❖ L'assassinat par Israël du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah & ses conséquences à venir
En prenant Nasrallah pour cible, Israël a une fois de plus démontré sa volonté de recourir à la terreur, quel qu'en soit le coût. Et les USA se trouvent désormais dans un bourbier moral & diplomatique
◾️ ◾️ ◾️
SOMMAIRE :
1 - Hassan Nasrallah - Al Jazeera
2 - L'interview de Julian Assange avec Nasrallah en 2012 - Vidéo The Julian Assange Show
3 - Hasan Nasrallah est mort sur la voie de la libération de la Palestine - Ali Abunimah
4 - Le monde réagit à l'assassinat par Israël du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah - Defend Democracy Press Resistance News Network & Le cri des peuples
5 - La vengeance sera servie... froide - Julian Macfarlane
6 - Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a vaincu ISIS, protégé les chrétiens du Liban et combattu le colonialisme israélien - Ben Norton
7 - L'assassinat de Nasrallah révèle le parcours de guerre criminel d'Israël - George Hazim
◾️ ◾️ ◾️
1- Hassan Nasrallah
Par Al Jazeera, le 28 septembre 2024
Nasrallah, dont la popularité a atteint son apogée après la guerre avec Israël en 2006, était considéré comme un héros par nombre de personnes, non seulement au Liban, mais aussi au-delà. C'est en s'opposant à Israël que lui et son groupe, le Hezbollah, soutenu par l'Iran, se sont définis pendant des années. Mais les choses ont changé lorsque le Hezbollah a envoyé des combattants en Syrie pour écraser le soulèvement qui menaçait le régime du président Bachar el-Assad.
Nasrallah n'était plus considéré comme le chef d'un mouvement de résistance, mais comme le chef d'un parti chiite luttant pour les intérêts iraniens, et il a été critiqué par de nombreux pays arabes.
Même avant l'implication du Hezbollah dans la guerre en Syrie, Nasrallah n'avait pas réussi à convaincre une grande partie du monde arabe musulman sunnite que son mouvement n'était pas à l'origine de l'assassinat, en 2005, de l'ancien premier ministre libanais, Rafic Hariri. Un tribunal international a inculpé quatre membres du groupe pour ce meurtre et l'un d'entre eux a été condamné par la suite.
Malgré cela, Nasrallah a continué à bénéficier du soutien de sa base fidèle - principalement les musulmans chiites du Liban - qui le vénèrent en tant que leader et figure de proue religieuse.
Né en 1960, Nasrallah a passé sa petite enfance à Beyrouth-Est dans un contexte de croyances politiques. Issu d'une fratrie de neuf enfants, il aurait été pieux dès son plus jeune âge, faisant souvent de longues marches jusqu'au centre-ville pour trouver des livres d'occasion sur l'islam. Nasrallah lui-même a décrit comment, enfant, il passait son temps libre à fixer avec vénération un portrait de l'érudit chiite Musa al-Sadr - un passe-temps qui préfigurait son intérêt futur pour la politique et les communautés chiites au Liban.
En 1974, Sadr a fondé une organisation - le Mouvement des démunis - qui est devenue le noyau idéologique du célèbre parti libanais et rival du Hezbollah, Amal. Dans les années 1980, Amal a exploité le soutien des chiites de la classe moyenne, frustrés par la marginalisation historique de la secte au Liban, pour devenir un puissant mouvement politique. En plus de réquisitionner un message anti-establishment, Amal a également fourni des revenus stables à de nombreuses familles chiites, déployant un système complexe de parrainage dans tout le sud du Liban.
Après le déclenchement de la guerre civile entre les chrétiens maronites et les musulmans du Liban, Nasrallah a rejoint le mouvement Amal et s'est battu avec sa milice. Mais au fur et à mesure que le conflit progresse, Amal a adopté une position résolument antipathique à l'égard de la présence de milices palestiniennes au Liban.
Troublé par cette position, Nasrallah s'est séparé de ce mouvement en 1982, peu après l'invasion du Liban par Israël, et a formé, avec le soutien de l'Iran, un nouveau groupe qui allait devenir le Hezbollah. En 1985, le Hezbollah a cristallisé sa propre vision du monde dans un document fondateur, s'adressant aux "opprimés du Liban" et désignant le guide suprême, l'ayatollah Khomeini d'Iran, comme son seul véritable chef.
Tout au long de la guerre civile, le Hezbollah et Amal ont évolué en tandem amer, se bousculant souvent l'un l'autre pour obtenir le soutien des électeurs chiites du Liban. Dans les années 1990, après de nombreux affrontements sanglants et la fin de la guerre civile, le Hezbollah a largement pris le pas sur Amal pour la prédominance parmi les partisans chiites du Liban. Nasrallah est devenu le troisième secrétaire général du groupe en 1992, après que son prédécesseur, Abbas al-Musawi, a été tué par des missiles israéliens.
Dès le début de sa carrière, les discours de Nasrallah ont contribué à forger son image de personnage sage et humble, profondément investi dans la vie des gens ordinaires - un dirigeant qui fuyait l'arabe formel au profit du dialecte de la rue et préférait, semble-t-il, dormir chaque nuit sur un simple matelas en mousse posé à même le sol.
Dans son livre The Hizbullah Phenomenon : Politics and Communication, l'universitaire et co-auteur Dina Matar décrit comment les mots de Nasrallah ont fusionné les revendications politiques et la symbolique religieuse, créant des discours à haute tension émotionnelle qui ont transformé Nasrallah en "l'incarnation même du groupe".
La portée du charisme de Nasrallah était considérable ; ses élégies sur l'histoire de l'oppression au Moyen-Orient ont fait de lui une figure influente à travers les sectes et les nations. Cela a été facilité par l'appareil médiatique tentaculaire du Hezbollah, qui utilise la télévision, la presse écrite et même des spectacles de théâtre musical pour diffuser son message.
Lorsque Nasrallah a pris le poste de secrétaire général, il a été chargé de faire entrer le Hezbollah dans la mêlée de la scène politique libanaise d'après-guerre. Le Hezbollah est passé d'un travail en marge de l'enceinte officielle de la politique d'État à un parti national demandant le soutien de chaque citoyen en participant à des élections démocratiques.
C'est Nasrallah qui a présidé à cette évolution, en inscrivant le Hezbollah sur les listes électorales pour la première fois en 1992 et en faisant appel aux masses dans des discours enflammés. Comme il l'a déclaré à Al Jazeera en 2006, "Nous, chiites et sunnites, luttons ensemble contre Israël", ajoutant qu'il ne craignait "aucune sédition, ni entre les musulmans et les chrétiens, ni entre les chiites et les sunnites au Liban".
À la tête du Hezbollah depuis plus de 30 ans, Nasrallah a souvent été décrit comme la personnalité la plus puissante du Liban, bien qu'il n'ait jamais exercé de fonctions publiques. Ses détracteurs ont déclaré que son pouvoir politique provenait des armes que le Hezbollah détenait et qu'il a également utilisées contre des opposants nationaux. Nasrallah a rejeté à plusieurs reprises les appels au désarmement de son groupe, affirmant : "Le Hezbollah renonçant à ses armes [...] laisserait le Liban exposé devant Israël".
En 2019, il a critiqué les manifestations nationales appelant à un nouvel ordre politique au Liban, et des membres du Hezbollah se sont heurtés à certains manifestants, ternissant ainsi son image auprès de nombreuses personnes au Liban.
Mais les partisans de Nasrallah l'ont toujours considéré comme un défenseur des droits des musulmans chiites, tandis que ses détracteurs l'accusaient de prêter allégeance à Téhéran et à son autorité religieuse chaque fois que leurs intérêts étaient en contradiction avec ceux du peuple libanais.
Le Hezbollah a été confronté à l'un de ses plus grands défis après que le groupe a ouvert un front contre Israël pour aider à soulager la pression sur son allié le Hamas à Gaza, en octobre 2023. Le groupe a subi des pertes après des mois de combats transfrontaliers et d'attaques israéliennes visant des figures importantes du mouvement. Mais Nasrallah est resté inflexible.
Alors que Nasrallah a été décrit comme la "personnification du Hezbollah", le groupe qu'il a construit pendant plus de trois décennies est très organisé et reste déterminé à continuer à tenir tête à Israël.
Il est peu probable que le Hezbollah s'effondre sous le poids de l'assassinat de son leader, mais le groupe a perdu un chef charismatique dont l'influence s'étendait bien au-delà du Liban. Le groupe devra à présent choisir un nouveau chef qui, à son tour, devra décider de la direction à donner au Hezbollah. Quelle que soit la décision du groupe, elle n'affectera pas que le Hezbollah : des répercussions se feront sentir au Liban et dans toute la région.
◾️ ◾️ ◾️
2- L'interview de Julian Assange avec Nasrallah en 2012
Nasrallah croyait en la réalisation d'un État démocratique unique dans lequel tous les peuples, juifs, musulmans, chrétiens et autres, partageraient la terre et exerceraient des droits égaux, la liberté et la justice pour tous.
Son objectif était de protéger les peuples libanais et palestinien du colonialisme expansionniste et de l'apartheid du sionisme.
