🚩 Joe Biden murmure un "nous réfléchissons" à l'abandon les poursuites contre Julian Assange & annonce la mise en place d'un système de missiles avec l'Australie & le Japon 🎗⏳
Pour Cathy Vogan, "Sommes-nous arrivés à un échec & mat ? Il semble que l'administration Biden y songe et envisage une issue". Un excellent article de Council Estate Media.
Écoutez cette petite phrase de Joe Biden en réponse à la question d'un journaliste avisé. Source Twitter X WikiLeaks.
Ce que les juges ont manqué - Pour Cathy Vogan, "Sommes-nous arrivés à échec et mat ? Il semble que l'administration Biden y songe".
Journaliste de la salle d'audience de Consortium News Cathy Vogan
a mis en lumière les principaux témoignages dont les juges d'appel n'ont peut-être pas eu connaissance lorsqu'ils ont décidé d'offrir aux autorités américaines une dernière chance de "garantir". Elle présente également les principaux arrêts de la Cour suprême du Royaume-Uni et des États-Unis relatifs à cette affaire.
"On pourrait penser que le complot d'enlèvement ou d'assassinat de la CIA contre Assange est la raison pour laquelle on lui refuse ses droits au premier amendement, mais l'arrêt de la Cour suprême dans l'affaire USAID contre Open Society établit clairement, en vertu d'une loi américaine établie de longue date, que les ressortissants étrangers en dehors des États-Unis n'ont pas de tels droits.
Le procureur Gordon Kromberg et l'ancien directeur de la CIA Mike Pompeo l'ont dit depuis le début, mais le juge de première instance a décidé de l'ignorer. L'heure de vérité a sonné avec la condition posée par le Royaume-Uni, à savoir que les droits du premier amendement soient garantis. Si l'exécutif tentait de dire oui, la défense d'Assange pourrait à juste titre faire valoir que le pouvoir judiciaire américain est susceptible de ne pas être d'accord.
Sommes-nous arrivés à l'échec et mat ? Il semble que l'administration Biden y songe."
➤ https://x.com/CathyVoganSPK/status/1778187582859583691
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SOMMAIRE :
1 - Joe Biden sussure "nous réfléchissons" à l'abandon les poursuites contre Julian Assange & annonce la mise en place d'un système de missiles avec l'Australie & le Japon - ABC
2 - Cinq questions rapides : Qu'a dit Joe Biden à propos de Julian Assange & qu'est-ce que cela pourrait signifier ? - ABC
3 - L'épouse de Julian Assange exhorte Joe Biden à "faire ce qu'il faut", tandis que le Premier ministre australien réaffirme que "trop c'est trop" - Sky News
4 - Un miracle se profile-t-il pour Julian Assange ? - Council Estate Media
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1- ➤ Joe Biden sussure "nous réfléchissons" à l'abandon les poursuites contre Julian Assange & annonce la mise en place d'un système de missiles avec l'Australie & le Japon
Par Brad Ryan & Barbara Miller, le 10 avril 2024, Australian Broadcating Corporation (ABC)
En résumé :
Le président américain Joe Biden déclare qu'il "étudie" la requête de l'Australie appelant les États-Unis à mettre fin aux poursuites engagées contre Julian Assange.
Il a fait ce commentaire avant d'annoncer que son administration travaillerait avec l'Australie et le Japon sur "un système en réseau de missiles aériens et d'architecture de défense".
Quelles sont les prochaines étapes ? La Haute Cour britannique étudie la possibilité d'extrader Mr Assange et a invité les Etats-Unis à lui fournir davantage de garanties.
Joe Biden a indiqué que les États-Unis pourraient renoncer à poursuivre le fondateur australien de WikiLeaks, Julian Assange, qui s'oppose à la tentative américaine de l'extrader pour répondre à de graves accusations d'espionnage.
Le sort de Julian Assange constitue un point sensible dans l'alliance étroite entre les deux pays, dont Biden a révélé qu'elle se resserrerait encore avec le développement d'un système de missiles intégré avec le Japon.
