Les États-Unis en passe de devenir l'URSS
Si les Soviétiques avaient Alexandre Soljenitsyne, l'Occident a Julian Assange. Et si Julian Assange est le "Soljenitsyne américain", Edward Snowden est la version américaine d'Andreï Sakharov.
Les États-Unis en passe de devenir l'URSS
Le totalitarisme libéral est en train de transformer les États-Unis en un pays qui ressemble énormément à son vieil adversaire.
Par Joe Brunoli, le 24 avril 2024, Blog de l'auteur
Une histoire personnelle d'hier et d'aujourd'hui
Je suis un "boomer", né dans les années 1950, au plus fort de la guerre froide. J'ai été imprégné par les récits occidentaux qui utilisaient des termes tels que "le monde libre", dont notre président était le chef.
On m'a dit que les communistes, l'Union soviétique, représentaient le "monde non libre". Ils étaient nos ennemis mortels, parce qu'ils s'opposaient à tout ce que nous défendions.
Les Russes, nous disait-on, ne permettaient pas la liberté d'expression. Ils obligeaient tout le monde à suivre la ligne du parti. Quiconque s'opposait au "régime" était persécuté, poursuivi devant des tribunaux fantoches et emprisonné dans les colonies pénitentiaires les plus dures et les plus abominables.
Le mot "goulag" est entré dans le langage courant pour désigner n'importe quel endroit horrible.
L'Amérique est aujourd'hui la plus grande colonie pénitentiaire du monde
En 1990, la Russie soviétique comptait 1,06 million de détenus. En revanche, les États-Unis en comptent 1,9 million.
Nombreux sont ceux qui ignorent que l'Amérique est le pays dont la population carcérale est la plus importante AU MONDE, non seulement "par habitant", mais aussi en termes quantitatifs.
Outre les 1,9 million de personnes derrière les barreaux, des millions d'autres sont soumises au système de "punition de masse" de la liberté conditionnelle et de la probation, vivant au sein de la communauté mais sous le coup de règles restrictives et contre-productives. Plus de 2,9 millions de personnes en probation et 800 000 libérées de prison sur parole doivent vivre avec la menace constante de se voir emprisonnées pour une violation "technique" mineure voire non criminelle. Et bien que ces populations aient quelque peu diminué depuis 2020, elles sont encore trop élevées et leur nombre est déjà en train de remonter à mesure que les retards des tribunaux liés à la pandémie s'estompent.
Oui, cela signifie que les États-Unis enferment encore plus de personnes que la République populaire de Chine "communiste". La population carcérale de la RPC n'est que de 1,7 million de personnes, alors que sa population est QUATRE FOIS PLUS IMPORTANTE que celle des États-Unis.
Un système politique opaque
Avec l'âge, j'ai appris à mieux connaître le système soviétique : son opacité, le fait qu'il était difficile de savoir qui dirigeait, les chefs d'État en titre n'étant que de vieux messieurs fatigués qui avaient mérité leur poste lors de la révolution bolchevique de 1917 et de la Grande Guerre patriotique de 1941-1945.
Ils n'étaient que des figures de proue, rien de plus.
Je suis allé au lycée, puis à l'université, et on m'a toujours enseigné que l'URSS était un empire statique dirigé par une élite vieillissante et sclérosée se fichant éperdument du peuple, une "gérontocratie" monolithique et impuissante, à la merci d'autres forces obscures.
J'ai appris le mot "Kremlinologue" - pour ces experts dont la spécialité était d'essayer de deviner les intentions, les machinations et les "événements" au sein du Kremlin ; de "tasséomancie (lire dans les feuilles de thé si vous préférez" et d'essayer de discerner qui menait la barque, qui gagnait du pouvoir, qui en perdait.
La gérontocratie américaine et l'échec de la démocratie
Je ne sais pas si les Chinois, les Iraniens et les Russes ont leur propre version des Kremlinologues (les Washingtologues ?), mais ils doivent certainement être perplexes lorsqu'ils tentent de discerner ce que les vieillards "dirigeants" de Washington DC envisagent.
Les actions américaines concernant l'Ukraine, Israël-Palestine, Taiwan et la Chine, et même la crise de la frontière sud de l'Amérique, semblent totalement dépourvues de stratégie cohérente. Quel est l'objectif de Washington sur ces questions ? Quelle est leur stratégie ? Qui décidera en dernier ressort de recourir à la force ? Qui est même en mesure de faire preuve de DIPLOMATIE dans ses relations avec les autres grandes puissances ?
