux Palestiniens par l'entité sioniste, avant et après le 7 octobre 2023.
Des décennies auparavant, l'auteur de l'article, ainsi qu'un "responsable de l'aide sociale" de la ZOF, ont mené des recherches universitaires sur les raisons pour lesquelles les soldats de Tel-Aviv se livrent régulièrement aux atrocités les plus sadiques que l'on puisse imaginer à l'encontre d'innocents Palestiniens. Ces investigations ont suivi la première Intifada, de 1987 à 1993, au cours de laquelle l'entité a brutalement réprimé la juste résistance palestinienne à l'occupation illégale et immorale de leurs terres historiques par Israël. Le travail de recherche conjoint des deux hommes a permis la collecte de nombreuses preuves de première main attestant de la cruauté sioniste, les soldats de la ZOF s'étant candidement "confiés" à eux.
Le duo a identifié des "groupes" distincts de soldats de la ZOF, "basés sur des traits de personnalité". En premier lieu, une faction "impitoyable et insensible", qui "commettait les atrocités les plus graves" et "considérait la brutalité comme l'expression de la force et de la masculinité". Le "pouvoir" qu'ils ressentaient en servant dans l'armée génocidaire d'Israël était "enivrant". L'un d'eux s'est vanté de n'avoir "aucun problème" à brutaliser et à assassiner des femmes, citant comment il avait donné un coup de pied si fort à une Palestinienne que les os de son aine se sont "brisés" et qu'"aujourd'hui, elle ne peut plus avoir d'enfants" :
"C'est comme une drogue... vous avez l'impression d'être la loi, d'établir les règles. Comme si, à partir du moment où vous quittez le territoire appelé Israël et entrez dans la bande de Gaza, vous étiez Dieu".
Quant à un autre militant de la ZOF, il a "tiré quatre fois dans le dos d'un Arabe" à une distance d'à peine 10 mètres, "et s'en est tiré en invoquant l'autodéfense". Le tueur a admis qu'il s'agissait d'un "meurtre de sang-froid" et que "nous faisions des choses comme ça tous les jours". Un autre se souvient qu'un jeune Palestinien marchait tranquillement dans une rue, vaquant à ses occupations, lorsque les forces sionistes ont ouvert le feu. "Bang, une balle dans l'estomac", et il était "en train de mourir sur le trottoir". Les agents israéliens se sont ensuite éloignés "avec indifférence" de leur victime.
Raser Gaza
Selon Haaretz, "ces soldats n'éprouvaient aucun remords et n'ont pas fait état de blessures morales". Néanmoins, quelques-uns des criminels de guerre génocidaires impliqués ont été "condamnés par des tribunaux militaires" pour leurs actes épouvantables, ce qui leur a laissé un sentiment "d'amertume et de trahison". Les meurtriers restés impunis ont été tacitement aidés par "un petit groupe idéologiquement violent [qui] a soutenu la brutalité". Bien qu'ils n'aient pas "participé" directement aux meurtres, "ils étaient convaincus de la suprématie juive et méprisaient les Arabes", et ont donc résolument fermé les yeux.
Parallèlement, un "large groupe" de soldats de la ZOF "sans inclination préalable à la violence" est devenu insensible et inhumain de par l'influence de leurs supérieurs et les "normes" de leur unité. "J'avais l'impression d'être... un nazi... on aurait dit que nous étions les nazis et eux (les Palestiniens) les juifs", a témoigné un membre de ce contingent. Un autre a raconté comment un "nouveau commandant", au cours de leur "première patrouille" ensemble aux premières heures du matin, a atrocement mutilé un enfant palestinien sans défense :
"Pas une âme dans les rues, juste un petit garçon de quatre ans qui jouait dans le sable de son jardin. Le commandant s'est soudain mis à courir, a attrapé le gamin et lui a cassé le bras au niveau du coude ainsi que la jambe... Il lui a marché sur l'abdomen à trois reprises puis est parti. Nous sommes tous restés là, bouche bée... Il m'a dit : "Ces enfants doivent être tués dès le jour de leur naissance". Quand un commandant agit ainsi, tout devient légitime."
Pourtant, certains conscrits de la ZOF, "opposés à l'influence de groupes insensibles et idéologiques" sur la "culture" de l'armée de l'entité sioniste, ont courageusement "pris une position morale et dénoncé les atrocités" dont ils avaient été les témoins, voire les participants directs. Bien qu'ils aient été "initialement intimidés par des commandants brutaux", ils ont tiré la sonnette d'alarme. Ils ont été récompensés en étant "sévèrement harcelés et ostracisés" par les autorités de l'entité sioniste. L'un d'entre eux a été révoqué définitivement pour ses révélations. "Traumatisés" et "déprimés", ils ont ensuite fui Israël.