Avant sa conférence de presse à Washington mercredi (heure locale), il a été demandé au président américain s'il avait une réponse à la demande de l'Australie de mettre fin aux poursuites engagées contre Mr Assange. Mr Biden a répondu :
"Nous y réfléchissons".
Julian Assange, qui fait l'objet de 18 accusations criminelles aux États-Unis en raison de la publication de documents classifiés en 2010, tente de faire appel de son extradition devant la Haute Cour du Royaume-Uni. La Cour a invité les États-Unis à fournir plusieurs garanties avant de prendre une décision, notamment que Mr Assange ne serait pas condamné à la peine capitale s'il était reconnu coupable.
Les avocats des États-Unis ont jusqu'au 16 avril pour répondre à la Cour.
Biden n'a pas développé son commentaire, fait alors qu'il escortait le Premier ministre japonais Fumio Kishid jusqu'au Bureau Ovale de la Maison Blanche. C'est la première fois que le président aborde publiquement la question depuis que le parlement australien a adopté, en février, une motion demandant le retour de son citoyen Julian Assange dans son pays.
Le Premier ministre Anthony Albanese a déclaré qu'il s'agissait d'un "commentaire encourageant" et que l'Australie poursuivrait ses efforts diplomatiques à tous les niveaux du gouvernement.
"Je pense que cette affaire doit être menée à son terme et que Mr Assange a déjà en a déjà payé un prix important.
"Il n'y a rien à gagner à ce que l'incarcération de Mr Assange perdure", a déclaré Anthony Albanese à ABC News Breakfast.
Gabriel Shipton, le frère de Julian Assange, basé à Melbourne, a déclaré que les commentaires de Joe Biden devraient inciter le gouvernement à intensifier sa campagne.
"Le moment est venu pour le gouvernement australien de s'emparer de cette ouverture et de faire pression pour y mettre un terme.
"C'est l'occasion pour le gouvernement australien et la campagne en faveur de la libération de Julian, tant en Australie qu'aux États-Unis, d'enfoncer le clou et de faire pression pour que Julian rentre en Australie", a-t-il déclaré.
L'avocat américain de Mr Assange, Barry Pollack, a également qualifié cette évolution d'encourageante.
"Cette poursuite sans précédent d'une personne ayant publié des informations véridiques et dignes d'intérêt n'aurait jamais dû être engagée", a-t-il dit.
Des alliances qui se resserrent
Mr Biden accueille le premier ministre japonais pour une visite d'État à la Maison Blanche.
Les dirigeants discutent d'une série de mesures visant à renforcer la coopération militaire face aux tensions croissantes alimentées par la Chine dans la région indo-pacifique.
"Je suis également heureux d'annoncer que, pour la première fois, le Japon, les États-Unis et l'Australie vont créer un système en réseau d'architecture de défense aérienne et antimissile", a déclaré M. Biden.
Le ministre de l'industrie de la défense, Pat Conroy, a déclaré par la suite que ce plan permettrait une "coopération plus sophistiquée" entre les trois pays pour se défendre contre les menaces aériennes et les missiles. L'ABC a demandé plus de détails.
En début de semaine, les ministres de la défense de l'Australie, des États-Unis et du Royaume-Uni ont confirmé que le Japon pourrait bientôt participer au "second pilier" de l'alliance militaire AUKUS.
"Ce pilier" consiste à développer et à fournir des capacités militaires avancées communes, en mettant l'accent sur la sécurité dans la région indo-pacifique.
"Notre partenariat de défense AUKUS avec l'Australie et le Royaume-Uni étudie comment le Japon peut se joindre à notre travail dans le second pilier, qui se concentre sur les capacités avancées, y compris l'IA [et] les systèmes autonomes", a précisé Mr Biden lors de la conférence de presse de mercredi.