Tout cela semble confus, opaque et universellement déconnecté de la volonté du peuple américain. En effet, il semble que depuis des décennies, le gouvernement américain agisse sans aucune influence démocratique. Les élites de Washington, à l'instar de l'ancien Politburo soviétique, sont devenues "un organe autoperpétué qui décide lui-même quels nouveaux membres seront admis et lesquels seront expulsés".
Les élections aux États-Unis sont devenues des spectacles clownesques et grotesques qui, malgré les appels des activistes, n'ont aucune conséquence réelle en soi.
J'ai lu La ferme des animaux de George Orwell, une attaque à peine voilée contre les Soviétiques, qui déclarait que "tous les animaux [les hommes] sont égaux", mais "certains sont plus égaux que d'autres".
"L'Amérique est une oligarchie"
Il est triste de constater que des études ont montré que les États-Unis ont cessé d'être une démocratie il y a des années. L'Amérique est désormais résolument une oligarchie, dont le gouvernement ne répond qu'à la volonté des élites au sommet.
Il n'est donc pas étonnant que les dirigeants occidentaux aient un taux d'approbation aussi bas. Après tout, ils ne travaillent pas au nom des personnes interrogées. Ils s'appuient sur la propagande et le bla-bla pour embobiner les masses et les amener à les aimer. La politique identitaire a remplacé les initiatives politiques réelles dans la quête de votes.
Et à l'instar des anciens dirigeants soviétiques, nous voyons les fonctionnaires américains s'enrichir grâce au système. Au Congrès, les délits d'initiés sur les marchés boursiers sont monnaie courante et restent quasiment impunis. Nous avons également vu des présidents et des vice-présidents utiliser leur fonction pour s'enrichir et enrichir leur famille en faisant pression sur des pays partenaires étrangers.
Comme en URSS, ces apparatchiks américains sont la version moderne des cochons "plus égaux" d'Orwell.
Un peuple propagandé
On m'a dit que les habitants de l'Union soviétique étaient des ignorants, n'ayant accès qu'à des organes d'information contrôlés par l'État, et que tous les grands médias n'étaient que les porte-voix de l'élite dirigeante ; que l'ensemble du paysage médiatique était dominé par des acteurs se contentant de débiter ce que l'élite dirigeante du Kremlin attendait d'eux.
Nous nous sommes gaussés des médias d'information comme la Pravda ("La vérité") et l'Isvezia ("Les nouvelles"), qui ne diffusaient que la propagande gouvernementale. Comment ces Russes pouvaient-ils être aussi ignorants pour penser qu'ils recevaient la vérité ? De croire que ce qu'ils lisaient était une information authentique ?
Nous savions tous que les Russes n'avaient aucune idée de ce qu'était la vie en dehors de la Russie.
Les Américains sont ignorants - à dessein
Alors que la Russie avait la Pravda et l'Isvezia, les Américains ont MSNBC, CNN, le Washington Post et le New York Times.
Depuis le désastreux Telecommunications Act de 1996 de Bill Clinton, le paysage médiatique américain s'est réduit comme peau de chagrin, passant de centaines d'organes indépendants à seulement six sociétés dirigées par des oligarques milliardaires. Ce qui signifie que, quel que soit le réseau sur lequel les Américains se connectent, quel que soit le journal national qu'ils lisent, le récit présenté sera toujours le même, avec le même point de vue, la même opinion.
Cet "oligopole médiatique" a également joué un rôle dans ce qui ne peut être décrit que comme le "grand abrutissement" de l'Amérique. Aujourd'hui, ce sont les Américains qui ignorent tout du "monde extérieur".
Le résultat de cette "bulle" de l'information ?
Seuls 20 % des Américains possèdent un passeport. Beaucoup d'Américains sont incapables de situer les États-Unis sur une mappemonde.
En outre, à propos de l'engagement militaire en Afghanistan, qui a duré 20 ans, le National Geographic révèle ce qui suit :
"Dans une nation appelée la superpuissance mondiale, seuls 17 % des jeunes adultes Américains pourraient trouver l'Afghanistan sur une carte, selon une nouvelle enquête mondiale publiée aujourd'hui".