Il reste le seul dirigeant du monde musulman à avoir vaincu Israël et à l'avoir forcé à se retirer de son occupation illégale du Liban.
Quelle que soit l'opinion que l'on peut avoir de lui, il a incarné l'expression "Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux".
The Julian Assange Show Épisode 1 : Nasrallah (2012)
28' - Sous titres disponibles
◾️ ◾️ ◾️
3- Hasan Nasrallah est mort sur la voie de la libération de la Palestine
Par Ali Abunimah, le 28 septembre 2024, The Electronic Intifada
L'assassinat par Israël de Hasan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, dans un attentat apocalyptique à la bombe dans la banlieue sud de Beyrouth vendredi est susceptible, au moins à court terme, de provoquer un choc énorme, le désespoir et la démoralisation parmi les partisans de la résistance au sionisme au Liban et dans toute la région.
C'est exactement le but recherché.
Confirmé par le Hezbollah samedi, l'assassinat de Nasrallah intervient après une série de succès tactiques dans les premières phases de l'attaque totale d'Israël contre le Liban, un assaut ouvert qui pourrait bien égaler en barbarie le génocide en cours de Tel-Aviv à Gaza.
Ce sont des pensées terribles et difficiles à assimiler après presque un an de génocide.
Il y a d'abord eu les attaques contre les bipeurs et les talkies-walkies, suivies d'une série d'assassinats des principaux dirigeants du Hezbollah, et maintenant du chef de l'organisation elle-même.
Comme Nasrallah l'a lui-même admis dans son dernier discours, l'organisation a été durement touchée par les attentats contre les téléavertisseurs. Le pire était à venir. Il est clair que de graves manquements à la sécurité ont eu lieu.
La stature de Nasrallah en tant que penseur tactique et stratégique, en tant que leader le plus éminent et le plus fiable de l'Axe de la Résistance, et en tant que personnalité capable d'inspirer et de rassurer ses partisans, même dans les pires moments, ne peut être surestimée.
L'euphorie en Israël, à Washington et dans certaines capitales arabes ne sera dépassée que par le chagrin des partisans de Nasrallah, bien plus nombreux.
Et il ne fait aucun doute que la perte est réelle et importante du point de vue d'une résistance qui fait face non seulement au formidable arsenal d'Israël, mais aussi à toutes les ressources des États-Unis et de l'Occident collectif.
La capacité d'Israël à mener cette série d'attaques en succession rapide ébranlera la confiance de beaucoup dans les prouesses légendaires et la sécurité opérationnelle du Hezbollah.
Ces attaques contribueront à restaurer le prestige perdu par Tel-Aviv auprès de ses bailleurs de fonds occidentaux et arabes après une année d'échec militaire à Gaza et son incapacité à empêcher l'offensive militaire du Hamas qui a anéanti la division de Gaza de l'armée israélienne le 7 octobre 2023.
Bien que le Hezbollah ait pilonné de roquettes les installations militaires et les colonies israéliennes dans le nord de la Palestine historique, nombreux sont ceux qui, dans la région, se demandent pourquoi le groupe de résistance n'a pas réagi plus durement à l'escalade de l'agression israélienne, alors même qu'Israël intensifie ses bombardements sur les civils à travers le Liban et dans sa capitale.
Une autre question revenant fréquemment est de savoir pourquoi l'Iran, qui a promis des représailles après l'assassinat par Israël du chef du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran en juillet, a agi avec une telle retenue. Le sentiment que son absence de réaction n'a fait qu'encourager la violence toujours plus effrontée d'Israël se répand de plus en plus.
"Le choc et l'effroi" ne signifient pas la victoire
Face à l'évolution rapide de la situation et au torrent d'émotions suscité par une année de génocide en direct à Gaza, qu'Israël étend maintenant au Liban, il est difficile de conserver une vision à long terme. Pourtant, il est essentiel de le faire pour une bonne analyse.
Il convient de rappeler ceci : Dans presque toutes les guerres asymétriques, lorsque le camp le plus fort - l'envahisseur ou le colonisateur - passe à l'offensive, il semble souvent remporter un succès rapide et éclatant.
En effet, "choc et effroi" (shock and awe) est le nom d'une doctrine militaire occidentale, plus précisément américaine, élaborée dans les années 1990 et explicitement vantée lorsque les États-Unis ont envahi l'Irak en 2003.
Également appelée "domination rapide", cette doctrine vise à démoraliser et à paralyser l'adversaire en recourant à des démonstrations de violence écrasantes et spectaculaires.
Selon les auteurs de la doctrine, l'objectif est de "surcharger les perceptions de l'adversaire et sa compréhension des événements de telle sorte que l'ennemi soit incapable de résister aux niveaux tactique et stratégique".
Nous l'avons constaté à maintes reprises au cours des dernières décennies et le constatons encore aujourd'hui.
Quelques semaines seulement après les attentats du 11 septembre 2001, les États-Unis ont attaqué l'Afghanistan, renversant rapidement le gouvernement taliban sous prétexte qu'il avait abrité Oussama ben Laden.
La confiance des Américains après ce succès apparent et rapide a sans aucun doute incité Washington à passer à son projet suivant : l'invasion de l'Irak en mars 2003.
Le gouvernement de Saddam Hussein ayant été rapidement renversé et les chars américains ayant pris le contrôle de Bagdad, le président George W. Bush a prononcé le 1er mai de cette année-là son tristement célèbre discours "Mission accomplie" - des mots qui n'ont cessé de le hanter alors que les États-Unis s'enlisaient dans une guerre d'usure contre la résistance, tant en Afghanistan qu'en Irak.
Ces victoires rapides, ou du moins ce qu'elles semblaient être, ont suscité à l'époque de réelles craintes que les forces américaines ne se dirigent vers Damas et Téhéran, ou peut-être vers d'autres "États voyous" figurant sur la liste des cibles de l'Amérique.
Nous savons aujourd'hui, grâce aux Afghanistan Papers, que les bellicistes de Washington savaient depuis longtemps qu'ils avaient perdu la guerre, mais ont menti à l'opinion publique américaine durant près de vingt ans en lui faisant croire qu'ils étaient en train de la gagner.
Et lorsque les Américains se sont retirés d'Afghanistan en août 2021, leur départ humiliant de l'aéroport de Kaboul a été largement comparé aux scènes chaotiques des Américains vaincus évacuant en hélicoptère le toit de l'ambassade des États-Unis à Saigon, au Viêt Nam.
En ce qui concerne Israël également, ce schéma est évident. Lorsqu'Israël a envahi le Liban en 1982 - un assaut qu'il a baptisé Opération Paix pour la Galilée - ses forces ont rapidement déferlé vers le nord jusqu'à Beyrouth, assiégeant et occupant une capitale arabe pour la première fois dans l'histoire de l'État colonisateur sioniste.
Israël a assassiné des dizaines de milliers de civils libanais et palestiniens et a expulsé l'Organisation de libération de la Palestine. Mais le succès, du point de vue de Tel-Aviv, s'est rapidement transformé en échec.
Au cours d'une longue occupation, la résistance à Israël s'est accrue, notamment de la part du Hezbollah, qui n'existait même pas au moment de l'invasion israélienne.
Le Hezbollah et d'autres groupes de résistance ont saigné les forces d'occupation israéliennes pendant deux décennies dans une guerre d'usure épuisante, jusqu'à ce qu'Israël se retire du Sud-Liban occupé, vaincu en mai 2000.
Même dans le contexte du génocide israélien soutenu par les Américains à Gaza, les déclarations constantes d'Israël selon lesquelles il a placé telle ou telle partie de Gaza sous son contrôle total s'effondrent rapidement. Le fait est que la résistance continue de se battre dans toutes les parties de Gaza.
Jusqu'à présent, tous les plans israélo-américains du "jour d'après", dans lesquels un Hamas vaincu serait remplacé par une force de collaboration palestinienne soutenue par les Arabes, se sont effondrés.
Le fait de détourner l'attention de l'échec continu d'Israël à Gaza, qui est épuisé, est peut-être l'un des facteurs qui poussent Israël à rechercher un "succès" spectaculaire au Liban.
Un tournant
Ce moment qui donne à réfléchir est un tournant dans la longue guerre régionale pour la libération du sionisme raciste et colonial soutenu par l'Occident. Mais après un siècle de déprédations et d'horreurs sionistes, ni le peuple libanais ni le peuple palestinien n'ont capitulé, et il n'y a aucune raison de croire qu'ils le feront maintenant.
Au contraire, après le choc initial, la détermination de la résistance ne fera que croître, et son cercle s'élargira, comme cela a été le cas dans toutes les phases de la lutte de libération.
L'assassinat de Nasrallah, à l'aide de bombes et d'avions de guerre américains, et peut-être d'autres aides de Washington, ne change pas non plus la trajectoire du déclin de la puissance mondiale des États-Unis, puissance sur laquelle Israël s'appuie pour sa survie.
Rappelons également que l'assassinat a toujours été la principale tactique des sionistes. Toutefois, leur guerre n'est pas dirigée contre des dirigeants individuels, mais contre des peuples entiers dont la détermination ne peut être si facilement étouffée.