Par l'intermédiaire d'un traducteur, Mr Kishida a déclaré que "rien n'avait été décidé" concernant l'éventuelle contribution du Japon au partenariat AUKUS. Un haut fonctionnaire de la Maison Blanche a indiqué qu'il faudrait des mois avant que la "vision du deuxième pilier d'AUKUS ne soit pleinement concrétisée" et que le travail ne puisse commencer sur des projets spécifiques.
"Il ne fait aucun doute que le Japon apporte beaucoup à la table.
C'est pourquoi nous annonçons que les partenaires d'AUKUS souhaitent entamer des consultations avec Tokyo dès que possible", a déclaré ce responsable.
Le républicain le plus ancien de la commission sénatoriale des affaires étrangères, Jim Risch, a mis en garde contre une implication trop précoce du Japon.
Il a noté que les systèmes juridiques et réglementaires australien et britannique n'avaient toujours pas été "certifiés", comme l'exige la législation AUKUS.
"L'administration Biden doit mettre en place les bases d'AUKUS avant d'étendre le pacte à d'autres partenaires", a-t-il déclaré.
Accord sur l'acier
La participation du Japon à AUKUS ne s'étendrait pas à la pièce maîtresse de l'accord, à savoir la fourniture de sous-marins à propulsion nucléaire à l'Australie, qui relève du "pilier I" de l'accord.
En vertu de cet accord, l'Australie devrait acheter au moins trois sous-marins de classe Virginia aux États-Unis au début des années 2030.
Le gouvernement australien a déclaré jeudi qu'un accord entre un fabricant de Nouvelle-Galles du Sud et le plus grand constructeur américain de navires militaires pourrait ouvrir la voie à l'utilisation d'acier australien dans la construction de sous-marins de classe Virginia aux États-Unis.
Tous les détails de l'accord, conclu entre Bisalloy Steel et le constructeur naval HII, sont restés confidentiels. Mais il a été décrit comme une commande initiale destinée à tester et à certifier les qualités de l'acier.
S'adressant à la chaîne ABC à Newport News, en Virginie, où HII construit les sous-marins, Mr Conroy a déclaré qu'il s'agissait d'une "nouvelle étape importante" dans le partenariat AUKUS.
"Le premier travail que les entreprises australiennes obtiendront dans la construction de sous-marins nucléaires ne sera pas pour nous. Il s'agira d'aider à la construction de sous-marins des États-Unis et du Royaume-Uni", a-t-il dit.
Eric Chewning, vice-président exécutif de HII chargé de la stratégie et du développement, a déclaré que l'on espérait ainsi voir l'acier australien intégré dans la chaîne d'approvisionnement américaine.
Mr Chewning a indiqué que la collaboration avec les fournisseurs australiens pourrait contribuer à résoudre les problèmes liés à la chaîne d'approvisionnement, qui ont suscité des doutes quant à la viabilité de la capacité des États-Unis à fournir des sous-marins à propulsion nucléaire à l'Australie dans le cadre d'AUKUS.
Il a qualifié l'accord de "conforme à l'esprit d'AUKUS".
"Nous devons aider l'industrie australienne à se préparer à mettre en place sa propre base industrielle de sous-marins nucléaires.
Il s'agit de la première étape de ce processus à long terme", a-t-il déclaré.
📰 https://www.abc.net.au/news/2024-04-11/biden-assange-prosecution-japan-missile-defence/103631952
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2- ➤ Cinq questions rapides : Qu'a dit Joe Biden à propos de Julian Assange & qu'est-ce que cela pourrait signifier ?
Par Nelli Saarinen, le 11 avril 2024, Australian Broadcating Corporation
Une réponse spontanée de Joe Biden a surpris le monde entier et suscité l'espoir des partisans de Julian Assange que les États-Unis abandonnent les poursuites pénales à l'encontre du fondateur de WikiLeaks.
Mr Biden a déclaré que les États-Unis "examinaient" la demande de l'Australie de renvoyer Mr Assange dans son pays, une remarque qui intervient à la onzième heure, alors qu'un tribunal britannique tente d'examiner si ce dernier pourra être extradé vers les États-Unis.
En février, le parlement australien a adopté une motion demandant que Julian Assange, qui est citoyen australien, soit renvoyé chez lui.