Les États-Unis ont dépensé plus de 130 milliards de dollars pour soutenir une guerre par procuration en Ukraine, et pourtant 84 % des Américains ne peuvent même pas placer l'Ukraine sur une carte.
C'est une statistique cruelle, cynique et accablante quand on pense qu'il suffirait de 20 milliards de dollars pour éradiquer complètement le problème des sans-abri en Amérique.
Les Américains sont détruits physiquement, mentalement, émotionnellement et financièrement pour que l'Empire puisse perdurer.
Les dissidents sont emprisonnés ou exilés
Nous, les Américains, sommes très fiers de notre premier amendement, cette section de notre Constitution qui garantit la "liberté d'expression" et la "liberté de la presse". Les constitutionnalistes, depuis Thomas Jefferson jusqu'à aujourd'hui, ont toujours affirmé que le premier amendement est le plus fondamental, car il autorise et permet l'application de tous les autres amendements de la Déclaration des droits.
Lorsque j'étais enfant, les mots "dissidents soviétiques" faisaient souvent la une des journaux. Ces personnes étaient présentées comme des héros en Occident, mais en URSS, elles étaient persécutées et condamnées aux peines les plus sévères. En URSS, les dissidents étaient soumis à l'exil, l'emprisonnement voire la mort, et étaient souvent taxés d'aliénation mentale et envoyés dans des hôpitaux psychiatriques.
Selon Wikipedia :
"L'opposition politique en URSS était à peine visible et, à de rares exceptions près, elle avait peu de conséquences, principalement parce qu'elle était instantanément écrasée par la force brute... Le fait de s'opposer ouvertement aux autorités, de manifester pour des réformes, d'écrire des livres critiques à l'égard de l'URSS était défini par certaines personnes comme étant à la fois un acte criminel, un symptôme et un diagnostic".
En effet, les goulags que j'ai mentionnés ci-dessus ont été décrits de la manière la plus célèbre par Alexandre Soljenitsyne, peut-être le dissident soviétique le plus connu, dont les écrits sur ses années d'emprisonnement et d'exil ont été largement diffusés dans le monde entier dans les années 1970.
Andrei Sakharov, physicien qui a travaillé sur le programme d'armement nucléaire soviétique, est un autre dissident soviétique célèbre. Il a profité de son statut au sein du gouvernement pour militer en faveur des droits de l'homme et a été puni par un exil à Nijni-Novgorod, une ville isolée et "interdite" située dans le centre de la Russie.
L'Amérique assassine le premier amendement
Si les Soviétiques avaient Alexandre Soljenitsyne, l'Occident a Julian Assange. Dans le cas de Julian Assange, les gouvernements américain et britannique - avec l'aide déterminante du régime de droite de l'Équateur - se démènent depuis une décennie pour réduire au silence ce précieux pilier de la liberté de la presse. Julian Assange est persécuté parce qu'il a osé publier la vérité sur les crimes de guerre perpétrés par les États-Unis en Afghanistan et en Irak, et qu'il fait face à 175 ans de prison pour cela.
Et si Julian Assange est le "Soljenitsyne américain", Edward Snowden est la version américaine d'Andreï Sakharov. Edward Snowden a utilisé sa fonction au sein du gouvernement pour révéler que les agences de renseignement américaines, en particulier la NSA, espionnaient les citoyens américains. Pour cela, il a dû s'exiler et s'est vu révoquer son passeport. Il vit aujourd'hui en Russie, et ne peut retourner aux États-Unis sous peine de poursuites judiciaires et d'emprisonnement.
Outre le fait de réduire la presse au silence, les sociétés occidentales modernes suppriment désormais la liberté d'expression par le biais des réseaux sociaux. Le rapport Twitter Files de Matt Taibbi est une analyse approfondie de l'ingérence des agences gouvernementales américaines dans le fonctionnement de la plateforme Twitter, en utilisant des outils pour réduire la visibilité de certains comptes et en augmenter d'autres.
Les Twitter Files ont révélé ce que de nombreux médias pensaient être en train de se produire : des plateformes comme Twitter (aujourd'hui X), Facebook et YouTube supprimaient certains types d'informations en faveur d'autres narratifs plus conformes au "récit dominant" mis en avant par le gouvernement américain et l'establishment des médias corporatistes.