Nasrallah a lui-même pris la tête du Hezbollah après l'assassinat par Israël de son prédécesseur Abbas al-Musawi en 1992. Nasrallah a porté l'organisation à un niveau de puissance sans précédent.
Cette force ne repose pas sur la volonté d'un seul individu, mais sur une base de soutien profondément attachée à la cause et prête - comme Nasrallah lui-même n'a jamais manqué de le souligner - à consentir d'énormes sacrifices sur la voie de la libération.
Si l'armée israélienne a admis que le Hamas ne pouvait être détruit parce que "le Hamas est une idée, le Hamas est un parti", qu'en est-il du Hezbollah ?
Le plus inquiétant, est que la guerre pour libérer la Palestine et la région du sionisme ne sera pas moins brutale pour les peuples de la région que les guerres pour libérer l'Algérie, le Vietnam, l'Afrique du Sud et tant d'autres territoires pris pour cible par l'empire euro-américain.
Après tout, occupants et colonisateurs relèvent des mêmes pays, et la haine génocidaire que leurs classes dirigeantes vouent aux peuples dont elles cherchent à usurper les terres et les droits ne s'est jamais démentie.
Comme d'autres avant lui, Nasrallah a donné sa vie sur la voie de la libération de la Palestine, et ce n'est pas d'aujourd'hui que cette lutte prend fin.
Ali Abunimah est directeur exécutif de The Electronic Intifada
📰 https://electronicintifada.net/content/hasan-nasrallah-died-road-liberate-palestine/49071
◾️ ◾️ ◾️
4- Le monde réagit à l'assassinat par Israël du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah
Le groupe libanais s'engage à poursuivre sa résistance à l'agression israélienne alors que les puissances régionales condamnent l'assassinat du dirigeant de longue date.
Par Defend Democracy Press, le 28 septembre 2024
Le groupe libanais Hezbollah a confirmé la mort de Hassan Nasrallah, son chef de longue date, lors d'une frappe aérienne sur le quartier général souterrain du groupe près de la capitale, Beyrouth.
Quelques heures après qu'Israël a affirmé avoir tué Nasrallah, 64 ans, le Hezbollah, soutenu par l'Iran, a déclaré samedi que son chef "a rejoint ses compagnons martyrs" et s'est engagé à "poursuivre la guerre sainte contre l'ennemi et en soutien à la Palestine", alors que l'on craint qu'une guerre régionale soit désormais inévitable.
Vendredi soir, Israël a mené une vaste opération dans la banlieue sud de Beyrouth qui, selon lui, visait le chef du Hezbollah et a détruit au moins six immeubles d'habitation.
Depuis 2006, Nasrallah avait rarement été vu en public. Il a été élu secrétaire général du Hezbollah en 1992, à l'âge de 32 ans, après qu'un hélicoptère israélien eut tué son prédécesseur, Abbas al-Musawi.
Le Hezbollah
Le groupe libanais a confirmé dans un communiqué que son chef avait été tué "à la suite de l'attaque sioniste perfide sur la banlieue sud" de Beyrouth.
Le Hezbollah a indiqué que Nasrallah avait "rejoint ses grands et immortels camarades martyrs, dont il a suivi la voie durant près de 30 ans".
Le groupe a déclaré son engagement "envers le martyr le plus exalté, le plus sacré et le plus précieux de notre parcours" à "poursuivre son djihad en affrontant l'ennemi, en soutenant Gaza et la Palestine, et en défendant le Liban et son peuple loyal et honorable".
Communiqués du Hezbollah et de l’Axe de la Résistance suite au martyre de Hassan Nasrallah
Source : Resistance News Network
Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Après avoir examiné tous les faits, les données actuelles et les informations disponibles sur l'attaque criminelle qui a eu lieu cet après-midi, nous tenons l'ennemi israélien entièrement responsable de cette agression, qui a également visé des civils, causant le martyre de plusieurs personnes et blessant un grand nombre d'autres à divers degrés.
Nos martyrs et nos blessés sont les symboles de notre lutte et de nos sacrifices sur le chemin d'Al-Quds, en aide à notre peuple courageux dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, ainsi que de notre soutien indéfectible sur le terrain. Notre position de victoire, de soutien et d'appui à la vaillante résistance palestinienne restera pour nous une source de fierté et d'honneur, ici-bas et dans l'au-delà.
Cet ennemi perfide et criminel recevra sans aucun doute le châtiment qu'il mérite pour cette agression, d'une manière dont il s'attend et d'une manière dont il ne s'attend pas, et Dieu est témoin de ce que nous affirmons.
***
"Que ceux qui veulent sacrifier cette vie pour l'au-delà combattent dans le sentier de Dieu. Et quiconque combat dans le sentier de Dieu, qu'il soit martyr ou vainqueur, nous l'honorerons d'une énorme récompense." [Coran]
Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Dieu le Très-Haut, le Tout-Puissant a dit vrai.
Son Éminence, le Maître de la Résistance, le serviteur vertueux, s'est rendu aux côtés de son Seigneur et à Sa satisfaction en tant que grand martyr, chef héroïque, audacieux, courageux, sage, perspicace et croyant, rejoignant le convoi des martyrs des éternels et lumineux martyrs de Karbala dans le voyage divin de la foi sur les traces des prophètes et des Imams martyrs.
Son Éminence Sayed Hassan Nasrallah, Secrétaire général du Hezbollah, a rejoint ses grands et immortels camarades martyrs dont il a suivi le chemin pendant plus de trente ans, les guidant de victoire en victoire. Il a été le digne successeur de [Sayed Abbas al-Moussaoui], Maître des martyrs de la Résistance islamique en 1992, jusqu'à la libération du Liban en 2000, à la glorieuse victoire divine en 2006 et à toutes les batailles d'honneur et de sacrifice, pour arriver à la bataille de soutien et d'héroïsme en soutien à la Palestine, à Gaza et au peuple palestinien opprimé.
Nous présentons nos condoléances au Maître du Temps (l'Imam al-Mahdi, que Dieu hâte sa réapparition), au Gardien des musulmans, l'Imam Sayed Ali Khamenei, que son ombre perdure, aux éminents savants, aux combattants, aux croyants, à la Nation de la Résistance, à notre peuple libanais patient et moudjahid, à toute la Nation islamique, à tous les peuples libres et opprimés du monde, ainsi qu'à sa famille honorable et patiente.
Nous félicitons Son Eminence, le Secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, que Dieu soit satisfait de lui, pour avoir reçu les plus hautes médailles divines, la médaille de l'Imam Hussein (que la paix soit sur lui), réalisant ainsi ses vœux les plus précieux et les plus hauts rangs de la foi et de la croyance pure, en tant que martyr (tombé) sur le chemin (de la Libération) d'Al-Quds (Jérusalem) et de la Palestine. Nous présentons également nos condoléances et nos félicitations à ses compagnons martyrs qui se sont joints à son cortège pur et sacré après le raid sioniste perfide sur la banlieue sud de Beyrouth.
La direction du Hezbollah promet au martyr le plus exalté, le plus sacré et le plus précieux de notre voyage, plein de sacrifices et de martyrs, de poursuivre son djihad en affrontant l'ennemi, en soutenant Gaza et la Palestine, et en défendant le Liban et son peuple loyal et honorable.
Aux honorables combattants et aux héros victorieux et triomphants de la Résistance islamique, vous êtes l'espoir du Sayed martyr, ses frères qui étaient son bouclier fortifié et le joyau de la couronne de l'héroïsme et du sacrifice. Notre chef, Son Éminence le Sayed, demeure parmi nous par sa pensée, son esprit, sa voie et son approche sacrée. Vous restez liés au pacte de loyauté et d'engagement à la Résistance et au sacrifice jusqu'à la victoire.
Samedi 28 septembre 2024 24 Rabi' al-Awwal 1446 de l'Hégire
Israël
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré qu'Israël avait "réglé ses comptes" avec l'assassinat de Nasrallah :
"Nous avons réglé nos comptes avec le responsable du meurtre d'innombrables Israéliens et de nombreux citoyens d'autres pays, dont des centaines d'Américains et des dizaines de Français", a-t-il déclaré dans sa première déclaration depuis l'assassinat du chef du Hezbollah vendredi.
Netanyahou a déclaré que tant que le "terroriste" Nasrallah était en vie, il aurait pu "rétablir rapidement les capacités que nous avions retirées au Hezbollah" au cours d'une série d'opérations récentes.
"J'ai donc donné l'ordre et Nasrallah n'est plus parmi nous."
Le Hamas
Le Hamas a condamné l'assassinat du dirigeant libanais en le qualifiant d'"acte terroriste lâche" de la part d'Israël.
"Nous condamnons avec la plus grande fermeté cette agression sioniste barbare et le ciblage de bâtiments résidentiels", a déclaré le groupe dans un communiqué, accusant Israël de mépriser "toutes les valeurs, coutumes et chartes internationales" et de "menacer de manière flagrante la sécurité et la paix internationales, à la lumière du silence, de l'impuissance et de la négligence de la communauté internationale".
Poursuivant,
"Face à ce crime et à ce massacre sionistes, nous renouvelons notre solidarité absolue et restons unis aux frères du Hezbollah et à la résistance islamique au Liban".