Mr Assange fait face à 18 accusations criminelles américaines concernant la publication de documents classifiés en 2010. Il a nié ces accusations, affirmant qu'il était persécuté pour son travail de journaliste.
Voici cinq questions rapides sur les commentaires de Joe Biden et sur la façon dont nous en sommes arrivés là.
Qu'a dit Joe Biden ?
Le président Biden marchait en compagnie du Premier ministre japonais Fumio Kishida mercredi aux abords de la Maison Blanche lorsqu'un journaliste américain lui a demandé s'il avait une réponse à donner à la requête de l'Australie de renvoyer Mr Assange dans son pays.
Dans un premier temps, Joe Biden a déclaré qu'il n'avait pas entendu la question, mais lorsque le journaliste l'a répétée, il a simplement répondu : "Nous y réfléchissons".
Il n'a pas donné d'autres détails avant de rentrer à l'intérieur avec Mr Kishida, mais ses commentaires sont l'indication la plus forte jusqu'à présent que les États-Unis pourraient éventuellement abandonner les poursuites contre Mr Assange.
Quelle a été la réaction d'Anthony Albanese ?
Le Premier ministre Anthony Albanese a déclaré que le commentaire de Joe Biden était "encourageant".
"Nous avons fait savoir, au nom de Monsieur Assange et dans l'intérêt national de l'Australie, que cela avait assez duré, que cette affaire devait être menée à son terme, et nous l'avons fait savoir à tous les niveaux du gouvernement et de toutes les manières possibles", a-t-il dit jeudi matin à l'émission News Breakfast de la chaîne ABC.
Lorsqu'on lui a demandé s'il pensait que la déclaration du président américain était plus qu'un simple commentaire, il a répondu que la question était complexe et que la responsabilité des prochaines étapes incombait au ministère américain de la justice.
"Selon moi, il n'y a rien à gagner à ce que Monsieur Assange reste incarcéré, et j'ai exprimé le point de vue du gouvernement australien à ce sujet", a-t-il poursuivi.
Comment en est-on arrivés là ?
Les États-Unis ont fait pression pour que Mr Assange soit extradé de Grande-Bretagne sur la base d'accusations criminelles concernant la fuite de dossiers militaires, mais le mois dernier, un tribunal britannique a statué qu'il n'approuverait pas l'extradition sans certaines garanties de la part des responsables américains.
Les accusations portent sur des documents publiés sur le site web de Julian Assange, WikiLeaks, en 2010, dont certains décrivent des crimes de guerre commis par les troupes américaines en Irak et en Afghanistan. Ces informations ont été communiquées à Mr Assange par la lanceuse d'alerte et ancienne soldate Chelsea Manning.
Deux juges de la Haute Cour britannique ont demandé l'assurance que Mr Assange ne serait pas désavantagé dans le système judiciaire américain en raison de sa nationalité et qu'il risquerait pas la peine capitale. Les avocats disposent de trois semaines pour fournir plus détails.
Cette semaine marque les cinq ans d'incarcération de Mr Assange, 52 ans, à la prison londonienne de Belmarsh. Auparavant, il avait passé sept ans à l'ambassade de l'Équateur à Londres, jusqu'à ce qu'il soit traîné hors du lieu et arrêté en 2019 pour avoir enfreint les conditions de sa mise en liberté sous caution.
En février, le parlement australien a adopté une motion demandant que Julian Assange, qui est citoyen australien, soit renvoyé dans son pays.
Que peuvent signifier les propos de M. Biden ?
Joe Biden n'a pas donné plus de détails, nous ne savons donc pas grand-chose pour l'instant.
Andrew Wilkie, député indépendant de Tasmanie et coprésident du Bring Julian Assange Home Parliamentary Group, a déclaré que ces commentaires offraient "un certain réconfort", à savoir que le gouvernement américain écoutait l'Australie, à condition qu'il s'agisse de "remarques réfléchies".