Un autre ayant osé exprimer clairement son opposition personnelle aux ordres officiels qui équivalaient à "raser Gaza" et nécessitaient des "crimes contre l'humanité", a été victime d'un "ostracisme social sévère" pour son refus d'obtempérer et sa volonté de rendre publics les objectifs effrayants dont il était chargé. En conséquence, il a subi des intimidations et des pressions pour quitter son unité, et il est retourné à la vie civile "mentalement broyé". On ne peut que s'attendre à de tels sévices, compte tenu de la culture institutionnelle générale de la ZOF et de la nature intrinsèquement génocidaire de l'idéologie putride du sionisme.

Comme le note Haaretz, plusieurs criminels de guerre de la ZOF ont prononcé des éloges jubilatoires lors des funérailles, en octobre 2024, de Shuvael Ben-Natan, un militant de l'entité neutralisé lors de l'invasion du Liban par Tel-Aviv ce mois-là. L'un d'eux s'est vanté que son camarade décédé "était entré à Gaza pour se venger", tandis qu'un autre a raconté avec exaltation comment Ben-Natan avait assassiné un Palestinien de 40 ans "qui récoltait des olives avec ses enfants en Cisjordanie". D'autres se souviennent avec nostalgie de la façon dont leur ami décédé "a remonté le moral des troupes à Gaza en mettant le feu à une maison sans autorisation".
Des "sadiques"
Les compagnons criminels de guerre de Ben-Natan ont également profité de ses funérailles pour "[professer] leur engagement à poursuivre les incendies criminels et la vengeance à Gaza, au Liban et en Cisjordanie". Nous assistons aujourd'hui à des scènes répugnantes qui se déroulent en temps réel. Parallèlement, d'autres atrocités sionistes comparables, voire pires, sont bien cachées au public, perpétrées dans des "centres de détention" de masse tels que Sde Teiman. Haaretz parle des "sévères abus sexuels" auxquels sont soumis les détenus palestiniens sur le site comme d'un "microcosme de la brutalisation dans la guerre actuelle".
Les viols et les tortures sexuelles à Sde Teiman sont si répandus et si impitoyables qu'un "médecin chevronné" a alerté les autorités. Neuf soldats de réserve des FDI "ont été arrêtés par la suite, soupçonnés de sodomie aggravée et d'autres formes d'abus". Haaretz suggère que 36 enquêtes sont également en cours concernant la mort de détenus palestiniens du Sde Teiman depuis le 7 octobre 2023. Des "soldats anonymes" consultés par le journal ont amplement témoigné de la façon dont "un discours de haine et de vengeance a normalisé les sévices infligés aux détenus" dans l'établissement.
Il s'agissait notamment de "violences brutales et arbitraires fréquentes, d'humiliations et d'avilissements, de privations délibérées de nourriture et autres pratiques abusives". Un "jeune étudiant" appelé à servir dans la ZOF et qui a été le témoin direct de la sauvagerie à Sde Teiman a parlé d'une profusion de "personnes sadiques", "qui prennent plaisir à faire souffrir les autres". Ils ont déclaré qu'il était "très troublant... de voir avec quelle facilité et quelle rapidité les personnes ordinaires peuvent se détacher et ne pas voir la réalité sous leurs yeux lorsqu'elles se trouvent dans une situation humaine difficile et choquante".
Un "médecin réserviste" affecté au Sde Teiman s'est fait l'écho de leurs commentaires, évoquant une "déshumanisation totale" sur l'ensemble du site. Il est frappant de constater que leurs déclarations indiquent une complicité personnelle intime dans les actes horribles perpétrés contre des détenus palestiniens innocents sur le site, au sujet desquels leur collègue était si affligé. L'absence évidente de remords des médecins quant aux mauvais traitements qu'ils ont eux-mêmes infligés aux captifs était affichée sans ambiguïté. Ils ont laconiquement justifié leurs actes par la "normalisation" des horribles sévices infligés dans le centre de détention :
"On ne les traite pas vraiment comme des êtres humains... Le plus dur pour moi, c'est... ce que je n'ai rien ressenti... Que cela ne m'ait pas dérangé me dérange... ".
Une autre réserviste de la ZOF affectée là-bas - décrite comme "retenue" par Haaretz - aurait gardé ses "normes" morales "en s'échappant de l'établissement". Elle affirme avoir été "épouvantée" par la "déshumanisation" généralisée et les "attitudes dangereuses" qu'elle a observées sur place. Ses expériences ont été si "traumatisantes" qu'elle a réussi à être "déchargée" de ses fonctions "avec l'aide d'un psychiatre". Plus généralement, de telles perspectives, a-t-elle déploré, sont "devenues plus normales dans notre société". Haaretz abonde dans ce sens, notant que les responsables gouvernementaux s'engagent régulièrement dans une "rhétorique de la haine et de la vengeance".