Communiqué du Hamas
Déclaration de deuil, de condoléances et de solidarité avec les frères du Hezbollah et de la Résistance islamique au Liban à l'occasion du martyre de Son Éminence Sayed Hassan Nasrallah et d'un groupe de ses frères d'armes.
Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
"Parmi les croyants, certains hommes ont tenu leurs engagements envers Dieu. Certains d'entre eux ont accompli leur vœu, d'autres attendent encore, et ils n'ont dévié en rien." [Coran]
Le Mouvement de la Résistance Islamique (Hamas) pleure, avec le peuple palestinien, la nation arabe et islamique, et les peuples libres du monde entier, le martyre de Son Éminence Sayed Hassan Nasrallah, Secrétaire général du Hezbollah, tombé en martyr avec plusieurs de ses frères d'armes dans la bataille du Déluge d'Al-Aqsa, sur la voie (de la Libération) d'Al-Quds, tout en soutenant le peuple palestinien et sa courageuse résistance face à l'ennemi sioniste.
Nous adressons nos sincères condoléances et exprimons notre solidarité fraternelle au peuple libanais et aux frères du Hezbollah et de la Résistance islamique au Liban. Nous condamnons fermement cette agression sioniste barbare, le ciblage d'immeubles résidentiels à Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth, que nous considérons comme un acte terroriste lâche, un massacre, un crime ignoble qui souligne la cruauté de cette occupation, une entité hors-la-loi qui bafoue toutes les valeurs, normes et traités internationaux, menaçant ouvertement la paix et la sécurité mondiales, sous l'indifférence de la communauté internationale.
https://x.com/lecridespeuples/status/1839768082245665142
Alors que nous pleurons avec patience et résignation Son Éminence Sayed Hassan Nasrallah et ses frères, nous honorons avec fierté son parcours empli de sacrifices pour la libération d'Al-Quds et de la mosquée Al-Aqsa. Nous nous souvenons de ses positions nobles en faveur de notre peuple palestinien, de notre vaillante résistance et de nos droits légitimes, ainsi que de sa détermination à soutenir notre cause, malgré les sacrifices et les défis, jusqu'à son martyre.
Face à ce crime et à ce massacre sioniste, nous, au sein du Mouvement de la Résistance Islamique (Hamas), réitérons notre solidarité totale avec les frères du Hezbollah et de la Résistance islamique au Liban. Ensemble, nous partageons cette bataille du Déluge d'Al-Aqsa pour défendre la mosquée Al-Aqsa et les droits légitimes de notre peuple à la liberté, à l'indépendance et à l'autodétermination. Cette cause doit être embrassée par toutes les forces vives de la Nation islamique, ses masses populaires, et les peuples libres et nobles du monde entier.
Le sang pur versé sur le sol libanais dans cette lutte en soutien à notre peuple et à notre Résistance, à l'ombre du Déluge d'Al-Aqsa, se mêle au sang des martyrs à Gaza et en Cisjordanie, pour l'honneur et la résilience d'Al-Quds. Ce sang sera une malédiction pour l'ennemi sioniste et illuminera la voie de notre peuple et de notre résistance, une résistance qui ne connaîtra ni défaite ni capitulation.
L'histoire a prouvé que, chaque fois que les dirigeants de la résistance contre l'ennemi sioniste tombent en martyrs, ils sont remplacés par une nouvelle génération de leaders encore plus forts, déterminés à poursuivre la lutte jusqu'à la défaite et l'expulsion de cet ennemi de notre terre et de notre région. Nous sommes convaincus que ce crime, comme tous les autres commis par l'occupation, ne fera que renforcer la détermination de la Résistance au Liban et en Palestine à poursuivre, avec courage et fierté, sur la voie des martyrs, jusqu'à la victoire et l'expulsion de l'occupation.
Que Dieu accorde Sa miséricorde à Son Éminence Sayed Hassan Nasrallah, à ses frères d'armes et aux autres dirigeants tombés en martyrs sur le chemin de la libération d'Al-Quds et d'Al-Aqsa, dans cette bataille du Déluge d'Al-Aqsa. Nous prions pour que Dieu leur accorde Sa grande miséricorde et Son pardon, et qu'Il inspire à leurs familles, à leurs frères et au peuple libanais patience et réconfort.
À Dieu nous appartenons et à Lui nous revenons.
Mouvement de la Résistance Islamique - Hamas Samedi, 25 Rabi' al-Awwal 1446H / 28 septembre 2024
Communiqué des Brigades du Martyr Izz El-Din Al-Qassam (Hamas)
"Ne considérez pas comme morts ceux qui ont été tués pour la cause de Dieu ; au contraire, ils sont vivants auprès de leur Seigneur, recevant des provisions." [Coran]
La direction des Brigades du Martyr Izz El-Din Al-Qassam adresse ses plus sincères condoléances à nos chers frères du Hezbollah, nos compagnons d'armes dans la défense d'Al-Aqsa, au peuple libanais bien-aimé, aux dirigeants de l'Axe de la Résistance et à toute notre Nation islamique à l'occasion du martyre du Secrétaire général du Hezbollah, le grand chef djihadiste Son Éminence Sayed Hassan Nasrallah. Il est tombé en martyr avec plusieurs de ses frères lors d'une opération criminelle menée par l'ennemi sioniste dans la banlieue sud de Beyrouth, causant des dizaines de martyrs et de blessés.
Aujourd'hui, nous disons adieu à un grand chef militaire, longtemps en tête de la liste des personnes les plus recherchées par l'entité sioniste. Sous sa direction, le Hezbollah a franchi des étapes importantes, devenant plus fort et plus résilient. Son leadership a joué un rôle clé dans la coordination avec la résistance palestinienne, en particulier avec les Brigades Al-Qassam, à qui il n'a jamais manqué de fournir soutien, refuge, expertise et assistance.
Le martyr Hassan Nasrallah restera gravé dans l'histoire pour son soutien sans faille au peuple palestinien pendant le Déluge d'Al-Aqsa, la plus sacrée des batailles pour la défense d'Al-Quds et de ses lieux saints. Malgré les lourds sacrifices du Liban et du Hezbollah en termes de combattants et de dirigeants, il a fermement refusé d'abandonner le front de Gaza. Il a parachevé ce dévouement en offrant sa propre vie pour Al-Aqsa, unissant ainsi son sang à celui des martyrs de Palestine, illustrant une solidarité, une unité et une fraternité indéfectibles sur la voie de la libération d'Al-Quds.
Nous sommes certains que le Hezbollah saura surmonter cette perte immense, et que des leaders compétents continueront de suivre le chemin tracé par le martyr Hassan Nasrallah et ses frères. Les dirigeants terroristes de l'ennemi, aveuglés par une euphorie passagère et se livrant à des actes criminels, découvriront bientôt qu'ils marchent inexorablement vers leur disparition aux mains des combattants et des fidèles de notre nation.
Il s'agit d'un djihad dont l'issue ne peut être que la victoire ou le martyre.
Brigades du Martyr Izz El-Din Al-Qassam
Samedi 25 Rabi` al-Awwal 1446 de l'Hégire
Correspondant au 28 septembre 2024
Communiqué du Jihad islamique palestinien
Source : Resistance News Network
Traduction : lecridespeuples.substack.com
Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
"Ne dites pas de ceux qui sont tués dans le sentier de Dieu qu'ils sont morts. Au contraire, ils sont vivants, mais vous ne le percevez pas." [Coran]
Avec une grande fierté et un immense honneur, tout en nous soumettant entièrement à la volonté du Tout-Puissant et en plaçant notre confiance dans Sa promesse de victoire pour Ses serviteurs croyants, nous pleurons, aux côtés de notre peuple palestinien bien-aimé et des nations arabes et islamiques, la perte du Secrétaire général du Hezbollah, Son Éminence Sayed Hassan Nasrallah, tombé en martyr lors d'une odieuse frappe aérienne sioniste qui l'a visé hier, vendredi, au siège central du Hezbollah, dans la banlieue sud de Beyrouth.
Bien que nous ressentions la douleur et l'amertume de cette séparation, et l'ampleur de la perte de cette figure éminente de la résistance arabe et islamique, qui a pavé la voie à la victoire de la Nation islamique, nous sommes également fiers de son héritage béni : des dizaines de milliers de combattants, de cadres et de dirigeants formés dans la voie de Son Éminence, la voie du martyre et de la Palestine.
C'est en effet un immense honneur pour Son Éminence Sayed Hassan Nasrallah de tomber en martyr alors qu'il avance, sans jamais reculer, dans son soutien indéfectible à la cause palestinienne - une position unique en son genre - à une époque où de nombreux régimes et États cèdent à la tentation de se soumettre à l'ennemi sous le prétexte de la normalisation. Un géant tel que Son Éminence Sayed Hassan Nasrallah ne mérite rien de moins que le martyre sur le chemin d'Al-Quds.
Nous sommes convaincus que le martyre de Son Éminence ne fera que renforcer la Résistance au Liban, en Palestine, et dans toute la région, avec encore plus de force, de persévérance et de détermination, tout comme le martyre de Sayed Abbas Al-Mousawi, que Dieu lui fasse miséricorde, a marqué le début de l'ère des victoires contre l'occupation au Liban. De même, les martyres du Dr. Fathi Shaqaqi et du cheikh Ahmed Yassine ont nourri la résistance d'une volonté et d'une détermination sans faille face au projet sioniste.