La motion adoptée par le Parlement, qui demande le retour de l'Australien dans son pays d'origine, a été présentée par Mr Wilkie, ancien analyste du renseignement de l'armée australienne.
"Je pense que ce genre de signaux envoyés par le parlement australien doit trouver un écho à Washington.
Nous avons des relations bilatérales très étroites, nous sommes de bons amis, et je pense que lorsqu'ils voient le gouvernement australien prendre une position aussi claire, enfin, j'ajouterais, je suis sûr que cela est pris en compte", a-t-il déclaré.
Que se passera-t-il ensuite ?
La Haute Cour britannique doit recevoir d'ici le 16 avril des informations supplémentaires de la part des avocats américains sur l'affaire d'extradition de Mr Assange. Si tel est le cas, une deuxième audience pourrait se tenir le 20 mai.
Mr Albanese a déclaré que le gouvernement continuerait à s'engager diplomatiquement avec les États-Unis sur le cas de Mr Assange.
Mr Wilkie a déclaré qu'il espérait que cette affaire pourra enfin être résolue.
"Je me demande si le gouvernement américain ne se trouve pas aujourd'hui dans une situation où il n'est pas en mesure d'assurer à Julian qu'il bénéficiera de la protection du premier amendement américain et du droit à la liberté d'expression", a-t-il fait remarqué.
"Qu'il s'agisse des actions du gouvernement australien ou des exigences de la Haute Cour de justice du Royaume-Uni, j'espère que cette affaire sera enfin résolue."
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3- ➤ L'épouse de Julian Assange exhorte Joe Biden à "faire ce qu'il faut", tandis que le Premier ministre australien réaffirme que "trop c'est trop"
Le premier ministre australien, Anthony Albanese, a déclaré qu'il n'y avait "rien à gagner" à garder Julian Assange emprisonné.
Par Claire Gilbody Dickerson, le 11 avril 2024, Sky News
L'épouse de Julian Assange a appelé Joe Biden à "faire ce qu'il faut" et à "abandonner les poursuites", alors que ce jeudi marque les cinq ans d'emprisonnement de son mari.
Le président américain a déclaré qu'il "examinait" une demande de l'Australie, pays d'origine de Julian Assange, d'abandonner les poursuites et de permettre au fondateur de WikiLeaks de retourner dans son pays.
Le Premier ministre australien Anthony Albanese a qualifié cette déclaration d'"encourageante".
"Je pense que cette affaire doit être menée à son terme et que Mr Assange a déjà payé un prix important et que cela suffit.
Il n'y a rien à gagner à ce que Mr Assange continue d'être incarcéré, à mon avis, et j'ai exprimé le point de vue du gouvernement australien", a-t-il déclaré jeudi.
L'avocat d'Assange a également qualifié les remarques de Joe Biden d'"encourageantes", tandis que le frère du journaliste, Gabriel Shipton, les a qualifiées de "significatives".
S'exprimant sur Sky News depuis Melbourne, Gabriel Shipton a déclaré :
"Il s'agit d'une poursuite controversée et je pense que Joe Biden pourrait facilement s'en débarrasser en cette année électorale."
Ajoutant :
"Cette affaire est considérée comme un véritable scandale dans le monde entier. Elle n'est populaire auprès des électeurs d'aucun pays et il serait facile d'y mettre un terme."
Assange, âgé de 52 ans, est poursuivi aux États-Unis pour avoir prétendument conspiré, il y a près de dix ans et demi, en vue d'obtenir et de divulguer des informations relatives à la défense nationale.
Cette affaire fait suite à la publication de centaines de milliers de documents ayant fait l'objet d'une fuite et concernant les guerres d'Afghanistan et d'Irak.
Après que la Grande-Bretagne a finalement approuvé son extradition, les avocats du journaliste ont lancé en février une dernière tentative pour la bloquer devant les tribunaux anglais.
Son extradition a été suspendue en mars après que la Haute Cour a déclaré qu'elle voulait davantage de garanties qu'il ne serait pas passible de la peine de mort.
Une nouvelle audience est prévue en mai.