Cette incitation ouverte, au niveau de l'État, au massacre gratuit - qui constitue une preuve irréfutable de l'intention génocidaire de l'entité sioniste - va de pair avec un "affaiblissement" des "systèmes de justice civile et militaire" d'Israël. La documentation témoignant des actes monstrueux perpétrés par les militants de la ZOF est abondante. Ils se filment souvent avec allégresse en train de maltraiter et de tuer des captifs, de tirer sur des Palestiniens brandissant des drapeaux blancs, de massacrer des femmes et des enfants, de piller des maisons abandonnées, de détruire gratuitement des biens abandonnés, et bien d'autres actes encore. Malgré cette profusion de preuves, les enquêtes officielles sur les abus de la ZOF, sans parler des poursuites, ont été "dérisoires".
Les principaux organes de presse sont engagés dans une conspiration du silence sur le génocide de Gaza. La distanciation, le langage dérobé, l'omission et autres subterfuges sont systématiquement utilisés pour minimiser ou carrément justifier l'effacement féroce du peuple palestinien par l'entité sioniste. Les révélations et la condamnation de l'enquête de Haaretz ne paraîtraient jamais dans les médias occidentaux. Pourtant, il est clair que son auteur considère les abus de la ZOF comme fondamentalement aberrants et hérétiques, résultant de "l'influence corruptrice de soldats impitoyables et idéologiquement violents".
En réalité, les atrocités sont et ont toujours été ancrées dans la ZOF. Après tout, le sionisme repose sur la suprématie ethnique, le déplacement de populations et le vol de terres. Son armée agira donc invariablement en conséquence. Le partage de la Palestine a été proposé pour la première fois par la commission britannique Peel en octobre 1937. Nombre de sionistes étaient furieux que la portion de territoire palestinien leur ayant été accordée soit trop petite. Cependant, David Ben-Gourion, largement considéré comme le père d'Israël et son premier Premier ministre, a vigoureusement rejeté leurs inquiétudes :
"Cela ne nous blesse pas que cette acquisition ne nous mette pas en possession de toute la terre... Cette extension de territoire est importante non seulement en elle-même, mais aussi parce qu'elle nous permet d'accroître notre force, et que tout accroissement de force contribue à la prise de possession de la terre dans son ensemble. L'établissement d'un État, même si ce n'est que sur une partie de la terre, est un puissant encouragement à nos efforts historiques pour libérer le pays tout entier."
Kit Klarenberg est un journaliste d'investigation spécialé sur le rôle des services de renseignement dans l'élaboration de la politique et des perceptions.
Ce journaliste, qui contribue régulièrement au média d’information The Cradle, a été interrogé pendant 5 heures par la police anti-terroriste au sujet de son travail journalistique et de ses opinions politiques. Il a été arrêté par la police anti-terroriste à sa descente d’avion en provenance de Belgrade le 17 mai, alors qu’il retournait dans son pays, et soumis à un interrogatoire intensif sur ses ‘opinions politiques’ et ses reportages. Il a publié dans The Cradle de nombreux articles faisant la lumière sur plus d’une opération secrète menée par Londres an Asie occidentale.
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On demeure sans voix à la lecture de semblables témoignages qui pour moi, traduisent la dérive d’une société fondée sur des mythes, falsifications et, sur une haine savamment instillée et entretenue, depuis l’enfance vis à vis de « l »Autre », des Autres. [ Que les suppôts du sionisme, qu’ils se tiennent debout, à genoux ou, à plat-ventre devant eux ne s’y trompent pas, ils sont, eux-mêmes l’objet du même mépris et du même racisme que ceux exprimés, avant tout contre les Arabes. Notez que, même les Juifs sont catégorisés et sont victimes d’une certaine forme de racisme, de ségrégation, à l’intérieur même de leur propre société]Il n’y a qu’à revoir les déclarations de hauts responsables sionistes pleins de haine, de mépris, de morgue, fondées sur une suprémacisme odieux alors que, la laideur de ces monstres à visage (presque) humain, inspire la répulsion et le dégoût.
Toutes ces constructions, ces idéologies malsaines, contrairement à ce que pourraient penser ces créatures dénaturées, ne sont pas sans conséquences sur la santé mentale de cette société et n’augure rien de bon pour son avenir que je souhaite le plus sombre possible.
Il est évident que les citoyens Israéliens les plus lucides ont perçu le danger qu’il y a à vivre dans un milieu où vont se développer tant de psychopathes, tant de pervers, et qu’ils quittent cet enfer par dizaines de milliers…Israël se transforme en un immense Goulag où sont concentrés des monstres repoussants vénérant le culte de soi et la destruction de l’Autre. C’est l’image même que je me fais de l’Enfer….
Comment peut-on, en pleine connaissance de cause, tolérer ou, à fortiori soutenir une entité où grouille une semblable vermine?
Honte à l’Occident qui a permis l’éclosion et le développement d’une semblable aberration !…