Les forces de la Résistance au Liban, en Palestine et à travers la région veilleront à ce que l'ennemi paie le prix de ses crimes et subisse une défaite amère pour ses actions odieuses, le plus tôt possible.
Nous exprimons nos plus sincères condoléances à Son Éminence le Guide Suprême de la Révolution islamique en Iran, Sayed Ali Khamenei, ainsi qu'à nos frères du Hezbollah - dirigeants, cadres, combattants et sympathisants -, à l'ensemble de la communauté de la Résistance islamique au Liban, et au peuple libanais. Nous implorons Dieu le Tout-Puissant de leur accorder patience et réconfort.
"Nous appartenons à Dieu, et c'est à Lui que nous retournerons." [Coran]
Mouvement du Jihad islamique en Palestine Samedi 25 Rabi' al-Awwal 1446 de l'Hégire, 28 septembre 2024 de l'ère chrétienne.
Communiqué du Guide suprême de la Révolution Islamique d'Iran, Sayed Ali Khamenei
Source : Resistance News Network
Traduction : lecridespeuples.substack.com
Le grand combattant, le porteur de la bannière de la résistance dans la région, l'érudit religieux et le sage dirigeant politique, Sayed Hassan Nasrallah (que Dieu l'agrée), a trouvé le martyre lors des événements de la nuit dernière au Liban et est monté au Royaume céleste. Ce cher leader a reçu la récompense de dizaines d'années de lutte pour Dieu et des innombrables épreuves qu'il a endurées au cours de la sainte lutte. Il a trouvé le martyre alors qu'il œuvrait pour protéger les personnes déplacées dans les banlieues de Beyrouth, leurs maisons détruites et leurs proches massacrés, tout comme il a défendu pendant des décennies le peuple palestinien opprimé, dont les terres ont été usurpées, les maisons rasées et les proches tués. Le martyre était la juste récompense de ses efforts.
Le monde islamique a perdu une figure monumentale, le front de la résistance a perdu un leader de premier plan, et le Hezbollah a perdu un dirigeant sans égal. Cependant, les fruits de sa lutte de plusieurs décennies ne seront jamais perdus. Les fondations solides qu'il a posées au Liban et qui se sont étendues à d'autres foyers de résistance ne disparaîtront pas avec sa mort ; au contraire, elles seront renforcées par son sang et celui des autres martyrs de cet incident. Les coups que le front de la résistance portera à l'entité sioniste en déclin seront plus visibles que jamais. L'entité sioniste, malgré sa nature maléfique, n'a pas triomphé par cet acte.
Le Maître de la Résistance, Sayed Hassan Nasrallah, n'était pas seulement un homme, mais un chemin, une école de pensée, et ce chemin continuera. Le sang du martyr Sayyed Abbas Al-Musawi ne s'est pas dissipé dans la terre, tout comme le sang du martyr Sayed Hassan Nasrallah ne s'évaporera pas sans conséquence.
À son épouse bien-aimée, qui avait déjà offert son fils Sayyed Hadi sur le sentier de Dieu, à ses enfants, aux familles des martyrs de cet incident, à tous les membres du Hezbollah, au cher peuple libanais et à toutes les autorités respectées du Liban, ainsi qu'à tout le front de la résistance, je transmets mes félicitations et mes condoléances pour le martyre de Sayed Hassan Nasrallah et de ses compagnons martyrs.
Je déclare une période de deuil public de cinq jours dans la République islamique d'Iran.
Que Dieu les réunisse dans les plus hauts degrés du paradis.
Conseil politique suprême d'Ansarallah au Yémen
Source : Resistance News Network
Traduction : lecridespeuples.substack.com
C'est avec une profonde tristesse que nous avons appris la nouvelle du martyre de notre grand frère et combattant, le leader, Son Éminence Sayed Hassan Nasrallah, tombé en martyr après une carrière de djihad remarquable.
Le leader martyr, Sayed Hassan Nasrallah - que Dieu lui accorde Sa miséricorde - a couronné sa vie de don et de combat par la plus noble des fins : le martyre sur le sentier de Dieu le Tout-Puissant.
Nous adressons nos plus sincères condoléances à la noble famille de Sayed Hassan, au Hezbollah et à ses combattants, ainsi qu'au peuple libanais et à la Nation islamique.
Le martyre de Son Éminence Sayed Hassan Nasrallah attisera encore davantage la flamme du sacrifice, ravivera l'enthousiasme, renforcera la détermination, et consolidera la volonté de poursuivre la lutte.
L'issue inéluctable sera la victoire, suivie de la disparition de l'ennemi israélien et de son entité éphémère.
Mohammed Abdul Salam, porte-parole d'Ansarallah
Nous adressons nos plus sincères condoléances à la Nation du Hezbollah et aux mouvements de libération du monde entier pour cette immense perte qu'est le départ du grand leader Sayed Hassan Nasrallah. Il a atteint ce qu'il désirait tant : l'honneur du martyre après des décennies d'un combat courageux, inégalé dans l'histoire contemporaine. Sous son leadership avisé, Israël et les puissances arrogantes ont essuyé des défaites successives, et son sang sacré sera une malédiction qui poursuivra l'entité sioniste jusqu'à son éradication, par la volonté de Dieu.
De dirigeant remarquable du plus grand mouvement de libération au monde, il est devenu chef des martyrs sur le chemin d'Al-Quds.
À son honorable famille, à son peuple, à sa résistance, et à sa Nation : tel est le chemin du djihad, où Dieu honore Ses serviteurs dévoués, soit par la victoire, soit par le martyre, et les deux sont des formes de triomphe. La vie de Sayed Nasrallah a été marquée par les victoires pour la Nation, et il a conclu son parcours par la victoire ultime du martyre.
Le chagrin de sa perte ne diminuera en rien la détermination de ses frères après lui ; au contraire, il leur insufflera une force renouvelée pour continuer sur la voie de la résistance et du djihad jusqu'à la victoire finale. Telle est la promesse de Dieu, et Dieu ne manque jamais à Sa promesse.
"En vérité, c'est à Dieu que nous appartenons et c'est à Lui que nous retournerons". "Il nous suffit, et Il est le meilleur protecteur". "Il n'y a de force ni de puissance que par Allah, le Tout-Puissant." [Coran]
Communiqué du Secrétaire général du mouvement Al-Nujaba, Akram Al-Kaabi, au sein de la Résistance islamique d'Irak
Source : Resistance News Network
Traduction : lecridespeuples.substack.com
Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
"Ne considérez jamais comme morts ceux qui ont été tués sur le sentier de Dieu. Au contraire, ils sont vivants auprès de leur Seigneur. Ils reçoivent des provisions, et se réjouissent de ce que Dieu leur a accordé de Ses bienfaits. Ils reçoivent une bonne nouvelle au sujet de ceux qui seront martyrisés après eux et qui ne les ont pas encore rejoints : il n'y aura pour eux ni crainte, ni tristesse. Ils se réjouissent de l'agrément de Dieu et de Sa générosité, et du fait que Dieu ne permet pas que la récompense des croyants soit perdue." [Coran]
Dieu le Très-Haut, le Tout-Puissant a dit la vérité.
Adieu, Abu Hadi, bien-aimé du cœur et compagnon de route. Adieu, Yousef de la Résistance et maître de ses martyrs. Adieu, Abu Hadi, et nous nous retrouverons aux pieds de l'Imam Hussein, que la paix soit sur lui.
Avec ton départ, tu as blessé nos cœurs et brisé nos reins. Abu Hadi, même si les larmes coulaient pour toi, elles ne suffiraient pas à te rendre justice, et les mots ne sauraient exprimer toute ton éloge. Ce que nous te devons est de refroidir les flammes brûlantes de nos cœurs, par la revanche avec toute la force nécessaire jusqu'à ce que la terre soit purifiée de la souillure des sionistes.
Abu Hadi, ton sang pur, versé pour défendre la religion de ton ancêtre (le Prophète), sera le feu qui mettra fin à la tyrannie et à l'oppression. Nous avons perdu un leader, un combattant, un héros courageux et audacieux, un frère, un ami, un érudit, un juriste, un guerrier, une école et une histoire.
Ton assassinat par les créatures les plus misérables de la création de Dieu, celles qui ont tué les prophètes et les saints, est une honte pour les pseudo-islamistes et restera à jamais une tache sur le front des dirigeants lâches qui sont devenus des marionnettes entre les mains du trio oppressif du mal : les États-Unis, la Grande-Bretagne et Israël.
Que l'ennemi sioniste perfide et ses vils esclaves sachent que le martyr, Sayed Nasrallah, a levé la bannière de l'honneur et de la dignité, la bannière d'Abu Fadl Al-Abbas, que la paix soit sur lui, au Liban et dans tout l'Axe de la Résistance. Le Hezbollah ne sera pas brisé par l'ascension des martyrs bénis, mais verra sa détermination, sa cohésion et sa vigueur se renforcer encore.