Quant au rédacteur en chef de WikiLeaks, Kristinn Hrafnsson, qui a rendu visite à Julian Assange à la prison londonienne de Belmarsh jeudi, il a déclaré qu'il n'était "pas trop tard" pour empêcher l'extradition.
Après leur rencontre, il a déclaré à Sky News que Mr Assange était "ravi" des commentaires du président Biden, estimant qu'il s'agissait d'une "étape positive".
Le gouvernement britannique a déclaré que les commentaires du président américain ne suffisaient pas pour qu'il agisse.
Mr Hrafnsson a indiqué qu'il supposait que le gouvernement britannique allait "frapper à la porte" du président Biden pour obtenir des éclaircissements.
"Le gouvernement britannique veut à juste titre des précisions sur le sujet", a-t-il dit.
Cela intervient alors que les partisans de Julian Assange s'apprêtent à manifester pour dénoncer la cinquième année de son incarcération à la prison de Belmarsh, après qu'il a été arraché à son asile à l'ambassade d'Équateur.
Des rassemblements seront organisées dans le monde entier jeudi, afin de poursuivre la campagne en faveur de sa libération.
Les autorités australiennes estiment qu'il y a un décalage entre le traitement réservé par les États-Unis à Assange et celui réservé à l'analyste du renseignement de l'armée américaine, Chelsea Manning.
Les États-Unis accusent Assange d'avoir encouragé et aidé Mme Manning à voler des câbles diplomatiques et des dossiers militaires qui ont ensuite été publiés par WikiLeaks, mettant (ndr : prétendument) en danger la vie d'agents américains.
Manning a été condamnée à 35 ans de prison, mais Barack Obama a réduit cette peine à sept ans, ce qui lui a permis d'être libérée en 2017.
Les partisans d'Assange insistent sur le fait qu'il est un journaliste qui a révélé des malversations commises par l'armée américaine en Irak et en Afghanistan dans l'intérêt du public, et qu'il est protégé par le premier amendement.
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4- ➤ Un miracle se profile-t-il pour Julian Assange ?
Biden évoque la possibilité d'abandonner les poursuites
Par Ricky, le 11 avril 2024, Council Estate Media
Joe Biden a dit prendre "au sérieux" la demande de l'Australie d'abandonner les poursuites contre le journaliste multiprimé Julian Assange. Il est difficile de déterminer s'il s'agit d'une politesse de la part de Joe Biden ou s'il prend réellement cette requête au sérieux, mais il s'agit tout de même d'un signe positif. Cependant, Joe Biden a déjà qualifié Assange de "terroriste high-tech". Quoi qu'il en soit, vous pouvez être certain que Joe le génocidaire n'est pas en train de se forger une conscience. Joe Biden fera ce qui est le mieux pour lui.
La Haute Cour britannique devrait se prononcer sur l'extradition d'Assange d'ici la fin du mois de mai, après avoir examiné les arguments des États-Unis. Si cela n'aboutit pas, Assange sera un homme libre. Il semble presque miraculeux d'écrire ces mots, mais la liberté d'Assange semble très proche, alors prions pour que ce ne soit pas une illusion.
La libération serait évidemment une fantastique nouvelle, mais une fois la liesse initiale passée, la colère devrait rapidement s'installer : la colère que cet homme ait vécu l'enfer pour avoir enfreint une loi américaine archaïque alors qu'il ne se trouvait même pas sur le sol américain et n'était même pas un citoyen américain. L'ensemble du processus est si éloigné de toute justice qu'il défie l'entendement.
Il nous faudra une enquête pour savoir qui a décidé que la loi américaine s'applique au monde entier et que le journalisme et la divulgation d'informations doivent être érigés en crimes. Nous devons savoir pourquoi les criminels de guerre sont autorisés à échapper aux poursuites et à les diseurs de vérité châtiés. Il s'agit là de questions essentielles pour la démocratie occidentale, pardon, la "pseudo démocratie" occidentale, et si elles restent sans réponse, c'est que nous acceptons de ne pas vivre dans une société libre.