Le si précieux premier amendement lui-même est attaqué. Katherine Maher, la nouvelle directrice générale de la National Public Radio (NPR), a déclaré publiquement que le premier amendement était le "défi numéro un" du journalisme américain lors d'une table ronde organisée par l'Atlantic Council, le groupe de réflexion officiel de l'OTAN à Washington DC.
Maher, qui fait elle-même partie de l'État profond, a déclaré que le premier amendement offrait "une protection des droits assez solide". Elle a déploré que cela rende "un peu difficile de relever certains des vrais défis liés à l'origine des mauvaises informations".
En 2022, Maher a présenté un TED Talk intitulé What Wikipedia teaches us about balancing truth and beliefs (Ce que Wikipédia nous apprend sur l'équilibre entre la vérité et les croyances), dans lequel elle a suggéré que :
"...notre révérence pour la vérité pourrait être une distraction qui nous empêche de trouver un terrain d'entente et de faire avancer les choses. Cela ne veut pas dire que la vérité n'existe pas ou qu'elle n'est pas importante", mais "l'une des raisons pour lesquelles nous disposons de si glorieuses chroniques de l'expérience humaine et de toutes les formes de culture est que nous reconnaissons qu'il existe de nombreuses vérités différentes".
Ainsi, comme en Union soviétique, la "liberté d'expression" n'est plus libre ; la "vérité" est aujourd'hui un concept relatif, et chaque facette de notre vie publique est désormais façonnée autour de préceptes libéraux tels que "l'intersectionnalité" et "la diversité, l'équité et l'inclusion" (DEI).
Un peuple belliqueux
Nous savions que les Russes nous détestaient. Nous pensions qu'on leur apprenait à nous haïr, que les propagandistes soviétiques travaillaient nuit et jour pour convaincre les Russes qu'ils étaient les justes, que les Occidentaux étaient mauvais, corrompus et "décadents".
Ils glorifiaient l'armée.
Les films étaient truffés de stéréotypes sur les Russes nous décrivant comme des "porcs capitalistes".
Des Américains hyper-militarisés
Aucun pays au monde n'est plus militarisé que les États-Unis - et j'inclus la Corée du Nord. Si les Américains n'ont pas l'habitude des gigantesques parades de missiles, de chars et d'autres matériels de guerre qu'affectionnent des régimes comme l'URSS et la RPDC, ils ont une façon bien à eux de glorifier et de fétichiser leurs forces armées.
Ainsi, le ministère américain de la défense (DoD) dépense chaque année plusieurs millions de dollars pour faire sa promotion par le biais de la National Football League (NFL)
En effet, l'hyper-militarisme et l'hyper-patriotisme sont inextricablement liés à la vie publique de tous les Américains, même si la politique de "l'armée professionnelle" fait que seules les couches les plus pauvres de la société se retrouvent sous l'uniforme.
Hollywood est un autre outil permettant de maintenir le peuple américain dans la spirale de l'hyper-militarisation. Les franchises cinématographiques telles que Marvel Comics et DC "cinematic universes" s'appuient toutes fortement sur la contribution du ministère de la défense pour obtenir des hélicoptères, des navires de guerre et d'autres équipements militaires pour leurs films. En retour, le ministère de la défense a le dernier mot sur chaque script et scénario, afin de s'assurer que l'armée et la guerre elle-même sont présentées sous un jour favorable.
Une société malsaine
Tout le monde sait que "les Russes sont toujours ivres". L'alcoolisme est un fléau pour la société. Les gens consomment de grandes quantités de vodka pour apaiser leur âme torturée, parce que leur vie est si misérable et qu'ils n'ont aucun moyen de l'améliorer.
Si vous naissiez dans une famille Apparatchik, l'une des élites, vous étiez prêt pour la vie. Mais si vous ne naissiez pas au sommet, vous n'aviez aucun moyen d'y accéder. Vous étiez enfermé dans votre misérable vie de bourreau de travail.
Le Russe moyen avait une très mauvaise alimentation, un mode de vie malsain et une espérance de vie très inférieure à celle des pays occidentaux. Cette tendance ne s'est inversée qu'après l'élection de Vladimir Poutine et la résurrection de la culture et de l'économie russes qui s'en est suivie.
Les Soviétiques avaient la vodka, les États-Unis ont le fentanyl.
L'espérance de vie de l'Américain moyen est en déclin. En effet, elle diminue. L'espérance de vie des Américains à la naissance est désormais bien inférieure à celle d'autres pays "comparables".