À ceux qui ignorent ce qu'est le Hezbollah, nous disons : chaque combattant du Hezbollah est formé, qualifié et prêt à mener une bataille entière. En fait, le Hezbollah reste capable de gérer la bataille non seulement au Liban, mais, s'il le souhaite, dans toute la région. La bannière d'Abu Fadl Al-Abbas continuera de flotter haut et ne tombera jamais. Les actions des ennemis et de ceux qui jubilent à leurs côtés seront vaines.
Cheikh Akram Al-Kaabi 24 Rabi Al-Awwal 1446 28 septembre 2024
Les États-Unis
Le président américain Joe Biden a qualifié l'assassinat de Nasrallah de "mesure de justice pour ses nombreuses victimes, dont des milliers d'Américains, d'Israéliens et de civils libanais".
Biden a réitéré le soutien des États-Unis au "droit d'Israël à se défendre contre le Hezbollah, le Hamas, les Houthis ou tout autre groupe terroriste soutenu par l'Iran". Il a également indiqué avoir demandé au ministre de la défense de "renforcer le dispositif de défense des forces militaires américaines" dans la région.
Le Fatah
Le président palestinien Mahmoud Abbas a condamné "l'agression israélienne brutale".
Le mouvement palestinien Fatah a présenté ses condoléances et souligné "la relation historique entre le peuple libanais et sa résistance et la Palestine".
L'Iran
Le président iranien Masoud Pezeshkian a déclaré que l'assassinat de Nasrallah "ne fera que renforcer la résistance". Il a ajouté que les États-Unis ne pouvaient pas nier leur complicité.
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a déclaré cinq jours de deuil pour le chef du Hezbollah. Il a appelé tous les musulmans à se soulever contre Israël et a déclaré que le sang versé par Nasrallah "ne restera pas impuni".
"Le sort de cette région sera déterminé par la résistance, avec le Hezbollah à sa tête", a-t-il déclaré.
Le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, Nasser Kanaani, a pour sa part écrit dans un message sur Twitter X : "La trajectoire glorieuse du leader de la Résistance (...) se poursuivra et son objectif sacré de libérer Jérusalem sera atteint". Le vice-président iranien Mohammad Javad Zarif a quant à lui fait l'éloge de Nasrallah en le qualifiant de "symbole de la lutte contre l'oppression".
L'Irak
Le premier ministre irakien, Mohammed Shia al-Sudani, a condamné l'attentat, le qualifiant de "honteux" et de "crime révélant le franchissement de toutes les lignes rouges par l'entité sioniste".
Dans une déclaration, Sudani a qualifié Nasrallah de "martyr sur le chemin des justes" et a décrété un deuil de trois jours.
Cette déclaration est intervenue peu après que l'influent dirigeant musulman chiite irakien Muqtada al-Sadr a annoncé trois jours de deuil. Le chef du mouvement sadriste en Irak a tweeté : "Adieu au compagnon de la voie de la résistance et du défi".
Les Nations Unies
Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a fait part samedi de sa "grave préoccupation" face à "l'escalade dramatique" observée au Liban ces derniers jours, alors qu'Israël prend pour cible le Hezbollah dans la capitale Beyrouth, a indiqué un porte-parole de l'ONU.
"Ce cycle de violence doit cesser maintenant et toutes les parties doivent s'éloigner du bord du gouffre. Le peuple libanais, le peuple israélien, ainsi que l'ensemble de la région, ne peuvent se permettre une guerre totale", a déclaré le porte-parole.
António Guterres a réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à la libération de tous les prisonniers qui y sont détenus.
L'Allemagne
La ministre des affaires étrangères, Annalena Baerbock, a prévenu que la situation au Liban était extrêmement dangereuse et que la région tout entière pourrait sombrer dans une "spirale de violence absolue".
"La situation menace gravement la stabilité de la région et celle du Liban, ce qui ne sert jamais la sécurité et les intérêts d'Israël", a-t-elle tweeté.
La France
Le ministère français de l'Europe et des affaires étrangères a déclaré dans un communiqué être en contact avec les autorités libanaises et les partenaires de la France dans la région pour éviter déstabilisation et embrasement.
Jean-Luc Mélenchon, homme politique français de gauche et ancien membre du Parlement européen, a déclaré que l'assassinat "constitue un pas de plus vers l'invasion du Liban et la guerre générale".
Dans un message publié sur X, il a tweeté : "La France ne compte plus sur le terrain. Les crimes de Netanyahou vont se poursuivre puisqu'ils restent impunis. Le danger pour la région et le monde est extrême".
La Russie
Le ministère russe des affaires étrangères a publié une déclaration dans laquelle il condamne fermement l'assassinat de Nasrallah par Israël et appelle ce dernier à cesser les hostilités au Liban.
"Cette action musclée est lourde de conséquences dramatiques encore plus importantes pour le Liban et l'ensemble du Moyen-Orient", indique la déclaration.
Le ministre des affaires étrangères, Sergey Lavrov, a fait part à l'Assemblée générale des Nations unies de son inquiétude "face à la pratique désormais quasi banale des assassinats politiques".
◾️ ◾️ ◾️
5- La vengeance sera servie... froide
La justice... encore plus glacialement.
Par Julian Macfarlane, le 28 septembre 2024, Substack
Meurtre
Israël a assassiné Nasrallah, le chef du Hezbollah, et son épouse lors d'une attaque contre leur bunker souterrain situé dans un quartier résidentiel de Beyrouth. Plus de 80 bombes, dont d'énormes "bunker busters" américains, ont été larguées en l'espace de quelques minutes. C'est un énorme tonnage pour tuer seulement deux personnes.
Bien entendu, les dommages collatéraux ont également été considérables.
Mais les Israéliens s'en contrefichent. Si vous n'êtes pas israélien, vous n'êtes pas humain.
Rien que cette semaine, outre le meurtre de Nasrallah, les frappes aériennes sur le sud et l'est du Liban ont tué près de 800 personnes, pour la plupart des civils.
Comme prévu, la guerre s'intensifie. Et Israël fait un bras d'honneur au monde entier.
Mais est-il en train de gagner ?
C'est en tout cas ce que pense le New York Times :
La mort du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, lors d'une frappe aérienne a considérablement affaibli l'une des principales forces de dissuasion de l'Iran contre son ennemi juré, Israël.
L'Iran cherche depuis longtemps à faire en sorte que les mandataires qu'il soutient dans la région - notamment le Hezbollah au Liban, le Hamas à Gaza et les forces en présence en Syrie, au Yémen et en Irak - servent de ligne de front dans sa lutte de longue haleine contre Israël. Mais si son principal atout militaire, le Hezbollah, a été décimé, il pourrait n'avoir d'autre choix que de réagir, ont déclaré des experts samedi.
Remarquez l'utilisation du mot "proxies (mandataires)" et l'idée que la mort d'un seul leader ferait dérailler le mouvement populaire dont il était issu.
L'idée du New York Times est que l'Iran a dirigé le mouvement par l'intermédiaire d'"actifs" (c'est-à-dire d'"agents") et que Nasrallah était l'un d'entre eux.
En fait, si les intérêts du Hezbollah et de l'Iran coïncident souvent, le Hezbollah est un mouvement de résistance populaire créé à la suite de l'occupation israélienne du Liban en 1982. Il est avant tout nationaliste.
Qui sont ces "experts" du New York Times ? Les stagiaires qui vont chercher le café pour les rédacteurs ?
Mon "expert", c'est Ichi et il est beaucoup plus sensé.
Quoi qu'il en soit, l'Iran n'a pas créé le Hezbollah. Ce sont les atrocités israéliennes qui l'ont créé.
On se demande pourquoi le New York Times est incapable de faire la moindre recherche. Mais j'imagine que les faits, l'histoire, etc. perturberaient la narration. Le mot, tel que révélé par l'AIPAC.
Le Hezbollah est nominalement chiite, tout comme l'Iran. Mais ils ne sont pas unis par l'islam, mais plutôt par des intérêts nationaux menacés par les États-Unis et Israël dans leur interminable course à la domination
Ces intérêts nationaux unissent des groupes islamiques autrefois considérés comme irréconciliables.
Comme l'a fait remarquer Alastair Cooke, lorsque le Hamas a lancé son attaque du 7 octobre, il l'a baptisée "Déluge d'Al-Aqsa" (Al-Aqsa Flood), en référence au lieu saint d'Al-Aqsa à Jérusalem, sacré pour tous les musulmans.
Voilà donc que les chiites serrent la main des wahhabites saoudiens. Le Hamas est musulman sunnite (et chrétien). Le monde arabe reste divisé. Mais les Arabes se rendent compte qu'ils doivent s'unir et se battre, quelles que soient les différences de religion. Car pour les Américains et les Israéliens, les Arabes ne sont pas des êtres humains à part entière.
La perte d'un leader
En Occident, perdre un "chef" signifie généralement perdre son chemin. En effet, les hiérarchies occidentales sont fondées sur la domination individuelle. Une "hégémonie personnelle", si vous préférez. Biden ne peut plus faire son travail. Vous avez donc cette Bimbo politique qu'est Kamala. Bête et méchante. La hiérarchie organisationnelle présente parfois des avantages. Le Hezbollah, cependant, n'est pas organisé de cette manière.