Si nous aspirons à une véritable démocratie, nous devons veiller à ce que ce genre de choses ne se reproduise plus jamais. Nous devons disposer de mécanismes appropriés pour protéger les journalistes et les lanceurs d'alerte. Nous devons nous opposer aux excès des gouvernements et veiller à ce que, lorsque des criminels de guerre sont démasqués, ce soient eux qui soient arrêtés. Il est aberrant que je doive écrire ces mots.
Le gouvernement britannique ne devrait pas emprisonner un homme pendant cinq ans pour servir des criminels de guerre au sein d'un gouvernement étranger. Notre système judiciaire ne devrait pas être galvaudé de la sorte. Il devrait être libre de toute ingérence politique et, indépendamment de toute autre chose, dès qu'il est apparu que la CIA ne se contentait pas d'espionner Assange, mais cherchait à l'assassiner, cela aurait dû marquer la fin de l'affaire. Quel type de pays extraderait un homme vers le pays qui a comploté pour le tuer ? Quel type de système judiciaire décide qu'un complot de meurtre ne mérite pas d'être pris en considération ? Comment des personnes pensant de la sorte peuvent-elles devenir de hauts magistrats ? Rien de tout cela ne vous inquiète ?
Combien de temps faudra-t-il attendre avant de voir des blogueurs et des Youtubers emprisonnés pour avoir mis l'État dans l'embarras ? Car telle est la trajectoire empruntée. Nous avons effectivement assisté à la fin du journalisme sur la sécurité nationale, à part quelques exceptions notables comme The Grayzone et Declassified UK.
Les politiciens influents ne veulent pas du journalisme de sécurité nationale et traitent ceux qui s'y intéressent comme des traîtres. L'affaire Assange n'a pas seulement effrayé les médias traditionnels, elle a aussi influencé l'opinion publique et conduit de nombreuses personnes à considérer que l'État de sécurité nationale ne peut être remis en question. Il suffit de regarder Gaza pour voir à quel point cet état d'esprit est dangereux. C'est lorsque nous cessons de remettre en question la politique étrangère que des faits monstrueux se produisent.
Mike Pompeo a qualifié Wikileaks de "service de renseignement hostile non étatique souvent soutenu par des acteurs étatiques comme la Russie" et il n'en fallait pas plus pour que les libéraux se rangent du côté des néoconservateurs parce que la Russie est leur mot gâchette. Dès qu'un libéral entend prononcer le mot "Russie", il perd toute capacité à penser de manière rationnelle. Je ne sais pas comment les délivrer de ce sortilège, mais nous devons absolument nous y efforcer.
La libération d'Assange pourrait peut-être leur faire prendre conscience qu'on leur a tant menti. Peut-être cela les aidera-t-il à réaliser qu'il s'agissait d'accusations forgées de toutes pièces pour faire un exemple de quelqu'un qui menaçait le pouvoir de l'État. Ou peut-être qu'ils éteindront leur cerveau et oublieront que ces dix dernières années ont existé. Les libéraux sont très doués pour cela. Ils s'énervent quand on leur dit de s'énerver et oublient quand cela leur convient.
Mais peut-être suis-je trop sévère. Tous les libéraux ne sont pas aussi mauvais que ce satané Joe Biden et ses pom-pom girls décérébrées. Le parlement australien, malgré ses terribles défauts, a fait preuve de conscience en adoptant une motion réclamant la libération d'Assange et son retour en Australie. Personnellement, je donnerais à cet homme une médaille et une énorme compensation, mais sa liberté serait déjà un bon début.
Le fait que le président américain prenne en considération la revendication de l'Australie nous rappelle qu'il pourrait réunir cet homme et sa famille à tout moment. L'administration Biden a pris la décision délibérée d'aller de l'avant avec la poursuite malveillante de l'administration Trump contre Assange parce que, politiquement, seul un cheveu les sépare. Essayez d'expliquer cela à un partisan de Biden !