Alors que le Covid a fait chuter l'espérance de vie dans le monde entier, les États-Unis n'ont pas été en mesure de rebondir comme d'autres pays. Cette situation est due à des modes de vie malsains et à la prévalence de problèmes de santé chroniques sous-jacents, mais aussi à la crise des overdoses, qui tue plus de 100 000 personnes chaque année.
Les raisons de l'épidémie d'overdoses sont nombreuses et variées : dépression, marginalisation, aliénation, difficultés financières, perspectives d'avenir nulles - en résumé, les consommateurs d'opioïdes des États-Unis d'aujourd'hui souffrent des mêmes perspectives socio-économiques sombres que les buveurs de vodka de l'URSS. La militarisation, la peur, la paranoïa et autres facteurs générés par le gouvernement pour tenir le peuple dans le droit chemin font également des ravages.
Les morts dites de désespoir sont en augmentation aux États-Unis. Selon Statista :
Les maladies liées au désespoir, ou les décès dus au désespoir, font référence à l'impact des surdoses de drogues, des suicides et de l'abus d'alcool sur les personnes et les communautés qui éprouvent un sentiment prolongé de désespoir en raison de leur situation sociale ou économique. Les taux de mortalité liés à ces trois pathologies comportementales se sont accrus ces dernières années aux États-Unis. Les décès dus à ces trois pathologies ont tellement augmenté qu'ils ont été cités comme l'un des principaux facteurs de la récente diminution de l'espérance de vie globale aux États-Unis.
Selon un article de recherche publié dans le JAMA Psychiatry, ces décès sont en nette augmentation aux États-Unis, mais pas dans les autres pays. Un rapport de l'Académie nationale des sciences des États-Unis note que la mortalité diminue dans un groupe de contrôle de 16 pays riches (dont des pays d'Europe occidentale, le Canada, l'Australie et le Japon).
Le rapport du JAMA explique pourquoi les États-Unis constituent une exception par rapport à toutes les autres nations industrialisées :
"...les êtres humains sont contraints par une stratégie évolutive (c'est-à-dire un cerveau énorme, une dépendance physique et émotionnelle prolongée, une éducation au-delà de l'adolescence pour acquérir des compétences professionnelles et un apprentissage prolongé à l'âge adulte) d'avoir besoin d'un soutien communautaire à tous les stades du cycle de vie. Sans soutien, les difficultés s'accumulent jusqu'à ce qu'il semble n'y avoir aucun moyen d'avancer".
Les États-Unis se dirigent-ils vers l'effondrement ?
Ronald Reagan a un jour qualifié l'Union soviétique d'"Empire du mal". À bien des égards, on peut dire qu'en tant que seule superpuissance communiste, l'URSS était une sorte d'empire, avec des mandataires, des ressources et des actifs répartis dans le monde entier pour s'opposer à son adversaire mondial, les États-Unis. Finalement, l'Union soviétique n'a pas pu continuer à s'étendre à travers le monde. Elle est devenue trop vaste et s'est effondrée.
Aujourd'hui, en tant que "superpuissance solitaire", les États-Unis sont incontestablement un empire. Et comme tous les empires qui les ont précédés, le pays est en train de se vider de sa substance. Alors que le Congrès américain vote l'envoi de milliards à l'Ukraine, Israël et Taïwan, le peuple américain souffre de la désintégration des infrastructures et de l'absence totale de programmes de soutien, pourtant indispensables pour lutter contre les morts de désespoir qui frappent la société américaine.
En octobre 2023, le président Biden a accordé une interview à CBS 60 Minutes, où on lui a demandé si les guerres en Israël et en Ukraine étaient "plus que ce que les États-Unis peuvent assumer en même temps".
Biden a réagi avec colère :
"Nous sommes les États-Unis d'Amérique, pour l'amour de Dieu, la nation la plus puissante de l'histoire - pas du monde, de l'histoire du monde. Oui, de l'histoire du monde. Nous pouvons nous occuper de ces deux aspects tout en maintenant notre défense internationale globale".
Je suis sûr qu'il y a 1600 ans, un empereur romain était tout aussi mécontent lorsqu'on lui demandait si Rome pouvait affronter les Vandales et les Goths en même temps.
Nous savons tous comment cela a fini pour Rome.
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