Le Hezbollah est hétéroclite. Comme toutes les organisations de résistance.
Les gens comme Nasrallah doivent toujours s'attendre à tomber en martyrs, c'est pourquoi ils répartissent l'autorité et les responsabilités et s'assurent que des personnes compétentes sont prêtes à prendre la relève. Ce concept est appelé "hétérarchie" et je l'aborde dans mon article spécial, partie 3. C'est, entre autres, la clé du succès dans des organisations aussi différentes que Toyota et les (anciens) Viêt-congs.
Oui, le Viêt Nam a perdu et perdu et perdu - mais à la fin, il a gagné.
Le Hezbollah ne changera pas de politique. Il n'y aura pas de pause dans ses opérations. Il ne fera que redoubler de zèle. Le Hezbollah voudra à la fois vengeance et justice. Il ne manque pas de dirigeants. Il ne manque pas non plus de martyrs.
Nasrallah a laissé un héritage.
Le symbole n'est plus, la légende est née, et la résistance continue Sleiman Frangieh, chef du parti politique chrétien libanais Marada
Entre-temps, l'Iran ne "répondra" pas immédiatement sur le plan militaire, si ce n'est pour fournir au Hezbollah les armes dont il a besoin. La guerre avec le Liban devrait s'intensifier.
Vidéo de 3' : Après la mort de Nasrallah, le Hezbollah lance des roquettes sur Israël et fait fuir les Israéliens
Les Israéliens vont mener l'escalade. Plus de 80 bombes pour tuer un homme et sa femme ? La situation empirera avant de s'améliorer. Une offensive terrestre est probable.
Juste à temps pour anéantir les chances d'élection de Kamala.
📰 Lien de l'article original :
◾️ ◾️ ◾️
6- Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a vaincu ISIS, protégé les chrétiens du Liban & combattu le colonialisme israélien
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, assassiné par Israël, avait défendu la souveraineté du Liban, aidé à vaincre ISIS et Al-Qaïda, protégé les chrétiens et lutté contre le colonialisme et l'occupation militaire israéliens.
Par Ben Norton, le 29 septembre 2024, Geopolitical Economy
Israël a assassiné Hassan Nasrallah, le secrétaire général du mouvement anticolonialiste et islamo-nationaliste libanais Hezbollah.
Sous la direction de Nasrallah, le Hezbollah défendait la souveraineté du Liban. Le mouvement est lui-même né de la résistance contre l'invasion illégale et l'occupation militaire du Sud-Liban par Israël dans les années 1980 et 1990.
Bien que le gouvernement américain affirme que le Hezbollah est une organisation dite "terroriste", seul un petit nombre de pays de la planète le reconnaissent comme tel.
En effet, la branche politique du Hezbollah est un parti enregistré et compte une douzaine de représentants au sein du parlement démocratiquement élu du Liban.
(Les États-Unis ont également inscrit le leader anti-apartheid sud-africain Nelson Mandela sur leur liste de prétendus "terroristes" jusqu'en 2008, bien après qu'il soit devenu président de la nation post-apartheid).
La guerre coloniale d'Israël contre le Liban
Israël a tué un grand nombre de civils libanais lors de l'assassinat de Nasrallah, rasant six gratte-ciel dans la capitale Beyrouth, dans le cadre d'une opération soutenue par les États-Unis.
Le Premier ministre d'extrême droite Benjamin Netanyahou a ordonné l'attaque alors qu'il se trouvait à New York pour s'adresser à l'Assemblée générale des Nations unies (AGNU).
Lorsque Netanyahou a été présenté à l'ONU, un grand nombre de diplomates étrangers ont quitté les lieux en signe de protestation. Le chaos qui régnait dans l'hémicycle était tel que le président de l'AGNU a hurlé "Silence, s'il vous plaît !", donnant de son marteau pour tenter de faire taire les protestataires.
Netanyahou a fini par s'adresser à une salle en grande partie vide. Mais dans ses propos, il a illustré ses intentions coloniales en présentant des cartes effaçant complètement la Palestine et montrant la Cisjordanie et la bande de Gaza occupées comme faisant partie d'Israël.
Tandis que Netanyahou était à l'ONU, le régime israélien bombardait brutalement le Liban, tuant près de 500 personnes en une journée.
De nombreux observateurs se sont interrogés sur les objectifs d'Israël au Liban.
Le ministre israélien des affaires de la diaspora, Amichai Chikli, l'a clairement indiqué dans un message sur Twitter/X dans lequel il a affirmé que le Liban, la Syrie et l'Irak ne sont pas des pays souverains, et insistant sur le fait qu'Israël devrait coloniser le Sud-Liban, comme il l'a fait dans les années 1980 et 1990.
Le principal journal israélien, le Jerusalem Post, a publié un article affirmant que le Liban fait "partie du territoire promis à Israël" et qu'il devrait donc être colonisé.
Le ministre israélien de l'éducation, Yoav Kisch, a également juré sur la chaîne israélienne Channel 14 : "le Liban sera anéanti" ou encore "le Liban tel que nous le connaissons n'existera plus". (Les groupes israéliens de défense des droits de l'homme ont dénombré plus de 50 fois où Channel 14 a explicitement appelé au génocide des Palestiniens de Gaza depuis octobre 2023).
Tout en défendant l'intégrité territoriale et la souveraineté du Liban, le Hezbollah a toujours lié sa propre lutte de libération nationale à celle du peuple palestinien, refusant tout compromis avec le colonialisme israélien - et l'empire américain qui l'a parrainé.
Pour sa part, le gouvernement américain a défendu Israël avec acharnement et soutenu sa guerre d'agression contre le Liban.
Le président Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris ont tous deux publié des déclarations louant Tel-Aviv pour l'assassinat de Nasrallah.
L'administration Biden-Harris a envoyé à Israël au moins 18 milliards de dollars d'aide militaire, y compris un nombre considérable de bombes et de missiles utilisés pour massacrer des civils à Gaza et au Liban.
Le Hezbollah a contribué à la défaite d'ISIS et d'Al-Qaïda - tandis que les États-Unis et Israël étaient alliés aux terroristes
Au cours de la dernière décennie, le Hezbollah a joué un rôle clé dans la défaite d'ISIS et d'Al-Qaïda, alors que ces escadrons de la mort salafistes-djihadistes extrémistes étaient des alliés de facto des États-Unis et d'Israël dans leur guerre coloniale contre la Syrie.
En 2012, le principal conseiller de la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, Jake Sullivan, lui a écrit un courriel dans lequel il admettait : "AQ est de notre côté en Syrie". (grâce à WikiLeaks)
Lorsque le Hezbollah et ses alliés, la Syrie et l'Iran, se sont battus contre Al-Qaïda, le groupe terroriste était du côté de Washington.
(Le président Joe Biden a par la suite choisi Sullivan pour occuper le poste important de conseiller à la sécurité nationale des États-Unis).
Au Liban, le Hezbollah était également allié à de nombreux groupes chrétiens et les protégeait des extrémistes d'ISIS et d'Al-Qaïda.
Le Christian Science Monitor a noté dans un rapport de 2013 comment, dans une maison chrétienne dans une banlieue chiite de Beyrouth, "les représentations du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah partagent l'espace de la cheminée et du mur avec la Vierge Marie".
Pendant ce temps, où les fascistes génocidaires d'ISIS ont-ils obtenu leurs armes ? Eh bien, des États-Unis - comme l'ont reconnu même Amnesty International et CNN.
Israël a également soigné des fascistes d'Al-Qaida blessés dans ses hôpitaux, avant de les renvoyer en Syrie pour mener une guerre par procuration contre les ennemis de l'Occident, a rapporté le Jerusalem Post en 2015.
Le Hezbollah s'est toujours opposé aux fanatiques salafistes-djihadistes d'Al-Qaida. Cette opposition n'était pas seulement le résultat de la guerre par procuration en Syrie.
Pendant la guerre meurtrière d'Israël contre le Liban en 2006, le Washington Post a publié une interview de Nasrallah, qu'il décrivait comme "un croisement entre l'ayatollah Khomeini et Che Guevera, un populiste islamique ainsi qu'un tacticien charismatique de la guérilla".
Nasrallah a condamné avec force Al-Qaeda et les attentats terroristes du 11 septembre, et il a souligné que le Hezbollah s'en prenait à des cibles militaires et non à des civils.
Le Hezbollah a défendu les chrétiens, soutenu le dialogue interreligieux et fait la distinction entre le judaïsme et le sionisme
Compte tenu du rôle majeur joué par le Hezbollah dans la défaite d'ISIS et d'Al-Qaïda, tout en défendant la souveraineté du Liban, plusieurs éminents dirigeants chrétiens libanais ont publié des déclarations en l'honneur de Nasrallah après sa mort.
L'ex-président chrétien du Liban, Michel Aoun, a condamné "l'agression israélienne" contre son pays et a écrit qu'avec le décès de son "honorable ami" Nasrallah, "le Liban perd un leader distingué et honnête qui a conduit la résistance nationale sur les voies de la victoire et de la libération".
Malgré la désinformation américano-israélienne affirmant que le Hezbollah est "antisémite", le mouvement de résistance a encouragé le dialogue interconfessionnel et a pris soin de faire la distinction entre le judaïsme en tant que religion et le sionisme en tant que mouvement politique et colonial.