Pour ce qu'il vaut, Anthony Albanese se dit "de plus en plus optimiste" quant à la libération d'Assange, mais je n'ai aucun moyen de savoir si cet optimisme est sincère ou s'il s'agit d'une tentative de faire pression sur Biden pour qu'il fasse ce qu'il faut.
C'est peut-être ma naïveté qui transparaît, peut-être que je pense avec mon cœur plutôt qu'avec ma tête, mais j'ai l'impression que la possibilité qu'Assange soit libéré s'est accrue. J'étais pessimiste et à présent je me demande si les États-Unis ont appris que la probabilité qu'ils perdent le procès en extradition est élevée et qu'il s'agit d'un moyen de sauver la face, ou si Biden s'inquiète des sondages et qu'un groupe de discussion lui a soufflé que l'abandon des poursuites pourrait l'aider à regagner quelques voix.
Tout ceci n'est que spéculation, bien entendu, mais une chose est sûre : si Assange est libéré, il ne s'agira pas d'un acte de clémence de la part du criminel de guerre qui l'a traité de terroriste, il ne s'agira pas de sauver Assange, il sera question de relations publiques pour Biden et les démocrates.
Ces salauds ont malicieusement puni Assange aussi longtemps que possible parce qu'il a révélé la vérité sur Hillary Clinton et mis la CIA dans l'embarras en révélant à quel point elle est psychotique et au-dessus des lois.
Les centristes pro-établissement estiment notamment qu'Assange mérite de passer le reste de sa vie derrière les barreaux pour avoir publié des informations factuelles sur Hillary Clinton, ce qui a permis aux électeurs de moins l'aimer ! Si c'est votre cas, veuillez consulter un médecin car je ne peux que supposer que vous souffrez d'une terrible maladie cérébrale qui vous a empêché de penser de manière rationnelle ou morale.
Un argument tout aussi mauvais est que Assange mérite de passer sa vie derrière les barreaux parce qu'il serait un violeur, même s'il n'a jamais été accusé de viol. Si vous avancez cet argument, j'ai bien peur que vous soyez dans un état si avancé qu'une lobotomie ne pourrait que vous améliorer. Malheureusement, vous attendrez longtemps avant de pouvoir en bénéficier dans le cadre du système de santé public et, entre-temps, vous nous ferez tous pâtir de votre état.
Assange a été torturé physiquement et mentalement dans une prison britannique, alors qu'il n'a enfreint aucune de nos lois, si ce n'est le non-respect de la liberté sous caution pour des charges ayant été abandonnées par la Suède. Cet homme mérite d'être libre et ses enfants méritent de savoir qui est leur père. Ce n'est pas seulement Assange qui a été torturé, c'est aussi sa famille, en particulier ses jeunes enfants. Il a tant sacrifié pour nous offrir des vérités essentielles.
Sans Julian Assange, nous ne saurions pas à quel point les gouvernements nous espionnent, nous mentent, violent nos droits et commettent des crimes de guerre. Il y a tant de scandales ignobles commis par les gouvernements dont nous ne saurions rien si Julian Assange ne les avait pas révélés.
Il a exposé les frappes de drones au Yémen, les purges en Turquie et les exécutions extrajudiciaires au Kenya, mais rien de tout cela n'était un problème majeur jusqu'à ce que WikiLeaks publie des informations provenant de l'analyste du renseignement de l'armée américaine Chelsea Manning, y compris la vidéo montrant un hélicoptère américain abattant 18 civils en Irak. Sans Assange et Manning, ce crime nous serait resté caché. Cela vous paraît-il acceptable ? Pensez-vous que les auteurs de ce crime doivent être punis ou que ce sont ceux qui vous ont informé de sa réalité qui doivent l'être ?
Réfléchissez bien, car votre réponse définira qui vous êtes en tant qu'être humain. Si vous faites partie de ceux qui pensent que nous aurions dû rester dans l'ignorance et que ceux qui apportent la lumière devraient être punis, vous n'êtes pas seulement un ennemi du peuple, vous êtes aussi votre pire ennemi.
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