Même le groupe néoconservateur américain MEMRI, farouchement anti-palestinien et pro-israélien, a publié un rapport sur une conférence tenue à Beyrouth en 2005, au cours de laquelle un député libanais du parti politique du Hezbollah, Abdallah Qusseir, a souligné :
"Le Hezbollah n'a jamais été contre les religions. Le Hezbollah soutient toutes les religions, il soutient le dialogue interreligieux et n'a de problème avec aucune religion. Le Hezbollah considère le sionisme comme l'ennemi, et non les Juifs en tant que peuple ou religion".
***
Dans la vidéo figurant au début de cet article, Ben Norton, rédacteur en chef du Geopolitical Economy Report, explique qui était vraiment Hassan Nasrallah et dissipe certains des mythes et de la désinformation répandus par le gouvernement américain et ses sténographes dans les médias d'entreprise.
Time Line des sujets :
0:00 Le colonialisme israélien au Liban et en Palestine - 1:10 Des diplomates quittent l'ONU pour protester contre le discours de Netanyahou - 1:35 Peu de pays affirment que le Hezbollah est une organisation "terroriste" - 2:07 Le bras politique du Hezbollah est au Parlement libanais - 2:25 Les dirigeants chrétiens libanais déplorent la mort de Nasrallah - 3:38 Les affirmations sur le "terrorisme" - 4:24 L'alliance du Hezbollah avec les chrétiens - 4:41 Les liens entre les États-Unis et Israël avec ISIS et Al-Qaïda - 7:24 Nasrallah condamne Al-Qaïda, Ben Laden et les attentats du 11 septembre - 10:21 Les États-Unis soutiennent Oussama Ben Laden en Afghanistan - 11:38 Pas d'antisémitisme : distinguer le sionisme du judaïsme - 12:57 Le sionisme : Le colonialisme occidental en Palestine - 15:16 Le Hezbollah a été créé pour lutter contre l'occupation israélienne du Liban - 16:29 Israël assassine des dirigeants politiques, mais la résistance continue - 18:35 conclusion.
📰 https://geopoliticaleconomy.com/2024/09/29/hezbollah-nasrallah-lebanon-israel-colonialism/
◾️ ◾️ ◾️
7- L'assassinat de Nasrallah révèle le parcours de guerre criminel d'Israël
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou pourrait enfin obtenir ce à quoi il aspire depuis longtemps : une guerre totale au Moyen-Orient. Une voie qui lui permettrait de sauver sa peau politique tout en garantissant l'implication des États-Unis.
Par George Hazim, le 29 septembre 2024, Substack
Pour Netanyahou, l'assassinat de la voix de la raison et du raisonnement du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah, a garanti une guerre totale. C'est le doux sentiment de victoire de Netanyahou, un malade et un dépravé, tout en connaissant les conséquences à venir, qui renforce sa folie.
L'horloge tourne désormais vers l'inévitable et ce qui pourrait dégénérer en une troisième guerre mondiale, nucléaire et tout ce qui en découle.
Si l'assassinat de Nasrallah a choqué le Moyen-Orient et au-delà, il a rapproché la région d'une guerre totale. La poursuite par Israël d'assassinats ciblés, sous couvert de "légitime défense", a suscité la condamnation de nombreux milieux, et son dernier acte mettra à mal le fragile équilibre géopolitique de la région.
La stratégie imprudente et sanglante d'Israël n'est pas une anomalie, elle fait partie de la campagne de terreur menée par Israël depuis des décennies au Moyen-Orient, une campagne qui perpétue la violence et l'instabilité dans une région aspirant à la paix.
L'assassinat de l'un des dirigeants les plus influents du Liban renforce non seulement la réputation d'Israël en tant qu'État criminel animé par le terrorisme, mais ouvre la voie à des représailles violentes qui embraseront l'ensemble de la région. Israël se nourrit du chaos, dont il se sert pour couvrir son programme expansionniste et oppressif, en détournant la responsabilité des atrocités qu'il commet. Pour le Hezbollah et ses partisans, les représailles sont désormais inévitables, l'assassinat ayant franchi une ligne rouge qui exigera une réponse sévère.
L'histoire d'Israël en matière d'assassinats sanctionnés par l'État est emblématique de son mépris pour le droit international et les droits de l'homme fondamentaux. Il ne s'agit nullement de "légitime défense", mais de déstabilisation délibérée de ses voisins, une tactique qu'il a utilisée sans pitié pour maintenir son occupation illégale des terres palestiniennes et mater toute opposition. L'assassinat de Nasrallah marque un nouveau chapitre dans la panoplie des crimes de guerre perpétrés par Israël, renforçant son rôle de principale force de déstabilisation dans la région.
En prenant Nasrallah pour cible, Israël a une fois de plus démontré sa volonté de recourir à la terreur, d'écraser toute voix représentant une menace pour sa domination, quel qu'en soit le coût en vies humaines. Les inévitables représailles du Hezbollah ne seront pas l'étincelle d'un nouveau conflit, mais la réponse à une guerre qu'Israël mène contre les peuples du Moyen-Orient depuis des décennies.
Le Hezbollah, avec son arsenal écrasant et son influence croissante, ripostera presque certainement à l'assassinat de Nasrallah. La vengeance ne sera pas une sinécure. Les capacités militaires du Hezbollah, en particulier sa technologie en matière de missiles et de drones, se sont accrues de manière exponentielle ces dernières années, et ses armes de frappe sont supérieures à celles d'Israël en termes de précision et de portée.
Toute riposte du Hezbollah ne sera probablement pas de faible ampleur ; elle visera plutôt à envoyer un message non seulement à Israël, mais aussi au monde entier : l'assassinat de son chef est un acte de guerre impardonnable. Israël, un État n'ayant de cesse d'utiliser la terreur comme outil politique, devra désormais faire face aux conséquences de ses actions violentes et criminelles.
Le risque de voir le Hezbollah déchaîner toute sa puissance militaire sur Israël est désormais envisageable, et une telle attaque entraînerait des destructions massives à l'intérieur des frontières israéliennes. La technologie des missiles du Hezbollah, souvent soutenue par les vastes ressources militaires de l'Iran, constitue une menace réelle pour les centres urbains et l'infrastructure militaire d'Israël. Il y aura de nombreuses victimes civiles, une déstabilisation économique et des destructions massives qui plongeront Israël dans les chapitres les plus sombres de son histoire, une histoire qu'il aura lui-même écrite.
Cette guerre imminente n'est pas simplement une question de vengeance ; il s'agit de résister à un régime qui, depuis des décennies, inflige terreur, occupation et crimes de guerre au peuple de Palestine et d'ailleurs. L'assassinat de Nasrallah constituera un tournant déterminant pour la coalition élargie des forces anti-israéliennes dans l'ensemble du Moyen-Orient, galvanisant la résistance contre une nation qui a depuis longtemps préféré la sauvagerie à la paix.
L'alliance étroite entre Israël et les États-Unis a toujours été un sujet de discorde au Moyen-Orient, et l'assassinat de Nasrallah place les États-Unis dans une position extrêmement précaire. En tant qu'allié le plus puissant d'Israël, les États-Unis sont désormais confrontés à la possibilité d'être entraînés dans un conflit qui aura des répercussions considérables sur leur propre position géopolitique. Les États-Unis ne peuvent plus ignorer le fait qu'ils sont complices du règne de terreur d'Israël.
Les États-Unis se trouvent désormais dans un bourbier moral et diplomatique. Leur soutien continu à Israël, malgré les tactiques toujours plus agressives de ce pays, affaiblit leur crédibilité au niveau mondial, en particulier parmi les nations qui critiquent depuis longtemps la position unilatérale de Washington dans le conflit israélo-palestinien. En soutenant inconditionnellement Israël, les États-Unis ont donné du pouvoir à un État voyou qui méprise le droit international et alimente l'instabilité régionale.
Avec l'assassinat de Nasrallah, Israël a non seulement réaffirmé sa réputation d'État terroriste, mais il a également engagé le Moyen-Orient sur la voie de la guerre. Une guerre qui ne se limiterait pas à des escarmouches isolées, mais susceptible d'engloutir le Liban, la Syrie et potentiellement d'autres pays, entraînant la région dans une confrontation prolongée et dévastatrice.
L'effusion de sang qui s'ensuivra sera le résultat direct de l'appétit insatiable d'Israël pour la violence et la domination, un appétit qui a maintes fois conduit la région au bord du désastre.
En prenant pour cible une personnalité aussi influente et puissante que Nasrallah, Israël a franchi une ligne qu'il pourrait s'avérer impossible d'effacer. Le monde doit enfin se rendre à l'évidence qu'Israël n'est pas une victime, mais le principal agresseur et la principale force de déstabilisation au Moyen-Orient.
George Hazim est un journaliste, fervent défenseur des laissés-pour-compte, fanatique de fitness, amateur d'Aussie Rules et de Jujitsui brésilien. La force par la résilience, la connaissance par la recherche et la confiance par la vérité - nul besoin d'en dire plus.
📰 Lien de l'article original :
◾️ ◾️ ◾️